Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

« C’est vrai ? » Les yeux inquiets de Qiao Chen clignotèrent. Elle ne pensait pas que Wen Ziyu parlerait avec autant de désinvolture. Ses mains se serrèrent inconsciemment encore plus fort. Ne le croyant manifestement pas, mais essayant tout de même de se convaincre que c’était vrai, elle dit à contrecœur : « Frère Fu, tu n’as pas besoin de me réconforter. Ce n’est pas grave, même si elle a vraiment obtenu 650. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle échoue. Je serai heureuse pour elle si elle réussit à entrer à l’université de Qing. »

Fu Ge avait toujours su qu’elle était raisonnable et généreuse. C’est aussi pour cela qu’il s’inquiétait davantage pour elle. Ses yeux s’adoucirent et il posa sa main sur son épaule. Il parla encore plus doucement. « Comment peux-tu encore penser à elle alors qu’elle t’a si mal traité auparavant ? »

Qiao Chen prit un air mignon et dit : « C’est du passé. Je ne veux pas en parler. »

Fu Ge acquiesça. « N’y pense pas. Je pense personnellement qu’il y a peu de chances que cette fille soit Qiao Nian. Il se peut qu’elle porte le même nom. Les notes de Qiao Nian n’ont jamais été bonnes. Il n’y a aucune raison pour qu’elle obtienne soudainement de si bons résultats à cet examen. En outre, c’est la première fois que l’université de Qing a un étudiant qui obtient la note maximale à l’examen d’inscription indépendant. Nous ne savons même pas si c’est vrai ! Cette fois-ci, tu as réussi à entrer sans problème au département de musique. Mon professeur t’a même recruté pour faire une mineure en finance. Parmi les nouveaux élèves, tu seras déjà considéré comme l’un des meilleurs. Si tu continues à avoir de bons résultats à l’université, tu pourras certainement prospérer à Pékin à l’avenir. »

Le rêve de Qiao Chen était d’entrer dans le cercle supérieur de Pékin.

Elle devait s’imposer à l’Université de Qing et montrer sa valeur à Shen Jingyan. Ce n’est qu’à cette condition que Shen Jingyan n’épargnerait aucun effort pour la faire entrer dans les cercles supérieurs.

Son inscription réussie à l’université de Qing n’était que la première étape vers la réalisation de son objectif. Un peu soulagée, elle desserra enfin ses mains. L’ambition et le désir se lisaient dans ses yeux.

Elle fit un signe de tête à Fu Ge et dit : « Je comprends. »

À ce moment-là, Zhou Yang vit les deux chuchoter l’un à l’autre. Il tapota les baguettes sur les plats et plaisanta. « Hé, les amoureux là-bas pourraient-ils être un peu plus prévenants ? Il y a trois célibataires ici. Avant de commencer à montrer votre amour l’un pour l’autre, pourriez-vous s’il vous plaît tenir compte de nos sentiments ? Je ne veux pas que ma nourriture commence à avoir mauvais goût. »

Les oreilles de Qiao Chen devinrent rouges, et elle baissa la tête de honte. Elle avait l’air aussi tendre qu’une fleur.

Zhou Yang fit claquer sa langue. Il tourna la tête et se plaignit au garçon assis à côté de lui. « Wen Ziyu, regarde-les ! Ils ne font pas attention à nos sentiments. C’est une bénédiction d’avoir une petite amie, après tout. Quand aurons-nous une petite amie ? Je n’ai encore rencontré personne qui me plaise ! »

Wen Ziyu retira silencieusement la main de son épaule et s’adossa à sa chaise. Son corps était détendu et son beau visage affichait une expression insondable. Il haussa les sourcils et dit, « Tu ne parles que de toi. Ne me mets pas dans le même sac que toi. »

« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Tu as rompu avec ta petite amie il n’y a pas longtemps. Tu es aussi célibataire, comme moi. Qu’est-ce qu’il y a ? As-tu trouvé une autre petite amie ? »

Zhou Yang n’était pas fâché qu’on lui retire la main et bavardait joyeusement. « Qui est-ce cette fois-ci ? Qui a touché le cœur de notre jeune maître Wen ? »

La précédente petite amie de Wen Ziyu était la belle du campus de l’Académie de Danse de Pékin. Bien qu’elle ne soit qu’en deuxième année, elle avait déjà réussi à entrer dans l’industrie du divertissement. Elle était bien plus charmante que Qiao Chen, qui venait d’une petite ville comme Rao.

Même une beauté de ce niveau ne parvenait pas à attirer son cœur. Après deux ans de relation, Wen Ziyu rompit avec elle.

Il se souvenait encore du jour où la fille avait pleuré à côté de l’énorme fourgon, attrapant la main de Wen Ziyu et le suppliant de ne pas rompre avec elle.

Même s’il n’était pas directement impliqué, il avait de la peine pour cette fille.

Le cœur de Wen Ziyu était aussi dur que la pierre lorsqu’il avait rompu avec elle.

Cela ne faisait que trois mois. Wen Ziyu avait-elle trouvé quelqu’un d’autre qui lui plaisait ?

Zhou Yang se demandait quel genre de belle fille devait être capable d’émouvoir à nouveau son cœur après avoir rompu avec la belle du campus de l’Académie de danse de Pékin.