Les Chroniques d’un Pilleur de Tombes | Grave Robbers' Chronicles | 盗墓笔记
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Chapitre 12 – La Porte
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J’avais aperçu des croquis semblables à des cartes sur plusieurs des papiers présents dans le sac du gros type. Peut-être contenaient-ils des indices. En l’état actuel des choses, j’étais prêt à tout essayer. Devant moi se trouvaient les Cercueils Trompeurs et derrière moi, un monstre devant lequel Poker-face lui-même faisait des courbettes. L’endroit où je me trouvais était donc le plus sûr.

Je m’assis sur le sol, étalai les papiers et les examinai. L’une des images était un dessin de la tombe telle qu’elle était avant que le tunnel des pilleurs ne soit creusé. De nombreuses réflexions avaient été annotées en dessous – en particulier des spéculations sur la conception de la tombe du cadavre de sang – auxquelles je ne compris pas grand-chose tant ces notes étaient en pagaille. Je ne pus saisir que quelques mots comme par exemple « plafond en céramique vitrifiée ». Apparemment, ils n’avaient pas ménagé leurs efforts pour réfléchir au moyen de détruire les mécanismes de la tombe mais j’ignorais s’ils étaient parvenus à leur fin. Un autre papier représentait quelque chose qui s’apparentait soit à un arbre agitant ses branches de manière menaçante, soit à une griffe fantôme.

Je continuais à feuilleter les papiers lorsque je tombai sur quelque chose de substantiel : une carte avec une vue aérienne de la tombe. On pouvait voir un passage sous le lac et la pièce où les Cercueils Trompeurs aux Sept Étoiles avaient été disposés. Quoique très claire, la carte ne mentionnait pas la chambre funéraire où nous étions entrés la première fois.

Apparemment, ils n’y étaient pas encore allés. Je vis également le tunnel des pilleurs de tombes dans lequel je venais de ramper, ainsi que sa bifurcation clairement indiquée. Le mot “effondré” était écrit près de l’autre tunnel, ce qui signifiait que si j’avais choisi de l’emprunter, je me serais retrouvé dans une impasse.

Mon espoir de retourner à la surface par le tunnel des pilleurs venait de s’effondrer. J’examinai à nouveau la carte et vis une chose particulièrement étrange. On avait dessiné une chambre funéraire à gauche de l’endroit où je me trouvais, mais je ne voyais aucun passage la reliant, uniquement une ligne pointillée comme si la chambre funéraire se trouvait dans une autre zone. Je ne pus m’empêcher de toucher le mur derrière moi. Y avait-il un passage secret derrière ce mur ?

J’observai attentivement le mur et me souvins de la structure de ces trappes de pierre dont mon grand-père parlait dans ses notes. D’une manière générale, si l’on voulait que ce genre de mécanisme dure des milliers d’années sans se dégrader, le dispositif requis pour l’ouvrir devait faire appel à la pierre et au mercure. Le déclencheur, quant à lui, était probablement une pièce plate. Les murs étant couverts d’inscriptions et de gravures, s’il existait une porte cachée, l’une d’entre elles devait pouvoir bouger. Cela dit, cette pièce mobile était sans doute située dans un endroit très difficile à remarquer.

Suivant ce raisonnement, je me penchai pour inspecter l’endroit où le mur de pierre rejoignait le sol et remarquai une dalle carrée très suspecte. J’appuyai dessus mais rien ne se produisit. Pourtant elle était bien détachée, aussi la pressai-je à nouveau. Toujours rien. Un peu agacé, je me levai, donnai un coup de pied dedans et là, j’entendis un grondement.

En cet instant, je crus que, comme dans un de ces films étrangers typiques, le mur allait exécuter une rotation et m’emmener dans une autre pièce, ou alors s’ouvrir tel une porte. De fait, je n’étais pas préparé à ce que le sol s’effondre sous mes pieds. Ce genre de système n’était pas une porte dérobée mais un piège !

Ça craint, me dis-je. Ça pourrait bien être la fin !  Je ne savais pas ce qui m’attendait en bas, mais l’image de couteaux en acier suffisamment tranchants pour me couper les os m’apparut tout à coup.

Tout se passa aussi vite que l’éclair et mes fesses touchèrent le sol avant même que je ne finisse de cogiter. Néanmoins, je n’eus même pas le temps de me réjouir d’être encore en vie. La lampe que je tenais s’écrasa sur le sol. Sa batterie fut éjectée et elle s’éteignit, me plongeant dans une totale obscurité.

En de telles circonstances, la lampe était aussi importante que ma vie. Dans cette tombe antique privée de toute source de lumière, l’absence d’éclairage équivalait à la mort. Je me précipitai donc pour récupérer ma lampe de mineur – je me souvenais parfaitement de l’endroit où elle était tombée – et eus tôt fait de la retrouver. Sachant que la batterie devait être quelque part à gauche de la lampe, je me mis à tâtonner. C’est alors que brusquement, je perçus le contact d’une main froide.



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