Le Salon de Discussion des Cultivateurs | Cultivation chat group | 修真聊天群
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Chapitre 168 – Le grand voyage d’un climatiseur
Chapitre 167 – Compétence innée à l’ouverture de l’Acupoint de l’Oeil Menu Chapitre 169 – Un coup oblique capable d’enflammer les cieux

Le Cultivateur Tournesol réserva une chambre dans un hôtel et y utilisa un ordinateur pour lire le contenu de la clé USB, c’est-à-dire tout ce qu’avait fait Stressé par une Montagne de Livres cette dernière année.

Il se concentra dès les premières lignes de peur de laisser de côté des indices importants.

Il parcourut le récit d’une demi-année et découvrit le quotidien extrêmement ordinaire d’un étudiant à l’université : étudier, être en cours, se faire de nouveaux amis, obtenir de bonnes notes et jouer aux jeux vidéos. Visiblement, il adorait particulièrement aller à la librairie pour profiter gratuitement des livres exposés.

Un jeune célibataire épris de sport qui excellait dans ses études et avait bon caractère.

Il n’y a rien d’intéressant là-dedans! Est-ce que le service des renseignements se paie ma tête ? Le Cultivateur Tournesol pensa à une mauvaise blague. Heureusement, il contint son emportement et continua à analyser les informations. En arrivant au dernier mois, quelque chose de suspect le frappa.

L’enquête révéla qu’un mois plus tôt, un petit groupe de cultivateurs de la ville voisine s’était renseigné sur le passé de Stressé par une Montagne de Livres. Par la suite… le chef de ce groupe, un certain “Maître d’autel”, mourut mystérieusement.

Le cadavre avait finalement été retrouvé dans un métro, son corps ayant été découpé en plusieurs morceaux par un individu à l’incroyable maîtrise de l’épée. Le meurtrier était un moine, de type caucasien, un cultivateur du Premier Rang aux capacités dignes de louanges, et il était encore incarcéré.

C’était tout. Après quoi, le petit groupe s’était terré dans les ombres. Les événements datant déjà d’un mois, récupérer des indices utiles serait difficile.

Ensuite, Stressé par une Montagne de Livres, Sept du Clan Su et un novice de la même organisation unirent leurs forces dans l’incident lié à la Secte du Sabre Lunaire. Pris dans le plan diabolique du Jeune Maître Hai, ils avaient réussi à lui arracher un Cristal du Dieu de Sang.

Le jeune homme ne s’était démarqué d’un gamin ordinaire que dans ces deux seuls événements.

Petit Tournesol prit son menton entre ses doigts et se plongea dans une profonde réflexion.

Selon le rapport, les membres restants du premier groupe sont des cultivateurs du Premier Rang avec deux ou trois Acupoints ouverts. Et leurs techniques de cultivation sont assez faibles. Peut-être pourrais-je me servir d’eux. J’ai juste à leur proposer de meilleures techniques et quelques consommables. Qui sait, peut-être finiront-ils par devenir mes subalternes ?

Mais même avec eux, comment s’occuper de l’Aîné qui l’accompagne partout ?

Ah ? Il me semble avoir oublié quelque chose ?

… Merde!

La Jeune Maîtresse Candy!

Il lui avait confié une tâche : se rendre au domicile de Stressé par une Montagne de Livres pour voler le fameux Cristal.

Mais il ignorait alors que la cible était gardée par un Aîné intimidant, et il avait négligé d’en informer sa complice. Si elle essayait d’entrer par effraction chez eux pour commettre son larcin, elle serait certainement capturée. Elle risquait même d’être enfermée dans un sous-sol, et d’y être soumise à diverses formes de tortures.

Il se jeta sur son téléphone et composa le numéro de la Jeune Maîtresse Candy aussi vite que le lui permirent ses doigts tremblants. Petite Candy, ah ! Petite Candy, j’espère que vous avez pris votre temps! Décrochez, allez, décrochez!

– « Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur du… »

La vie était cruelle.

Non, non, non! Ne me dites pas qu’elle a déjà commencé l’opération ?

Il se raidit. Dois-je partir à sa recherche ?

Mais à chaque fois qu’il pensait au terrible cultivateur qui avait contribué à l’incident médiatisé de “l’effondrement”, il était incapable de bouger.

Si je tombe sur lui, il n’aura même pas besoin de m’attaquer. Il lui suffira de se jeter par terre dès que je serai près de lui!

Que faire ?

Comment ne pas la sauver alors qu’elle est en danger de mort ?

Son visage trahissait son désespoir et son impuissance. Il était perdu.

À ce moment-là, il ne se rendait pas compte qu’un certain pékinois était derrière lui en train de le filmer. Le chien utilisait la magie pour dissimuler sa forme physique et remuait la queue en procédant à sa tâche. Celle-ci accomplie, il prit tranquillement congé.

Après avoir terminé la mission, j’aurai mon propre ordinateur portable. Je n’aurai plus besoin de jouer des pattes avec Song Shuhang ou l’Aîné Blanc pour jouer aux jeux vidéos avec ma chérie! Je pourrai le faire à volonté!

Eh eh!

Pour fêter ça, que devrais-je faire ?

Peut-être aller houspiller cet imbécile du Mont Jaune. Il n’est même pas venu me chercher!

Je vais cracher sur son honneur! D’où jouer avec ce Prêtre Daoïste Nuage Opaque est-il plus important que s’occuper de moi qui ai fugué ?

Bon. Et ensuite ?

Hmm, peut-être trouver de la bonne musique. Ma chérie ne peut pas passer toute la journée à jouer. Après tout, les gens ordinaires ont besoin de sommeil.

Et comme crétin du Mont Jaune n’est toujours pas venu me récupérer, si je ne trouve pas quelque chose de sympathique à faire, je vais m’ennuyer à mort…

❄️❄️❄️

Au même moment, dans la maison du Maître Praticien.

Le visage du Vénérable Blanc était grave, un ordinateur portable affichant à l’écran la structure interne d’un climatiseur.

Il démonta entièrement la machine à ses côtés et répartit les composants sur le sol.

– « Les êtres humains sont de plus en plus ingénieux. Les pratiquants n’ont pas besoin de choses comme ce climatiseur, mais pour le commun des mortels, la chaleur de l’été est étouffante, cet appareil est essentiel. Vraiment intéressant. Cette époque est vraiment merveilleuse, il y a tellement de choses qui méritent d’être démontées! … Bien, avant le réveil du jeune ami Song Shuhang, je dois le remonter entièrement. » Il réassembla le tout, sans oublier la partie adjacente au système de ventilation. Cette fois-ci, il avait retenu la leçon. Dès qu’il avait commencé à le démonter, il avait mémorisé précisément chaque étape.

Peu de temps après, le climatiseur fut complètement remonté.

– « Cette fois, je n’ai rien oublié. Quand je deviens sérieux, il n’y a aucun problème! » Heureux, il emmena la machine au deuxième étage pour le remettre en place et le rebrancher.

Il l’alluma, débordant de confiance!

5 à 6 secondes plus tard.

Boum, boum… Le bruit des condensateurs qui protestaient. Rapidement, une nuée noire s’éleva.

Le climatiseur aurait à ce moment-là pu passer pour un grille-pain.

Le Vénérable Blanc se raidit, et il débrancha à la hâte le câble d’alimentation.

– « Mais pourquoi ? J’ai suivi chaque étape pas à pas et il n’y a pas eu de problème! Pourquoi a-t-il surchauffé ? »

Il était vraiment frustré.

Il jeta un regard en coin vers la chambre de Song Shuhang. Il dormait toujours.

– « Pas le choix, je vais utiliser la magie pour réparer tout ça! » Il se frotta les mains et démonta le tout, décidé à graver une formation de rassemblement d’énergie, puis une autre pour ajuster automatiquement la température.

Toutefois… alors qu’il était sur le point de s’y mettre, il réalisa soudain quelque chose.

– « Euh… Comment on fait une formation pour jouer automatiquement sur la température ? »

Une fois que les cultivateurs ouvraient leur Acupoint du Cœur, ils étaient bien moins influencés par les conditions extérieures. Ils n’avaient pas besoin de compter sur quoi que ce fût d’autre qu’eux-mêmes!

– « Que faire ? » Il regarda le climatiseur, une expression coupable sur ses traits.

Après avoir longuement hésité, il descendit la pauvre machine dans la cour du rez-de-chaussée.

Il prit ensuite une branche trouvée par terre et en fit une épée, puis y grava tout un tas de formations compliquées.

Le Qi spirituel s’y déversa. Le jouet devint alors une épée en bois volante aux couleurs de l’arc-en-ciel!

– « Haha ! Ça fait longtemps que je n’ai pas créé quelque chose, je manque de pratique. »

Épée volante jetable numéro 004!

Il s’agissait d’une arme à usage unique dont il avait le secret.

Il attacha alors le climatiseur à l’épée, exécuta une technique de contrôle et dit : « En avant! »

L’Épée volante jetable numéro 004 s’éleva dans les airs avec son chargement, de plus en plus haut.

Elle monta, et monta encore. Au bout d’un moment, une couche de glace recouvrit le tout, mais sa vitesse n’en fut pas affectée. L’arme poursuivit sa course et traversa l’atmosphère.

Ainsi, elle atteignit l’espace, entamant son voyage vers l’infini…

Tant que l’épée avait de l’énergie et qu’elle ne heurtait rien, le climatiseur deviendrait le premier au monde à profiter des joies d’un voyage interplanétaire.

En fait, avant lui, un luxueux véhicule appartenant à un Empereur, une pendule et un serpent monstre, ce dernier ayant commis une honteuse infraction à l’encontre de l’Aîné, avaient déjà partagé cette expérience. Tous avaient bénéficié d’un ticket gratuit pour un aller simple avec une épée volante jetable. La numéro 001, la 002, et la 003.

Pour l’envoi d’objets dans l’espace, il avait donc une certaine expérience. La vitesse de l’arme était sous contrôle, lui permettant de supporter les frottements sans s’embraser, et les formations lui fournissaient assez de puissance pour ne pas retomber tragiquement sur le plancher des vaches.

La conquête de l’espace avait débuté grâce à un art de l’épée.

Satisfait, le Vénérable essuya la sueur de son front.

Puis il retourna au deuxième étage et, à l’emplacement du climatiseur, il grava une Formation Illusoire.

– « Haha ! Parfait. »

Dans quelques jours, j’irai chez des amis du groupe de discussion pour avoir un peu d’argent et acheter un nouveau climatiseur. Pour l’instant, je vais devoir me contenter de cela. Il se mit à rire. Song Shuhang n’y verrait que du feu… Non ?

Je devrais pouvoir m’en tirer, mes techniques artistiques sont après tout d’un niveau assez élevé.

Il se sentit malgré tout un peu coupable. Il récupéra son ordinateur portable et décida de retourner dans la pièce que le jeune homme lui avait préparée au troisième étage.

En passant dans l’encadrement de la porte, ses yeux se posèrent sur la télévision.

Ses doigts commencèrent à se tortiller.

Trois minutes plus tard, il serra les dents, résolu. « Bah ! En démonter un de plus, quelle différence ? Dans le pire des cas, j’en achèterai un nouveau! »

Le visage tordu dans une expression de pur bonheur, il commença à éviscérer la télévision…

❄️❄️❄️

Pendant ce temps, Song Shuhang dormait à poings fermés.

Ayant utilisé trop d’énergie mentale, il profitait d’un sommeil exceptionnellement réparateur.

Un petit point noir apparut au-dessus de sa tête et se transforma en une boule brumeuse dégageant une forte aura rancunière…

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