Le scooter démarra. Direction, la maison, emportant le Vénérable Blanc et Song Shuhang…
Sur le chemin du retour, le Vénérable Blanc n’utilisa aucune Formation pour augmenter sa vitesse.
Premièrement, il ne conduisait ce véhicule que par simple curiosité. Il voulait juste vivre une nouvelle expérience.
Deuxièmement, le voyage retour était plutôt court, correspondant à peine à six arrêts de bus. Ainsi, il n’était absolument pas nécessaire de faire la course.
Lorsqu’ils arrivèrent, Madame Song était sortie, sans doute pour faire des courses.
Les deux hommes allèrent donc directement dans la chambre.
– « Je vais aller chercher Doudou et le petit moine. Je vais essayer de les récupérer d’ici demain soir. » Le Vénérable prit son téléphone portable et l’Épée Météore. Puis il dit à Song Shuhang : « Donnez-moi votre main. »
Song Shuhang tendit la main, perplexe.
L’Aîné dessina quelque chose sur son poignet à l’aide de son énergie spirituelle. Rapidement, un magnifique Power Ranger en 3D apparut.
Ce dessin lui disait quelque chose.
– « La Technique d’Évasion Aérienne de Dix Mille Lieues ? »
– « Non, c’est un marqueur. Avec ça, peu importe où vous êtes sur terre, je peux vous localiser tant que personne n’utilise une méthode spéciale pour vous dissimuler. Quand j’aurai trouvé Doudou et le petit moine, je vous appellerai. Ensuite, j’utiliserai une Épée volante jetable pour vous les envoyer. »
Les expédier tous les deux sur une É pée volante jetable ? Quelle excellente idée ! « Génial ! » Song Shuhang leva un pouce. « Aîné Blanc, je vous suggère vivement de fixer la vitesse de l’Épée utilisée pour le petit moine à quatre fois la normale, et celle pour Doudou à 50 fois. Minimum ! Je pense qu’ils aimeront cette petite poussée d’adrénaline ! »
– « Pas de problème. »
– « Bien. Aîné, j’aimerais vous demander une faveur de plus. » Se souvenant d’un certain problème, il montra le sabre Brise-Tyran. « Pouvez-vous lui dessiner une Formation d’invisibilité pour que les êtres humains ordinaires ne puissent pas le voir ? »
S’il voulait aller armé dans des locaux accueillant du public lors de ses vacances en mer de Chine Orientale, autant jouer la carte de la discrétion.
– « Bien sûr, aucun problème, » répondit le Vénérable.
Il tendit de nouveau le doigt et traça la dite Formation, ainsi qu’une autre de Rassemblement Spirituel, et une autre Anti-Détection.
Ainsi, les mortels ne pouvaient apprendre son existence. Bien sûr, il se contenta d’un travail à la va-vite. Les pratiquants pouvaient encore voir Brise-Tyran.
– « Bon, je pars à la recherche de Doudou. Je vous appellerai, » répéta le Vénérable.
S’il pouvait le trouver avant le lendemain soir, ce serait formidable… Cependant, peu importait. Il avait dessiné un marqueur sur Song Shuhang.
Une fois que le Surhomme serait arrivé à destination, il pourrait le rejoindre directement grâce à son Épée Volante.
Le Vénérable Blanc monta sur l’Épée Météore et s’en alla dans le ciel. Puisqu’il se chargeait du cas du pékinois, Song Shuhang put se détendre.
❄️❄️❄️
À l’heure du dîner.
Curieuse, Madame Song demanda : « Shuhang ? Ton charmant ami est déjà parti ? »
– « Oui, il doit récupérer un gamin de la famille d’un de ses amis, il serra sans doute occupé quelques jours. »
– « Mince alors. C’était plutôt animé avec autant d’invités, je ne m’attendais pas à ce qu’ils partent tous un par un, » dit-elle, visiblement attristée. Elle était du genre à aimer l’animation.
Sans la mise en œuvre de la politique de l’enfant unique, ils auraient déjà eu un autre enfant.
S’il y avait bien quelque chose qu’elle critiquait, c’était cela. Elle aurait tellement souhaité offrir une jolie petite sœur à Song Shuhang.
– « Hehe ! Attends quelques jours, Song Bai ramènera le gamin et il y aura de nouveau du bruit à la maison. » Il finit sa soupe et sourit. « Au fait, mon colocataire Gao Moumou veut nous inviter à aller avec lui dans une station balnéaire en mer de Chine orientale. Nous partons dans deux jours pour environ dix jours de vacances. »
Les yeux de sa mère s’illuminèrent. « Tu y vas avec Yu Rouzi ? »
– « Hahaha, elle a autre chose sur le feu, mais elle m’a dit que si elle finissait à temps de son côté, elle viendrait. »
Son père avala lentement sa nourriture. « As-tu assez d’argent pour le voyage ? »
– « Oui. J’aide parfois mes aînés et je reçois une rémunération en retour. » Il se mit à rire… Même si son aide était parfois un peu violente.
Monsieur Song hocha silencieusement la tête.
❄️❄️❄️
La Chine, au beau milieu du ciel. Un énorme pékinois était allongé sur un avion volant en direction de Pékin…
Dans sa fourrure, un petit moine se roulait en boule et s’enveloppait de l’épaisse toison.
Doudou et Guoguo. Ils jouaient les passagers clandestins. Pourquoi ? Parce qu’ils n’avaient pas d’argent ! Ce que le petit moine avait gagné en se vendant lui-même avait été dépensé dans l’achat d’un téléphone grand écran made in China …
– « Aîné Doudou, est-ce que nous pouvons réellement fuir à Beijing ? » demanda-t-il avec anxiété.
Chaque fois qu’il pensait au Grand Maître Profond Principe et à son message dans le Groupe des Neuf Provinces #1, il paniquait.
Il s’était énervé au point de lui envoyer un 🔪 ! Cela voulait-il dire qu’il avait l’intention de le couper en rondelles ? Même si ce n’était pas le cas, il ne pourrait pas échapper à une bonne raclée.
Doudou aboya joyeusement : « Pas de panique à bord ! J’ai de nombreuses années d’expérience de fugue. Au début, les membres de votre famille deviennent fous. Comme Shuhang, ils émettent des menaces de correction physique. Mais il y a un dicton : les sentiments humains sont faciles à exploiter ! » Il lui transmit alors son propre Sutra du Fugueur : « Après avoir fui pendant une éternité, incapables de vous attraper, ils vont commencer à paniquer ! Leur colère va alors s’évaporer, ils vont se mettre à s’inquiéter. Quand enfin ils vous auront trouvé, après de trop nombreuses difficultés, ils vous chouchouteront comme un bébé ! »
– « Vraiment ? » demanda le petit moine Guoguo dans l’expectative, tout en gardant son visage solennel.
– « Mais oui, je peux vous le garantir. Le crétin du Mont Jaune est pareil. Chaque fois que je me suis enfui, il s’est comporté comme s’il était dans une colère noire. Après 10 à 15 jours, incapable de mettre la patte sur moi, il n’est plus du tout énervé, mais s’inquiète et se demande pourquoi je ne rentre pas à la maison. Et après m’avoir enfin trouvé, je reviens en Maître de la maisonnée. Bonne nourriture et boissons à volonté ! » Il était très fier de lui.
… L e seul inconvénient à cette tactique est qu’il ne faut pas l’utiliser trop souvent. Ce débile du Mont Jaune s ’est habitué et ne s’ inqu iète plus du tout . Bon sang, je veux vraiment le mordre !
Après ce lavage de cerveau, le petit moine se sentit beaucoup mieux.
– « Alors, Frère Aîné Shuhang va partir à notre recherche ? » demanda-t-il.
– « Oui. Il est bien trop gentil, il va retourner toute la Chine pour nous trouver. »
Guoguo acquiesça en silence. Son cœur se réchauffait. Il semblait comprendre pourquoi le pékinois aimait tant fuir son foyer.
– « Atcha ! Atchoum ! Étrange, pourquoi ai-je soudainement une mauvaise prémonition ? » Doudou éternua plusieurs fois sur l’avion, puis se frotta le museau avec une patte. Juste au moment où il avait évoqué la manière dont Song Shuhang allait se mettre à leur recherche, son instinct l’avait mis en garde. C’était le super instinct canin !
Se pouvait-il que le doux Shuhang fût toujours en colère ? On disait que la rage de tels individus pouvait être réellement effrayante.
Tandis qu’il était plongé dans ses pensées, l’avion se mit à trembler violemment.
Ils pouvaient même entendre les cris des passagers. Quel bazar.
L’appareil subissait une forte turbulence…
– « Ouaf… Il ne va pas s’écraser, quand même ? » se lamenta le monstre-chien. Je faisais du stop, c’est tout !
Bah … E n cas d’accident, je ferai de mon mieux pour sauver quelques passagers.
Vu ses capacités, il ne pouvait pas changer le destin funeste d’un avion en berne et n’avait le pouvoir que de sauver quelques personnes, au mieux.
Heureusement, la turbulence ne dura pas.
Une fois le calme revenu, les membres de l’équipage rassurèrent les passagers surpris.
Beaucoup jugeaient avoir échappé de peu à la mort. Certains pleuraient même.
– « Puisqu’ils sont sains et saufs, je n’ai rien à faire. » Doudou tira la langue et reprit sa position allongée.
À ce moment-là, le petit moine avait l’air mal. Son visage montrait sa grande détresse.
– « Guoguo ? »
Le nez vif du pékinois sentit quelque chose d’innommable…
– « Aîné Doudou… J’ai fait caca ! » répondit le petit moine d’une voix faible.
… Peut-être était-ce à cause de son traitement contre les hémorroïdes des trois jours précédents ? Les médecins lui avait collé un appareil dans les fesses le temps du traitement. Ou bien, après avoir été guéri, il était possible qu’il ne se fût pas encore habitué aux sensations. Bref, il avait l’impression que son anus n’était pas assez ferme.
Ce matin-là, ils étaient partis en coup de vent. Par conséquent, il n’avait pas eu le temps d’aller aux toilettes. Pendant leur voyage, il avait ressenti le besoin de se soulager, mais avait tenu bon.
Jusqu’au moment où l’avion avait commencé à trembler. Il s’était relâché malgré lui.
Doudou était sans voix.
S’il avait simplement fait dans son pantalon, cela aurait été pardonnable. Le petit moine n’avait que six ans, il était encore très jeune et pouvait encore largement être excusé pour ce genre d’accidents.
Mais, le problème était… qu’il était allongé sur son dos, bien au chaud dans sa fourrure.
Il avait fait ses besoins sur lui !
– « Aîné Doudou… Je ne l’ai pas fait exprès. » Il grimaça si fort, sur le point de pleurer, qu’il ressemblait à une caricature.
– « C’est bon. » Il soupira. « Cherchons un endroit pour nous occuper de ce problème de sous-vêtements. »
Qu’aurait-il pu dire d’autre ? Le petit moine était encore un enfant, il ne pouvait pas le disputer, non ?
Et même s’il le faisait, cela aurait-il changé quelque chose à sa situation ? Le petit moine ne se serait-il pas mis à pleurer fortement ? De toute façon, il allait devoir finir par nettoyer ce désastre.
Après avoir à nouveau soupiré, Doudou attrapa fermement le petit moine et bondit de la carlingue.
Au fait … En tant que digne monstre -chien , comment ai-je fini par me retrouver dans cette situation ? Je dois changer les sous – vêtements d’un morveux ?
Il se mit à penser qu’accéder à la requête du petit moine pour l’aider à fuguer n’avait peut-être pas été la meilleure chose à faire…