La productivité de l’équipe de tournage serait tout simplement surhumaine s’il y avait suffisamment d’argent pour alimenter leur motivation, des méthodes spéciales liées au monde de la cultivation pour maintenir leur endurance, ainsi que l’homme de main du Vénérable Papillon Spirituel pour leur donner un coup de main ! Ses membres seraient un rouleau compresseur écrasant sur tous les obstacles devant lui !
Peut-être qu’ils filmeraient le tout en quelques jours seulement !
Malheureusement, ils n’arriverait à destination que le lendemain. Cela aurait été encore mieux s’ils étaient partis plus tôt pour s’y mettre le plus rapidement possible.
– « Mais il n’y a pas lieu d’être impatient, » marmonna le Vénérable Papillon Spirituel en sirotant son thé.
Douce Plume avait encore besoin de temps pour terminer ses préparatifs avant sa Tribulation Céleste, ce qui était plus que suffisant pour permettre au jeune ami Song Shuhang de finir.
Sa charmante fille n’aurait pas besoin de se présenter devant tant de monde alors qu’elle serait si magnifiquement habillée. Pour se faire pardonner, il l’accompagnerait personnellement voir le film.
Ainsi, les professionnels qui tournait sur la montagne Niuding à côté de la ville de Wenzhou – la ville natale de Song Shuhang – avaient emballé leurs affaires après avoir été convaincus par l’argent du Vénérable Papillon Spirituel et par d’autres formes de persuasion. Ils se rendaient dans la région de Jiangnan.
Le moine occidental faisait également partie de l’équipe.
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Le soir, vers 21 heures.
Song Shuhang termina son entraînement quotidien. Grâce aux instructions du Vénérable Blanc, il avait déjà acquis une compréhension basique du troisième volume de la Technique des Trente-Trois Bêtes Divines. L’étape suivante consistait à maîtriser son utilisation, à accumuler de plus en plus de Vrai Fluide dans la Mer de Vrai Qi et essayer de percer son premier méridien, le Méridien de l’Étoile Éblouissante.
Après avoir salué le Vénérable, il retourna dans sa chambre pour se coucher.
Alors, il passa par hasard devant celle du Grand Maître Hirondelle-Nuage. Il remarqua que la pièce était bien éclairée et entendit une discussion animée. L’une des voix appartenait au Grand Maître, tandis que l’autre était celle de son ami Gao Moumou.
Mais Gao Moumou n’était-il pas ivre ? Ne dormait-il pas comme une bûche dans sa chambre ? Quand s’est-il réveillé et quand a-t-il rejoint le Grand Maître ? Est-ce qu’il est somnambule ?
Non, ce n’est pas ça. Song Shuhang s’arrêta devant la porte et tendit l’oreille. Très vite, il réalisa qu’ils discutaient du scénario du film !
Ils semblaient passer tous les deux un bon moment et paraissaient très heureux.
Son ami mettait son cœur et son âme dans l’intrigue.
C’était digne d’être célébré !
Song Shuhang décida de ne pas les déranger et partit tranquillement dans sa chambre pour la nuit.
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Le 11 août, juste après minuit. Dans le calme de la nuit.
Gao Moumou et le Grand Maître Hirondelle-Nuage discutaient toujours dans la chambre du second. Ils ne s’étaient pas encore endormis ; ils débordaient au contraire d’enthousiasme. Ils semblaient partis pour une nuit blanche.
Song Shuhang sortit du lit et se frotta les sourcils. Il souriait amèrement.
Ce n’était pas leurs voix qui le dérangeaient…
Il était incapable de dormir parce que la couleur de son énergie mentale était sur le point de devenir argentée, signe qu’elle avançait du Troisième au Quatrième Rang.
Même s’il avait réussi à renforcer sa constitution après de nombreuses difficultés, il était encore incapable de résister à sa propre puissance. Celle-ci fluctuait de temps en temps, lui donnant l’impression que quelqu’un lui frappait la tête avec un petit marteau.
En conséquence, Song Shuhang, somnolent, se réveillait constamment en sursaut. Cela faisait plusieurs jours qu’il ne dormait pas correctement.
– « Nous devons rapidement attraper ce démodragon et fabriquer le Remède ! » marmonna-t-il pour lui-même. S’il ne parvenait pas à mettre la main sur ce moyen de se renforcer, il pourrait devenir fou à cause du manque de repos. Étant un pratiquant de Troisième Rang, il avait encore besoin de dormir !
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Song Shuhang, bien réveillé, se frotta les tempes, sa tête se faisant souffrir. Il se dirigea vers le balcon de la villa de Yu Jiaojiao.
Il remarqua qu’il y avait déjà quelqu’un. Un homme, qui tenait une pipe entre ses dents et qui fumait.
L’Érudit Xian Gong au visage rouge.
En sentant son arrivée, il tourna la tête pour le regarder se frotter les yeux. « Jeune ami Shuhang, vous n’arrivez pas à dormir, vous non plus ? »
– « C’est ça. »
L’Érudit cracha un rond de fumée et dit avec tristesse : « Je peux compatir. Mon énergie mentale est bien plus forte que ma constitution. Par conséquent, j’ai l’impression que quelqu’un me frappe la tête de temps en temps, ce qui m’empêche de sombrer dans les bras de Morphée. »
– « J’ai moi aussi l’impression que quelqu’un me cogne la tête avec un petit marteau de temps en temps. »
Les deux se regardèrent et sourirent. Ils étaient comme des compagnons de souffrance capables de se comprendre.
– « Est-ce que vous voulez fumer ? » Xian Gong agita sa longue pipe. « Si vous le souhaitez, j’ai une pipe de secours que je n’ai pas encore utilisée. »
– « Merci, Aîné, mais je ne fume pas. »
– « Dans ce cas, vous n’aurez pas la possibilité de gaspiller mon précieux tabac ! » sourit-il avant de poursuivre dans son vice. Peu de temps après, il ajouta : « J’ai fini de disposer les pièges. Le moment venu, nous l’attraperons sûrement ! »
– « Oui, et à ce moment-là, nous pourrons enfin dormir tranquilles. »
– « Un bon sommeil, hein… Même si, à mon niveau, je n’ai plus vraiment besoin de dormir, je n’en ai pas profité depuis trente ans. L’énergie mentale m’influence même pendant que je médite ; j’en ai vraiment marre. J’ai déjà activé le brin d’aura présent dans les différents pièges. Voyons si nous pouvons attraper quelque chose ! »
– « Nous allons réussir ! » dit Song Shuhang.
– « Oui, nous allons réussir ! »
Les deux se regardèrent à nouveau et rirent, attendant avec impatience un avenir radieux.
Mais à ce moment précis, une voix s’éleva soudainement. « Jeune ami Shuhang, camarade Daoïste Xian Gong, que faites-vous ici ? Je vois que vous vous amusez. »
Il s’agissait du Vénérable Blanc.
Song Shuhang tourna la tête dans la direction d’où venait la voix. L’Aîné était assis, les jambes croisées, sur le toit de la villa. Il tenait une tasse de thé en bambou à deux mains, de la vapeur chaude en montant. À côté de lui, il y avait une petite table soutenant des fruits, de la nourriture et une théière encore chaude.
Le doux clair de lune illuminait la scène, faisant ressembler le pratiquant à un immortel tombé dans le monde des humains.
– « Nous discutions de capt… » Au beau milieu de sa phrase, Song Shuhang se souvint de la conversation qu’il avait eue plus tôt avec l’Érudit Xian Gong. Après avoir attrapé le démodragon, ils créeraient un trésor spécial qu’ils offriraient au Vénérable.
Ils voulaient lui faire la surprise.
Bref, il lui sourit mystérieusement. « Aîné Blanc, c’est un secret ! »
Mais en le disant, il se trouva bête. Quel était l’intérêt de ne pas lui parler du démodragon ? Après tout, il le verrait dès son apparition !
La seule chose qu’il devait garder secrète était le fait qu’ils allaient faire le Mirage Queue de Dragon à son intention !
Sur ce, il s’éclaircit la gorge pour lui parler du démodragon.
– « Un secret ? Je vois. Dans ce cas, je n’insisterai pas, » rit le Vénérable Blanc avant de continuer son thé.
Eh bien, c’était un moment gênant.
Quoi qu’il en soit… Après tout, le Vénérable Blanc verra le démodragon le moment venu. Remettons cela à plus tard.
– « Jeune ami Shuhang, camarade Daoïste Xian Gong, vous n’arrivez pas à vous endormir, n’est-ce pas ? Dans ce cas, que diriez-vous de venir boire du thé avec moi ? » proposa Blanc.
– « Avec plaisir ! » Song Shuhang sauta et compta sur le jeu de jambes de la Marche des 10.000 km de l’Homme Vertueux pour sauter au-delà du mur et atterrir à côté du Vénérable.
Il ne se gêna pas et s’assit, attrapa une grosse pomme et mordit dedans. Le tabac de l’Érudit Xian Gong ? Il préférait les fruits, la nourriture et le thé de l’Aîné.
Xian Gong rit et éteignit sa pipe. Ensuite, il suivit l’exemple de Song Shuhang et rejoignit le Vénérable Blanc.
Les mouvements de Blanc étaient ceux d’un homme expérimenté. Il versa une tasse de thé à ses deux compagnons et les plaça devant eux, sur la table.
Ensuite, il prit la sienne et souffla sur la surface de l’eau, puis but une petite gorgée, appréciant visiblement son goût.
Song Shuhang l’imita.
Le Vénérable n’utilisait pas du Thé Vert Spirituel cette fois-ci. Cependant, s’agissait tout de même de feuilles spirituelles. Après une petite gorgée, l’étudiant sentit exploser en bouche la saveur du thé.
Il soupira. « Je me sens rempli d’énergie. »
L’Érudit Xian Gong tendit la main, prêt à prendre sa propre tasse.
Mais à ce moment précis, il se raidit, une expression heureuse naissant sur son visage. « Quelqu’un vient par ici ! »
– « Notre cible est-elle arrivée ? » demanda Song Shuhang.
– « Je ne suis pas sûr. Mais qui que ce soit, cet inconnu suit votre aura, jeune ami. Même si ce n’est pas notre cible, il doit y être lié ! »
Xian Gong sauta et fonça vers l’arrière de la villa.
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Là-bas, sept silhouettes approchaient des pièges tendus par l’Érudit.
– « Il n’y a aucun doute. C’est bien cette aura. »
– « Elle est teintée du sang et de la haine de nos compagnons. »
– « Nous devons le punir avec cruauté ! »
– « Tous ceux qui sont tachés du sang de notre race sont les ennemis de tous les guerriers oursins du monde ! Leur fuite est inutile, leur vie est entre nos mains. Les puissants guerriers oursins n’auront aucune pitié ! »
– « Non seulement eux, mais même les membres de leur famille et toutes les personnes qui leur sont liées mourront entre nos mains ! »
– « Mais s’ils s’agenouillent et nous laissent les décapiter, nous, les guerriers oursins, nous épargnerons les membres de leur famille ! »
Les sept discutaient en marchant.
Lors de leurs échanges, des phrases telles que “nous tuerons toute votre famille, nous tuerons vos amis et vos proches, nous vous couperons la tête et nous pardonnerons vos péchés” revenaient souvent.
Très vite, les sept arrivèrent devant le premier piège.
Le clair de lune brillait sur leurs vêtements noirs. Ils portaient des masques de ski qui ne révélaient que leurs yeux, et plusieurs aiguilles noires pointaient hors de leur tête. Elles sortaient également d’autres parties de leur corps, les faisant ressembler à des hérissons.
Les intrépides guerriers oursins !
Peu importait à quelle distance se trouvait la personne qui les avait offensés, ils traverseraient rivières et montagnes pour la mettre à mort !