Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Le vieux maître Jiang disait la vérité. Après tout, ce n’était pas aussi facile qu’il le disait. Il avait été dans l’industrie pendant de nombreuses années, alors comment pouvait-il ne pas comprendre les tours et les détours ?

La raison pour laquelle Tang Wanru ne fit pas d’histoires cette fois-ci était que, pour parler franchement, la division de la famille était bénéfique pour la seconde branche. Dans l’ensemble, les avantages l’emportaient sur les inconvénients.

« Bien que je t’aie laissé la vieille maison, à toi et à Nian Nian, tu sais que je ne pourrai pas vivre longtemps. Tout au plus, je pourrai survivre encore quelques années. Une fois que je serai parti, même si tu hérites de la vieille maison, cela ne servira à rien. Les gens à l’extérieur sont pragmatiques. Ils sont tous intelligents. Personne ne reconnaît ces choses mortes. »

Le vieux maître Jiang était inquiet. « Comprends-tu ce que j’essaie de dire ? »

Il avait fait de son mieux pour se ranger du côté de Jiang Zongjin lorsqu’ils s’étaient séparés, mais son fils aîné n’était pas fait pour les affaires.

Jiang Zongjin n’y arriverait pas même s’il lui confiait l’affaire !

De plus, la deuxième branche avait déjà repris l’affaire depuis plus de 10 ans. Même si Jiang Zongjin, qui est un universitaire, était nommé président, cela ne servirait à rien. Ses subordonnés ne seraient pas convaincus.

Il avait également pris la décision, après mûre réflexion, de donner la plupart des biens immobiliers à Jiang Zongjin. Jiang Zongnan était toujours en charge des affaires.

Mais les affaires étaient la clé des relations.

L’immobilier serait toujours un cercle mort !

Tout comme l’argent, il s’épuiserait un jour !

C’est ce qui l’inquiétait.

Le vieux maître Jiang avait toujours prôné l’éducation libre et n’était pas strict avec ses fils. Il les laissait faire ce qu’ils voulaient.

En ce moment, il regrettait sa méthode d’éducation bâclée à l’époque. Il était légèrement mécontent en regardant son fils aîné à présent. « Laisse-moi te demander, tu ne t’es pas amélioré après tant d’années à l’Université de Qing. Pourquoi es-tu toujours professeur ? N’as-tu pas la possibilité d’avancer dans ta carrière ? Peux-tu changer de voie et faire avancer ta carrière ? »

Il y avait de nombreuses carrières dans l’éducation et le travail hospitalier.

Le vieux maître Jiang ne plaisantait pas.

Jiang Zongjin se sentit impuissant et amusé par la réprimande de son père. Il ne pouvait parler à personne du travail qu’il faisait maintenant, il ne pouvait donc que réconforter son père. « Papa, ne t’inquiète pas ! Je peux subvenir aux besoins de Nian Nian avec mon salaire actuel. »

La bouche du vieux maître Jiang tressaillit et il eut presque envie de le gronder.

Nian Nian avait besoin de lui pour la soutenir ? Pensait-il qu’il était vieux et aveugle et qu’il n’avait pas vu la carte noire que Nian Nian venait de sortir dans la vieille résidence ? Comment des gens ordinaires pouvaient-ils en être les propriétaires ? Il ne voulait tout simplement pas que son fils vive aux crochets de sa petite-fille à l’avenir !

Cependant, les années d’éducation du vieil homme lui firent ravaler ses paroles. Ses sourcils se froncèrent. « Ce n’est pas ce que je te dis. Tu devrais savoir ce que je veux dire. »

Il ne parlait pas d’argent.

Dans un endroit comme Pékin, quiconque pouvait s’installer et s’offrir une maison n’était pas pauvre au point de ne pas pouvoir se nourrir.

Il fallait avoir un certain statut social pour mener une vie aisée à Pékin.

Après la séparation, Xianrou avait l’entreprise et Jiang Zongnan qui la soutenait. Elle n’avait pas à s’inquiéter de quoi que ce soit.

Mais qu’en était-il de Nian Nian ?

À la fin, il ne restait plus que Jiang Zongjin.

Le vieux maître Jiang était inquiet !

Il était malade d’inquiétude.

Ses yeux étaient remplis de pensées à ce sujet. Cependant, Qiao Nian venait juste d’arriver, il ne pouvait donc pas le dire à voix haute et lui mettre trop de pression.

« Nian Nian, ses notes sont très bonnes et elle a deux bons professeurs. Si tu lui donne une chance, elle pourra certainement s’imposer à Pékin ! Tu… »

S’il était plus fort et pouvait vivre quelques années de plus, il n’aurait pas eu à s’inquiéter. Il confierait définitivement la famille Jiang à Qiao Nian. Il pensait qu’avec elle, la famille Jiang ne déclinerait pas simplement parce qu’il était mort.

Mais dans la vie, beaucoup de choses ne se passent pas comme prévu.