Aînée Neige Élevée, est-il vraiment honnête d’accorder ouvertement un traitement de faveur au Vénérable Blanc et de le laisser profiter seul des plats immortels ?
En fait… Cela ne le dérangeait pas.
Même si les autres plats sur la table étaient préparés avec des ingrédients ordinaires, ils étaient incroyablement délicieux grâce au talent de la Fée Neige Élevée. Le goût n’était absolument pas inférieur à celui d’un plat immortel. Le Prêtre Daoïste Horizon, Yu Jiaojiao et Seize du Clan Su étaient très satisfaits.
Quant aux amis de Song Shuhang, c’était la première fois qu’ils goûtaient au travail d’un Chef Immortel. Ils trouvaient la nourriture si délicieuse qu’ils avaient l’impression de pouvoir manger dix assiettes d’affilée d’une traite. Ils n’avaient même pas remarqué que Neige Élevée accordait un traitement préférentiel au Vénérable.
Blanc cligna des yeux, curieux. Ensuite, il regarda la nourriture spécialement préparée pour lui, puis son jeune ami. Avait-il orchestré tout cela ? Eh bien, Shuhang ne l’avait certainement pas déçu ! Il était très satisfait de ce plat immortel qui se trouvait être l’un de ses favoris.
Quand il y avait de la bonne nourriture, la bonne boisson ne pouvait pas faire défaut. Horizon proposa finalement sa vieille liqueur. Il offrit un verre à tous les présents.
Song Shuhang décida d’en profiter. Il leva son verre, porta un toast et dit : « Buvons en l’honneur l’Aîné Blanc, qui est de retour après un voyage fructueux ! »
Même s’il n’avait aucune idée de la nature des trésors trouvés par l’Aîné dans ces ruines antiques qui remontaient à l’époque du précédent Porteur de la Volonté, il ne pouvait pas se tromper en parlant d’un “voyage fructueux” compte tenu de sa chance extrêmement bonne.
– « Merci, » sourit-il.
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Pendant qu’ils buvaient, la nourriture continuait à arriver.
La plupart des plats étaient proposés en deux versions. La première préparée avec des ingrédients ordinaires, celle que tout le monde mangeait. L’autre était celle que la Fée Immortelle destinait au Vénérable Blanc. Cependant, certains plats qui n’étaient composés que d’éléments du monde des mortels étaient occasionnellement déposés sur la table.
La liqueur apportée par le Prêtre Daoïste Horizon pouvait également être appelée immortelle. Elle était savoureuse, rafraîchissante et sucrée, mais elle avait une forte teneur en alcool. Après quelques verres, les yeux des amis de Song Shuhang commençaient à voir trouble. Yayi, dont la résistance était la plus faible, s’était déjà endormie sur la table.
– « Comment se fait-il que je sois déjà pété ? » demanda Tubo avec perplexité, le teint rougeâtre.
D’ailleurs, depuis le jour où ils étaient venus rendre visite à Gao Moumou, lui et Yangde étaient tombés dans un cercle vicieux. Ils s’enivraient à mort, ils se réveillaient, ils mangeaient, ils buvaient, puis ils s’enivraient à mort à nouveau…
Ils n’avaient pas la main sur leur vie. Ils étaient tout simplement incapables de se reprendre ! Il semblait qu’ils allaient encore une fois rouler sous les chaises !
Horizon déclara avec complaisance : « C’est parce que l’alcool d’aujourd’hui, que j’ai apporté personnellement, est très puissant. »
– « Puisque le prêtre a apporté une si bonne liqueur, buvons ! » décréta Gao Moumou héroïquement en cognant son verre contre celui du Prêtre Daoïste avant de le descendre cul sec. Ensuite, il s’effondra aux côtés de sa petite amie, Yayi.
– « Gao Moumou est complètement ivre ? » Les yeux de Yu Jiaojiao s’illuminèrent soudainement. Elle appela immédiatement les domestiques et leur ordonna de les amener dans leur chambre.
Elle leur fit un signe discret.
Les domestiques hochèrent la tête. Une fois dans la chambre, ils placèrent le binoclard devant son ordinateur qu’ils allumèrent avant de lancer le programme d’écriture.
Yu Jiaojiao refusait de croire que Gao Moumou entrerait à nouveau des dizaines de milliers de caractères avec son visage.
Les échecs étaient des étapes sur la voie du succès. Après avoir raté son coup plusieurs fois, elle finirait par trouver la bonne façon d’exploiter son invité.
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Peu de temps après, Tubo et Yangde tombèrent également au combat. Tous les gens ordinaires assis autour de la table avaient été vaincus lors de cette épreuve de beuverie.
La Fée Neige Élevée sortit de la cuisine en tenant un nouveau plat.
C’était peut-être juste une coïncidence, mais cette fois-ci il s’agissait uniquement d’un plat immortel. Un gros crabe servait de base. Ce serait la dernière fournée pour ce repas.
Après avoir apporté l’ultime élément du repas, Neige Élevée resta à côté du Vénérable Blanc au lieu de repartir. Habilement, elle ouvrit la coquille du crabe. Ayant ainsi accès à la chair, elle plaça celle-ci dans son assiette pour qu’il pût la manger.
Ce n’était pas difficile pour un Chef Immortel qualifié.
Blanc se sentait un peu mal à l’aise alors que quelqu’un prenait autant soin de lui. Il goûta et trouva cela excellent.
– « Est-ce que c’est bon ? » demanda-t-elle doucement.
Il répondu sincèrement : « Oui, c’est délicieux. »
– « Aimeriez-vous manger comme cela tous les jours ? »
– « Oui. »
– « Dans ce cas… Et si vous m’épousiez ? Vous aurez l’occasion de goûter des plats encore meilleurs chaque jour. »
Dès que le Véritable Monarque Grue Blanche l’entendit, il devint extrêmement anxieux. Bon sang, que se passe-t-il ? Cette femme utilise de la nourriture pour séduire l’Aîné Blanc ! C’est de la triche ! Utiliser cet appât est injuste !
Le Vénérable, temporairement perdu, saisit enfin ce qui se passait. « Pas étonnant que je trouve ces plats si familiers… De plus, toute la table était garnie de plats que j’aime. C’est vous, Neige Élevée ! Cela fait si longtemps. »
Elle tira légèrement sur le voile couvrant son visage, révélant ses yeux brillants. « En effet. »
Il soupira, ému. « Vous avez encore progressé. »
– « C’est une évidence. Je m’efforce toujours de m’améliorer. Ami Daoïste Blanc, n’essayez pas d’éluder. Donnez-moi une réponse. Voulez-vous m’épouser ? »
– « Non. »
– « Ne voulez-vous pas manger de délicieux plats tous les jours ? »
– « Si ! »
– « Dans ce cas, épousez-moi ! Je vous préparerai à manger tous les jours. En plus, ce sera bien meilleur que ce que vous venez de manger. »
– « Non. »
La Fée Immortelle était plutôt découragée. « Même maintenant, après des centaines d’années, votre réponse n’a pas du tout changé ? »
– « Voilà. » Il réfléchit un instant et proposa : « Mais je suis d’accord pour manger sans vous épouser. »
– « Vous rêvez ! »
– « Hé ! J’aurai essayé. »
Elle leva les yeux au ciel. « Dans ce cas, soyons juste amis ! »
– « Excellent. »
… En fait, il voyait ainsi depuis le début. À l’époque, elle l’avait invité à chacun de ses Festins Immortels. Elle lui avait donc laissé une impression très favorable.
En contemplant son expression indifférente, elle ressentit une montée de tristesse.
L’instant d’après, elle tapa du pied avec colère.
Crack ! Le sol en marbre se fissura.
Song Shuhang et les autres reculèrent tranquillement, mettant une certaine distance entre eux et le duo.
– « Tenez ! » Contrôlant ses émotions, la Fée Neige Élevée tira une invitation qu’elle remit au Vénérable.
Un carton pour le Festin Immortel. Elle avait déjà pris la décision de la lui donner avant de cuisiner.
– « Une invitation ? Vous m’invitez, cette fois ? » dit Blanc en prenant la carte d’une manière très naturelle.
– « Hmph ! J’ai planifié et organisé ce Festin Immortel pendant cent ans ! Je vais préparer un banquet que vous n’oublierez jamais ! À ce moment-là, vous ne pourrez tout simplement plus vivre sans ma cuisine ! »
– « J’ai déjà envie d’y être ! »
– « À ce moment-là, c’est vous qui demanderez ma main ! » Elle serra les poings. Pour conquérir le cœur d’un homme, il fallait d’abord conquérir son estomac. Elle en était certaine : s’il existait une femme capable de conquérir le ventre du Vénérable Blanc, c’était elle.
Il réfléchit un instant et dit : « Eh bien, si c’est vraiment si délicieux, j’ai hâte d’y goûter ! »
Elle roula des yeux. Cette réaction distante lui donnait l’impression d’avoir perdu avant même d’avoir commencé. C’était plutôt déprimant.
Mais elle avait déjà atteint son objectif du jour.
Elle aurait l’occasion de le revoir lors du Festin !
– « Je pars. À bientôt, au Festin Immortel ! » annonça-t-elle.
– « Oui, j’attends ça avec impatience. »
La Fée Neige Élevée se retourna élégamment et partit sans un regard en arrière. Elle laissa même ses deux paniers dans la cuisine.
En tant que maîtresse de maison, Yu Jiaojiao se dépêcha de la raccompagner.
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Bien que la cuisinière fût déjà partie, le Véritable Monarque Grue Blanche était toujours très triste. La situation était désastreuse à ses yeux ! La Fée Immortelle était une adversaire incroyablement dangereuse, complètement différente des autres rivales en amour rencontrées dans le passé ! Son adversaire était le meilleur Chef du monde des cultivateurs. Grue Blanche était désespéré !
Il lui sembla qu’il lui faudrait pleinement mettre en avant ses propres points forts.
Mais il avait un problème… Quels étaient les siens ? Il ne savait pas cuisiner, il ne savait pas faire des pilules et il ne pouvait pas non plus récolter d’herbes médicinales. Il avait l’impression d’avoir perdu avant même d’avoir commencé son combat contre Neige Élevée !
Il était confronté à une crise sans précédent !
Après le départ de la Fée, le Vénérable Blanc attrapa un autre crabe et le souleva, le regardant sous tous les angles.
Un court instant plus tard, il dit : « Grue Blanche, savez-vous comment retirer la carapace du crabe ? Comme Neige Élevée l’a fait plus tôt, en retirant toute la chair à l’intérieur pour la mettre dans l’assiette. »
Des larmes coulèrent immédiatement sur le visage du Véritable Monarque. Il pouvait certainement briser la carapace, mais il ne pouvait pas le faire avec autant de classe que la Fée Immortelle. Après tout, il n’était pas cuisinier !
– « Vous ne savez pas ? » Blanc tourna la tête. « Shuhang, et vous ? »
Mais juste après avoir posé cette question, il soupira, déçu… Song Shuhang le mangeait avec les doigts, mordant grossièrement la chair, comme le faisaient généralement les gens.
– « … » Le Roi Guerrier ne put rien répondre.
Après un nouveau soupir, le Vénérable Blanc regarda son crabe en réfléchissant.
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Même s’ils avaient fini de manger et de boire, l’Érudit Xian Gong ne s’était pas encore présenté pour manger.
Cependant, la nourriture n’était pas sa priorité. Ce qui lui importait à ce moment-là était de tendre suffisamment de pièges pour attraper ce démodragon !
Après avoir mangé et bu à sa guise, la tête de Song Shuhang lui tournait un peu. Il prévoyait donc de se reposer un moment, mais juste à ce moment-là l’Érudit l’intercepta.
– « Jeune ami Shuhang, vous êtes enfin là. J’ai besoin de votre aide, » l’interpella-t-il depuis l’arrière-cour de la villa en agitant la main dans sa direction.
– « Aîné Xian Gong, qu’y a-t-il ? »
– « J’ai déjà tendu plusieurs pièges à cet endroit. Maintenant, vous devez vous tenir au centre et y laisser votre odeur. Je vais utiliser une Formation pour la diffuser autant que possible, permettant ainsi à ce démodragon de vous trouver plus facilement. Mes amis sont sans doute sur le point d’arriver. À l’heure actuelle, tout est prêt. Il ne manque que le “plat principal” ! »
– « Bien sûr, Aîné. » Il hocha la tête… Mais comment était-il censé laisser son odeur derrière lui ?
Était-il censé pisser pour marquer son territoire, comme le ferait un lion ou Doudou ?