Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
Elle s’ennuya à nouveau en voyant que Wei Ling était toujours au téléphone et dit tranquillement : « Tante, je vais monter m’entraîner… »
Avant qu’elle ne dise « au piano », elle entendit Wei Ling crier de surprise et de colère. « Qui as-tu dit ? »
Qiao Chen haussa un sourcil. Elle sentait que quelque chose n’allait pas dans la réaction de Wei Ling.
Lorsque Wei Ling eut terminé son appel et posé son téléphone portable, son visage exquis était masqué par la morosité. Elle se tourna soudain vers Qiao Chen et lui demanda sérieusement : « Quand est-ce que ton père t’a appelé ? »
« Euh… » Le cœur de Qiao Chen se serra. Voyant que son expression était étrange, elle mentit prudemment. « …Il y a une demi-heure, alors que j’étais en chemin. »
« Qu’y a-t-il, ma tante ? » demanda-t-elle immédiatement.
Un silence s’ensuivit pendant un moment.
L’expression de Wei Ling était affreuse. Elle ne s’occupa même pas de l’écharpe en désordre autour de son cou et dit froidement : « Qiao Nian a battu Wei Qi. »
« Ah ? »
Qiao Chen pensa avoir mal entendu et resta figé de stupeur pendant un moment. « Qiao Nian a battu le jeune maître Wei ? »
Qiao Nian était-elle folle ?
Wei Qi était le jeune frère de Wei Ling et faisait partie de la famille Wei à Pékin !
Sa première pensée fut que Qiao Nian était devenue folle. Mais en y repensant, elle ne put s’empêcher de s’en réjouir.
Qiao Nian avait grandi dans un endroit comme la ville de Rao et n’avait aucune idée du fonctionnement des forces extérieures. Elle pensait vraiment qu’avec le soutien de Yuan Yongqin, elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait, même en dehors de la ville de Rao ?
Pensait-elle vraiment que Yuan Yongqin était meilleure que Wei Ling ?
La Corporation Cheng Feng n’était qu’une entreprise, et Yuan Yongqin n’était qu’une femme d’affaires. Elle n’avait qu’un réseau et des relations limités dans son entourage. Comment pouvait-elle se comparer à Wei Ling, dont le cercle social se trouvait à Pékin et dont la famille était puissante ?
Qiao Nian battait Wei Qi maintenant parce qu’elle avait le soutien de Yuan Yongqin. Mais cette fois-ci, même si elle n’était pas emprisonnée, elle devrait être écorchée vive. À cette pensée, Qiao Chen ne put s’empêcher de sourire.
Elle s’était déjà inquiétée de l’entrée de Qiao Nian à l’Université de Qing. Mais maintenant, ce serait un problème pour elle.
« Le jeune maître Wei va-t-il bien ? » demanda-t-elle hypocritement.
« J’ai entendu dire que trois de ses côtes étaient cassées. Il est dans le coma. »
Dans le passé, Wei Ling aurait vu tous les plans et pensées de Qiao Chen. Mais maintenant qu’elle se concentrait sur son frère hospitalisé, elle ne remarqua pas que Qiao Chen souriait.
« Ha, elle est vraiment brutale, hein. » Les yeux de Wei Ling devinrent froids et elle attrapa fermement son téléphone portable. Elle dit : « Je ne comprenais pas pourquoi ta mère la détestait tant dans le passé. Mais maintenant, je comprends… c’est une ingrate ! »
« Quelle haine a-t-elle pour Wei Qi au point de lui briser trois côtes ? Si elle ne s’explique pas, je la traquerai pour ça ! »
Wei Ling était furieuse. Après avoir dit ça, elle se pinça les lèvres et prépara rapidement ses affaires tout en disant à Qiao Chen : « Je vais à la ville de Rao. »
« Si ton oncle te demande ce qui s’est passé, dis-lui ce que sa nièce a fait. »
Qiao Chen faillit éclater de rire, mais elle le réprima et s’efforça de ne pas sourire de façon trop évidente. Elle baissa la tête et dit docilement, « Je sais. Ne t’inquiète pas, ma tante. Je préviendrai l’oncle quand il sera de retour. »
Wei Ling rassembla rapidement ses affaires et demanda à quelqu’un de s’occuper du billet d’avion. Elle passa ensuite un coup de fil en quittant la maison.
…
Au bout du fil, Qiao Weimin venait de se laver et était prêt à se coucher. Alors qu’il entrait dans la chambre, son téléphone portable sonna.