Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Ye Wangchuan avait été stupéfait pendant un moment et ne lui avait pas répondu immédiatement.

Le vieux maître Ye prit sa tasse de thé. Il n’était pas pressé, principalement parce qu’il n’y pensait pas trop. Il considérait la petite pilule comme une spécialité locale dont Qiao Nian avait parlé.

« À propos, ce médicament est vraiment bon. J’ai bien mangé et j’ai bien dormi ces derniers temps. Mes jambes sont beaucoup plus fortes qu’avant. »

Le vieux maître Ye avait souri et s’était tourné vers Ye Wangchuan. « C’est pourquoi j’ai dit à Nian Nian de m’en apporter davantage. J’en donnerai à mes amis plus tard. »

Les coins de la bouche de Gu San tressaillirent. Il ne put s’empêcher de demander : « Qu’a dit mademoiselle Qiao ? »

Le vieux maître Ye avait vu son expression étrange et l’avait regardé bizarrement. « Nian Nian a dit qu’elle m’apporterait deux bouteilles et m’a demandé de les livrer ».

Gu San resta sans voix.

Putain !

Son expression se figea. Il leva deux doigts vers le Vieux Maître Ye, les muscles de son visage se contractant tandis qu’il balbutiait : « Deux… deux bouteilles ? »

« Mademoiselle Qiao a dit qu’elle apporterait deux bouteilles ? Deux bouteilles de cette petite pilule blanche ? Deux bouteilles d’un coup ? »

Le vieux maître Ye n’était pas stupide. Il posa immédiatement la tasse de thé et le regarda étrangement. « Ce médicament est-il très cher ? »

Gu San avait immédiatement secoué la tête.

Le vieux maître Ye roula à nouveau des yeux, sentant de plus en plus qu’il était étrange. « Alors pourquoi tes mains tremblent-elles comme les griffes d’un poussin ? Je pensais que c’était très cher. »

Gu San resta sans voix.

Il attrapa silencieusement sa main et voulut dire : « Ce n’est pas cher. Une pilule ne coûte que quelques millions de yuans. »

Le prix de deux flacons… était suffisant pour acheter une maison à cour à Pékin !

Cependant, il n’avait pas osé le dire.

Auparavant, il avait été méprisé par Maître Wang parce qu’il avait la langue bien pendue. Cette fois-ci, Gu San était déterminé à ne rien dire. Cependant, il se sentait particulièrement mal à l’aise à l’idée de se retenir. Son cœur le démangeait, et il voulait vraiment expliquer au vieux maître Ye ce qu’était une petite pilule sur le marché noir.

Le vieux maître Ye n’avait en effet jamais pensé que les compléments alimentaires que Qiao Nian lui avait donnés par hasard auraient un rapport avec les petites pilules du marché noir. Voyant que Gu San était silencieux, il n’avait pas trop réfléchi à la question.

Cependant, Ye Lan le savait.

Elle avait également entendu le vieux maître Ye lui dire que Qiao Nian allait lui offrir deux bouteilles de « compléments de santé ». Son expression était un peu plus calme que celle de Gu San. Elle jeta secrètement un coup d’œil à son neveu silencieux et se frotta les tempes, puis dit sérieusement : « Papa, si les compléments de santé que Nian Nian t’a donnés sont efficaces, tu peux les garder pour toi. Si tu veux les donner à tes amis, je t’achèterai d’autres compléments alimentaires un autre jour. »

Bien que le vieux maître Ye ne comprenne pas pourquoi leurs attitudes étaient devenues si étranges lorsqu’ils avaient mentionné les spécialités locales de la ville de Rao, il n’y avait pas trop réfléchi. Il hocha la tête en signe de confusion, puis regarda Ye Wangchuan. « À propos, l’avion de Nian Nian arrivera à 13h30. Va à l’aéroport et passe la prendre. Ne la laisse pas prendre un taxi pour rentrer. Je vais appeler le manoir impérial pour réserver une salle privée. Nous lui offrirons un repas. Elle n’a certainement pas déjeuné. La nourriture dans l’avion n’est pas délicieuse non plus. J’ai peur qu’elle ait faim. Elle est encore en pleine croissance à cet âge et ne peut pas avoir faim. »

« Je comprends. » Ye Wangchuan se leva et dit au vieux maître Ye sans se presser : « Je vais demander à quelqu’un d’enquêter sur l’affaire de Wang Fei. Je e dirai quand il y aura des résultats. »

Il réfléchit un instant et ajouta : « Si ça ne marche vraiment pas, j’irai moi-même sur le continent indépendant. »

Le vieux maître Ye n’avait rien dit et l’avait incité à se dépêcher d’aller chercher Qiao Nian à l’aéroport.

Ye Wangchuan ne tarda pas et lança un regard à Gu San, qui le suivit rapidement.

Dès qu’ils furent partis, Ye Lan pencha immédiatement la tête et demanda au vieux maître Ye : « Papa, on va quand même au banquet d’anniversaire de la famille Wei ? »

Le vieux maître Ye ramassa à nouveau sa tasse de thé et leva les yeux. Il dit froidement : « Nian Nian et Wei Ying ne sont-ils pas en mauvais termes ? Nous n’irons pas. »

Ye Lan comprit immédiatement.

Ce serait manquer de respect à Wei Ying !

« Je comprends. » Ye Lan rétracta son regard et cessa de poser des questions.