Le Vénérable Papillon Spirituel offrit un sourire radieux à Song Shuhang et dit : « J’ai gâté Douce Plume depuis qu’elle est petite, elle peut parfois être capricieuse. J’espère que vous prendrez soin d’elle et que vous resterez amis ! »
– « Aîné, soyez tranquille. Nous sommes déjà de bons amis. » L’étudiant se sentait un peu gêné après avoir été autant félicité. Puis il ajouta : « En fait, c’est elle qui a pris soin de moi jusqu’à maintenant. »
– « Le jeune ami Shuhang est vraiment poli. » Le Vénérable était heureux. Il tapa doucement sur le casque de Douce Plume. « Ma chérie, tu as rencontré un véritable ami. Garde-le ! »
L’expression du visage de celle-ci correspondait à un point d’interrogation ambulant.
Elle pensait que son père avait bu avant de quitter la maison !
Après les avoir félicités, le cultivateur de Septième Rang prit son téléphone portable et composa le numéro de téléphone de Liu Jianyi.
Ce paresseux n’était même pas sur place alors que Douce Plume se battait contre ce guerrier oursin de Quatrième Rang.
Où est-il allé faire sa sieste ? Je savais que je n’aurais pas dû le laisser surveiller ma petite fille !
Il était glacial. Si le Paresseux ne pouvait pas lui fournir une bonne explication, il pourrait oublier toute sieste pendant les cent prochaines années. Le Vénérable le rendrait tellement occupé qu’il n’aurait même pas le temps de fermer les yeux.
Après trois sonneries, son contact décrocha.
– « Bonjour, Maître. Comment allez-vous ? » De l’autre côté, le bruit des épées qui s’entrechoquaient pouvait être entendu en arrière-plan… Se battait-il ?
– « Où es-tu ? » demanda le Vénérable.
– « Pas loin des quartiers de la Famille Chu. Je m’occupe de gars de Quatrième Rang qui ont des aiguilles sur tout le corps. Ces gars se cachaient dans les environs. Il y en a beaucoup, ils auraient pu constituer une menace pour Soeur Cadette Douce Plume. Voulez-vous savoir comment elle va ? Elle a fait irruption dans la Famille Chu avec le jeune ami Song Shuhang. J’ai déjà inspecté les lieux et il n’y a qu’un seul type à aiguille de Quatrième Rang, et cinq autres de Troisième Rang. Ils ne représentent aucune menace pour elle. Dès que j’aurai fini de mon côté, je filerai dans sa direction ! Ne vous en faites pas, avec moi dans les parages, personne ne pourra lui faire de mal ! »
Après en avoir entendu autant, le Vénérable Papillon Spirituel hocha la tête. « Débarrasse-t’en rapidement et retourne à ton poste. »
– « Rapidement ? … Oh, bien sûr. Je vais m’en débarrasser immédiatement. » Puis il raccrocha.
Le Vénérable se frotta les tempes. Il connaissait bien son disciple. Il prenait son temps. Le cultivateur de Septième Rang savait déjà que Liu Jianyi était passé au Cinquième Rang. Dès lors, comment lui aurait-il été possible de mettre autant de temps à s’occuper d’une brochette d’oursins de Quatrième Rang ?
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Au même moment, près du village de la Famille Chu, Liu Jianyi était allongé sur un grand lit flottant dans les airs. C’était sa deuxième Épée volante. Il l’avait modifiée pour en faire quelque chose d’utile.
En dessous de lui, quatre épées de Qi dansaient joyeusement dans les airs, luttant contre les quatre guerriers oursins.
– « On dirait que je n’ai pas le choix. Moi qui pensait pouvoir me détendre un peu et m’amuser avec ces gars. En plus, ils ne sont pas vraiment une menace pour Douce Plume… Je ne pensais pas qu’il m’appellerait si soudainement. » Il bailla.
Ensuite, il claqua des doigts et les quatre épées de Qi se transformèrent. Le Vrai Qi qui les habitait se transforma en énergie spirituelle !
– « Un Empereur Spirituel de Cinquième Rang ! » crièrent les oursins, alarmés.
Le seul fait que leur adversaire était resté allongé sur ce lit volant et les narguait depuis le début leur avait prouvé qu’il était beaucoup plus fort qu’eux.
Mais un Empereur Spirituel ?
– « Adieu. » Le Paresseux sourit doucement. Les quatre éclats tranchants tuèrent immédiatement les guerriers oursins.
Le sang éclaboussa les lames.
Liu Jianyi, qui y était connecté, fronça les sourcils.
Il avait également reçu la marque du tueur d’oursin.
– « Est-ce une sorte de marque ? » Il grimaça. Ce truc allait être assez gênant !
Son professeur devait avoir un trésor magique capable de l’effacer… Mais vu son tempérament, il lui ferait accomplir plusieurs tâches difficiles avant de le lui prêter…
Merde, je ne peux même pas me relâcher un peu ?
Il serra les dents et rangea son Épée volante en forme de lit. Puis il monta sur sa première arme et brida une fois de plus sa propre puissance jusqu’au Quatrième Rang.
Il prit le visage d’un homme épuisé après une grande bataille et se précipita vers la position de Douce Plume.
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En arrivant sur place, son visage se figea.
– « Maître, comment se fait-il que vous soyez personnellement venu ici… » Il le salua en toute hâte et se força à sourire.
Le Vénérable Papillon Spirituel le regarda et claqua des doigts.
Une Épée volante descendit du ciel et arriva devant lui.
Un homme y gisait, un diseur de bonne aventure. Il était alors inconscient.
Il s’agissait du Voyant Immortel à l’Amulette de Fer, qui avait été touché par une explosion nucléaire.
Amulette de Fer avait eu la chance d’éviter cette calamité grâce à l’Épée volante jetable du Vénérable Blanc, mais la puissance de la détonation avait été trop grande et avait fini par l’affecter.
En chemin, grièvement blessé, il avait perdu connaissance.
Heureusement, il avait croisé le Vénérable Papillon Spirituel qui volait également dans le ciel.
Même s’ils ne se connaissaient pas, l’Aîné avait déduit qu’il était un membre du Groupe des Neuf Provinces #1 en le voyant s’être transformé en météore et chevaucher l’une des Épées volantes jetables de Blanc.
Bref, il avait décidé de le sauver et de lui prodiguer les premiers soins.
– « Voici ta mission, » déclara le Vénérable Papillon Spirituel. « Amène ce daoïste au point de rencontre du Groupe des Neuf Provinces #1 et découvre de qui il est le cadet. Pendant que tu y es, soigne également ses blessures. Une fois que tu en auras fini avec cette livraison, reviens immédiatement ici. J’ai une autre tâche à te confier. »
S’il voulait punir ce traîne-savate, il ne pouvait pas lui dire d’aller au coin pour réfléchir à ses erreurs. Ce serait tout sauf une punition ! Ce fainéant ne verrait pas d’inconvénient à fixer un mur pendant une décennie ou deux.
La meilleure façon de le punir était de lui donner continuellement des tâches à accomplir sans le laisser reprendre son souffle.
En l’entendant, Liu Jianyi cacha difficilement sa joie. Il adorait livrer des gens. Il aurait le temps de se relâcher sur son Épée volante en forme de lit ! Il serait même capable de se dorer la pilule au soleil. Quelle sensation agréable.
Mais alors, son Maître ajouta : « Tu as trois minutes. Dépêche-toi. »
Il eut envie de pleurer.
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Après avoir envoyé Jianyi voir ailleurs s’il y était, le Vénérable regarda Douce Plume. « Est-ce que ce voyage à la Famille Chu est terminé ? Dans ce cas, pourquoi ne pas aller saluer les autres membres du Groupe des Neuf Provinces ? »
– « Papa, pas maintenant ! » Elle montra la pièce secrète, le temple ancestral. « Il doit y avoir quelque chose de caché là-dedans. Ces oursins ne faisaient que garder l’entrée. Il y en a sûrement d’autres à l’intérieur ! »
Le Vénérable Papillon Spirituel fronça les sourcils.
– « Bon. Alors allons voir. » Il n’était pas très intéressé. Après tout, il était peu probable que la chambre forte d’une si petite famille pût contenir quelque chose capable d’attirer son attention.
Mais en voyant le visage rayonnant de Douce Plume… Finalement, il décida d’aller voir !
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Dans la périphérie du village de la Famille Chu.
Après avoir entendu le rugissement de Song Shuhang, les membres du clan se précipitèrent vers la zone centrale, mais cet étrange brouillard était trop difficile à gérer.
En inhaler un peu suffisait à leur faire perdre connaissance.
– « Et les masques à gaz ? Essayons ! » cria quelqu’un.
Peu de temps après, quelques-uns d’entre eux se précipitèrent dans l’étrange brume, bien équipés pour repousser les miasmes. Ils foncèrent vers la zone centrale.
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Dans la chambre secrète.
– « Monsieur, Sœur Aînée Chu Chu arrive par ici avec d’autres personnes ! Que faisons-nous ? » demandèrent anxieusement les deux traîtres de la Famille Chu. Ils avaient découvert grâce aux caméras de sécurité que les guerriers oursins positionnés à l’entrée avaient été éliminés.
Ils avaient également vu Douce Plume, le Vénérable Papillon Spirituel et Song Shuhang avancer vers eux.
Les quatre serviteurs dessinaient rapidement sur leurs parchemins, alors étalés sur le sol, ce qui ressemblait à une Formation.
Lorsque les deux disciples crièrent, ils achevèrent leurs tracés et commencèrent à assembler le tout.
Après quoi, ils se levèrent et se placèrent sur le côté, leur maître avançant vers le centre de la Formation.
– « Vous n’avez pas à vous inquiéter, » déclara-t-il avec un léger sourire. Il tenait dans ses mains un des parchemins de la mystérieuse technique à l’épée gardée par la Famille Chu. « J’aurai fini avant qu’ils ne viennent ici. Nous aurons quitté cet endroit à ce moment-là. »
Les deux disciples poussèrent un soupir de soulagement.
Et deux longues épées transpercèrent leurs corps. Ils se sentirent glacés, jusqu’aux os. Leur sang était continuellement aspiré hors de leur corps.
Deux des quatre serviteurs les avaient attaqués.
– « Mon… sieur ? » Ils écarquillèrent les yeux.
– « Vous n’avez pas à avoir peur, j’ai juste besoin d’un peu de votre sang. Mes serviteurs sont très habiles, vous ne ressentirez aucune douleur avant de mourir ! » sourit-il doucement.
Les traîtres s’écroulèrent finalement.
Pendant ce temps, les deux autres serviteurs délestèrent leurs compagnons de leurs épées.
Elles étaient creuses à l’intérieur, et leur poignée avait la forme d’une seringue. Le sang des disciples était stocké ainsi.
– « Nos invités sont presque arrivés. Il est temps pour nous de partir. »
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Song Shuhang, le Vénérable Papillon Spirituel et Douce Plume entrèrent dans la pièce secrète.
Ils virent les cadavres des membres de la Famille Chu et l’homme debout au milieu de la Formation avec ses quatre serviteurs.
– « Bonjour à tous, » rit l’homme au centre en leur faisant un signe de la main. « Et au revoir. »
– « Au revoir ? » répéta le Vénérable. « Vous partez déjà ? »
– « Il semble que nous en soyons incapable… Oui ? » Il sursauta avant de grimacer étrangement. « Dans ce cas, devrais-je changer ma déclaration ? Que diriez-vous de “Adieu” ? »
Tchac ! Tchac ! Tchac ! Tchac !
Les quatre serviteurs percèrent sans hésiter leur propre poitrine pour se suicider…
Ensuite, l’homme utilisa sa main comme une lame et coupa doucement son cou. Et le sang jaillit !