Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Pendant ce temps, dans la famille Wei.

Jiang Weishang était assis dans la salle de réception. Il avait déjà bu trois tasses de thé et regardait le fond de la quatrième. Il avait beau contenir sa colère, il ne pouvait s’empêcher de fermer les coins de sa bouche en signe de colère, tout en reposant tranquillement la tasse de thé sur la table.

Le serviteur de la famille Wei était très perspicace. Chaque fois qu’il était sur le point de terminer sa tasse de thé, le serviteur lui en servait immédiatement une nouvelle. Le serviteur veillait à ce que l’invité ait toujours une tasse de thé à boire.

Ils utilisaient un type de thé appelé Yuqian Longjing. Les feuilles de thé étaient mises dans de l’eau bouillante. Les feuilles de thé vert flottaient et tombaient dans l’antique service à thé, dégageant des bouffées d’arôme.

Autrefois, le vieux maître Jiang se serait contenté de boire le thé calmement, en savourant lentement le goût du thé Longjing. Cependant, il avait l’impression qu’un millier de fourmis rampaient sur son corps. Il n’était pas d’humeur à savourer le thé maintenant. Voyant qu’on remplissait à nouveau sa tasse, il ne put attendre plus longtemps et dit : « Excuse-moi, le président Wei est-il toujours occupé ? »

Il avait reçu un appel de Jiang Li à neuf heures du soir, disant que Qiao Nian avait battu Wei Qi et avait été emmenée au poste de police.

Après avoir reçu l’appel, il s’était précipité chez la famille Wei. Il était déjà onze heures, mais Wei Ying n’était pas encore sortie pour l’accueillir.

Après soixante ans passés dans ce cercle, il était évident que l’autre partie ne leur donnait aucun visage et surveillait toujours leurs moindres faits et gestes.

Cependant, cette fois-ci, c’était la faute de leur famille. Même s’ils l’ignoraient et ne lui donnaient pas la parole, il ne pouvait que s’en accommoder.

« À ce propos… » Le serviteur n’osait pas parler de façon imprudente. Embarrassé, il baissa la tête et hésita un moment avant d’expliquer : « Vieux Maître Jiang, je suis sûr que vous savez que le Vieux Maître est malade. La fille aînée s’occupe toujours de lui. Je ne sais pas si elle est libre en ce moment. »

Cela faisait déjà deux heures. Même si Wei Ying était encore occupée, sachant que des invités l’attendaient, elle aurait pu descendre pendant son temps libre.

Wei Ying s’était donné des airs pendant les deux heures qui venaient de s’écouler. Elle ne voulait manifestement pas le rencontrer.

Le vieux maître Jiang avait été noble toute sa vie. Il reposa sa tasse de thé. Il ne pouvait plus attendre. Il leva ses sourcils lourds et interrompit le serviteur. « S’il te plaît, aide-moi à demander à la présidente Wei combien de temps elle va mettre pour terminer son travail et combien de temps je vais devoir attendre pour la voir ! »

Il avait le dos droit, et son aura de jeunesse était toujours présente.

Le serviteur pâlit et n’osa plus parler. Il s’empressa de dire : « Je vais aller voir tout de suite. »

…

Une demi-heure plus tard, il était rentré chez lui.

La famille Jiang, y compris Jiang Zongnan, Tang Wanru et Jiang Xianrou, étaient tous là.

Lorsque Jiang Zongnan le vit revenir, il se leva rapidement et parut inquiet. « Papa, comment ça s’est passé ? As-tu rencontré Wei Ying ? Qu’a dit la famille Wei ? »

Le vieux maître Jiang avait couru partout toute la nuit. Il était vieux et fatigué. Il n’avait pas l’air bien. Il secoua la tête en entendant la question.

« Papa, pourquoi tu secoues la tête ? Que veux-tu dire par là ? » Jiang Zongnan le vit secouer la tête mais n’entendit aucune explication. Stupéfait, il demanda : « Ils ne veulent pas pardonner Nian Nian ? »

Ce résultat correspondait à ce qu’il attendait.

Wei Ying avait donné naissance à son plus jeune fils, Wei Qi, alors qu’elle avait presque trente ans. Elle l’avait beaucoup gâté, ce qui avait permis au jeune maître Wei d’avoir un tel caractère, de n’avoir peur de rien.

Il ne s’attendait pas à ce qu’il y ait une interaction entre sa famille et la famille Wei. Il ne s’attendait pas à recevoir un appel de Jiang Li disant que Qiao Nian avait battu Wei Qi !

Elle lui avait même cassé trois côtes, l’envoyant à l’hôpital !

Lorsqu’il pensa à cela, il sentit que c’était tellement inimaginable que ses sourcils se froncèrent sous l’effet de la surprise. Il ne pouvait pas imaginer qu’une telle chose puisse arriver à sa famille.

Il avait des contacts dans le quartier des affaires. Si Qiao Nian avait battu quelqu’un d’autre, il aurait pu trouver un moyen de l’aider. Mais la personne qu’elle avait battue était Wei Qi.

Il ne savait vraiment pas comment l’aider.