Dame Oignon était après tout un monstre ayant vécu pendant 300 ans. Elle avait accumulé une énorme quantité de Qi dans son corps. Même si toute cette énergie ne lui était d’aucune utilité, outre le fait d’effrayer les êtres humains.
Cependant, le Qi de monstre était toujours du Qi de monstre !
Si quelqu’un d’autre qu’un Chef Immortel spécialisé la découpait à des fins culinaires, ce potentiel énergétique restait présent dans le plat final et entrait dans le corps de celui qui le consommait.
Les êtres humains ordinaires étaient alors infectés par la nourriture contaminée. Les plus chanceux devenaient des imbéciles dérangés qui se mettaient à tuer, à semer la panique, etc. Jusqu’à se torturer à mort.
Les malchanceux devenaient des chimères mi-homme mi-monstre… et mourraient pour une raison ou pour une autre.
Même pour les pratiquants, raffiner du Qi de monstre sans une cultivation suffisamment solide pouvait s’avérer plus que délicat !
– « Vous vouliez me manger ? Avec plaisir ! »
Ainsi, lorsque Madame Song avait fait frire l’esprit d’oignon, ce dernier s’était révélé être très facile à préparer après avoir ajouté un peu d’huile. Le monstre avait activement coopéré !
– « N’imaginez même pas me vomir. Soyez tourmenté par mon Qi de monstre ! Ahahahahah ! »
Puis Dame Oignon, qui n’avait plus que ses racines, sortit de la poche de Song Shuhang et se glissa dans celle qui contenait encore la pierre mystérieuse.
Elle se colla à cette dernière et réfléchit. « Après avoir repris mon souffle et récupéré un peu d’énergie, je m’échapperai avec cet objet précieux… et je prendrai aussi ce sabre pendant que j’y suis. Il est incroyable, j’ai fini en tranches en un tour de main ! Même si j’ai perdu le haut de mon corps, avec un tel butin, cela en valait la peine ! »
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Le Qi de monstre dans sa zone abdominale se répandait dans tout son corps et commença à attaquer sa conscience.
Song Shuhang maniait silencieusement les Écrits d’introspection méditative. Son reflet dans la mer de son esprit était stable et maintenait une limpidité émotionnelle et intellectuelle. Il essayait de transformer l’énergie étrangère en Qi Sanguin.
Mais alors, le Vénérable Blanc étant à côté de lui, une énorme quantité de Qi spirituel tournoyait, absorbé dans son corps pendant qu’il pratiquait.
Lorsque l’énergie du monde se rassemblait vers le Vénérable, une petite partie était également attirée par le corps de l’étudiant. Voilà pourquoi il y avait toujours des disputes entre les disciples pour garder la crypte immortelle dans laquelle leur professeur s’isolait.
Quand un cultivateur formidable entrait en méditation, naturellement, il attirait une grande quantité de Qi spirituel. Si les disciples chargés de la surveillance en saisissaient l’opportunité, ils pouvaient en tirer de larges bénéfices.
Ainsi, à chaque fois que ce Qi traversait Song Shuhang, il purifiait une petite partie du Qi de monstre…
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Song Shuhang continua de s’entraîner et… il s’endormit.
Et puis, il fit un rêve.
Il était un oignon vert !
Après avoir fait d’étranges rêves du Maître d’Autel et du Cultivateur Solitaire Li Tiansu, il avait encore changé et était devenu… un légume ?
Comme le dit le proverbe, avec la répétition vient l’habitude.
Il se reprit rapidement, sachant que ce songe étrange était une vision de l’existence d’une autre personne.
La raison pour laquelle il avait vu la vie entière du Maître d’Autel était qu’avant sa mort, il l’avait maudit et s’était changé en fantôme rancunier, s’était accroché à son corps, et lui avait fait revivre sa vie misérable…
Quant à Li Tiansu, une partie de ses souvenirs avait fusionné avec l’Esprit Fantôme. Ce dernier ayant été contraint de signer un contrat avec Song Shuhang, il avait eu accès à une partie de son existence…
Cet histoire d’oignon… C’était sûrement parce qu’il l’avait mangé, non ?
À ce moment-là, il sentit une énorme main l’attraper. Elle était si chaude, il avait envie de ne jamais la quitter.
Puis la main amena Shuhang l’oignon vert à un sommet de montagne extrêmement élevé, une forêt épaisse et un ruisseau clair l’entourant.
– « Nous sommes arrivés. » L’inconnu brisa le silence, sa voix évoquant le tonnerre dans le ciel. Chaque mot qu’il prononçait semblait amener la Grande Voie à suivre sa volonté.
Cette scène … C ela s’est-il passé il y a 300 ans – ou même plus – quand l’esprit d’oignon a été planté ?
Alors les esprits d’oignon ne sont pas des monstres qui naissent naturellement sur terre, mais une race nécessitant d’être plant ée et cultiv ée ?
L’individu creusa un trou dans le sol et y plaça délicatement le bulbe.
À ce moment-là, Song Shuhang était à la place de l’oignon. Il vit distinctement les traits de son visage.
Un homme maigre, vêtu d’une robe daoïste rouge feu. Tout son corps semblait être enveloppé par le brouillard.
Le jeune Surhomme le regarda d’un air absent, puis cria avec étonnement : « Prêtre Daoiste Ciel Écarlate ! »
Il s’agissait du même homme qui lui avait transmis une compétence par le biais de la mémoire du Cultivateur Solitaire Li Tiansu ! Son regard avait alors semblé transpercer le temps et l’espace pour le voir directement et lui transmettre le Sabre Enflammé.
Il avait alors prétendu que le Sabre Enflammé était une technique banale, mais quand Song Shuhang l’avait vu lui en faire la démonstration, les cieux s’embrasant devant lui, il avait su avec certitude qu’elle n’avait rien d’ordinaire.
Song Shuhang n’aurait jamais pensé croiser à nouveau le mystérieux et redoutable Ciel Écarlate dans la mémoire de l’oignon.
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Mais cette fois-ci, le Prêtre ne sembla pas le remarquer.
– « Continuez à grandir. Même si vous n’êtes qu’un simple oignon vert, votre avenir est sans limites. Je veux vraiment voir jusqu’où vous irez. J’ai vraiment hâte, » dit-il au petit oignon vert d’une voix douce. Sa main chaude caressa doucement la tête du bulbe. « Rappellez-vous où vous êtes né. Vous devez toujours vous en souvenir et ne jamais l’oublier… parce que vos racines sont là. »
Après quoi, il s’étira et monta dans le ciel, grimpant une marche après l’autre avant de disparaître.
Comme si planter le petit oignon n’avait été qu’un caprice.
Ce dernier grandit lentement au sommet de la montagne… Solitaire mais tenace, il prit racine et survécut.
Le soleil se leva puis se coucha, un jour après l’autre, une année en suivant une autre.
Trois ans passèrent…
Purée. C ‘ est un rêve, non ? Je ne pourrais pas avoir droit à un accéléré pour passer rapidement cette longue période où il ne se produit rien ? Pourquoi est -ce que c’est aus si réaliste ? Je vi s la vie d’un légume dans le moindre détail !
Song Shuhang avait envie de retourner une table ! (ノ ಠ 益 ಠ) ノ 彡 ┻━┻
Il pensa alors à une rédaction qu’il avait écrite à l’école primaire. La maîtresse avait l’habitude de demander n’importe quoi. Une fois, le sujet avait été “Et si j’étais un brin d’herbe”.
Il avait répondu : Si j’étais un brin d’herbe, je ferais de mon mieux pour grandir, faire de belles racines et devenir fort pour réaliser une bonne photosynthèse et contribuer à la société.
Quant au reste, il ne s’en souvenait plus. Mais c’était l’idée générale.
En y repensant, il avait été un enfant plutôt mignon, hein ?
Un brin d’herbe qui pousse dans le but de contribuer à la société ? Tant qu’un fermier ne lui collait pas du désherbant ou un produit chimique du même genre sur le nez !
Au mieux, il aurait pu servir coupé, brin de foin parmi tant d’autres pour nourrir les chevaux, les porcs, les vaches…
Le plus idiot étant qu’à l’époque, il avait pensé que la vie d’un brin d’herbe était enviable, celui-ci menant une vie dépourvue du moindre soucis…
Dire que ce rêve était devenu réalité.
À ce moment-là, il était un oignon dont les feuilles se balançaient d’avant en arrière sous un vent glacial, puis sous la pluie, et enfin au soleil. À part regarder fixement, il ne pouvait rien faire.
– « Si j’étais un oignon vert, j’envisagerais de passer l’arme à gauche… parce que c’est vraiment chiant. »
Si quelqu’un lui disait : “devenir un petit brin d’herbe serait merveilleux, tu n’aurais plus aucun souci”, alors l’étudiant lui cracherait tellement au visage qu’il finirait par le noyer.
S ‘il vous plaît, enterrez-vous à moitié et balance z-vous dans le vent pendant trois ans avant de me le suggérer !
Trois ans !
Long, si long. Si seulement un lapin était venu grignoter l’oignon, cela aurait été génial.
Mais pas de lapins à l’horizon, ni rien d’autre d’ailleurs.
Le petit oignon se balançait simplement. Vent, pluie, soleil.
Ainsi, Song Shuhang continua à vivre le quotidien d’un légume sauvage, jour après jour, année après année…
Combien avaient passées ? Il n’en avait aucune idée. Au début, il pouvait encore murmurer : « C’est long, si long… »
Mais à la fin, il n’y arrivait même plus.
En tant qu’oignon vert, il vivait comme un oignon vert, absorbant les nutriments du sol avec ses racines, poussant, effectuant la photosynthèse, rendant service à l’ensemble de la race humaine.
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Finalement, un jour, sa souffrance cessa abruptement.
L’oignon devint soudainement un esprit.
Rien n’avait annoncé ce changement.
Ni tonnerre d’une tribulation céleste, ni condensation d’un Noyau de Monstre, ni mauvais temps ou orage violent. Du jour au lendemain, l’esprit d’oignon s’était éveillé et avait réalisé être devenue une adorable femme aux cheveux verts.
L’esprit d’oignon était très heureux. Lui qui n’avait jamais quitté le sol était soudainement équipée de “jambes” comme tout un chacun. Ainsi, il commença une nouvelle vie joyeuse dans la forêt au sommet de la montagne.
Une existence paisible et sans soucis. Plusieurs années passèrent ainsi.
Song Shuhang ne put s’empêcher de soupirer.
Un jour, une organisation de monstres appelée “Tous les Monstres du Monde Doivent s’Unir et Devenir une Famille” apparut et la captura avant de lui donner le nom de Dame Oignon.
– « Tous les Monstres du Monde Doivent s’Unir et Devenir une Famille ? C’est quoi ce nom ?! J’ai envie d’insulter quelqu’un ! »
Mais puisque c’est une organisation de monstres… Ils lui ont probablement enseigné des techniques de combat, non ? pensa-t-il.
… Selon ses expériences passées, s’il pouvait se souvenir distinctement des techniques de ces rêves, alors il pouvait les apprendre ! Le Sabre Enflammé en était le parfait exemple.
S’il touchait le gros lot, alors ces années à vaciller dans le vent et la neige n’étaient pas vaines !
Mais très vite, en repensant à cette andouille de Dame Oignon, il se demanda si cette organisation de monstres avait vraiment des techniques à partager.