Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Avant qu’elle ne parvienne à la voir, Qiao Chen l’évita et cacha son visage tuméfié. « Ce n’est rien. Je suis tombée et je me suis écorché les genoux. »

Sur ce, elle changea rapidement de sujet, de peur que Shen Qiongzhi ne cherche à en savoir plus. « Ah oui, maman, je t’ai entendu parler de la peine de Jingwei quand je suis revenue. Que se passe-t-il ? »

Comme prévu, l’attention de Shen Qiongzhi se déplaça. Elle fronça les sourcils et dit avec frustration : « Je n’ai aucune idée de ce que Qiao Nian fait dans notre dos. La police a d’abord dit, avec une certaine ambiguïté, qu’elle ne faisait qu’intimider quelqu’un d’autre. Mais maintenant, ils ont changé d’avis et ont insisté sur le fait que Zhao Jingwei causait délibérément du tort à quelqu’un d’autre, ce qui l’enverrait en prison pour quelques années. »

Qiao Weimin dit hypocritement : « D’accord, arrêtez de dire que c’est Nian Nian tout le temps. Ce n’est qu’une lycéenne, comment pourrait-elle manipuler la police ? C’est la faute de Zhao Jingwei. Si elle n’avait pas blessé quelqu’un d’autre, aurait-elle fini dans cet état ? »

« C’est certainement l’œuvre de Qiao Nian. Maman ne nous l’a pas dit l’autre jour ? Tante Tang a dit que le chef de la police avait été impliqué dans l’affaire et que les supérieurs enquêtaient en ce moment même. Cette Qiao Nian est vraiment un porte-malheur, tous ceux qui la connaissent sont affectés par sa malchance ! »

Elle serra la mâchoire et poussa un juron. « Regarde-nous et la camarade de classe de Chen Chen. Nous sommes tous dans le pétrin après avoir été en contact avec elle. Elle n’est qu’une guigne de bout en bout, tu ferais mieux de rester loin d’elle ! »

Qiao Weimin garda à l’esprit qu’il devait compter sur Qiao Nian pour être en bons termes avec la Corporation Cheng Feng et lui dit avec mécontentement : « Tu n’es qu’une femme ignorante qui n’a pas vu le monde, qu’est-ce que tu en sais ! »

« Tu penses que je ne sais pas ce que tu complotes ? Tu penses qu’elle connaît la présidente Yuan de la Corporation Cheng Feng. Mais réfléchis un peu. Elle vit avec nous depuis plus de dix ans. Si elle connaissait vraiment un gros bonnet comme lui, ne l’aurions-nous pas su ? »

Shen Qiongzhi avait vu juste. Il était si anxieux et étrange ces derniers temps à cause de cela.

Il avait vu Qiao Nian quitter la Corporation Cheng Feng de ses propres yeux. Mais elle avait grandi dans la famille Qiao. En plus d’être jolie, elle était ordinaire. Si elle connaissait Yuan Yongqin, comment aurait-elle pu se laisser chasser par les autres femmes de la famille comme ça ?

En fin de compte, c’était simplement parce qu’elle n’avait aucune valeur à leurs yeux. Rester dans la famille ne ferait qu’apporter des ennuis à Qiao Chen.

De plus, sa femme et sa mère ne l’aimaient pas… Qiao Weimin inspira profondément et fronça les sourcils. Troublé, il repensa à ses avances ratées sur Qiao Nian à l’école cet après-midi. Il se tourna soudain vers Qiao Chen et lui demanda avec méfiance : « Chen Chen, as-tu fait quelque chose pour offenser Nian Nian ? Je l’ai vue prendre un appel cet après-midi. Elle m’a dit que si elle découvrait que tu étais derrière tout ça, elle ne te laisserait pas partir. Qu’as-tu fait exactement ? »

Le cœur de Qiao Chen battait à tout rompre et faillit bondir hors de sa poitrine, et son visage ovale devint plus pâle et plus maladif. Elle n’avait pas l’air le moins du monde convaincue lorsqu’elle dit : « Je n’ai rien fait. »

« Alors pourquoi me dit-elle des choses aussi étranges ? » Qiao Weimin ne la croyait pas.

Pendant ce temps, Shen Qiongzhi explosa dès qu’elle entendit à nouveau le nom de Qiao Nian. Elle lui lança un grognement. « Tu crois tout ce qu’elle dit ? Chen Chen est ta fille, pas elle. Tu viens de l’élever pendant quelques années, la traites-tu comme ta propre fille maintenant ? »

« Je ne voulais pas dire ça… »

Shen Qiongzhi reprit : « En tout cas, je ne te permettrai pas de parler de Chen Chen et d’elle dans la même phrase. »

Qiao Weimin avait été très occupé au bureau ces derniers temps et était déjà frustré. Ses sourcils étaient serrés tandis qu’il fulminait.

Heureusement, He Yujuan, qui était restée silencieuse pendant tout ce temps, finit par dire quelque chose. « Cela suffit. Tu te bats tous les jours à la maison, et pour quoi faire ? Toute notre chance s’est envolée à cause de ces combats. »