Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian était restée stupéfaite pendant un moment. La vidéo sur son ordinateur portable était déjà devenue noire.

Elle s’était appuyée sur son bras et avait fermé la boîte de tchat QQ. Dès qu’elle l’avait fermée, la photo de profil de Wen Ruxia était réapparue dans la colonne des messages.

Qiao Nian avait déjà sorti la partition du tiroir et tenait un crayon dans sa main gauche. Elle vit la photo de profil QQ clignoter dans le coin de son carnet.

Qiao Nian leva à nouveau le bras et cliqua en fronçant les sourcils.

[Wen : C’est vrai, Nian Nian, j’ai oublié de te le dire. Le réalisateur de MV que nous recherchons cette fois-ci est George Lucas].

Qiao Nian plissa les yeux et fixa le nom. Elle était enfin un peu intéressée.

…

De l’autre côté, au manoir impérial.

La Bentley noire s’arrêta devant la porte. Le serveur chargé du parking monta immédiatement pour les aider à ouvrir la porte.

« Madame Jiang, Mademoiselle Jiang. »

Sur la banquette arrière, Jiang Xianrou et Tang Wanru étaient assises côte à côte, toutes deux bien habillées.

Tang Wanru portait un cheongsam.

Jiang Xianrou, quant à elle, portait une robe jaune pâle et un long coupe-vent beige, avec l’air d’une mondaine.

Elles étaent sorties de la voiture l’une après l’autre. Elles auraient dû former une paire mère-fille très attirante, mais ni Tang Wanru ni Jiang Xianrou n’avaient l’air en forme.

Cela ne pouvait pas être considéré comme une grimace, n’est-ce pas ? En tout cas, elles n’étaient pas de bonne humeur !

Surtout Jiang Xianrou. Après être sortie de la voiture, elle leva les yeux et vit les mots « Félicitations pour les bons résultats de Qiao Nian au concours de logiciels » s’afficher en continu en rouge vif sur le téléphone portable diffusé à l’entrée du manoir impérial. Quelle laideur !

Elles avaient presque serré leurs sacs et étaient repartis.

« Xianrou, qu’est-ce que je t’ai dit avant de venir ? » Tang Wanru a vu à travers ses pensées. Ses yeux étaient froids et elle prit une profonde inspiration. « …Tu dois rester calme quoi qu’il arrive. »

Jiang Xianrou ne put s’empêcher de montrer ses émotions sur son visage. Elle écarquilla légèrement ses yeux en amande, se sentant un peu en colère et embarrassée. Elle baissa la voix et dit, « Qu’est-ce que mon père et mon frère essaient de faire ? Veulent-ils vraiment organiser une fête pour Qiao Nian ? »

Tang Wanru était plus calme qu’elle. Elle remit de l’ordre dans les cheveux qu’elle avait sur l’épaule et dit sans se presser : « Quoi d’autre ? ».

C’était de la folie !

Jiang Xianrou réprima sa colère et ne jura pas.

Leurs familles s’étaient déjà séparées. Qiao Nian venait juste d’entrer dans la phase de groupe d’une compétition. Ce n’était pas comme si elle avait obtenu la première place. Est-ce que son père et les autres devaient aller aussi loin ?

Tang Wanru pouvait voir qu’elle réprimait sa colère et l’avertit à l’avance, « Laisse-moi te rappeler d’abord. Tu dois te calmer et finir ce repas aujourd’hui quoi qu’il arrive. Tu n’as pas le droit de laisser ton père voir ton mécontentement à la table. Tu comprends ? »

Jiang Xianrou pinça fortement ses lèvres rouges. Elle prit une grande inspiration, puis une autre. Après avoir répété cela plusieurs fois, elle finit par se calmer un peu. Elle resserra sa prise sur son sac et dit : « Je comprends. »

« Mm. »

Comment Tang Wanru pouvait-elle ne pas être en colère ? Comment pouvait-elle ne pas sentir que Jiang Zongnan et Jiang Yao préparaient quelque chose ? C’était juste que Jiang Yao lui avait parlé à la maison de l’importance de la compétition de nomination de Qiao Nian.

Il avait déjà dit que Qiao Nian était entrée dans la phase de groupe et qu’elle avait fait honneur à son pays.

Ils voulaient organiser une fête pour Qiao Nian. Pouvait-elle refuser ?

Cependant, elle était quelque peu indignée !

L’expression de Tang Wanru s’assombrit légèrement lorsqu’elle regarda les mots de félicitations à l’entrée. La jalousie et la haine qu’elle avait péniblement réprimées faillirent éclater à nouveau.

Elle s’était forcée à détourner le regard et à faire comme si elle ne l’avait pas vu. En entrant, elle demanda à sa fille : « Tu es allée à la station télévisée aujourd’hui ? »