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Chapitre 89 – Le moine brille!
Chapitre 88 – Malheureusement pour vous, nous ne nous soucions pas de l’honneur! Menu Chapitre 90 – Shuhang, va passer ton permis!

– « Hehe, à quoi bon l’honneur ? La réputation… ne remplira pas mon assiette. Aussi… » Song Shuhang se tourna de façon à ce que le moine ne pût voir son visage, il ajouta à l’intention du Maître d’Autel : « Je ne suis pas un aîné. Je ne suis qu’un étudiant ordinaire. Vos sous-fifres avaient raison. »

Il avait toujours jugé que mentir était une mauvaise habitude.

Cependant dans ce monde, il était difficile d’éviter les moments où il fallait obligatoirement mentir. Certains étant impossibles à éviter, ils ne comptaient pas comme de vrais mensonges.

Toutefois, même s’il ne s’agissait pas de malveillance, il considérait préférable de tout avouer le moment venu. Un homme se devait d’être intègre et franc ; telles étaient les bases de la confiance réciproque!

Pu! Le quart supérieur du corps du Maître d’Autel trembla. Il était tellement en colère qu’il en cracha du sang.

– « Je te maudis… je te maudis! Je deviendrai un fantôme éternel, et je te le ferai payer de ta vie… à jamais! » hurla-t-il avant de mourir.

Après quoi, sa respiration s’arrêta.

Il n’était plus.

Cette fois, ça devrait être bon. Song Shuhang resta immobile et attendit un moment. Une fois qu’il eut senti être hors de danger, il s’approcha du cadavre, une main sur un Talisman d’Armure.

Il était vraiment mort, sans aucune possibilité de réveil.

Mais pour s’en assurer, il leva son épée volante et le décapita d’un geste.

Brume Pourpre Fluviale l’avait prévenu que les cultivateurs avaient de nombreuses méthodes à leur disposition pour survivre. Pour confirmer un passage de l’autre côté, détruire le cadavre était la meilleure option. Toutefois, puisqu’il s’agissait d’un pratiquant du Deuxième Rang, lui couper la tête devait suffire.

L’épée resta immaculée, sans une goutte de sang.

Song Shuhang soupira en lui-même. En deux jours, il avait décapité deux personnes. Cette fois-ci, il n’utilisa pas les Écrits d’introspection méditative, mais compta sur sa propre volonté pour maintenir son calme.

Il ne pouvait pas s’appuyer indéfiniment cette technique. La route d’un pratiquant était longue, et il devait s’habituer à certaines choses. Si quelqu’un comptait trop sur des artifices extérieurs, il n’en serait que plus faible.

Les individus dépourvus de volonté n’allaient jamais bien loin sur la voie de la cultivation.

Le Maître d’Autel était le deuxième pratiquant à mourir de ses mains. La même chose se produisit que pour cet homme aux longs bras. Bien qu’il fût mort, son existence resterait gravée dans l’esprit du jeune homme pendant une longue période de temps…

Le problème de l’Esprit Fantôme et du Maître d’Autel avait trouvé sa conclusion.

Pendant quelques temps, personne ne penserait à lui arracher son bien.

Avec la mort de son adversaire, les hommes sous son commandement se retrouvaient sans chef. Cela suffisait pour les plonger dans le chaos pendant un bon moment, les rendant incapables de déranger qui que ce fût sur le court terme.

De plus, les gens qui étaient au courant de l’arrivée du cultivateur de Deuxième Rang à la Cité Universitaire de Jiangnan et qui savaient pour l’Esprit Fantôme de Song Shuhang n’étaient autres que le Maître d’Autel, l’homme aux longs bras et l’assassin qui s’était faufilé dans sa chambre. Tous trois étaient morts. Par conséquent, parmi les hommes de mains restants, personne n’était au courant de la relation entre leur maître et l’étudiant.

Même s’ils voulaient se venger, ils n’en avaient alors pas la possibilité.

Au fur et à mesure que le temps passerait… ces sous-fifres ne seraient plus une menace pour lui. Un jour, même s’ils ne le trouvaient pas, il les pourchasserait lui-même!

Il manquait de partenaires d’entraînement et les individus en possession de ce fameux médaillon avec trois marques de griffes et une tête de bête seraient de très bons adversaires pendant un certain temps. Non seulement il pourrait acquérir de l’expérience en combat réel et éliminer ses adversaires, mais il pourrait même récupérer leurs affaires. D’une pierre, trois coups!

– « Le bien et le mal reçoivent leur propre récompense, » murmura Song Shuhang. Il pris alors du Liquide Dissolvant les Corps et en versa sur les restes du Maître d’Autel.

Une odeur piquante se répandit… et les vêtements du cadavre disparurent… Cependant, son corps n’en avait pas du tout été affecté.

Ce truc ne peut que dissoudre un c ultivateur du Premi er Rang ? Dire que j’ai pensé que c’était un trésor.

Laisser ainsi un cadavre découpé en morceaux allait être assez gênant. Même si les caméras de surveillance avaient été détruites, les policiers y prêteraient naturellement attention.

Song Shuhang était quelque peu agacé.

Le moine intervint alors. « Aîné, êtes-vous contrarié par la gestion de ce corps ? »

– « Vous pouvez vous en occuper ? » Le jeune homme se tourna vers lui avec un sourire aimable sur son visage, poursuivant à se comporter comme un expert.

L’Occidental leva son pouce en l’air et répondit : « Aîné, soyez tranquille. Je vais vous en débarrasser tout de suite! »

– « En ce cas, je compte sur vous. Je me souviendrai de cette faveur. » Il se détendit, heureux.

– « Aîné, ne dites pas cela s’il vous plaît. Vous m’avez sauvé la vie, cela n’est rien en comparaison de ce que vous avez fait pour moi! » dit-il d’un air confiant, comme si le fait de faire disparaître un cadavre et de prendre en charge les problèmes causés dans le train n’étaient rien de spécial.

Cette assurance lui évoqua ces événements fascinants apparaissant souvent dans les romans en ligne, comme le Groupe du Dragon de Chine, l’Escouade des Capacités Spéciales de Chine et l’Alliance des Cultivateurs de Chine.

Peut-être que ce moine était membre d’un tel groupe ? Il possédait peut-être un mystérieux livre rouge, et lorsque les policiers se précipiteraient sur lui, il n’aurait qu’à en distribuer des exemplaires pour régler la situation!

Song Shuhang laissa son imagination s’emballer en s’avançant et en récupérant la valise noire du Maître d’Autel.

Son instinct lui soufflait qu’il y avait sans doute de bonnes choses.

Après avoir pris cette valise, il retourna aux côtés de la petite famille et s’assit.

Après tout ce temps , les passagers devraient commencer à se réveiller, non ?

❄️❄️❄️

Au même moment, le moine à la peau blanche s’approcha du Maître d’Autel et joignit ses mains au dessus de lui. « Après avoir purifié toutes choses vivantes jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de péchés, j’atteindrai mes objectifs et j’obtiendrai la vertu sous un pipal. Si l’enfer n’est pas vide suite à l’absence de péché dans le monde, alors je jure de ne pas atteindre l’état d’éveil parfait. »

Ces mots étaient le Kishitigarbha, le Bodhisattva des Grands Vœux, et cet homme semblait avoir pris goût à cet engagement.

Ensuite, il s’assit en tailleur à côté du cadavre et commença à réciter le Soutra du Voeu du Bodhisattva Kishitigarbha. Après quoi, une vive aura vertueuse l’enveloppa.

Dans les wagons à proximité, quelques âmes en furent légèrement purifiées.

Une énergie mystérieuse, l’énergie du ciel et de la terre, se divisa alors en trois courants et descendit sur le corps de ce moine bouddhiste.

Lorsqu’elle l’atteignit, la lumière devint encore plus puissante. Son énorme énergie mentale se renforça, tout comme son physique.

Song Shuhang regardait, les yeux légèrement entrouverts. L es âmes purifi ée s ont donc de tels effets ? Elles renforce nt le corps, l’énergie mentale, et la vertu en même temps!

Elles étaient cent fois plus efficace que la course à pied ou les exercices physiques.

Je devrais en prendre note et consulter le Maître Praticien quand je rentrerai pour voir si des sectes ont des méthodes pour purifier les âmes , pensa-t-il.

Il comprit alors pourquoi des moines supérieurs dans les temps anciens purifiaient toujours gratuitement des âmes sans demander un seul centime. En fait, ils prenaient eux-mêmes l’initiative d’en chercher. Si quelqu’un ne les laissaient pas faire, ils auraient plongé dans l’anxiété. Peut-être étaient les mêmes que ce moine blanc, qui appartenait à une véritable secte bouddhiste.

Pendant qu’il réfléchissait, les passagers dans la voiture se réveillèrent un par un.

De leur point de vue, ils avaient commencé par faire un cauchemar effrayant, mais le songe avait basculé du côté du rêve, et tout s’était bien terminé.

– « Que s’est-il passé ? »

– « Il me semble me souvenir qu’un moine supérieur est entré dans le compartiment, puis tout est devenu noir. Je ne me souviens de rien d’autre. »

– « Où est ce moine supérieur ? »

Les passagers discutaient tous avec animation. Rapidement, ils localisèrent l’homme… et le cadavre du Maître d’Autel à côté de lui, en cinq morceaux.

Ils eurent le regard vide… et le silence s’installa.

Puis vinrent les cris de terreur.

– « Un cadavre, quelqu’un est mort! »

– « Ahhh!!! » Tous les passagers à proximité de la porte du train se jetèrent sur elle et quelqu’un l’ouvrit manuellement. Ne se préoccupant pas de ce qui pouvait bien les attendre à l’extérieur, tous fuirent, apeurés à en pleurer.

Certains avaient vomi, tandis que d’autres s’étaient évanouis.

S’il s’était agit d’un simple cadavre, ils auraient eu besoin de temps pour s’en remettre, mais ils n’auraient pas eu une réaction aussi extrême. Cependant, ce corps était en morceaux! Il avait été découpé en cinq morceaux!

Au même moment… on pouvait entendre des cris venant des wagons de devant. Les deux subordonnés du Maître d’Autel avaient été rongés par le Général Fantôme Ku You et abandonnés sous une forme méconnaissable. De même, les passagers fuyaient pour leur vie.

À côté de Shuhang, le père en chemise blanche, sa jeune épouse et la petite fille s’étaient réveillés.

L’homme ne courut pas pour descendre du train, mais regarda plutôt l’étudiant assis à côté d’eux et lui demanda doucement, respectueusement : « Jeune homme, pouvons-nous descendre maintenant ? »

Il sentait avoir affaire à un individu d’exception. Plus tôt, il avait dit “Il est trop tard” et leur avait demandé de rester à ses côtés. Peu de temps après, ils s’étaient évanouis…

– « Partons, la suite ne nous concerne pas. » Il hocha la tête et sourit. Il quitta ensuite les lieux en emportant la valise noire et évita prudemment les caméras.

Avant d’entrer à nouveau dans la portée du réseau de surveillance, il devait dissimuler ce bagage.

Il ne fallait pas sous-estimer la puissance de la technologie. Peut-être que les policiers trouveraient un indice à cause de cet objet!

L’homme porta sa fille et le suivit. Ils se faufilèrent dans la foule paniquée et se tinrent à distance.

Finalement, il regarda prudemment la valise noire que Song Shuhang tenait dans ses mains.

Il lui semblait se souvenir que lorsqu’il était avec eux, il ne l’avait pas eu entre les mains… Bien sûr, il était une personne intelligente et n’en parlerait jamais.

❄️❄️❄️

Dans la gare en proie au chaos, les membres du personnel commencèrent à apaiser les passagers de toutes leurs forces, de peur que leur panique n’entraînât un accident encore plus grave.

Peu de temps après, les policiers arrivèrent. Les journalistes les suivirent rapidement.

Les écrans de télévision de la gare se mirent à diffuser les dernières nouvelles : l’accident de train.

En direct à l’écran, les policiers arrêtèrent un moine venu d’Occident.

– « Oui, c’est bien moi. J’avoue les avoir tués tous les trois. Non, je n’ai eu aucun complice. Soyez tranquille, je suis seul et je ne résisterai pas. Vous pouvez venir m’arrêter! Toutefois… l’accident n’est pas de mon fait, c’est la vérité! » Il parlait un mandarin précis et fluide tout en se laissant menotter les poignets d’un air heureux!

Eh! oui, il fut livré aux autorités.

Il n’avait ni livre rouge, ni Groupe du Dragon de Chine, ni soutien dans l’ombre.

Il avait maintenu une expression confiante, mais en fait, ce qu’il avait voulu dire par “s’occuper de tout” était de devenir le bouc émissaire et d’en prendre l’entière responsabilité!

Finalement, en direct à la télévision et avant d’être escorté dans la voiture de police, il avait levé le pouce vers les caméras et sourit en révélant ses dents d’un blanc lumineux.

* Bling!* Ses dents brillèrent, éblouissantes sous le soleil!

Aîné , quoi qu’il arrive, je ne vous trahirai jamais. Laissez moi m’occuper de tout!

Le moine ressemblait à un Saint, émettant une radiance telle que les observateurs ne pouvaient le regarder directement!

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