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Chapitre 347 – Song Shuhang jetable numéro 001
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– « Attendez, n’est-il pas chauve également ? Est-ce qu’il est moine, lui aussi ? » Poulet Dix-Huit pointa du doigt la photo de Song Shuhang sur l’écran avec perplexité.

Le jeune homme avait une tête chauve qui brillait aveuglément à la lumière du soleil. Ce crâne évoquait inévitablement celui d’un moine.

Bœuf Deux sourit à nouveau. « Frère Poulet, ça se voit qu’il vient de se raser la tête. Vos yeux de gallinacé sont-ils en si mauvais état que vous êtes incapable de le remarquer ? »

Le coin de la bouche de son interlocuteur se crispa. Ce fils de… Il ressemble à une foutue boule disco avec toute cette lumière. D’où sort cette affirmation ?!

– « Arrêtez de vous battre. » Loup Un tapa dans ses mains. « Vous tous, reposez-vous et récupérez vos forces aujourd’hui. Faucon Six, Lapin Vingt-Deux, donnez à tout le monde le nouvel équipement. Nous passerons à l’action demain ! »

Toutes hochèrent silencieusement la tête. Ensuite, les deux cultivateurs interpellés se levèrent et ouvrirent deux valises de cuir noir.

La valise de Faucon Six était plutôt grande. Il s’y trouvait des grenades antichars et toutes sortes d’armes à feu, des pistolets ordinaires, des fusils, et à chaque fois avec différents modèles.

Les armes à feu classiques n’étaient rien de plus que des jouets pour les pratiquants puissants. Cependant, elles pouvaient gravement blesser les pratiquants de Deuxième Rang.

Loup Un et ses complices n’étaient pas comme ces antiquités qui s’en tenaient à leurs anciennes habitudes sans savoir s’adapter à la nouvelle ère. L’héritage de la Secte des Trente-Trois Bêtes Divines étant incomplet, ils devaient souvent compter sur de puissantes armes modernes pour accomplir leurs missions.

Pendant ce temps, Lapin Vingt-Huit ouvrit également sa valise. La sienne était petite et ne semblait pouvoir contenir que des objets du quotidien. Il s’y trouvait deux piles de cinquante cartes, des talismans de bas niveau, chacun fait d’une matière assez rugueuse. Une fois activés, ces feuilles de la taille d’un billet de banque pouvaient offrir une protection proche de celle du Troisième Rang.

Loup Un frappa dans ses mains et dit d’un ton grave : « Vous pouvez choisir les armes que vous aimez, ainsi que deux talismans défensifs. Nous devons sauver Baleine Huit et Requin Neuf à tout prix.»

Bien que glacial en apparence, son cœur saignait. Ils pouvaient facilement obtenir des armes à l’étranger, mais les talismans étaient très précieux et rares. S’ils les utilisaient, il demanderait une prime à l’École de l’Épée Illusoire.

À l’exception de Mouton Sept, tous se levèrent et allèrent choisir leurs armes et prirent deux talismans.

Après quoi, ils filèrent vers leurs chambres dans ce sous-marin pour se reposer.

❄️❄️❄️

À l’exception de Loup Un, Mouton Sept, Boeuf Deux et Serpent Vingt-Trois, tous les autres quittèrent la salle de conférence.

– « Mouton Sept, avez-vous trouvé cette fille de la Famille Chu ? » demanda le premier.

Il tapa quelque chose sur le clavier et dit : « Je l’ai repérée tout à l’heure. Elle est dans cette tente. »

Puis l’intérieur apparut à l’écran.

Chu Chu était allongée, faible à cause de ses sérieuses blessures. Son torse était comme une crêpe. Elle avait de la chance de pouvoir encore respirer !

Après avoir vu son état, Loup Un acquiesça, soulagé. « Elle est mal en point… Il est presque certain qu’elle ne pourra pas participer à la bataille entre l’École de l’Épée Illusoire et la Famille Chu. Ainsi, notre mission est réussie. Une fois qu’elle aura manqué la compétition, nous demanderons notre paiement. »

C’était la seule bonne nouvelle du jour.

– « Mouton Sept, cachez bien les drones restants. Nous pourrons les utiliser demain pour surveiller l’île et traquer rapidement nos deux cibles. »

Il hocha la tête et dissimula prudemment les trois machines restantes.

Puisqu’ils avaient déjà perdu le drone en forme de tortue, ils devaient préserver à tout prix les trois autres. Ils avaient été construits en utilisant des technologies de pointe et très coûteuses. Même avec de l’argent, il n’était pas facile d’en obtenir.

❄️❄️❄️

Le soleil se coucha. Il se leva. Une nouvelle journée commença.

Le 17 juillet, le temps était nuageux.

D’épaisses couches de vapeur d’eau dissimulaient le soleil brûlant, si bien qu’au lieu de cuire, les êtres humains se sentaient rafraîchis.

Song Shuhang se leva tôt et quitta la tente pour s’entraîner un peu. Après avoir terminé sa routine, il retourna tranquillement au campement, couvert de sueur.

Doudou faisait aussi des exercices de respiration…

En le voyant rentrer, le pékinois le taquina : « Ouaf, Shuhang ! Vous cultivez assidûment depuis deux jours ! Quelque chose vous y pousse ? Ouaf. »

– « C’est juste que je me sens très motivé en ce moment, » sourit-il.

Après avoir appris qu’il avait manqué la meilleure période de sa vie pour pratiquer et n’avait pas de Qi hérité pour l’aider, il n’avait pas perdu courage. Au contraire, il mettait encore plus d’efforts dans sa pratique.

Puisqu’il avait commencé plus tard que les autres, il ne pouvait que faire de son mieux et s’entraîner au maximum. Le manque de talent ne pouvait pas parfaitement être compensé par la diligence, toutefois cette dernière jouait un rôle très important. De plus, comme il avait du retard, s’il ne pratiquait pas sérieusement, il continuerait à en accumuler…

Song Shuhang s’étira et plaisanta : « Je ne veux pas me transformer en une pile d’os au moment où l’Aîné Blanc sortira de sa prochaine méditation. Ça m’embête de l’imaginer mettre un cierge sur ma tombe abîmée par les années… »

– « Ne vous inquiétez pas, je suis sûr que ça n’arrivera pas, » dit-il avec sérieux.

– « Merci. »

De temps en temps, même lui pouvait dire quelque chose de gentil.

– « Pas de quoi. Je passerai sur votre tombe tous les ans à la Toussaint pour l’entretenir. Vous n’avez pas besoin de me donner quoi que ce soit en échange, je suis simplement heureux d’aider les autres. » Il s’approcha dans sa petite forme et lui tapota la jambe…

– « … »

Rien de bon ne sort de la bouche d’un chien, en particulier de la sienne C omment ai-je pu l ’oublier ?

À ce moment-là, le petit moine avait également terminé sa pratique. La cultivation était comme une côte. Si quelqu’un arrêtait d’avancer, il reculait.

Guoguo s’approcha et tenta de le défendre. « Aîné Doudou, ne dites pas cela. Frère Aîné Shuhang ne mourra pas si tôt. Il est une bonne personne, il vivra cent ans ! »

Song Shuhang était reconnaissant de son aide.

Mais le pékinois ricana. « Vivre cent ans ? Ça veut dire qu’il va y passer bientôt ! »

– « Aîné Doudou, ce n’est pas ce que je voulais dire ! » À ce moment, le visage d’enfant avait l’air troublé.

Song Shuhang s’accroupit et tapota la tête du chien. « Doudou, arrêtez d’embêter Guoguo. Bon, est-ce qu’il nous reste de la nourriture de la veille ? Pourquoi ne pas varier un peu ? Faire un barbecue, c’est bien, mais pas tous les jours. »

Guoguo hocha la tête. « Exactement. De plus, si nous continuons à manger ce genre de nourriture, nous risquons de souffrir d’une chaleur interne excessive. Ce qui pourrait me donner à nouveau des hémorroïdes. Cette idée est vraiment effrayante. »

– « … » Song Shuhang ne sut que dire.

De son côté Doudou montra les dents : « Ne me touchez pas la tête. Vous n’êtes pas le Crétin du Mont Jaune. Je pourrais vous mordre. Ne savez-vous pas que seul le maître bien-aimé d’un chien peut tapoter sa tête ? Bref, il ne reste plus beaucoup de nourriture, il nous faut en obtenir davantage. Dommage que la Fée Neige Élevée ne soit pas là. Même avec un simple barbecue, elle peut faire tellement de préparations différentes ! Jamais on ne s’en lasserait. »

– « Vous parlez de celle qui organise la Fête des Immortels ? » Song Shuhang se souvint que Sept du Clan Su lui en avait parlé. Il avait affirmé qu’il allait l’emmener à ce Festin. Cela semblait être un banquet de grande classe pour les pratiquants.

Puisque le nom de Fée Neige Élevée était plutôt unique et facile à retenir, il ne l’avait pas oublié.

– « Exact. Quelle tristesse que le Vénérable Blanc n’ait pas accepté de l’épouser. Les membres du Groupe des Neuf Provinces #1 auraient pu avoir de bonnes choses de temps à autre. » Doudou se lécha les babines et commença à baver.

– « Ahaha ! » Song Shuhang avait presque oublié cet avertissement. Il devait se rappeler de ne jamais mentionner le nom du Vénérable Blanc devant elle.

Une femme amoureuse pouvait être effrayante. Si son amour s’était changé en haine, elle pouvait très bien s’en prendre à quelqu’un comme lui. Il ne voulait pas mourir d’une intoxication alimentaire.

– « Puisque nous n’avons plus beaucoup de nourriture en réserve, je vais aller me promener. Peut-être que je trouverai des fruits de mer, » proposa l’étudiant. Il était alors couvert de sueur. Nager un peu allait sûrement lui faire du bien. Après une bonne nuit, il n’était plus aussi nerveux devant un poisson.

Mais il se sentait quand même bizarre en regardant les dents de Doudou.

– « Bien sûr, mais soyez prudent lorsque vous plongez sous l’eau, » le prévint le pékinois en souriant. Il balaya du regard plusieurs endroits.

Il observait deux insectes et un oiseau de mer.

Ces types nous envoient des drones aussi ridicules pour nous espionner. Pensent-ils que l’Aîné et moi sommes aveugles ?

❄️❄️❄️

Song Shuhang, en short, se dirigea vers la plage.

Comme la fois précédente, l’Aîné Blanc était assis sur un rocher, au milieu de l’eau. A ce moment-là, il serrait ses genoux et regardait fixement l’horizon.

Le jeune homme agita la main et dit : « Aîné Blanc, bonjour. »

Il tourna la tête vers lui et, en le voyant si dévêtu, il demanda : « Avez-vous l’intention de vous mettre à l’eau ? »

– « Oui. Puisque Doudou et Guoguo sont allés chercher de la nourriture hier, j’ai décidé de prendre la responsabilité du petit déjeuner d’aujourd’hui. Je pensais plonger pour chercher des fruits de mer. »

– « Je vois. Dans ce cas, je cuisinerai le repas de midi. Shuhang, d’après la météo, il pourrait y avoir des vagues géantes soudaines à partir de cent mètres en mer au large de cette île. Faites attention et n’allez pas trop loin. »

La météo ? Un tsunami soudain à cent mètres de cette île ?

Premièrement, Dieu seul sait quelle station météorologique peut s’ennuyer au point de rédiger le bulletin pour une petite île perdue au milieu de la mer de Chine orientale. Deuxièmement , quelle station du pays peut bien prévoir l’apparition de vagues scélérates dans un endroit précis au mètre près ?

Song Shuhang força un sourire, convaincu qu’on se payait sa tête !

Le voyant réagir ainsi, le cultivateur éclata de rire : « Ça va, pas besoin d’avoir peur. Venez ici. »

Ce qu’il fit.

Le Vénérable tendit la main. Il tenait un tatouage transparent… Shuhang se souvint du Power Ranger en 3D que l’Aîné avait préparé pour lui permettre d’utiliser la Technique d’Évasion Aérienne de Dix Mille Lieues.

Est-ce qu’il a l’intention de m ’en donner un nouvel exemplaire ?

Alors, le Vénérable Blanc colla le tatouage sur sa poitrine, puis enleva le papier transparent. L’image d’une Épée volante apparut.

Oh ! C ‘est une image différente cette fois ? Dieu merci, ce n’est pas encore un Power Ranger !

– « Aîné Blanc, qu’est-ce que c’est ? »

– « Ça n’a pas encore de nom. » Il réfléchit un moment et dit : « Appelons cela Song Shuhang jetable 001. »

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