– « Oui, des pierres spirituelles me conviennent parfaitement, » affirma Song Shuhang. Il était tout simplement bien trop pauvre à ce moment-là. À part la pierre à l’intérieur de son dragon d’un blanc argenté – qui était en grande partie épuisée – il ne possédait même pas les miettes d’un caillou spirituel ! Être un pratiquant sans même une seule pierre était tout simplement pitoyable.
Le Vrai Maître observa le Prêtre Daoïste Horizon. Il avait vingt perles de sang sur lui. Combien de pierres spirituelles pourrait-il obtenir ? Une transaction était un accord dans lequel les deux parties voulaient quelque chose que l’autre détenait. Même si ce n’était qu’un morceau de bois pourri, si on parvenait à trouver le bon acheteur – et qu’il appréciait aussi la marchandise – il était possible de s’en séparer à un bon prix. Si Song Shuhang vendait ces perles de sang à d’autres, il ne pourrait pas en retirer grand chose. Après tout, il était peu probable de tomber sur quelqu’un qui avait un besoin urgent de ces perles.
Ces dernières étaient le résultat d’une expérience du Vénérable Blanc, qui avait voulu transformer le corps d’un démon de sang en quelque chose de semblable à des pierres spirituelles. Cependant, sa tentative n’avait pas été très réussie. Même si elles contenaient effectivement de l’énergie spirituelle de Sixième Rang, la puissance réellement disponible à l’intérieur n’était que de 70% d’une pierre spirituelle ordinaire du même Rang. De plus, la pureté de l’énergie était également inférieure, étant contaminée par les restes du démon du sang. Par conséquent, une perle de sang ne valait que deux pierres spirituelles de Cinquième Rang après conversion.
Cependant, ce calcul n’était valable que dans des circonstances normales. Horizon en avait un besoin urgent. De plus, il ne semblait pas manquer d’argent. Après tous ces calculs, Song Shuhang espérait vendre les perles de sang cinq pierres spirituelles de Cinquième Rang chacune ! Ainsi, il obtiendrait 100 pierres spirituelles de Cinquième Rang, autant dire 1.000 de Quatrième Rang.
Pour lui, c’était une somme incroyable. Il se rappelait que l’entrée dans la Crypte de Jingang du Grand Maître Profond Principe – où il pourrait essayer de saisir la version avancée de la Technique basique du poing bouddhiste, la Technique du poing bouddhiste Subjuguant le Démon – était facturée six pierres spirituelles de Quatrième Rang. Si Shuhang avait avec lui 1.000 pierres spirituelles de cette valeur, il pourrait essayer de comprendre la technique d’innombrables fois !
D’un autre côté, il avait besoin de 10.000 pierres spirituelles de Cinquième Rang pour apprendre la mystérieuse technique de survie du Vénérable Septième Cultivateur de la Vraie Vertu, la Technique de Flamme de Substitution.
Mais il valait mieux remettre à plus tard l’acquisition de cette dernière technique. Il ne pouvait certainement pas se permettre de dépenser autant d’argent pour le moment.
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En entendant Song Shuhang dire qu’il voulait des pierres spirituelles, les yeux du Prêtre Daoïste s’illuminèrent. Quelle chance ! Il demanda : « Jeune ami. Quel est votre prix ? »
Song Shuhang sourit légèrement. « Prêtre Daoïste, je vous laisse faire une offre. »
Il y réfléchit un long moment, se concentrant sur son souvenir de la perle qu’il avait eu entre les doigts. L’énergie spirituelle à l’intérieur était presque comparable à celle d’une pierre spirituelle de Sixième Rang. Dans ce cas, devait-il lui proposer une pierre de cette valeur ? Cependant, il avait vraiment besoin de ces perles, ce n’était pas très honnête de les acquérir avec si peu. Dans ce cas… Peut-être devrais-je doubler le prix ? Il prit un ton grave : « Une perle de sang contre deux pierres spirituelles de Sixième Rang. Qu’en pensez-vous ? »
Song Shuhang garda son calme. Horizon libérait l’aura d’un nouveau riche, il avait directement quadruplé l’estimation initiale de l’étudiant. Il hocha la tête. « Ça marche ! »
Le Vrai Maître aurait probablement pu tirer le prix vers le haut. Après tout, le Prêtre Daoïste avait simplement testé le terrain, il pouvait sans doute aller plus haut. Cependant, le jeune homme estimait être déjà gagnant. Il n’était pas un homme d’affaires qualifié. S’il se laissait prendre par le démon du marchandage, il subirait sûrement perte après perte !
– « Parfait ! » Horizon poussa intérieurement un soupir de soulagement.
Ils procédèrent à l’échange. Vingt perles de sang contre quarante pierres spirituelles de Sixième Rang, comparables à 400 pierres du Cinquième ou 4.000 du Quatrième !
Cet accord satisfaisait les deux parties.
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Le Prêtre Daoïste Horizon prit les vingt perles et les caressa doucement. Peu de temps après, il se tourna vers le propriétaire de la villa, Yu Jiaojiao. « Chère amie Daoïste, pouvez-vous me prêter une chambre calme ? »
Il voulait d’abord mener une petite expérience et voir à quel point ces perles étaient compatibles avec son trésor magique fait sur mesure, avant de tenter de passer la Tribulation.
Il avait hâte d’essayer.
– « Pas de problème. Par ici, Prêtre Daoïste. » À ce moment-là, elle avait toujours l’apparence de sa mère grâce à la broche métamorphe de Douce Plume.
Elle se leva et le conduisit jusqu’à la pièce la plus retirée de la maison. Il y serait au calme et il ne serait pas dérangé.
– « Merci, chère amie Daoïste, » déclara-t-il avec gratitude.
– « Avec plaisir. » Elle sourit. Tant qu’il ne parlait pas de lui confier sa force, ils resteraient en bons termes !
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Pendant ce temps, Song Shuhang mit toutes les pierres spirituelles dans ses poches. Il n’osait absolument pas les mettre dans son sac à main réducteur de taille. Après tout, cette marionnette avaleuse de pierres y était toujours entreposée. D’après le résultat de sa technique d’évaluation, cette chose était une poupée de grande qualité faite sur mesure pour l’un des clients VIP de l’ancienne Secte Noir de Jais. Elle avait de nombreux usages incroyables et nécessitait 50.000 pierres spirituelles de Huitième Rang pour être activée.
50.000 pierres spirituelles de Huitième Rang ! Il n’avait avec lui que 40 pierres du Sixième. Ce n’était même pas suffisant pour combler l’espace entre les dents de la marionnette. Elles disparaîtraient sans laisser de traces si elle les absorbait. Il décida de la donner à l’Aîné Blanc. Ce dernier pourrait la démonter pour ses recherches. En effet, l’étudiant n’avait pas l’intention de gaspiller 50.000 pierres de Huitième Rang pour l’activer.
Après quoi, Song Shuhang sortit un coffret cadeau de son sac à main réducteur de taille. À l’intérieur se trouvait un lot complet de 33 cristaux de bêtes spirituelles, chacun appartenant au Deuxième Rang.
Sa constitution s’était déjà renforcée jusqu’à atteindre le sommet du Deuxième Rang. Il pouvait donc utiliser la Technique de la Baleine Avaleuse pour les manger et compléter son Vrai Qi Acquis.
Parmi les cristaux de bêtes spirituelles qu’il avait déjà consommés, il y avait le requin, le mouton, le cheval, l’âne et le chameau.
– « Aujourd’hui, je passe au taureau, au cerf, au cochon, au chien et au chat. Si j’en mange cinq chaque jour, je finirai en un rien de temps ! » Sur ce, il retourna dans sa chambre et sortit les cinq cristaux. Il utilisa la Technique de la Baleine Avaleuse et les croqua, commençant ainsi une nouvelle journée de pratique.
Il se rapprochait de plus en plus du Quatrième Rang et de son rêve de monter une Épée volante.
Dès que cette pensée lui traversa l’esprit, il se souvint qu’il avait en sa possession la Technique de Lame Traîneau.
Mauvaises pensées, dispersez-vous !
À moins d’en avoir besoin pour sauver sa vie, il n’utiliserait jamais la Technique de Lame Traîneau. Cela le ferait paraître bien trop stupide !
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En attendant, dans la lointaine mer de Chine orientale.
Après avoir longuement cherché, l’érudit qui avait pris de force le contrôle de l’Esprit Fantôme de Song Shuhang put enfin trouver la personne qu’il voulait voir.
Un homme habillé comme un érudit courait à la surface de la mer.
Il avait les cheveux ébouriffés et ses vêtements étaient déchirés. Il ne lui restait qu’une seule chaussure. Il avait un sourire idiot, et sa redoutable énergie immortelle créait d’énormes vagues dans l’océan.
Les larmes coulèrent sur le visage de l’Esprit Fantôme dès qu’il le vit s’agiter ainsi. Cependant, ces “pleurs” étaient en réalité une énergie spirituelle extrêmement pure.
– « Frère Aîné Daozi, je suis là, » dit-il doucement. Ses sentiments adoucirent ses yeux pleins de colère et de soif de sang.
Mais l’autre ne lui prêtait pas attention.
Il souriait bêtement et courait sur l’eau. De temps en temps, il plongeait soudainement vers le fond marin, disparaissant sans laisser de traces.
Le Transcendant se frotta les yeux et suivit de près l’érudit fou. Ce dernier continuait de courir et de chercher toutes sortes de poissons étranges, jouant et s’amusant avec les tortues, les crevettes et les poissons.
Le premier n’avait jamais vu son Frère Aîné agir ainsi. Dans ses souvenirs, Daozi était leur grand frère, le plus grand des disciples du Sage Édifiant. Chacune de ses paroles et de ses actes, chaque action et mouvement, tout avait été digne d’être imité aux yeux des autres disciples. Il était leur Frère Aîné, respecté et bien-aimé. Il était pour eux tant un frère qu’un père. Mais, là, son modèle se comportait comme un enfant qui riait en courant sans but derrière tout ce qu’il voyait.
Après Dieu seul savait combien de temps, Daozi en eu assez de jouer. Fatigué, il resta immobile et se laissa couler.
Il sombra.
Finalement, il toucha le fond marin.
Son ami le suivit. Son Frère Aîné gisait sur le sable, les yeux fermés, immobile. L’énergie immortelle émanant de son corps créait un espace vide autour de lui, empêchant l’eau de mer de le toucher.
L’Esprit Fantôme se mit à genoux à côté de lui.
Après très, très longtemps…
Le Frère Aîné Daozi, profondément endormi, ouvrit légèrement les yeux. Puis il posa un regard innocent et pur, enfantin et curieux, sur l’érudit.
– « Frère Aîné Daozi, je suis là, » insista-t-il.
L’air toujours curieux, son interlocuteur frappé de folie ne semblait pas le reconnaître.
Le spectre s’inclina doucement, toujours à genoux. « Frère Aîné Daozi, montrez-moi le chemin. S’il vous plaît, dites-moi où je peux trouver les restes du Sage et de nos autres condisciples. »
Leur professeur, le Sage Édifiant, avait perdu le combat pour devenir le nouveau Porteur de la Volonté. Dans la bataille pour l’éternité, l’échec signifiait la mort. Le Sage avait perdu la vie aux mains de l’être qui était finalement devenu le nouveau Porteur.
Après cela, ce dernier avait attaqué sans pitié les treize disciples Transcendants, qui étaient presque tous morts. D’innombrables livres précieux leur appartenant avaient été détruits et des dizaines de milliers d’érudits étaient morts à cause des flammes de la Tribulation.
Au cours de la catastrophe qui avait frappé leur faction, les restes du Sage et des treize Transcendants disparus avec lui s’étaient envolés sans laisser de traces.
Daozi pencha la tête sur le côté et continua de le regarder avec intérêt.
L’érudit se prosterna et dit d’un ton grave : « Frère Aîné, la calamité est passée. S’il vous plaît, permettez-moi de récupérer les restes du Sage et de nos autres condisciples pour leur donner un enterrement digne de ce nom. »
À l’époque, il avait demandé à Song le Lourdaud de le sceller et avait ainsi réussi à rester en vie. Il voulait désormais leur offrir une sépulture digne de ce nom.
Cependant, le Frère Aîné Daozi éclata soudainement de rire. « Comment un mort pourrait-il enterrer les morts ? »
– « Frère aîné Daozi ! » L’érudit s’inclina, résolu.
Mais le fou répéta : « Un mort ne peut pas enterrer les morts. »
Le Transcendant se força à sourire et finit par soupirer légèrement. Puis il s’inclina à nouveau et dit respectueusement : « Je comprends. Frère Aîné Daozi, j’ai déjà laissé derrière moi l’héritage du Sage. Désormais, j’attends seulement que la personne à qui il est destiné apparaisse. J’ai accompli le devoir que vous m’avez confié. Je n’ai plus rien à faire dans ce monde… J’ai une dernière question. Qui est le nouveau Porteur de la Volonté ? »
D’où venait le nouveau Porteur ? Daoïstes, Érudits, Bouddhistes, démons ou monstres, nul ne connaissait l’origine du nouveau Porteur de la Volonté. Avec qui leur professeur s’était-il battu pour obtenir l’éternité ?
– « Ahahaha ! » À nouveau, son interlocuteur éclata de rire. Il se retourna et se mit à rouler sur le fond marin.
– « Frère Aîné, j’ai peu de temps. Donnez-moi l’occasion de partir tranquille, ou au moins d’exprimer ma colère. »
Daozi le regardait toujours avec curiosité. Il s’assit. Il posa une main sous son menton et fronça les sourcils, comme s’il était plongé dans ses pensées. Mais s’il avait pu se souvenir de certaines choses aussi facilement, il ne serait pas dans cet état. Il roula sur le fond tout en soutenant son menton et en réfléchissant.
L’érudit était à genoux, dans sa position d’origine. Il ne parlait pas, afin d’éviter de le déranger.
Enfin, le Frère Aîné s’assit soudainement et dit : « L’Enfer. »
– « L’Enfer ? Le nouveau Porteur de la Volonté vient de l’Enfer ? »
Il applaudit. « Non… Mais ce jour-là, les créatures de l’Enfer ont tué de nombreux Érudits. »
L’ectoplasme soupira légèrement et s’inclina une fois de plus. Ensuite, il se releva et se dirigea vers la surface. Il ne pouvait pas enterrer les restes du Sage. Quant à son héritage, il avait déjà tout arrangé, il ne lui restait plus qu’à attendre l’apparition de la personne à qui il était destiné.
Il lui restait encore un peu de temps… Il irait donc en Enfer !
Au moment où il remontait, une méduse lumineuse déchira l’espace et apparut devant lui.
Il la regarda, une trace de joie passant dans ses yeux rouges. « Ami Daoïste, vous êtes vraiment persistant. »
– « Où irez-vous ensuite ? Et que comptez-vous faire ? » Le monstre le regarda. Il découvrit que son apparence avait changé… Hein ? Il ressemble au jeune ami Song !
La méduse n’avait pas vu l’érudit posséder l’Esprit Fantôme de Song Shuhang, d’où sa surprise.
– « Je vais en Enfer. Cet endroit sera ma destination finale, il est peu probable que j’en revienne. Par conséquent, vous n’avez plus besoin de me suivre, camarade Daoïste. »
La méduse lumineuse fixa l’homme à l’air indifférent et finit par hocher l’ombelle. « Prenez soin de vous. »
Mais il secoua légèrement la tête. L’instant suivant, il utilisa sa main pour déchirer l’espace. De l’autre côté était visible un monde plein de souillures et de malédictions, un endroit qui contenait tous les maléfices de l’univers.
Il prit une profonde inspiration et y entra.
Toute la force qu’il réprimait fut instantanément libérée.
Une énorme quantité d’énergie immortelle remplit le corps de l’Esprit Fantôme de Song Shuhang. Ce type d’énergie était au moins deux crans au-delà du Vrai Qi et du Qi Spirituel. Elle appartenait aux Transcendants de Neuvième Rang.
Au moment où l’érudit libérait toute sa force, Song Shuhang, qui se trouvait dans une villa lointaine, dans la région de Jiangnan, ouvrit de grands yeux.
Je reçois de la puissance ?