Gao Moumou déglutit discrètement. Il aurait parié que, quelle que fût l’époque qu’avait traversé l’humanité, jamais aucun chinois n’aurait été capable de reconnaître les caractères de cette édition du Classique des trois caractères. C’était illisible !
Si même reconnaître les mots était si difficile, combien d’énergie mentale et de volonté avaient été nécessaires pour les apprendre ? Ces indigènes avaient vraiment passé de sales quarts d’heures. C’était incroyable, mais la plupart d’entre eux pouvaient reproduire ces horreurs de mémoire.
Ils avaient dû beaucoup souffrir…
Tubo, pensif, murmura : « Si je ne me trompe pas, cet homme en manteau a dit plus tôt qu’il frappait les paumes des indigènes s’ils commettaient des erreurs en récitant le Classique des trois caractères. Et qu’il les attachaient à un grand arbre avant de les fouetter s’ils se trompaient en le recopiant de mémoire. »
Tous les passagers se plongèrent dans le silence.
Yayi, la petite amie de Gao Moumou, dit alors : « Dans ce cas, est-ce que tous ces hommes ont été pendus et battus par cette personne… ? »
Le vieil professeur hocha gravement la tête. « Je pense que c’est hautement probable. À moins d’être désespéré, comment mémoriser ces machins ? Ils peuvent même les reproduire ! »
La scène des indigènes récitant et écrivant de mémoire le Classique des trois caractères en tremblant de peur leur apparut. Et si quelqu’un récitait le mauvais vers, l’homme frappait ses paumes avec la règle disciplinaire jusqu’à les rendre aussi rouges que des tomates. Si quelqu’un se trompait en imitant cette écriture illisible, il l’étendait sur une branche comme un tapis poussiéreux et le fouettait sans pitié, le faisant pleurer amèrement…
Après avoir beaucoup réfléchi, ils étaient tristes pour eux. Devoir étudier ce texte dans ces conditions avait dû être extrêmement difficile.
Le vieux professeur, qui tenait les feuilles d’examen, soupira avec émotion. « Nous devrions faire de notre mieux pour leur enseigner comment lire et écrire, et utiliser de vrais caractères chinois devrait faciliter les choses. »
– « Ils me font de la peine. Nous devrions les aider autant que possible avant de quitter l’île, » affirma Gao Moumou. « De plus, si nous pouvons leur enseigner les Entretiens de Confucius rapidement, peut-être que nous pourrons quitter l’île plus tôt ? »
Lorsque le sujet de la conversation en arriva à ce point, tous les passagers devinrent silencieux.
Pour une raison inconnue, ils étaient montés dans un avion, puis ils s’étaient retrouvés sur cette île avec des sauvages. Comme si cela ne suffisait pas, il n’y avait aucun signal. Il était impossible d’entrer en contact avec le monde extérieur.
S’ils voulaient quitter l’île, ils ne pouvaient qu’attendre une équipe de secouristes. Ou, même si c’était improbable, si un navire passait, ils pourraient faire du stop.
Peut-être que cet homme au coupe-vent noir avait aussi un moyen de les aider à repartir chez eux.
Mais s’ils voulaient son aide, ils devaient transmettre aux autochtones les Entretiens de Confucius.
Ainsi, non seulement pour sauver les indigènes de cet enfer, mais aussi pour sortir de cet endroit, ils devaient travailler ensemble.
Le vieux professeur reprit : « La situation est pire que ce que nous avions imaginé… Nous devons changer nos plans. Nous devons leur faire oublier ces caractères étranges et commencer à leur enseigner les bases des caractères chinois. »
Il y avait un long chemin à parcourir pour apprendre à ces gens à lire et à écrire !
– « Allons-y ! » dit Gao Moumou.
– « Let’s go ! » dit Yayi.
– « C’est parti les amis ! » dit Tubo.
– « Nous allons y arriver ! » dirent Lu Fei et sa sœur.
Les autres passagers serrèrent le poing et les dents, convaincus qu’ils pouvaient s’en tirer.
❄️❄️❄️
A ce moment, dans la résidence du Maître du Palais au Talisman des Sept Vies.
Il avait une expression ravie sur le visage alors qu’il broyait un bâton d’encre rouge dans sa main. L’instant suivant, il se figea.
– « … Il y a donc un problème avec les caractères que j’ai appris aux indigènes ? » Il posa le bâtonnet et tapa dans ses mains. « Pas étonnant que mon serment d’enseigner à dix mille personnes illettrées à lire et à écrire n’ait pas été rempli quand je leur ai transmis le Classique des trois caractères… Tout s’explique ! J’ai cru que le Classique était trop simple et je suis passé aux Entretiens de Confucius… Dire que je butais sur cette bêtise ! »
Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies regardait ce que les passagers faisaient grâce à une caméra cachée. Après tout, son serment était en jeu !
Il décida de rejoindre le petit groupe. Pour compléter son vœu, il devait participer personnellement au processus d’enseignement.
– « Quand ce sera terminé, je pourrai enfin passer au royaume de l’Empereur Spirituel, le Cinquième Rang. Je commencerai quand j’aurai obtenu le Cristal du Dieu de Sang du jeune ami Song Shuhang. »
Il était resté bien trop longtemps dans le Quatrième Rang… Mais après tout ce temps, et avec l’aide du Cristal, il serait capable de former un Noyau d’Or avec au moins sept Marques de Dragon, obtenant un Noyau de haut rang !
❄️❄️❄️
En attendant, sur une île isolée en mer de Chine orientale.
Song Shuhang termina sa séance de cultivation quotidienne et pratiqua toutes les techniques de cultivation qu’il connaissait au moins une fois.
Après avoir terminé son entraînement, il alla à la tente voisine de la sienne.
Doudou et le petit moine se recroquevillaient à l’intérieur, ne sortant leur tête que de temps en temps pour jeter un coup d’œil furtif avant de se retirer à nouveau les profondeurs de leur antre.
Song Shuhang se frotta les tempes et s’approcha du pékinois. « Est-ce que l’Aîné Blanc fabrique encore des Épées météores jetables version 001 ? »
– « Oui. » Il tourna la tête et fit pendre sa langue. « Ouaf, c’est déjà la 16ème… »
Song Shuhang jeta un discret regard vers les la forêt.
Le Vénérable écorçait une branche. Puis il tendit son doigt pour y graver les runes d’une Formation. À côté de lui, 15 épées étaient empilées. Cette scène était suffisante pour effrayer tous les présents.
Le jeune homme tressaillit. « Est-ce qu’il a vraiment l’intention de créer une pluie de météores ? »
Si c’était le cas, parmi les projectiles, il y en aurait sûrement un nommé Song, non ?
– « On dirait bien, oui. »
Le petit moine Guoguo baissa la voix : « Qui a offensé l’Aîné Blanc ? Est-ce que nous avons fait quelque chose qui l’a mis en colère ? » Puis il fixa le cabot.
– « Ne me regardez pas comme ça, j’ai été très obéissant ces derniers jours ! Ouaf ! Comment aurais-je pu l’irriter ? »
Puis le petit moine regarda Song Shuhang, perplexe.
– « En fait… Ce pourrait bien être à cause d’un dossier que Douce Plume a envoyé dans l’espace commun du Groupe, » leur souffla-t-il.
– « Un dossier ? Qu’est-ce qu’il contient ? » demanda le monstre-chien.
L’étudiant était sur le point de le lui expliquer quand un rayon de lumière traversa le ciel.
Un éclat de sabre descendit vers eux. Un homme assez grand en sauta. C’était Sept du Clan Su !
Sept se posa à côté du Vénérable Blanc, le sabre revenant automatiquement à sa place, dans son dos. « Aîné Blanc, je suis là ! »
Ce dernier leva la tête et sourit doucement. « Vous avez fait vite. »
– « Seize a un besoin urgent de ces Vignes Flétries du Dragon Squelettique. Alors je suis venu le plus vite possible. »
– « On dirait que vous êtes pressé, n’est-ce pas ? »
– « Oui ! Oui !! » Il hocha la tête à plusieurs reprises. Il devait se dépêcher de sortir de ce guêpier après avoir obtenu les tiges promises !
Le Vénérable hocha la tête. « Dans ce cas, je ne vais pas vous faire perdre votre temps. C’est le jeune ami Song Shuhang qui a trouvé les plantes. Allez le voir. »
– « Le jeune ami Song Shuhang ? Où les a-t-il trouvées ? » Sept était surpris.
Ils parlaient d’une herbe médicinale rare. Un trésor naturel de ce niveau était protégé par des bêtes intelligentes, des monstres, et il était très difficile d’en obtenir. Alors, comment avait-il obtenu 16 tiges ?
– « Sur l’île mystérieuse, » murmura l’Aîné.
– « Sur l’île mystérieuse ? » répéta-t-il, alarmé.
Le Vénérable Blanc hocha la tête. « Par conséquent, vous devez le dédommager à la hauteur de ses efforts et de ses sacrifices. »
– « Naturellement ! Après tout, il a déjà aidé Seize plusieurs fois, comment pourrais-je le traiter injustement ? » Après avoir réfléchi un moment, il déclara : « D’après ce dont je me souviens, il vient d’ouvrir son Acupoint de l’Œil et doit s’attaquer à celui du Nez, n’est-ce pas ? Dès mon retour au Clan, je rassemblerai différents types de pilules, les meilleures pour réaliser ces percées. Je peux vous garantir qu’il y en aura assez pour lui permettre d’ouvrir toutes ses Acupoints. Il n’aura plus qu’à Sauter la Porte du Dragon ! De plus, dès qu’il sera au Deuxième Rang, je le conduirai à la première couche de notre Domaine Secret de la Rivière Spirituelle. Je lui permettrai de pratiquer là-bas à dix reprises. Aîné, qu’en pensez-vous ? »
Le Vénérable Blanc sourit. Il semblait que Sept du Clan Su était prêt à tout mettre en œuvre pour obtenir ces Vignes.
Assez de pilules médicinales pour le laisser ouvrir ses Acupoints du Nez, de l’Oreille et de la Bouche… Sachant que le jeune homme avait déjà manqué la meilleure période pour pratiquer et n’avait pas hérité de Qi de sa mère, leur valeur totale pouvait être comparée à six vignes flétries.
Quant à la possibilité de pratiquer dans la première couche du Domaine Secret de la Rivière Spirituelle, c’était encore plus précieux.
Ce Domaine était à la base de la puissance du Clan Su. La rumeur voulait qu’il y eût une énorme rivière spirituelle dans ses profondeurs. Tous les pratiquants qui pratiquaient à proximité voyaient leur corps être renforcé, et leur vitesse de cultivation devenait cinq à dix fois plus rapide que dans le monde extérieur. C’était un très bon endroit où cultiver.
Permettre à Song Shuhang de s’entraîner dans la première couche à dix reprises dépassait largement la valeur de dix Vignes Flétries.
– « C’est une récompense correspondant aux 16 Vignes Flétries… Mais il y a un problème, » rétorqua calmement Blanc.
– « Lequel ? »
– « Il a déjà ouvert toutes ses Acupoints. Il est sur le point de Sauter la Porte du Dragon ! Il lui suffit d’accumuler suffisamment de Qi Sanguin et d’attendre la bonne opportunité pour la franchir. »
– « Quoi ? Déjà ? » Il crut avoir mal entendu. Mais non. « Quel genre de code de triche utilise-t-il ? Une telle vitesse, c’est inhumain ! »
– « Il a eu de la chance ces derniers temps, et il a aussi frôlé la mort à plusieurs reprises. Bref, étant donné sa situation actuelle, votre récompense est inappropriée. Puisque vous êtes pressé, pourquoi ne pas prendre les Vignes Flétries ? Quand vous serez de retour chez vous, réfléchissez-y à tête reposée. » Il caressa doucement sa 16ème Épée météore jetable numéro 001. Elle était enfin terminée !
Sept du Su Clan éclata de rire. « Quel mal de tête ! Je vais devoir me creuser la cervelle pour lui trouver un beau cadeau. »
Puis il se dirigea vers l’étudiant, un grand sourire plaqué sur son visage.
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– « Jeune ami Shuhang, c’est bon de vous revoir. » Sept s’arrêta devant le Surhomme et essaya de sentir la puissance de son Qi Sanguin, ainsi que le nombre d’Acupoints qu’il avait ouvert.
Putain, il l ’ a vraiment fait ! Il est sur le point de S auter la P orte du D ragon !
La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, il venait d’ouvrir son Acupoint de l ’ Œil ! Et maintenant, un mois plus tard, il est sur le point de passer au Deuxième Rang. Est-ce qu’être avec le Vénérable Blanc est une forme de triche ?
– « Oui Aîné Sept, tout le plaisir est pour moi ! » répondit-il en lui tendant les Vignes Flétries enveloppées dans leur papier. « Il y en a 16 au total. Aîné, prenez-les s’il vous plaît. »
Il les accepta prudemment comme s’il lui tendait un nouveau-né. « Jeune ami Shuhang, je ne peux pas vous remercier assez pour cela. »
Il avait du mal à exprimer ses sentiments. Par conséquent, même si son cœur débordait de gratitude, il ne put rien trouver d’autre à dire. Cependant, aucun mot n’était nécessaire. Sa reconnaissance sincère était inscrite sur son visage.
– « Aîné, comment va Seize ? » Song Shuhang n’avait pas eu de nouvelles depuis le jour où elle s’était postée, le 18 juin, et avait passé toute une après-midi à faire les magasins avec lui. Il ne savait rien de l’évolution de son état de santé.
Sept poussa un soupir. « Sa vie n’est pas en danger… Mais dans quelle mesure peut-elle récupérer ? Cela ne dépend que de sa propre force. Je suis impuissant, et le mieux que je puisse faire est de mettre la main sur quelques Vignes Flétries pour l’aider à récupérer. »
En entendant que sa vie n’était pas en danger, Song Shuhang se calma… Il avait fait tout ce qui était en son pouvoir, lui aussi. Il ne pouvait qu’espérer que Seize se remettrait de ses blessures.
– « Jeune ami Shuhang, j’accepte ces tiges de vos mains. Quant à votre paiement, j’y réfléchirai attentivement une fois de retour au Clan. Seize en a besoin de toute urgence. C’est pour cela que je ne peux pas m’attarder ici. » Ayant obtenu ce qu’il voulait, il souhaitait rentrer le plus vite possible.
– « Je comprends. Je vous dis à bientôt. »
Sept agita la main et se retourna pour saluer le Vénérable Blanc : « Aîné, j’y vais. L’heure tourne, je dois partir. »
Plus vite on mourait, plus vite on se réincarnait…
A ttends, qu’est-ce que je raconte ? Je dois m’éloigner de l’île le plus tôt possible avant qu ’il ne se souvienne de mon avatar et m’offre une surprise “agréable” !
Par conséquent, il voulut fuir dès que possible.
❄️❄️❄️
Le Vénérable Blanc était justement en train de jouer avec son téléphone… Il semblait lire une carte.
Dès qu’il entendit sa salutation, il tourna la tête et lui envoya un sourire terriblement radieux : « Cher Daoïste Sept, si vous êtes pressé, laissez-moi vous aider ! »
Sept crut un instant que ce n’était qu’une simple politesse. Par conséquent, il sourit et agita la main. « Aîné Blanc, ce n’est pas nécessaire. Je peux chevaucher mon sabre et retourner au Clan très rapidement. Après tout, ce n’est pas loin d’ici. »
– « Je crains de devoir insister. La vitesse de mon épée volante est incomparable. » Le Vénérable plissa les yeux et sourit encore plus brillamment.
Après quoi, il tendit la main, et une Épée météore jetable numéro 001 commença à planer dans les airs…
Sept sentit que quelque chose n’allait pas.
Dans la tente, Song Shuhang, Doudou et le petit moine n’avaient pas le cœur de regarder la scène. Ils se couvraient les yeux.
– « Voici mon Épée météore jetable numéro 001, que j’ai développée dernièrement. Par rapport aux versions précédentes, elle utilise la technique la plus avancée et la plus rapide pour décoller : le vol en spirale. Elle est prévue pour avancer avec des zigzags très agréables, et il y a même une option d’atterrissage “style parachute”, du jamais vu, qui vous fera ressentir les mêmes sensations que le saut à l’élastique. Bien sûr, pour des raisons de sécurité, elle protégera automatiquement son cavalier lorsqu’il arrive à 0,1 mètre du sol, il n’y a donc pas à s’en faire. J’ai ajouté un effet supplémentaire qui fait que l’épée volante ressemble à un météore traversant le ciel quand elle est lancée. C’est de toute beauté ! Tous ces effets incroyables sont réunis en une seule épée. Alors, impressionné ? » Après quoi, le Vénérable leva un pouce fier.
De son côté, plus il en entendait, plus Sept se sentait mal à l’aise.
Le vol en spirale ?
Faire des zigzags ?
Un atterrissage “ style parachute ” …
Et cet effet météore… Quoi ?
C’était si étrange qu’il ne savait pas par où commencer…
Cependant, il n’avait pas le temps d’y réfléchir. Il devait absolument empêcher l’Aîné d’utiliser cette Épée météore jetable numéro 001 pour le renvoyer chez lui. Même s’il était un Empereur Spirituel de Cinquième Rang, il était sûr qu’il mourrait s’il voyageait avec cette épée volante !
– « Aîné, vous êtes trop bon, mais vous n’avez pas à vous en faire ! Je peux me débrouiller tout seul ! Adieu ! » Le sabre quitta son dos et se plaça sous ses pieds.
Il n’attendit pas la réponse de Blanc et décola, prêt à quitter la petite île.
– « Trop tard ! J’ai vérifié la position sur la carte plus tôt et j’ai déjà verrouillé les coordonnées. Par conséquent, laissez-moi m’occuper de tout. Je peux vous garantir que cette épée volante vous conduira au Clan de la Rivière Spirituelle. » Le Vénérable Blanc rit et activa l’art de l’épée. « C’est parti ! »
Avec un sifflement, l’Épée météore jetable numéro 001 fila droit sous les pieds de Sept et le récupéra avec son Sabre Céleste.
Et elle s’élança !
Le vol en spirale était extrêmement rapide…
Sept du Clan Su tourna comme un foret et monta droit vers le ciel.
– « Uwaaaaaaah… » cria-t-il… Comme il tournait trop vite, son corps devint littéralement une tornade, comme un Maître-Lame de World of Warcraft alors qu’il utilisait son sort Tempête de lames.
Et comme une tornade, il tourna follement tout en continuant d’avancer !
Après l’avoir envoyé valser dans le ciel, la seconde étape de son voyage commença. L’épée commença à émettre une lumière éblouissante, transformant Sept en un météore qui traversait l’Empyrée.
Cependant, la trajectoire de ce météore était un peu étrange. Il montait et descendait souvent, puis tournait à gauche et à droite…
– « Aaaaah… » Il criait encore, même quand il fut assez loin pour ne plus être entendu. Ainsi, sa silhouette disparut, hors de portée des yeux de Song Shuhang, de Doudou et de Guoguo.
Comparée à l’Épée volante jetable numéro 005 qui avait reconduit le Maître Immortel à l’Amulette de Cuivre, celle-ci était au moins deux fois plus rapide !
Quel instrument de torture effrayant. Même un puissant Empereur Spirituel de Cinquième Rang, Sept, était incapable de résister à sa puissance et ne pouvait que hurler de toute la force de sa voix. Il ne pouvait pas s’éloigner de l’épée, même s’il était déjà sur son propre sabre.
Le Vénérable avait développé une épée volante absolument effrayante !
Song Shuhang tourna la tête et jeta discrètement un coup d’oeil au Vénérable Blanc. Celui-ci utilisait son téléphone pour prendre des photos.
– « Zut, il est trop rapide. Les images sont toutes floues. Je vais devoir trafiquer la caméra, » murmura-t-il.
Ou peut-être… Est-ce que je peux graver une Formation sur l’épée pour enregistrer toute la scène et la retransmettre ?
De plus, un vol en zigzag devient monotone après un certain temps. Peut-être serait-il plus intéressant que de nombreuses Épées météores jetables volent ensemble . Par exemple en forme de moulin à vent, ou en forme de V comme l es oies sauvages ?
Je vais faire quelques changements …
V ingt autres É pées devraient suffire, mais j ’en ferai quelques -unes en plus au cas où. Après tout, le nombre de membres du G roupe qui veulent les essayer devient de plus en plus élevé.
Le Vénérable était perdu dans ses pensées.
❄️❄️❄️
– « Bien. Shuhang ! » Le Vénérable Blanc rangea son téléphone et tourna la tête.
Son cœur accéléra. « Oui Aîné, quelque chose ne va pas ? »
– « Pas besoin d’être effrayé. Je viens de me rappeler que vous êtes sur le point de Sauter par la Porte du Dragon, et simplement méditer ne va pas vraiment vous aider à faire ce dernier pas. »
Comment sommes-nous passé à la cultivation ? Est-ce que son esprit commenc e aussi à sauter au hasard du coq à l’âne ?
Peu importe , tant que nous ne parlons pas d’ É pées volantes jetables, tout va bien !
– « Alors que dois-je faire ? »
– « Ce processus correspond littéralement à sa description, celle d’un poisson qui remonte une rivière. Vous devez aller à contre-courant, et si vous n’avancez pas, vous reculez ! Vous devez vivre physiquement une expérience similaire. Plus vous vous familiariserez avec cette sensation, plus il vous sera facile de Sauter par la Porte du Dragon ! » dit-il avec sérieux.
– « Je dois ressentir avec mon corps la sensation d’aller à contre-courant… ? » Song Shuhang réfléchit un moment. Ses yeux s’illuminèrent. « Aîné Blanc, êtes-vous en train de dire que je devrais chercher une cascade pour vivre cette expérience ? »
– « Pas exactement, mais c’est l’idée ! » le félicita-t-il avec un sourire éclatant.