Lorsque Song Shuhang retourna finalement dans l’enceinte de l’université, sa cousine le traîna immédiatement à l’hôpital.

« Yaya, je ne suis vraiment pas allé dans cette pharmacie pour m’acheter ces quatre médicaments. C’est juste qu’une de mes connaissances en avait besoin, et je voulais aller vérifier ce qu’il en était! Vraiment! Regarde mes yeux, regarde comme ils sont sincères! Tu ne me crois toujours pas ? Allez… S’il te plaît, retourne-toi et regarde-moi, je ne te mens vraiment pas! » Tiré malgré lui par les petites mains de Zhao Yaya, Song Shuhang n’osa pas se débattre. Alors aussi fort qu’un taureau, s’il ne faisait pas attention, il l’enverrait voler.

Si cela se produisait, elle en aurait été terrifiée. Par conséquent, il ne put qu’utiliser les mots pour tenter de la convaincre.

Elle tourna la tête et regarda sérieusement son cousin… Ou plutôt, ses yeux.

Un instant plus tard, elle répondit : « Shuhang, tu as des chassies. »

Il resta résolument muet.

– « Bon, cesse de faire l’enfant. Fais comme si je te faisais passer un examen complet, d’accord ? Même si tu es en bonne santé, en faire un de temps en temps ne te fera pas de mal! » dit-elle d’une voix calme.

Cependant, son cœur n’était nullement aussi paisible que ne le laissait croire son visage. Si Song Shuhang ne coopérait pas, son inquiétude monterait d’un cran.

Ce n’est pas possible qu’il soit gravement malade , non ?

Son esprit envisageait toutes sortes de maladies incurables, la poussant vers l’hystérie.

Peu importait quelles prouesses oratoires déploierait Song Shuhang, elle ne changerait pas d’avis. Si elle ne le faisait pas ausculter, elle ne pourrait pas se calmer.

– « D’accord. Aujourd’hui, j’écoute et j’obéis, » répondit-il, honnête et droit. Il savait qu’elle était déterminée à l’emmener à l’hôpital. Il ne pouvait que se sentir béni par le fait qu’il n’était pas dans la même situation que ses professeurs, qui y étaient pitoyablement entrés avec une jambe cassée.

Dans tous les cas, sa santé physique était excellente. Même si on l’examinait en profondeur, il n’avait aucun problème.

À partir du moment où Zhao Yaya m’a attrap é la main et m’a traîné derrière elle, les regards des hommes alentour sont soudainement devenus particulièrement hostiles .

Ce genre de regard lui était très familier. Il en avait souvent été la cible en grandissant. C’était l’expression de l’envie des hommes alors qu’il marchait main dans la main avec une belle femme.

Pour tous ceux qui, comme moi, luttent amèrement contre la solitude : soyez tranquille, c’ est ma cousine , nous n’irons pas plus loin … D ’un autre côté, comment pourriez-vous le savoir ? Eh eh! A llez – y, enviez-moi !

❄️❄️❄️

Bien que la Cité Universitaire de Jiangnan eût son propre hôpital, celui-ci n’était pas installé entre ses murs, mais à environ un kilomètre plus loin.

Après tout, ce genre d’établissement devait également gagner de l’argent, et si il avait été construit dans l’université, sa gestion et la sécurité de tous les patients y transitant aurait été un poids.

L’hôpital étant proche, Zhao Yaya décida d’y aller à pied.

Au-dessus de leurs têtes, le soleil émettait généreusement de la lumière et de la chaleur, dispensant ses bénédictions à l’humanité… tout en grillant les pauvres humains.

Tandis qu’ils avançaient dans la chaleur torride, les joues de Zhao Yaya devinrent rouges et des perles de sueur glissèrent sur son beau visage aux traits délicats…

Song Shuhang soupira intérieurement. Puis il utilisa son énergie mentale pour diriger l’air froid de la Perle de Glace Liant-Spirituel, enveloppant ainsi sa cousine.

– « Hein ? Le temps se rafraîchit ? » Elle leva la tête vers le ciel et vit que le soleil était toujours aussi ardent.

Mais d’où vient cette sensation de fraîcheur ? C’est encore mieux que l’air conditionné!

– « Ce doit être une petite brise, » lança-t-il sans réfléchir.

Elle hocha la tête, mais elle vit alors d’autres passants, de la sueur dégoulinant de leurs visages, grillés comme des chiens mourants… Il ne semblait pas y avoir de courant d’air.

Profitons – en pour marcher plus vite. Zhao Yaya ne s’en préoccupa pas davantage.

❄️❄️❄️

Après être arrivés à l’hôpital, Zhao Yaya traîna directement Song Shuhang dans la salle d’examen. Elle avait déjà obtenu un rendez-vous pour lui.

– « Dépêche-toi et viens par là. » Peur qu’il ne prît la poudre d’escampette, elle continua de tenir sa main.

L’étudiant la suivit docilement.

L’hôpital affilié à la Cité Universitaire de Jiangnan était rempli de patients. À cette période de l’année, la plupart avait attrapé un rhume. Beaucoup étaient victimes du climat local. Le matin, il faisait si chaud que les gens transpiraient comme des porcs. Dans la soirée, ils se pelotonnaient dans leurs lits en tremblant. Les conscrits de la grande armée du rhume saisonnier augmentaient régulièrement… Bon pour les affaires.

Parce que la majorité était constituée d’étudiants, Song Shuhang vit de nombreux visages familiers. Cependant, puisqu’ils ne se connaissaient pas vraiment, ils se contentaient d’un sourire après une salutation rapide.

– « Zhao Yaya, on est bientôt arrivé ? » Il avait été traîné pendant un bon moment. Pourquoi l’hôpital était-il aussi complexe ? Les architectes n’avaient-ils rien de mieux à faire ? Si quelqu’un avait besoin d’un traitement en urgence, qui en prenait la responsabilité s’il mourait subitement après avoir enduré un voyage sans fin à travers les couloirs ?

– « Nous y sommes presque, » répondit-elle sans se retourner.

Après avoir marché pendant longtemps, très longtemps…

Song Shuhang aperçu une silhouette familière.

C’était l’employé de bureau. Il portait une chemise blanche, un pantalon noir et tenait une serviette sous son bras gauche. Même s’il était à l’hôpital, il semblait toujours pressé, comme s’il vivait une vie d’oppression.

C’était lui qui avait laissé tomber son argent devant Song Shuhang et l’avait accusé d’être un escroc.

Si je me souviens bien, il a laissé tomber environ 150 RMB (~19€) ?

De plus, je l’ai vu dans le métro cet après – midi.

À ce moment-là, Shuhang était entré dans le métro alors que cet homme en sortait. Il semblait que cet homme suivait discrètement quelqu’un.

Lui et moi devons vraiment être liés par le destin . On dirait que je dois vraiment lui rendre les 150 RMB! Song Shuhang soupira et l’apostropha : « Monsieur, monsieur! Hé, comment allez-vous ? »

Zhao Yaya lui demanda, surprise : « Une connaissance ? »

Celui-là tourna la tête et le regarda d’un air absent. De toute évidence, il l’avait complètement oublié.

– « Monsieur, c’est moi! La dernière fois, vous avez laissé tomber 150 RMB. Tout ce que je voulais faire, c’était de vous les rendre! Quelle chance que nous nous retrouvions, je dois absolument vous les donner cette fois! » Il chercha son porte-monnaie et se prépara à sortir l’argent.

Alors, le visage de l’homme s’illumina. Il se souvint. Il le pointa du doigt et dit : « Vous êtes cet escroc ? »

– « … » Song Shuhang en resta bête. « Monsieur, je ne suis pas un escroc. C’est vous qui avez laissé tomber votre argent. Tout ce que j’ai fait était de le ramasser et de vous proposer de vous le rendre! Maintenant, je peux enfin le faire! » expliqua-t-il patiemment. Comme ils s’étaient rencontrés par hasard tant de fois, ils étaient forcément liés. Ainsi, il était capable de la plus grande persévérance.

Le teint de l’homme changea et il murmura : « Est-ce que tous les escrocs sont si fous de nos jours ? Il m’a suivi pour me voler ? Et cette fois, il a même amené un complice ? Y a-t-il encore des lois pour régir notre société ? À quel point me prend-il pour un idiot ? Hmph, c’est inutile… Je connais votre véritable but, vous ne m’aurez pas. »

Après quoi, il se retourna vivement et partit.

Le jeune homme tendait la main tout en tenant les 150 RMB, figé dans un geste intermédiaire.

Monsieur , je n’ai jamais pensé que vous étiez stupide, mais le problème est que vous l ’ êtes vraiment!

Zhao Yaya sentit les gens autour d’eux les regarder. Impuissante, elle abaissa la main légèrement tendue de son cousin. « Tu es vraiment un foutu gentil garçon! Ignore ce type, allons-y. »

Il ne sut pas s’il devait en rire ou en pleurer, il chercha donc du réconfort auprès d’elle : « Grande soeur, est-ce que je ressemble vraiment à un escroc ? »

– « D’accord, d’accord, tu es un bon gars, tu ne ressembles pas du tout à un voyou. » Elle rit et le tira rapidement plus loin.