Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Dans la clinique, Qiao Nian traversait les couloirs avec une grande familiarité. Elle entra dans le bureau et prit ce qu’elle voulait.

Le psychologue était étonnamment jeune. Il semblait avoir une vingtaine d’années. Il avait des yeux plus charmants que ceux de Jiang Li et portait un t-shirt noir à col en V sous sa blouse blanche. Une partie de sa poitrine était dévoilée, ainsi qu’une chaîne en argent autour de son cou. Le collier en argent pur brillait de mille feux ; il attirait tous les regards !

Mais il était plutôt méchant dans ses paroles.

« Qiao Nian, pourquoi m’as-tu raccroché au nez ? »

Qiao Nian versa tous les médicaments dans la bouteille de chewing-gum, puis jeta le pot de médicaments étiqueté dans la poubelle. Elle n’avait même pas levé les yeux pour répondre : « Je mangeais. »

Elle se sentait beaucoup plus à l’aise ici et ne se souciait même pas de maintenir sa posture.

Wei Lou n’accepta pas son explication. Il plaça son visage juste devant le sien et la força à regarder sa moue. « Est-ce que manger est plus important que moi ? »

Qiao Nian fronça les sourcils de frustration et repoussa sans ménagement son visage. « Ne t’approche pas autant, je pourrais te frapper. »

« Tsk, tuer ton mari ?! »

C’est ce qu’il disait, mais il commençait déjà à reculer légèrement. Il grommela, « Je suis ton petit ami quoi qu’il arrive, dois-tu être aussi insensible ? »

Qiao Nian le corrigea : « Ex-petit ami ! »

Wei Lou n’en avait cure. « Un ex-petit ami reste un petit ami ! Tu as rompu avec Fu Ge depuis longtemps de toute façon, et je n’ai été qu’une roue de secours pendant tout ce temps. Tu ne veux pas envisager de m’officialiser ? »

Il plaisantait beaucoup d’habitude, et Qiao Nian ne pouvait parfois pas dire s’il plaisantait ou était sérieux. Elle fronça à nouveau les sourcils et écarta sa main. « Je ne l’envisagerai pas ! N’avons-nous pas déjà essayé ? Tu n’y arriveras pas. »

Tu n’y arriveras pas !

« Nous n’avons essayé que pendant trois jours et tu as déjà décidé que je n’y arriverais pas ? » Wei Lou se sentit indigné. Son expression s’assombrit, et il serra la mâchoire en disant : « Si tu veux bien essayer avec moi, tu verras que je peux y arriver ! »

Il ne lui avait fallu que trois jours pour le larguer.

Il n’avait même pas encore réussi à lui tenir la main qu’elle lui disait déjà qu’il n’y arriverait pas. Quelle plaisanterie si cela se répandait à l’extérieur !

« Je suis si bon que tu m’appelleras papa ! »

Qiao Nian jeta un coup d’œil à l’homme en colère et dit nonchalamment : « Non, tu ne fera pas. »

« Merde ! »

Qiao Nian réfutait tout ce qu’il disait, mais il essayait tout de même de marquer un point. « Comment ça, je ne peux pas y arriver ? Qiao Nian, c’est toi qui n’y arrives pas, d’accord ? Tu as dit que tu avais une putain de maladie ? Que tu devenais anxieuse si quelqu’un du sexe opposé te touchait ? J’ai même interrogé le prostitué vedette de la ville de Rao et il m’a dit qu’il n’avait jamais entendu parler d’une femme atteinte de cette maladie ! Je n’ai vu ta maladie qu’une seule fois ! »

Qiao Nian était curieuse. «  Où ça ?  »

Wei Lou sourit sans sincérité. « Le président pur tombe amoureux de moi. »

Qiao Nian était confuse.

Wei Lou regarda son expression, à la fois froide et nonchalante, mais toujours innocente. Il ne put s’empêcher de sentir sa colère s’apaiser.

Il but une gorgée d’eau glacée, puis joua avec un ballon dégonflé. « C’est un roman en ligne. Ce n’est pas une surprise que tu n’en aies pas entendu parler ! »

Les scènes étaient explicites et le contenu exagéré. Il ne voulait même pas se souvenir de l’histoire.

Mais le personnage principal du livre était dans la même situation que Qiao Nian. Il ne supportait pas d’être touché par une femme et s’enflammait chaque fois qu’il le faisait.