Le Plus Jeune Fils du Maître Épéiste | Swordmaster's Youngest Son | 검술명가 막내아들
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Chapitre 66 : Lame fantôme Kashimir (1)
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Emperor Penguin

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« …Comment c’est ? »

« Mm ! C’est bon, monsieur. »

« Je ne suis pas si vieux… »

 

Être appelé “Monsieur” à l’âge de 15 ans était dur.

 

« Monsieur a raison. »

 

Jin avait esquissé un sourire gêné et avait haussé les épaules.

Ils avaient acheté une crème glacée pour la fille avec la peluche dragon. Bien que la regarder manger joyeusement la friandise froide était mignon…

 

‘Comment on va s’occuper d’elle ?’

 

En évaluant la situation, Murakan devint tendu et serra le poing.

Gilly était furieuse, son expression était froide comme la pierre. Cependant, dès que la petite fille la regardait, elle affichait un sourire éclatant.

Heureusement, c’était seulement une petite fille qui avait été témoin de la transformation de Murakan. 

Dieu merci.

 

‘Et si c’était un groupe d’adultes et non une petite fille ? Les Zipfels auraient mis une prime sur moi immédiatement.’

 

Murakan avait appris de cette expérience. En effet, les humains ne se souciaient souvent pas des affaires des autres, mais il se promit d’être prudent lors de la transformation.

Jin soupira en regardant un Murakan voûté et rongé par la culpabilité.

 

‘Bon sang… Aussi mauvais que cela soit pour nous, c’est pire pour lui. Après tout, c’était un grand dragon noir qui n’avait pas besoin de se préoccuper du regard des gens’.

 

Cinq ans s’étaient écoulés depuis qu’il s’était échappé du cercueil de verre dans la pièce souterraine du château de la Tempête.

Les émotions de Murakan n’avaient pas changé, même par rapport à son sommeil d’il y a mille ans. Bien qu’il ait voulu causer une destruction massive, il avait patiemment retenu ses pulsions et s’était conformé au comportement que Jin attendait de lui.

À l’exception des quelques moments de tapage au Château de la Tempête et au Jardin des Épées, le dragon de l’ombre avait bien refoulé ses émotions. 

 

‘Si j’y pense comme ça, je me sens un peu désolé.’

 

Jin acheta plus de crème glacée et la donna à Murakan. Sans un mot, Murakan reçut la friandise et sourit. Gilly avait explosé de rire. 

Inconsciente de ce qui se passait, la petite fille sourit.

 

« Alors ce type n’est pas un chat ? »

« Oui, je crois qu’Euria a eu des visions. »

« Euria n’a pas eu de visions ! Ce type est un chat. Tu n’es pas un chat. »

« Haha, tu aimes les chats ? »

 

Jin et ses compagnons étaient assis sur un banc, et regardaient la jolie gamine manger une glace. Son nom était Euria.

 

« Mmmm… »

« Euria, tu connais le chemin de la maison ? »

« Non, Euria ne sait pas. »

 

Ils avaient écouté son histoire et avaient conclu que ses parents l’avaient perdue dans la foule, et qu’elle avait rencontré Jin en errant dans les rues.

Ainsi, les trois avaient décidé de retrouver les parents de l’enfant. Ils n’avaient pas d’objectifs immédiats de toute façon.

Vingt minutes avaient passé, et les parents de l’enfant ne s’étaient jamais montrés.

 

« Jeune maître, ne devrions-nous pas l’amener aux gardes d’une garnison voisine ? Techniquement, nous ne sommes pas obligés de résoudre ce problème. »

« Ce serait bien. Tu as fini ta glace… »

 

Dès qu’elle avait entendu “gardes”, Euria avait froncé les sourcils.

 

« Je n’aime pas cet endroit. Ça fatigue maman. »

« La garnison fatigue ta mère ? »

« Oui, cet endroit rend maman très fatiguée. »

 

À ce moment-là, un million de pensées traversaient leurs têtes.

 

‘Est-ce qu’elle est exploitée ?’

‘Sa mère est-elle une criminelle ?’

 

Il n’y avait pas beaucoup d’interprétations des mots de la fille.

Après avoir réfléchi un peu, ils étaient toujours d’accord pour dire que l’emmener chez les gardes était la meilleure conclusion. Euria avait fait la moue puis avait accepté son sort.

 

« Quelle gentille enfant, jeune maître. Il fut un temps où le jeune maître était aussi… Hmmm, peu importe. Haha. »

 

Trouver le chemin de la garnison n’était pas difficile. Fidèle à son nom, la ville libre n’avait personne qui avait peur des étrangers.

La garnison était immaculée, avec “Les forces de défense centrale de la ville libre de Tikan” écrit proprement sur les murs blancs.

Jin aimait la présence d’une force de défense centrale. Quel que soit le problème, il était plus facile de le régler dans une grande organisation.

 

« Force de défense centrale de Tikan. Comment pouvons-nous vous aider ? »

« Oh, euh, cette enfant… »

« Oh, c’est Euria. Hé, les gars, amenez la cheffe. »

« Vous connaissez cette fille ? »

« Haha, plus que la connaître. C’est la fille du chef. »

« Hein ? »

 

Euria, qui apparemment détestait la garnison, était traitée comme une princesse.

C’est donc ce qu’elle voulait dire quand elle disait que la garnison rendait sa mère fatiguée. Les trois avaient souri simultanément. 

 

« Hé, petite. Tu oses tromper le grand Murakan ? »

« Je ne t’ai pas trompé, homme chat. »

« J’ai dit que je n’étais pas un chat. »

 

Clomp, clomp.

Une grande femme marchait vers eux. Elle faisait au moins 2 mètres de haut avec de larges épaules et avait une cicatrice de couteau sur son œil gauche.

Ce ne serait pas une surprise si elle dirigeait plusieurs organisations sombres comme Tesing, mais elle portait un uniforme militaire. Il était difficile de manquer le badge flashy où il était inscrit ‘chef’.

La femme avait embrassé Euria avant de la prendre dans ses bras.

 

« Haha, Euria. C’est ma faute, ma faute. Maman s’est souvenue qu’elle avait du travail à faire, alors je me suis précipitée et je t’ai accidentellement oubliée. »

« C’est bon. »

« Bien sûr que c’est bon. Les gens de cette ville savent que s’ils s’en prennent à toi, ils iront dans le monde du ciel. Ou qu’ils ne verront plus jamais le ciel. »

 

Elle lançait des blagues violentes devant un enfant de 5 ans, mais les mots étaient remplis d’amour et d’affection.

Les trois spectateurs ne savaient plus quoi dire.

 

« Vous avez amené Euria ? Je m’excuse. Je suis le chef des forces de défense centrale de Tikan, Alisa Betzer. »

 

Ils avaient échangé une poignée de main.

 

« Des touristes, je vois. Il semble que j’ai été un peu négligente puisque je savais que les citoyens connaissaient bien Euria. »

« Non, non. C’est bon. C’est un soulagement qu’elle soit votre fille. Nous avions peur que cela prenne plus de temps pour retrouver ses parents. »

« Oh, il semble que tu aies aussi mangé de la glace. Euria, n’oublie pas de les remercier. Bonne fille. En tout cas, merci beaucoup. Comment puis-je vous rendre la pareille ? »

« S’il y a de bonnes auberges dans le coin, ce serait bien si vous pouviez nous en recommander. Nous venons d’arriver… »

« Oh, un endroit où rester ? Attendez un peu. Euria, qu’est-ce que tu as dit ? »

 

Chuchotements.

Alisa s’était penchée et avait prêté son oreille à Euria, qui avait alors commencé à chuchoter.

Alisa avait réfléchi un moment, avait écrit quelque chose sur un bout de papier, l’avait tamponné et l’avait remis à Jin. C’était une simple lettre.

 

« C’est une lettre d’introduction avec le sceau du chef des forces de défense. Où que tu ailles, si tu montres ce laissez-passer, tu seras traité avec le plus grand respect. La nourriture fournie changera également. »

« C’est génial. Cela nous sera utile. Nous allons partir maintenant. »

 

Les trois personnes avaient quitté le bâtiment, et Alisa avait haussé les épaules.

 

« Euria, tu as vraiment vu un chat se transformer en cet homme ? »

« Mm, mais ils ne voulaient pas le partager. Alors je suppose qu’ils ne te l’ont pas dit. »

 

Alisa avait tapoté la tête d’Euria.

 

« D’accord, tout le monde a ses secrets. »

 

Et puis elle avait pensé :

 

‘Transformation… Seuls les dragons peuvent faire ça. Et il est impossible qu’Euria mente. Je dois demander à Kashimir.’

 

* * *

 

Le pouvoir du laissez-passer du chef des forces de défense de Tikan était au-delà de leurs attentes.

Jin avait choisi l’auberge la plus luxueuse de la périphérie de la ville. Quand il avait montré le laissez-passer au réceptionniste, des employés avaient été appelés pour les escorter, et toutes sortes de services avaient été réduits.

En plus de cela, on leur avait offert la chambre la plus luxueuse sans réservation. Jin, Murakan et Gilly avaient enfin pu se reposer confortablement.

 

« Wow. Nous n’avons connu ce genre de traitement qu’à Huphester. Le népotisme n’est-il pas génial ? »

« Le lit rembourré est génial, mon petit. Notre espace de vie a besoin d’être plus comme ça. Notre appartement à Akin était une vraie plaie. »

« J’ai un bon pressentiment pour cet endroit, vu la grande chance qu’on a eue dès notre arrivée. Oh là là, les cocktails et les crevettes sautées sont délicieux. Jeune maître, goûtez. On peut en commander d’autres ? »

« Mon Dieu, Gilly. Pas besoin de demander. Il suffit de commander plus. »

 

Leur visite ressemblait à un voyage de vacances.

 

‘C’est nouveau.’

 

Ils étaient tous les trois ensemble depuis l’époque du château de la Tempête, mais c’était la première fois qu’ils faisaient l’expérience de ce genre d’hospitalité.

Gilly semblait particulièrement heureuse, car elle chantait et fredonnait sans cesse un air. En la voyant s’adonner aux plaisirs de la table, Jin avait eu pitié.

 

‘Elle aime vraiment ces choses. Dès qu’elle est devenue une dame, elle s’est retrouvée coincée avec moi. Pas de temps pour jouer, pas de temps pour elle.’

 

Il n’aurait pas fait subir ça à Gilly dans sa vie passée. En fait, il n’aurait fait subir à personne dans le clan ce genre de privation abjecte. Même s’ils n’étaient pas des Runcandels pur-sang.

Ce style de vie était-il vraiment pour Gilly ? Était-il juste de la laisser vivre sa vie d’ici ?

Pendant un moment, il avait envisagé de laisser Gilly partir.

 

« Gilly. »

« Oui, jeune maître ? »

« N’as-tu jamais regretté de m’avoir accompagné ? »

 

Gilly arrêta son fredonnement et ses mouvements et fixa Jin. Elle savait exactement pourquoi il posait cette question.

 

« Pas une seule fois dans ma vie. Ce genre de joie n’a pas de sens si elle n’est pas passée avec vous, Jeune Maître. Oh, y compris le Seigneur Murakan. Bien qu’il soit vraiment ennuyeux par moments. »

« Sur cette note, laisse-moi te demander, Tarte aux fraises. Pourquoi restes-tu collé aux Runcandels ? Tu ne cherches pas des trésors comme cette personne Emma, ni le pouvoir politique. »

 

Jin était reconnaissant que Murakan se soit joint à la conversation. Il ne savait pas comment répondre à la réponse réconfortante de Gilly. 

 

« Uhm… c’est… »

« J’ai touché dans le mille ? Ou bien tu te sens redevable au clan pour la vie ? Ton dévouement a certainement une arrière-pensée. »

« Puis-je vous parler de ce sujet plus tard ? »

« Quand est-ce que tu vas nous le dire, hein ? Tarte aux fraises ? »

« Quand je serai vieux et sénile, peut-être ? »

« Ce n’est pas trop loin dans le futur. Je peux attendre jusque-là, mais tu devras nous dire pourquoi. »

 

Gilly voulait que cette réponse soit une blague, mais Murakan l’avait prit au sérieux. D’un point de vue réaliste, quelques décennies de sa vie n’étaient rien pour Murakan. 

 

« Haha, je suppose que je vais commander plus de crevettes. »

 

Une fois que Gilly avait quitté la pièce, Murakan avait appelé Jin.

 

« Hé, petit. »

« Quoi ? »

« C’est une vie bénie. »

« D’accord. »

 

Peu de temps après son départ, Gilly était revenue dans leurs quartiers.

Cependant, son visage effaré n’avait pas l’air d’avoir commandé plus de crevettes.

 

« Jeune Maître, Seigneur Murakan, quelque chose ne va pas. Il n’y a pas une seule personne en vue dans le hall. »

« Quoi ? »

« Les employés, et les invités inclus, semblent tous avoir quitté le bâtiment. Quelque chose… »

 

Clunk, clunk, clunk.

À ce moment-là, des dizaines de pas avaient résonné dans le couloir, s’approchant de leur proximité. C’était sans aucun doute le son de soldats en marche équipés de bottes en acier.

Le piétinement s’était arrêté à leur porte. Puis, une paire de pas plus silencieux s’en était approchée.

Un homme était entré par la porte ouverte.

Murakan n’avait aucune idée de l’identité de l’homme, mais leur visiteur était un célèbre épéiste que Jin et Gilly connaissaient.

 

« Bonjour à vous. »

 

C’était la lame fantôme Kashimir.

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