Les Chroniques d'un Pilleur de Tombes | Grave Robbers' Chronicles | 盗墓笔记
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Chapitre 10 – Le Troisième Homme
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Chapitre 10 – Le Troisième Homme

― Rien dans un tombeau ne me fait peur, excepté un autre être humain. Seul un homme qui respire peut comploter contre moi, tandis que les actions des morts sont prévisibles. Je connaissais bien les pièges et les dangers d’un tombeau, j’y travaillais depuis mon enfance. Mais quand j’ai réalisé qu’il pouvait y avoir un troisième homme dans cette chambre, mon foie s’est transformé en glaçon.

― Qui d’autre aurait pu savoir que la tombe sous-marine se trouvait là ? Y avait-il quelqu’un qui avait les mêmes informations que mon cousin avait reçues de Jude Kao ? Il devait s’agir de quelqu’un qui était soit sur notre bateau, soit sur un bateau proche du nôtre. Avions-nous réveillé une autre personne qui nous avait ensuite suivis ? Le troisième homme était-il quelqu’un de l’équipe archéologique de Wen-Jin ? Si c’était le cas, pourquoi ne nous avait-il pas fait savoir qu’il était là et pourquoi aurait-il attaqué Jie Lianhuan ?

― Je devais faire sortir celui qui se cachait, alors j’ai éteint ma lampe de poche, me suis baissé, suis tombé au sol et me suis roulé loin du cercueil. Ensuite, je suis resté immobile et j’ai écouté. Mis à part le battement tonitruant de mon cœur, j’ai pu entendre quelqu’un respirer. Puis il y a eu un léger bruissement comme si quelqu’un se déplaçait. Merde , ai-je pensé, j’avais raison. Il y a quelqu’un d’autre ici avec nous.

― Aussitôt que cette pensée traversa mon esprit, tout bruit s’est arrêté comme si celui qui était là avait commencé à retenir son souffle. Je me suis relevé du sol, craignant que le troisième homme ne marche sur moi dans l’obscurité. Juste au moment où j’étais à mi-chemin, j’ai entendu des articulations craquer derrière moi. J’ai essayé de m’éloigner mais un courant d’air a soufflé près de mon visage et une bourrasque de vent puissant a jailli depuis les ténèbres lorsqu’un homme s’est précipité vers moi, me poussant à terre. Je pouvais sentir qu’il tirait sur ma lampe et la détachait de ma ceinture, puis il l’a fracassée contre ma mâchoire. Ma bouche s’est remplie de sang.

― Bordel, j’ai réalisé avec terreur que cet enfoiré pouvait me voir. Comment ce fils de pute pouvait-il voir dans le noir ? Un autre coup a atteint mon nez, ma tête a basculé en arrière et plus de sang a rempli dans ma bouche. J’ai étouffé et suffoqué, essayant de retrouver mon équilibre.

― Personne ne m’avait jamais tabassé auparavant. J’avais toujours été le tyran, et cette attaque me rendait prêt à tuer mon agresseur invisible. J’ai sorti mon couteau et j’ai poignardé l’obscurité devant moi. Un coup puissant a atterri sur mon menton et m’a envoyé à terre. Ensuite, mes deux mains ont été clouées au sol et j’ai gisé là, complètement immobile. La seule chose que je pouvais faire était de cracher et d’envoyer une giclée de sang vers celui qui me retenait. L’homme a esquivé et j’ai exercé une torsion de mon corps pour échapper à son emprise. Il s’est penché pour me maintenir avec ses genoux et je savais que je l’avais. Alors qu’il descendait vers moi, j’ai violemment frappé avec mon sac qui contenait le crâne que j’avais prévu de donner à Wen-Jin.

― J’ai entendu un gémissement et puis le bruit de quelqu’un s’éloignant. En riant, j’ai lancé mon sac dans la direction du fuyard, puis je me suis précipité vers la lampe de poche vacillante de Jie Lianhuan et j’ai balayé son faisceau dans la chambre. Il n’y avait pas de corps mais j’ai entendu des bruits d’éclaboussures dans la direction de l’endroit où mon cousin et moi étions entrés. J’ai couru vers les sons, seulement il n’y avait que des remous dans l’eau.

― Ensuite, j’ai entendu un horrible sifflement qui m’a donné envie d’arracher mes deux tympans. Quand je me suis tourné dans la direction du bruit, j’ai failli m’évanouir. La soupape de ma bouteille d’oxygène avait été ouverte et l’oxygène s’échappait avec un sifflement régulier.

― Quand j’ai vu ma durée de vie s’échapper avec l’oxygène, mon cerveau a presque explosé de peur. Rapidement, j’ai refermé la soupape et je suis resté immobile, incapable de bouger ou de réfléchir.

― Ma première réaction fut la colère envers moi-même. Comment avais-je pu être si stupide pour ne pas avoir sécurisé ma corde de sauvetage ?

― J’ai vérifié le niveau d’oxygène dans ma bouteille et il ne restait que le dixième. Jie Lianhuan n’en avait presque plus, en quarante respirations supplémentaires, son oxygène serait épuisé. J’avais utilisé la moitié d’une bouteille pour arriver, je ne pourrais pas revenir avec ce qu’il me restait. Y avait-il un moyen de sauver ma peau ?

― Il me faudrait me déplacer cinq fois plus vite que ma vitesse d’entrée pour pouvoir sortir avec l’oxygène disponible. Nous avions eu besoin d’une demi-heure pour entrer, il serait impossible pour moi de ressortir en six minutes. Au mieux, je pourrais le faire en un quart d’heure. En ma faveur, j’ai réalisé que les marées étaient en train de baisser, ce qui exposait l’ouverture de la grotte à la surface. Avec de la chance, il me faudrait seulement dix minutes d’oxygène supplémentaires par rapport à ce que j’avais, mais comment pourrais-je obtenir cette réserve supplémentaire ?

― Je fixai mon reflet dans l’eau, j’étais là, un homme en combinaison de plongée, semblant désespéré. Puis j’ai pensé à quelque chose. Si je retirais ma combinaison de survie et attachais les jambes et les manches ensemble pour en faire une sorte de ballon, je pourrais capturer de l’air à l’intérieur de ce sac. Rapidement, j’ai attaché les manches et les ai remplies d’air, puis j’ai plongé dans l’eau, j’ai détaché les manches et j’ai pris une profonde respiration. C’était ma réserve d’air. J’ai respiré pendant quatre minutes avant de l’épuiser.

―Sans hésiter, j’ai ôté la combinaison de Jie Lianhuan et l’ai transformée en un deuxième ballon. En remplissant les deux combinaisons d’air, j’étais sûr d’avoir dix minutes supplémentaires d’oxygène. J’ai pris la bouteille d’oxygène de mon cousin, me disant qu’il était déjà mort. Il n’y avait aucun moyen que je puisse le remonter avec moi alors qu’il était inconscient, et l’oxygène que je lui prenais ne lui donnerait que quelques minutes de vie supplémentaires. Au moins, si je parvenais à sauver ma peau, je pourrais envoyer une équipe de secours pour récupérer son corps. De toute façon, c’était lui ou moi.

― J’ai posé Lianhuan sur la plateforme du cercueil et j’ai placé mon sac avec le crâne brisé sous sa tête comme oreiller. Ensuite, j’ai plongé dans le tunnel de sortie, traînant derrière moi mes ballons d’air improvisés. Seulement, quand j’ai atteint la sortie, il n’y avait aucune ouverture, rien qu’un récif corallien. Comment avais-je dévié de ma trajectoire ? Rapidement, j’ai regardé le manomètre de ma bouteille d’oxygène et il n’y avait plus d’air dedans.

― Il ne fallait pas que je panique. J’ai balancé ma bouteille d’oxygène et je me suis connecté à celle de Jie Lianhuan. J’ai essayé de voir où je me trouvais, mais ma lampe ne pouvait pas pénétrer l’obscurité qui m’entourait. Je ne parvenais même pas à distinguer d’où je venais.

― Pendant une seconde, la panique m’a submergé, puis je me suis forcé à me calmer. Il me restait encore dix minutes d’oxygène. Je devais simplement trouver la sortie avant que ce délai ne s’écoule. Et puisque l’approvisionnement en air de mon ballon venait de s’épuiser, ces dix minutes démarraient maintenant.

― J’avais commencé à respirer grâce au premier sac d’air lorsque ma lampe de poche s’était éteinte. Mais j’ai pu voir une petite lumière verte dans l’obscurité totale devant moi. C’était une lumière émanant des cadavres dansants. Tout ce que j’avais à faire était de les suivre pour sortir.

― Les silhouettes dérivaient beaucoup trop lentement. L’entrée était en vue mais au moment où je l’ai aperçue, mon deuxième sac d’air était presque vide. Avec une poussée d’énergie sauvage, je me suis détaché du courant qui transportait les corps. Maladroitement, je suis entré en collision avec l’un d’eux. Alors que je m’accrochais à lui, essayant de retrouver mon équilibre, j’ai vu une vapeur s’échapper du cadavre que je tenais. J’ai appuyé dessus fort. Ce n’était pas du tout un corps, mais une figure creuse en bambou et il y avait de l’air à l’intérieur.

― En saisissant mon couteau, j’ai poignardé la forme et j’ai bu les bulles d’air qui en ont émergé. En entraînant deux autres corps avec moi pour me fournir de l’oxygène, je me suis dirigé vers la surface de l’eau, puis vers mon bateau.

― Au moment où je suis revenu, c’était déjà l’aube et le soleil était sur le point de se lever. Une fois à bord en sécurité, j’ai vu du matériel mouillé se trouvant dans un coin du pont. Voilà le type qui a essayé de me tuer , ai-je déduit, il fait sûrement partie de notre groupe . Mais quand je suis entré dans la cabine, tout le monde dormait profondément, alors j’ai fait semblant de dormir.

― Quelques heures plus tard, je me suis levé et j’ai annoncé que Jie Lianhuan avait disparu. Nous nous sommes tous jetés à l’eau pour le chercher et j’étais prêt à « découvrir » l’ouverture qui nous mènerait au tombeau sous-marin et au corps de mon cousin. Cependant, au lieu de cela, le cadavre de Lianhuan flottait à proximité. Il avait dû reprendre conscience et essayer de remonter sans réserve d’air.

― Ce n’est qu’alors que j’ai réalisé que j’avais tué Jie Lianhuan. Si seulement j’étais revenu pour lui après avoir pris le nécessaire sur le bateau, il serait encore en vie maintenant. Cela me hante toujours comme la chose la plus méprisable que j’aie jamais faite de ma vie.

Alors que je regardais le visage pâle et malheureux de mon oncle, je me souvenais du message écrit avec du sang que nous avions trouvé près du tombeau sous-marin. Bien sûr, Lianhuan pensait que c’était mon oncle San qui avait essayé de le tuer. Il avait été assommé par quelqu’un qu’il n’avait jamais vu et il ne savait pas qu’ils avaient été suivis jusqu’au tombeau. Pour autant qu’il le sache, lui et mon oncle étaient les seules personnes dans la chambre du cercueil, donc naturellement, il pensait qu’il l’avait agressé, lui avait pris son équipement de survie et l’avait laissé pour mort.

Pourtant, il n’y avait aucune explication sur la manière dont Jie Lianhuan avait découvert le poisson en bronze et comment son corps avait réussi à sortir du tombeau. Pendant une seconde, j’ai pensé dire à mon oncle ce que son cousin avait écrit à son sujet avant de mourir, mais cela semblait cruel de le faire inutilement.

Oncle San continua :

― Je t’ai déjà raconté ce qui s’est passé après cela lorsque nous étions à Jinan. Bien sûr, je ne voulais pas que tu saches que la mort de Jie Lianhuan avait quelque chose à voir avec moi, alors je n’ai pas parlé des choses qui se sont déroulées la deuxième fois où je suis entré dans le tombeau avec Wen-Jin et les autres. Il est vrai que je faisais semblant de dormir une fois à l’intérieur, parce que je ne voulais pas les emmener dans la chambre du cercueil, ignorant ce que Jie Lianhuan y avait laissé. J’espérais qu’avant qu’ils n’y arrivent, je pourrais y jeter un coup d’œil seul. Et je savais que la personne qui m’avait attaqué finirait par se trahir. Je voulais profiter de cette occasion pour la démasquer, afin de venger Jie Lianhuan.

À ce moment-là, je pensais aux choses que Qilin m’avait dites. Si je ne me trompais pas, il avait suggéré d’explorer l’ancienne tombe sans mon oncle San :

― As-tu découvert qui était le meurtrier ? Était-ce Zhang Qilin ? demandai-je.

Oncle San fronça les sourcils :

― Je les ai suivis après qu’ils aient quitté la chambre. Ce gars semblait effectivement suspect, mais il y avait quelqu’un d’autre que j’ai trouvé encore plus inquiétant. Quoi qu’il en soit, je pense que si Qilin avait voulu me tuer, il aurait simplement brisé mon cou. Il ne m’aurait pas frappé avec ma lampe de poche et ouvert ma valve d’oxygène. De plus, je n’aurais jamais pu lui tenir tête dans un combat. Je ne pense pas que ce soit lui l’homme qui m’a attaqué.

J’acquiesçai, sachant que c’était vrai :

― Et ensuite, que s’est-il passé ?

― Eh bien… après que Qilin ait emmené le groupe, je les ai suivis. Une fois qu’ils étaient dans le tombeau, ils sont entrés dans la chambre au bassin. À ce moment-là, je ne savais pas qu’il y avait un tunnel sous l’eau, et je pensais qu’ils sortiraient après avoir exploré les lieux. J’ai donc attendu sur le chemin menant au tombeau principal, et j’ai attendu assez longtemps, mais ils ne sont pas revenus. J’ai réalisé qu’il s’était probablement passé quelque chose, alors je suis entré à leur suite. Qilin t’a probablement déjà raconté les événements qui suivirent.

― Alors c’est vrai que tu as prétendu être une femme afin de les guider à travers les Portes Étranges ?

― Qu’est-ce que tu veux dire par ‘prétendu être une femme’ ? s’écria-t-il, étonné.

Je répétai ce que Qilin m’avait dit. Les yeux de mon oncle s’écarquillèrent :

― Répète ça, dit-il.

Je lui expliquai à nouveau, et il poussa un soupir :

― Non, ce n’est pas vrai. Il ment !

― Mais je ne pense pas qu’il avait une raison de me mentir. Il n’avait même pas besoin d’en parler.

Oncle San se tapota légèrement la tête, puis réfléchit un peu :

― Tu as raison. Donc, si ce qu’il a dit est vrai, il y a encore de nombreuses incohérences. Tu vois, ce gamin a dit que ‘je’ me tenais accroupi là-bas alors qu’il n’a vu que ‘mon’ dos. Ils ont décidé qui était présent en se basant sur l’ombre d’une personne en combinaison de plongée.

― Ah ! m’exclamai-je, Ça a du sens. Donc ce n’était pas toi, mais quelqu’un d’autre qui avait un dos similaire et qui les a conduits à travers le piège secret ?

Il hocha la tête et son expression devint plus sérieuse et sombre :

― Si ce que le jeune garçon a dit est vrai, alors c’est certainement le cas. D’ailleurs, n’as-tu pas remarqué ? Qilin n’a pas pu voir mon visage.

J’essayai de me souvenir de tout ce que Poker-Face m’avait dit et je réalisai soudain :

― Huo Ling ! Il a été bloqué par Huo Ling ! Et elle était la seule à dire qu’elle avait vu ton visage.

― Exactement. Elle travaillait avec le gars qui se faisait passer pour moi.

Tout à coup, je me souvins des mots de Qilin lorsqu’il me racontait l’histoire : « Si c’était vraiment ton oncle. ». Aurait-il aussi pu soupçonner que la personne n’était pas Oncle San ?

― Mais pourquoi, objectai-je, Qilin a-t-il dit qu’il avait vu ton visage juste avant de sombrer dans ce sommeil étrange ?

― Ça, je ne le sais vraiment pas. Peut-être a-t-il confondu quelqu’un d’autre avec moi au moment où il a perdu connaissance. Après tout, il s’attendait à voir mon visage, celui qu’il poursuivait. Mais n’oublie pas, il était dans le brouillard à cause d’un genre de drogue soporifique. Ça aurait pu être une hallucination.

― Je ne suis pas d’accord avec ça. Qilin ne dirait pas qu’il t’a vu à moins d’en être certain, ça irait à l’encontre de tout ce qu’il est et fait.

― Il doit mentir, car je te dis la vérité.

Qilin ou mon oncle, l’un d’eux devait mentir. Mais leurs récits se recoupaient approximativement, ce qui me contrariait moins. Je n’avais peut-être pas toute la vérité, cependant, j’en étais très proche. Le récit de mon oncle posait une toute nouvelle hypothèse sur la table. Soit il était innocent et quelqu’un d’autre avait pris son identité, soit il était avec le groupe et était le vilain comme je le craignais.

Parmi les deux récits contradictoires, je privilégiai davantage celui de Qilin, car il n’avait rien à gagner en nous mentant. En revanche, le récit de mon oncle San différait beaucoup de celui qu’il m’avait raconté par le passé. Il était très clair et sans défauts, aucune fausseté ne pouvait avoir été préparée avec autant de complexité. De plus, s’il avait eu l’intention de me mentir, il aurait pu le faire facilement sans avoir à inventer quelque chose d’aussi différent du récit de Qilin. Il semblait donc que Qilin et mon oncle disaient tous les deux la vérité.

Alors que je réfléchissais à cela, une étrange idée me vint à l’esprit. Puisque je sentais que ni l’un ni l’autre ne m’avait menti, pouvait-il y avoir une situation où les deux disaient la vérité ?

C’était une façon de penser que j’avais apprise de Gros-Lard : toutes les solutions à un problème devaient être identifiées et considérées attentivement. Même si une possibilité semblait absurde, elle devait quand même être examinée.

Je dis à mon oncle à quoi je pensais et il secoua la tête :

― Comment cela serait-il possible ? Si les deux déclarations sont vraies, il devait y avoir deux oncle San dans ce tombeau en même temps.

― Deux oncles San ? J’y réfléchi pendant un moment.

Cela semblait absolument impossible. Mon oncle n’avait pas de frère jumeau, et il n’avait pas non plus de sosie. Cette supposition n’était pas logique. Néanmoins, selon le raisonnement du Gros, la logique avait peu d’importance. Toutes les possibilités devaient être prises en compte, qu’elles soient improbables ou non.

Je sorti une feuille de papier et je commençai à écrire les possibilités. En y réfléchissant à nouveau, je constatai qu’en me basant sur la prémisse selon laquelle aucun des deux n’avait menti, il n’y aurait qu’un seul résultat : mon oncle était à l’extérieur des Portes Étranges et l’homme que Qilin avait vu à l’intérieur était quelqu’un qui lui ressemblait.

Ainsi, la vraie question, n’était pas de savoir comment il pourrait y avoir deux oncles San, mais plutôt d’où venait cette personne qui lui ressemblait. Il y avait des possibilités : un étranger venu de la mer, ou quelqu’un qui s’était caché dans le tombeau depuis le début. Toutefois, aucune de ces idées n’était très convaincante. Aussi, la troisième possibilité serait que ce soit quelqu’un parmi les dix personnes présentes à ce moment-là.

Cette dernière hypothèse contenait une certaine crédibilité. Mais qui cela pourrait-il être ? Je n’avais jamais entendu mon oncle San mentionner que quelqu’un de l’équipe lui ressemblait. Maintenant que le sujet avait été abordé, il l’aurait dit si c’était le cas. Est-ce que quelqu’un aurait pu se déguiser pour ressembler à mon oncle, comme l’avait fait Poker-Face en se faisant passer pour le Chauve ? Impossible, je réalisai que changer son apparence prendrait trois à quatre jours de préparation et au moins cinq à six heures de maquillage. Qui avait le temps nécessaire dans le tombeau sous-marin ?

Je grimaçai en arrivant à cette impasse, et mon oncle me demanda à quoi je pensais. Il rit après avoir entendu ma réflexion :

― C’est ce que tu obtiens en suivant le Gros, son cerveau est bien trop tortueux pour qu’une personne normale puisse comprendre, Puis il devint sérieux, Putain, est-ce que cela pourrait réellement être la réponse ? Maintenant que tu l’as analysé de cette manière, je pense comprendre ce qui se passe vraiment… mais si c’est vrai, alors tout cela est complètement fou. Tu as dit qu’il pourrait y avoir quelqu’un parmi le groupe qui me ressemble beaucoup dans l’ancien tombeau. Cela a du sens. Mais je pense que cette personne n’aurait probablement pas eu besoin de me ressembler énormément. Réfléchis-y. Qilin a été drogué par ce je-ne-sais-quoi qui a créé ce doux parfum dans la pièce, donc naturellement, il était désorienté. Et le fait qu’il soit tombé dans le coma quelques secondes plus tard prouve que la personne aurait seulement eu besoin de me ressembler un peu pour qu’il fasse cette erreur.

― C’est vrai. Mais qui cela aurait-il pu être ? Si une telle personne était dans ton équipe, tu l’aurais remarqué. Après tout, il est très inhabituel que deux personnes dans ce monde se ressemblent autant.

Mon oncle San avait une expression perplexe sur le visage. Puis il prit une profonde inspiration, secoua la tête et dit :

― Tu te trompes. En fait, il existe de nombreux cas dans le monde où il n’est pas surprenant que deux personnes se ressemblent beaucoup. Et dans l’équipe archéologique cette année-là, il y avait une personne qui me ressemblait à 70 %, mais personne n’était du tout surpris.

― Impossible”, m’exclamai-je, Qui ?

Mon oncle San me regarda droit dans les yeux :

― Jie Lianhuan.



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