Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian regarda la carte bancaire qu’on lui tendait. Les muscles de son visage se contractèrent légèrement lorsqu’elle leva les yeux. Elle l’avait ensuite refusée calmement.

« Ce n’est pas la peine. Chen Chen m’appelle Sœur, c’est le moins que je puisse faire. »

Elle aimait beaucoup cet enfant, et cela n’avait rien à voir avec l’argent.

Ye Wangchuan s’approcha de Ye Lan et dit à voix basse : « Nous sommes tous de la même famille. »

Gu San resta sans voix.

Il avait tant de questions en tête.

Sa tête bourdonnait tandis qu’il regardait la scène.

Pourquoi avait-il l’impression que Maître Wang avait dit quelque chose de différent ?

Pensait-il trop ?

Ye Lan n’avait pas remarqué ce qu’il avait dit à propos de la « famille ». Elle s’était concentrée sur les mots de Qiao Nian.

Ses yeux s’écarquillèrent légèrement et elle demanda avec surprise : « Tu es la sœur dont Chen Chen a parlé ? »

Qiao Nian était perplexe. Qu’entendait-elle par « cette sœur » ?

Ye Lan se fendit d’un sourire. Elle était passée de la courtoisie à la chaleur et à l’acceptation. Voyant que Qiao Nian ne comprenait pas ce qui se passait, elle dit : « Chen Chen a beaucoup parlé de toi ces derniers temps. Il m’a appelée il y a quelques jours pour me dire que tu l’avais emmené faire du shopping et que tu lui avais acheté de nouveaux vêtements. Je voulais te rencontrer. »

En outre, le vieux maître lui avait même montré une photo de Wangchuan et d’une fille emmenant Chen dans un centre commercial.

Le centre commercial était bondé.

Mais Chen Chen semblait si insouciant, comme un petit génie qui s’amuse. Elle n’avait jamais vu Chen Chen sourire aussi joyeusement.

Sur la photo, on aurait dit qu’ils étaient des parents qui emmenaient leur enfant jouer.

En tant que grand-mère, elle avait essayé de se rattraper auprès de Chen en termes de biens matériels, mais elle n’avait pas réussi à combler le vide émotionnel.

C’est pourquoi, à Pékin, Chen Chen faisait souvent des crises de colère et se montrait grossier envers les autres.

Ce n’est qu’après son arrivée à la ville de Rao qu’elle sentit le changement de Chen Chen. Il était devenu moins réservé et moins dur, et beaucoup plus chaleureux qu’auparavant. Il semblait également plus gai et plus heureux.

Elle avait sauvé Chen Chen auparavant, et maintenant elle avait soigné la jambe de Chen Chen. Ye Lan l’aimait bien plus elle la regardait et avait hâte que Qiao Nian devienne sa filleule.

Elle attrapa avec enthousiasme la main de Qiao Nian et lui demanda, « Mademoiselle, quel âge as-tu cette année ? Tu étudies toujours ? Où étudies-tu ? As-tu l’intention de faire carrière à Pékin ? J’ai quelques… »

Elle n’avait pas réussi à terminer sa phrase par « des garçons exceptionnels autour de moi » que Ye Wangchuan l’interrompt. « Petite tante, tu ne vas pas voir Chen Chen ? »

« Mlle Qiao n’a-t-elle pas dit que l’opération de Chen Chen était un énorme succès ? » Ye Lan était mécontente qu’il l’ait interrompue. Elle le réprimanda et dit à nouveau en souriant à Qiao Nian : « Bien, quel est ton nom ? »

Cette fille était belle et compétente, elle l’aimait tellement !

Qiao Nian n’aimait pas ce genre d’enthousiasme de la part d’une aînée. Mais c’était la grand-mère de Chen Chen, alors Qiao Nian s’en accommoda. « Qiao Nian. »

Ay, elle avait aussi une belle voix !

« Nian Nian ? Nian Nian comme dans le dicton chinois de la nostalgie ? » Ye Lan l’aimait beaucoup et lui tenait le bras de façon attendrissante. « Je t’appellerai Nian Nian à partir de maintenant. »

La famille Ye était riche et puissante, et Ye Lan était la seule fille du vieux maître Ye. Elle était une fille riche depuis la nuit des temps.

C’était la première fois que Gu San la voyait si affectueuse avec quelqu’un.

Mais il regarda Qiao Nian et dut admettre qu’il avait du mal à ne pas aimer Mademoiselle Qiao aussi.

Ye Wangchuan connaissait le caractère de Qiao Nian. Il craignait que si cela continuait, elle ne soit intimidée par l’interaction. Il s’approcha d’elle et lui tint doucement le poignet, l’attirant dans son dos à l’intérieur de son « rayon de protection ». Il dit à Ye Lan, impuissant : « Petite tante, elle est fatiguée, laisse-la se reposer un peu. Tu peux aller voir Chen Chen d’abord, je vais l’emmener régler les papiers de sortie. »