Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian leva les yeux, cachant la froideur qu’ils contenaient. Elle jeta un coup d’œil glacial à sa main tendue devant elle et resta là, sans bouger ni réagir.

C’était surtout parce qu’elle ne pouvait pas s’en préoccuper.

Si ce n’était du fait que le vieux maître Jiang et les autres étaient toujours là, son attitude envers Jiang Yao serait encore plus froide !

Jiang Yao leva la main en l’air pendant un long moment sans que personne ne lui prête attention. Il retira maladroitement sa main et se frotta les tempes. Comme s’il avait mal à la tête, il dit sans ambages : « Où étais-tu cet après-midi ? Es-tu allée au clubhouse Half Mountain ? Avec qui y es-tu allée ? »

Il sentait qu’il avait déjà contrôlé son ton et qu’il ne faisait que questionner Qiao Nian gentiment. Cependant, l’expression de Jiang Zongjin s’assombrit encore et il l’éloigna sévèrement. « Jiang Yao, tu ne te mêles pas trop de ce qui ne te regarde pas ! Est-ce que c’est quelque chose que tu dois demander ? Je n’ai même pas demandé. Ce n’est pas à toi de demander ! »

Le visage du vieux maître Jiang n’était que légèrement rosé. Voyant que la scène dans la salle s’était assombrie, il ne dit rien, mais il prit une grande inspiration et sembla endurer la situation. Il ne s’était tout simplement pas brouillé avec lui.

Jiang Yao ne regarda pas les autres. Son beau visage s’assombrit légèrement, mais il ne s’écarta pas. Au contraire, il lui dit : « Mon oncle, je sais que tu as de la peine pour Qiao Nian. Je fais cela pour son bien. Je ne veux pas qu’elle prenne le mauvais chemin et qu’elle gâche son brillant avenir ! Tu ne la gâte pas pour son bien. Au contraire, tu l’égare ! »

Jiang Xianrou avait également dit : « Mon oncle, nous sommes ses parents de sang. Nous ne lui ferons pas de mal. C’est pour son propre bien que nous lui avons demandé clairement. Après tout, elle ne représente pas elle-même, mais notre famille. »

Elle posa le téléphone qu’elle avait préparé sur la table. Sur l’écran apparaissait une voiture de sport rouge. C’était la voiture de Jian Jin.

Jiang Xianrou leva son visage ovale avec arrogance et demanda d’un ton neutre : « Connais-tu la voiture sur la photo ? Qiao Nian, ne devrais-tu pas l’expliquer à ta famille ? »

Jiang Zongjin fronça les sourcils et bloqua la vue de Qiao Nian. Il regrettait déjà d’avoir appelé Qiao Nian. Il murmura avec irritation : « Nian Nian, ne t’inquiète pas. Papa s’en occupera. »

Qiao Nian leva les yeux et le contourna. Elle prit son téléphone sur la table et y jeta un coup d’œil, avant de rire avec dédain et de le jeter à terre. Sous sa casquette de base-ball noire, ses yeux étaient d’une beauté à faire frémir l’âme. Elle la regardait avec une paresse et un dédain non dissimulés. « Pourquoi devrais-je vous expliquer ? Qui êtes-vous ? Ha, Jiang Xianrou, tu ne te crois pas trop importante ?! Vous pensez que j’ai besoin de vous expliquer et de vous faire part de mon emploi du temps. La question est de savoir si nous nous connaissons bien. »

Est-ce que nous nous connaissons bien ?

demanda la jeune fille très naturellement. Sa voix était très douce, mais elle était extrêmement embarrassante !

Tout comme Jiang Xianrou, le visage de Jiang Yao était brûlant et il ne put réagir un seul instant.

Quelle était la réaction de Qiao Nian ?

Jiang Yao fronça les sourcils et pinça inconsciemment ses lèvres minces.

Qiao Nian le regarda à nouveau. « Sans parler du fait que nous sommes de la même famille, même si nous le sommes, nous sommes toujours de la même génération. Ce n’est pas à toi de me poser des questions sur mes affaires ! »

Ce n’était qu’une voiture de sport Lamborghini, cela valait-il la peine qu’ils viennent lui demander des explications en grande pompe ?

Quelle explication voulait-il ?

La voiture la moins chère que Jian Jin ait jamais conduite était cette Lamborghini. Elle n’était revenue dans le pays que grâce à elle. Les autres voitures se trouvaient dans des garages du quartier illégal et ne pouvaient pas être ramenées.

Jiang Yao et sa sœur voudraient-ils encore qu’elle écrive une garantie de mille mots si Jian Jin conduisait aujourd’hui les voitures privées fabriquées sur mesure dans son garage ?

Quelle plaisanterie !