Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Fou !

Complètement fou !

En pensant à une telle somme d’argent, le cœur de Gu San se mit à battre la chamade et son expression devint extrêmement complexe. Il aurait aimé naître quelques décennies plus tôt et être celui qui accepterait le cadeau de Qiao Nian à la place du vieux maître Jiang. S’il était le grand-père de Mlle Qiao, il n’aurait plus besoin de bicyclette. Il serait riche rien qu’en recevant ses cadeaux !

Jiang Xianrou fronçait toujours les sourcils tout en continuant fièrement : « J’ai entendu dire qu’elle n’avait pas réussi l’examen cette fois-ci. À l’avenir, elle devra peut-être encore compter sur nos relations familiales pour entrer dans une université ici à Pékin. »

« … »

« Je ne sais même pas quelle université l’acceptera à l’avenir ! »

Elle avait dit cela dans l’intention de donner à Gu San une mauvaise impression de Qiao Nian. Elle considérait Gu San comme la personne la plus proche de Ye Wangchuan ici. Ainsi, Gu San aurait un préjugé défavorable à l’égard de Qiao Nian lorsqu’elle viendrait à Pékin à l’avenir.

Elle ne savait pas que Qiao Nian avait séjourné dans l’appartement de Ye Wangchuan ces derniers jours et qu’elle avait déjà rencontré Gu San.

De plus, alors que Jiang Zongnan ne lui avait pas parlé des résultats de Qiao Nian, Gu San connaissait déjà la vérité. Lorsqu’il l’entendit dire qu’aucune université de Pékin n’accepterait Qiao Nian et qu’elle devrait même compter sur ses relations familiales, l’expression faciale de Gu San devint très complexe et suffoquée !

Elle était la première personne dans l’histoire à avoir obtenu la note maximale à l’examen. Il était impossible qu’une université rejette sa candidature. À moins d’être fou.

Cependant, il n’avait pas d’autre choix que de garder cela pour lui. Il comprenait la situation de la famille Jiang. Il savait aussi que Jiang Xianrou n’avait pas une bonne impression de Qiao Nian. Dans le passé, il aurait pris le parti de Jiang Xianrou, pensant qu’elle conviendrait mieux à Maître Wang et qu’elle était la personne la plus remarquable par rapport à Qiao Nian.

Il se sentait mal pour elle, mais le Maître Wang dans son cœur semblait ne pas vouloir être soutenu par une fille. En comparant Mlle Qiao et Mlle Xianrou, il choisirait définitivement Mlle Qiao.

Après que Gu San ait mis de l’ordre dans ses pensées et calmé ses émotions, il répondit vaguement à Jiang Xianrou.

Pendant ce temps, Ye Wangchuan avait déjà joué plusieurs tours. Le nombre de jetons de son côté de la table semblait diminuer, mais il ne s’en souciait pas et continuait de consulter son téléphone portable fréquemment. Il était manifestement distrait et n’arrivait pas à se concentrer sur le jeu.

« Tu attends l’appel de qui ? Tu ramasses une tuile, mais tu vérifies ton portable sept ou huit fois. » Qin Si croisa les jambes et éteignit sa cigarette dans le cendrier à côté de lui. De toute évidence, il jouait lui aussi distraitement.

Au début, il était très heureux de gagner de l’argent parce qu’il était inhabituel pour lui de battre Ye Wangchuan. Mais en voyant Ye Wangchuan jouer si distraitement, le jeu devint ennuyeux.

Si votre adversaire ne vous prenait pas au sérieux, est-ce que ce serait amusant même si vous gagniez ?

Tout le monde ici était issu d’une famille riche. Ce jeu de mahjong ne servait qu’à tuer le temps. Personne ne s’attendait à en tirer une fortune.

Ye Wangchuan s’était adossé à sa chaise. Ses yeux ne quittaient pas son téléphone portable. Il ne leva même pas la tête lorsque Qin Si lui parla. Il se contenta de répondre à voix basse : « J’attends l’appel d’une personne très importante. »

Qin Si était confus.

C’était la première fois qu’il entendait Ye Wangchuan qualifier quelqu’un d’important.

Il était curieux de savoir de qui il s’agissait.

C’est à ce moment qu’une notification apparut sur le téléphone de Ye Wangchuan. Son humeur s’améliora soudainement. Ses lèvres minces se soulevèrent et il cliqua sur la notification pour voir le message.

Il s’agissait de la personne qu’il attendait.

[QN : Je viens d’arriver]

Le message ne comportait que quatre mots.

Bien qu’il n’y ait que quatre mots, Ye Wangchuan pouvait voir sa silhouette lorsqu’elle l’avait envoyé. Elle avait dû lui envoyer le message en marchant, la tête baissée en regardant son téléphone portable. Il pouvait voir ses cils tombants et sa silhouette obéissante.

Il se leva gracieusement et s’adressa à un Qin Si abasourdi. « Laisse Gu San prendre ma place. Je vais passer un coup de fil. »

Sur ce, il ouvrit précipitamment la porte du salon privé et sortit, n’emportant que son téléphone portable, laissant même son manteau dans la pièce.