Aussi vite que cela, la pensée la submergea. Elle se souvint de son goût délicieux, sa bouche salivant immédiatement. Elle venait de manger un bol de nouilles avec des légumes !

Sally secoua la tête comme si elle essayait de faire disparaître la pensée. “Non ! C’est trop cher. J’ai besoin d’argent pour m’échapper.”

Pourtant, la pensée resta, et devint plus forte dans son esprit. Le jambon salé, les œufs mous et le délicieux riz dans lequel elle avait goûté la Source de la Vie. Pour la première fois, elle voulait rentrer chez elle.

Elle détestait son père et ces anciens qui voulaient la marier, mais sa mère était gentille avec elle. Elle se découvrit regrettant les après-midi où elle allait se blottir dans ses bras.

Sally était une noble dame, mais maintenant, elle devait plier des couvertures, et elle ne gagnait qu’une douzaine de pièces de cuivre. Elle n’avait jamais pensé qu’il serait si difficile de gagner une seule pièce d’or.

Sally tomba sur le lit, face au plafond. Tout ce à quoi elle pouvait penser était le riz frit arc-en-ciel.

«Peut-être qu’ils ont de nouveaux plats maintenant. Cette petite fille était si mignonne… », murmura Sally.

…

«Désolé. Nous avons vendu tous les roujiamos pour le petit déjeuner»,dit Mag en souriant aux clients qui attendaient à l’extérieur. «De plus, nos heures d’ouverture sont terminées. Veuillez revenir plus tard, s’il vous plaît.»

«J’ai juste besoin d’une assiette de riz frit Yangzhou, Mag», dit un grand homme mince en souriant. «J’ai dormi trop longtemps. S’il vous plaît… Je me suis habitué à votre nourriture.»

«Il m’a fallu une demi-heure pour arriver ici en calèche», dit un gros homme malheureux. «Vous ne me laisserez pas retourner sur le ventre vide, n’est ce pas? Donne-nous au moins du riz frit.»

«Il a raison…»

D’autres voix résonnèrent. Ils pensaient que Mag pourrait faire des compromis, même s’ils étaient arrivés trop tard.

Mag secoua la tête sans hésiter. «Désolé. Nous suivons strictement les heures d’ouverture ici. Il n’y a rien que je puisse faire.» Il retourna le panneau et haussa les épaules. «Si je vous prépare du riz frit, je n’aurai pas le temps de préparer les ingrédients pour le déjeuner. Ce ne serait pas juste pour les clients qui viendront à midi. Alors, s’il vous plaît, arrivez tôt la prochaine fois.»

«Eh bien, je suppose que je dois revenir plus tard,» dit l’homme grand et mince. Il se retourna et partit.

Le gros homme dit: «Mag, tu es tellement – il aperçut soudain Amy marchant vers Mag avec le chaton – raisonnable.» Il se fendit d’un sourire sec et se dirigea vers la voiture.

D’autres clients virent l’air sur le visage de Mag et ne purent rien faire d’autre que de partir.

“Mag est vraiment autre chose”, pensa Yabemiya. Elle se tenait près de la porte, regardant son profil, qui était beau et aimable au soleil. Sa moustache lui donnait l’air mature. “J’ai de la chance d’avoir un si bon boss.”

Mag s’étira. Il avait vendu plus de 200 roujiamos le matin et avait obtenu 95 nouveaux clients. Les affaires étaient bien meilleures qu’auparavant. Il était confiant dans le fait que davantage de clients viendraient déjeuner et dîner, et que son restaurant serait plein tous les jours.

«Papa, tu peux faire chanter une nouvelle chanson à la Fée Champignon aujourd’hui ?», demanda Amy, pleine d’espoir, portant Vilain Petit Canard dans ses bras.

Un cri urgent mais faible de «Attends, Mag !» tourna la tête de son père avant qu’il ne puisse répondre.

Un homme maigre courait vers lui. Ses getas claquant sur le sol, ses vêtements trop larges volants derrière lui. C’était Vicennio.

Mag jeta un regard étrange à Vicennio lorsque celui-ci s’arrêta devant lui, les mains sur ses genoux. «Désolé, monsieur, mais nous sommes fermés», dit Mag en secouant la tête.

Il avait l’air encore plus pâle qu’il y a une heure. Ses jambes étaient faibles. Il n’était pas dans un meilleur état que Mag en ce moment.

Cependant, même si Mag était mince et n’avait pas beaucoup de force, il avait l’air bien, ses yeux vifs.

Vicennio semblait pouvoir s’effondrer à tout moment. Les dieux seuls savaient ce qui lui était arrivé au cours de la dernière heure.

Il éleva la voix. «Fermé ?» Il semblait un peu déçu, mais son visage s’illumina à nouveau. «Oh, je le préfère fermé», dit-il en hochant la tête.

Mag était confus. “Est-il devenu fou ?”

«S’il vous plaît, aidez-moi… aidez-moi à me relever. Vicennio leva une main, et aussi vite que cela, ses jambes l’abandonnèrent et il s’agenouilla devant Mag.

Pendant un instant, Mag se figea. Il jeta un coup d’œil à l’homme et retira sa main. «Monsieur, vous pouvez revenir au déjeuner. Vous n’avez pas besoin de vous agenouiller devant moi.»

Vicennio baissa les yeux et réalisa ce qu’il avait fait. Cependant, il était trop faible pour se relever. Il se sentait mieux ainsi. Il lança un regard plein de ressentiment à Mag. «Mag, as-tu mis tu-sais-quelles-drogues dans ton roujiamo ? Ma tigresse de femme s’est réveillée paresseuse et fatiguée ce matin, mais après ton roujiamo, elle s’est soudainement sentie si énergique, et, eh bien, tu connais la suite.»