Le Plus Jeune Fils du Maître Épéiste | Swordmaster's Youngest Son | 검술명가 막내아들
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Chapitre 178 : Hériter de la lame d’ombre (1)
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Emperor Penguin

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C’était comme marcher vers les étoiles.

Jin savait qu’il avançait, mais il n’avait pas l’impression de se rapprocher. Tout comme il n’atteindrait jamais les étoiles, il avait l’impression qu’il n’atteindrait jamais Temar.

Il dégaina péniblement Bradamante, les mains tremblantes.

Il luttait pour respirer à chaque fois.

Chaque fois qu’une bouffée d’air chaud traversait sa gorge, il avait l’impression d’avaler un paquet de couteaux.

‘Couper. Je vais le couper.’

Dans son esprit vide, ce sont ces mots qui résonnaient.

Ne laissant sa volonté fléchir devant aucune situation, il donna dix mille coups d’épée, le premier comme le dernier.

Pour quelqu’un qui était presque considéré comme un guerrier puissant, qu’y avait-il de mieux ? Malgré la torture, Jin se sentait de plus en plus accompli à chaque pas.

‘Même si je ne le vois pas, j’avance.’

Il n’avait pas l’impression de se rapprocher, mais il savait que c’était le cas.

Personne ne savait combien de temps il avait marché.

Lentement, sa vision noire retrouva ses couleurs.

Dans sa vision floue, la silhouette de Temar était si proche. À ses côtés se trouvait une femme dont Jin pouvait détecter la présence.

‘Qui est-ce ?’

Il n’osa même pas s’enquérir de sa présence.

Plus précisément, il ne pouvait pas.

Rempli de l’idée de vaincre Temar, Jin n’avait pas de place pour d’autres pensées. La personne à côté de Temar n’était pas du tout importante. Lui accorder de l’attention pourrait faire vaciller sa concentration et sa volonté.

Temar sourit à nouveau.

Serrant les poings, Misha observa attentivement Jin qui s’efforçait de marcher dans le sable plat. Elle ne pouvait pas voir son sourire.

‘C’est un enfant plein de surprises… Je n’aurais jamais pensé qu’il irait aussi loin, Maître Solderet.’

L’objectif de la troisième épreuve correspondait aux attentes de Jin.

Avoir la volonté de vaincre n’importe qui, quel que soit l’adversaire. Ne pas perdre une lueur d’espoir, même face à quelqu’un comme Temar Runcandel.

Cependant, marcher jusqu’aux pieds de Temar ne faisait pas partie de l’épreuve.

Cet endroit n’avait pas été construit uniquement pour Jin Runcandel, mais aussi pour tous les épéistes magiques Runcandel qui maniaient l’énergie spirituelle.

En raison du serment humiliant entre le clan Runcandel et le clan Zipfel, un nouveau successeur était apparu mille ans après la mort de Temar.

Tout épéiste magique des Runcandels devait passer par cet endroit.

Si le contrat n’avait pas été signé, au moins dix autres auraient cherché cette terre. Cependant, parmi eux, combien progresseraient comme Jin ? Avec un corps qui n’avait pas atteint vingt ans, qui plus est.

‘À part Cyron Runcandel, personne n’est comparable. Non, même lui n’arriverait pas à aller aussi loin…’

Il ne restait plus qu’une centaine de pas entre Temar et Jin.

Une quantité incompréhensible de force mentale aurait été épuisée juste pour cette tâche. Cependant, il semblait que les pas de Jin devenaient plus rapides.

Si la pression créée par Temar était un feu, le temps était un marteau. Ce feu et ce temps battaient constamment Jin ; plus il se rapprochait de Temar, plus Jin s’affûtait.

Il devenait une lame.

Et finalement, l’épée atteignit Temar.

Bradamante ne tremblait plus. Le soleil de minuit trempait la lame dans le bleu du ciel.

Encore un pas et un coup, et Temar serait fini.

‘Non !’

Les yeux de Jin s’écarquillèrent.

Dès qu’il fut prêt, Temar disparut. Il avait fait tout ce chemin pour donner un coup d’épée, mais le mirage avait disparu.

Ceux qui poursuivaient une oasis pour n’y trouver qu’un mirage ne seraient jamais aussi déçus que Jin.

« Temar ! »

Il hurla dans le désert vide. Dans sa voix fendue, il y avait un véritable cri.

« Temar ! Où t’es-tu enfui, Temar ?! »

Jin brandit son épée en l’air en hurlant le nom de son ancêtre.

Mais Temar ne revint pas.

L’homme qui se tenait au loin, émettant une pression immense, n’existait plus.

« Merde ! »

Les milliers de cordes qui maintenaient Jin ensemble – la volonté qui gardait son corps intact – se brisèrent d’un seul coup.

La déception remplit le vide. Un sentiment de perte l’engloutit tout entier.

Jin donna alors cinq coups d’épée.

‘La femme ! Cette femme à côté de Temar pourrait bien savoir quelque chose !’

Se souvenant de la présence de Misha, Jin jeta un coup d’œil autour de lui. Cependant, elle avait déjà fui vers sa cachette au-delà de la barrière du Grand Désert. Du point de vue de Jin, elle n’était qu’un mirage sur une colline sablonneuse.

« Ha… ! »

Bam !

Jin tomba à genoux. Il n’arrivait pas à comprendre. Pour tuer Temar, il avait massacré ses frères et tué le maître qu’il aimait. Cela aurait été la même chose s’il n’y avait pas eu les jumeaux Tona et Valeria. Murakan, Gilly, Luna, Yona, Kashimir, Enya, Alisa. Peu importe de qui il s’agissait, il serait confronté au même conflit intérieur, voire à un conflit encore plus grand.

Ravalant ses émotions, il arriva enfin à la ligne d’arrivée.

Et ce fut une conclusion vide.

En même temps qu’un vide dans son cœur, la rage émergea.

Cependant, il ne pouvait même pas piquer une colère contre les vents de sable qui l’entouraient. Il ne pouvait pas non plus attendre que Temar réapparaisse. Même s’il attendait, il ne reviendrait probablement pas. Comparé à n’importe quel autre moment, ses tripes avaient un pressentiment plus fort que jamais.

Jin se calma et regarda autour de lui.

Pour atteindre la tranquillité intérieure, il avait besoin de beaucoup de temps.

‘Hilarant. J’ai fait tout ce chemin pour me préparer à franchir les portes de la mort. Maintenant qu’il est parti, je me souviens que je n’ai plus d’eau ni de nourriture…’

Lorsqu’il avait rencontré Valeria, le deuxième mirage, ses réserves étaient épuisées. La courte régénération après son combat était tout ce qu’il lui restait.

Cependant, ce n’est pas parce que Temar était parti qu’il allait s’arrêter. Cependant, il n’avait plus la volonté d’avancer.

Il aurait mieux fait de ne jamais rencontrer Temar.

-Quand le troisième mirage se termine, libère ton énergie spirituelle. La Tribu des Illustres Légendes apparaîtra alors.

Il décida de lancer Libération d’énergie spirituelle, comme Murakan le lui avait demandé. De toute façon, toutes les épreuves étaient terminées, et il pensait qu’il était temps de rencontrer la Tribu des Illustres Légendes.

Whooooosh…

Jin émit de l’énergie spirituelle noire. Il ne l’avait pas remarqué, mais son énergie spirituelle était devenue bien plus forte et sombre. Ses accomplissements après la troisième épreuve.

Assis dans le sable pendant un moment, Jin continuait d’émettre de la fumée noire.

Pourtant, la Tribu de la Légende Illustre n’était nulle part.

‘Les trois mirages se sont pourtant terminés… ?’

Murakan s’était-il trompé ? Ou bien la terre d’héritage de la Lame d’Ombre n’existait-elle pas ?

L’inquiétude le frappa. Il libéra autant d’énergie spirituelle qu’il le put, mais personne ne s’approcha.

La nuit arriva.

Le soleil continuait de brûler dans le ciel, dégageant une vague de chaleur dégoûtante. Jin regarda fixement le désert vide.

« HAHAHA ! »

Il hurla de rire. S’il n’avait pas lâché quelque chose à pleins poumons, il n’aurait jamais pu soulager la suffocation dans sa poitrine.

“Ces chiens… Ouais, je vais le faire, putain. Uh-huh. Voyons qui sortira vainqueur.”

Il ne savait même plus à qui il parlait à ce moment-là.

Jin décida de marcher. Même s’il n’atteignait pas la terre d’héritage de la Lame d’Ombre, il ne pouvait pas laisser sa vie se terminer dans ce désert perdu.

Au moment où son pied droit quitta le sable, il entendit une voix.

« Tu as réussi. »

Jin s’arrêta dans son élan et regarda autour de lui.

Un homme-bête qu’il n’avait jamais vu auparavant se tenait à une certaine distance. Il ressemblait presque à un humain, à l’exception de ses deux mains couvertes de fourrure noire, de la pierre précieuse de la taille d’un poing plantée dans sa poitrine et de sa queue.

Un membre de la Tribu des Illustres Légendes.

Jin cligna des yeux et se frotta les yeux. Peut-être ses yeux étaient-ils trop secs. Haut de deux mètres, l’homme-bête bloquait le soleil. Sans expression.

Jin ne voulait même pas savoir d’où la bête était apparue. Il était habitué à ce que le désert soit plein de surprises.

« Si tu t’étais contenté de t’asseoir, de te plaindre et d’abandonner ou de demander aux dieux de te sauver, tout aurait été fini pour toi. »

« Quoi ? »

« Après la disparition du troisième mirage, tu as cru que l’épreuve était terminée. Eh bien, selon les critères de Solderet, c’est le cas. »

« Oui, donc vous me dites… que le test est terminé depuis longtemps. Quand le troisième mirage a disparu. »

L’homme-bête haussa les épaules et acquiesça.

« En gros. Mais ce n’est pas suffisant pour nos standards. Si tu n’es pas un guerrier qui ne perd pas son esprit jusqu’à la fin, tu ne mérites pas qu’on t’enseigne ce que nous enseignons. C’est pour cette raison que tu es recalé. »

Shiiiing !

Un feu étincela dans les yeux de Jin lorsqu’il dégaina Bradamante. Il chargea immédiatement.

Clang !

L’homme-bête écarta la lame sans effort et sourit.

“Pourquoi es-tu en colère, entrepreneur millénaire de Solderet ? Veux-tu te battre ?”

Jin ne continua pas son assaut. Il rengaina Bradamante. Comparé à l’instant précédent, où il était rempli de rage et de soif de sang, il avait l’air plutôt calme.

« Non. Pour faire simple, vous vous êtes moqués de moi pendant tout ce temps. J’avais besoin d’évacuer un peu de ma rage. »

« Ah oui ? Tu ne t’es pas arrêté parce que tu n’avais aucune chance contre moi ? »

Jin éclata de rire.

« Est-ce que j’ai l’air d’avoir peur ? Je me battrai si tu le souhaites. »

L’homme-bête trouva Jin très intéressant. Il fixa l’enfant sans rien dire.

Puis il sourit.

« Je t’aime beaucoup. Tu es différent de tous les autres humains que j’ai rencontrés. D’habitude, les humains font dans leur froc quand ils nous rencontrent. »

« Vous n’avez choisi que des faibles pour vous battre. »

« Hahaha ! Qui sait ? Tu peux le prendre comme tu le veux. À l’époque, nous étions invincibles. »

Voyant Jin sans voix, l’homme-bête lui tapota légèrement les épaules.

« Je suis Tantel. Quel est ton nom, enfant de Solderet ? »

« Jin Runcandel. »

« Très bien, Jin Runcandel. Je vais te donner un conseil. Je suis d’un tempérament tolérant, alors je peux accepter ton attitude irrespectueuse comme des débordements mignons. Mais sois prudent lorsque tu rencontreras les Frères du Temple de la Bataille. »

« Le Temple de la Bataille ? »

« Comme leur nom l’indique, ce sont des frères qui sont vénérés dans les salles des Dieux de la Bataille. Ils sont incroyablement forts. Quoi qu’il en soit, ton comportement actuel leur vaudra une raison valable pour un repas supplémentaire. Ils ne t’aiment pas autant que Solderet. »

Tantel fit tournoyer son épée vers le ciel. Un énorme portail dimensionnel s’ouvrit, et la civilisation oubliée des Illustres Légendes apparut.

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