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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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« Beradin… ? »
Jin était descendu de Shurry, les yeux écarquillés par le choc.
‘Pourquoi ce type est-il là ? Et qu’est-il arrivé à l’or… ?’
Les flammes étaient vraiment énormes.
La quantité d’or était suffisamment importante pour que le royaume sacré puisse l’utiliser pendant des décennies, et la taille des flammes ne faisait que le refléter.
Alors que Jin s’apprêtait à demander si Beradin était le coupable, il entendit une autre voix familière.
« Seigneur Beradin ! Le feu a atteint le bout, est-il temps de fuir… Hein ? Jin ?! C’est vraiment toi ? »
Un petit physique et une voix rauque.
C’était Dante Hairan.
Jin ne l’avait pas remarqué au début parce que Dante était occupé à vérifier si le feu brûlait bien tout.
« D-Dante, toi aussi ? »
Lorsque Dante surgit, même Jin ne put s’empêcher de bégayer.
‘Pourquoi ces types n’arrêtent-ils pas de surgir quand je m’y attends le moins ?’
C’était toujours comme ça.
Quand il avait quitté le château de Tempête, à l’arène Cosmos, dans la ville de Samil des Sansnoms, et maintenant ici à Vankella.
Jin chassa ses pensées vagabondes et regarda les deux hommes.
Ils exprimaient déjà leur joie avec des yeux pétillants.
« Je n’arrive pas à croire que nous nous rencontrions ici ! Je suppose qu’il y a vraiment un lien entre nous trois. »
« Tu as raison. Haha, hehe, huhu. La dernière fois, c’est toi qui as causé un incident à Samil, mais cette fois, c’est nous qui causons l’incident. »
« Quoi qu’il en soit, c’est quoi ce chat ? Il est énorme. »
« Tu montes la gemme cramoisie ! Comment as-tu apprivoisé cette bête mythique ? Bref, ça fait tellement plaisir de te voir. Haha, ha. »
Beradin et Dante parlèrent en même temps, pointant du doigt Shurry.
Alors que Jin regardait le duo insouciant se tenant devant l’or en feu, il eut l’impression d’avoir mal à la tête.
« N’aviez-vous pas dit que vous alliez vous enfuir ? Avez-vous allumé ce feu ? »
« Eh bien, c’est Beradin qui l’a allumé. »
Dante pointa son doigt vers Beradin.
Tout comme un enfant pris en train de faire quelque chose de mal rejetterait la faute sur quelqu’un d’autre.
« Non, c’est toi. »
Beradin eut un visage impassible en pointant Jin du doigt.
Jin se pointa lui-même du doigt, surpris.
« Quoi, moi ? Quand est-ce que j’ai fait ça ? »
« Beradin, il vient juste d’arriver, non ? C’est bien toi qui as allumé ce feu. »
« B-Bon, disons que c’était Jin. Il est le porte-drapeau provisoire des Runcandels de toute façon, donc si tu comptes toutes ses réalisations, alors… »
Clang !
Alors que Dante s’apprêtait à faire un signe de la main à Beradin, une pièce d’or tomba soudain de sa poche et atterrit sur le sol.
Jin regarda entre la pièce d’or et Dante, son choc évident.
« … Toi, oublie ça, tu es fou. Tu n’aurais pas pu voler dans cette pile, n’est-ce pas ? »
« Ce n’est pas ce que tu penses ! Je suis juste venu avec Beradin parce qu’il a dit qu’il me paierait si je l’aidais. »
« Dante ! As-tu vraiment pris des lingots d’or à mon insu ? »
Les yeux de Dante avaient failli sortir de leurs orbites en entendant les paroles de Beradin.
« Beradin ! Pourquoi répètes-tu des choses aussi étranges ? C’est toi qui as allumé le feu, et c’était la récompense que j’étais censé recevoir… ! »
Toute la situation était un véritable charabia.
Jin soupira, la paume de sa main couvrant son visage.
‘Bon, il est impossible que Dante, droit comme un i, vole. À y regarder de plus près, Beradin et toute cette situation sont un peu étranges. Son expression a aussi l’air un peu bizarre.’
Ploc ploc.
Beradin regarda autour de lui en sueur froide.
Dante le saisit par le col et éleva la voix, lui demandant pourquoi il l’accusait d’être un voleur.
« B-Bref ! Je ne sais pas, on doit mettre ça sur le dos de Jin. Sinon, on va avoir des ennuis tous les deux, Dante ! »
« Tu ne m’as jamais rien dit à ce sujet pendant tout le temps où nous avons voyagé jusqu’ici ! »
« C’est parce que je n’étais pas moi-même à cause de toute cette colère ! »
« Tu n’étais pas toi-même ? Nous avons tous les deux fait trois jours de bateau à voile pour arriver ici. Tu allais bien pendant tout ce temps. Tu veux dire que cette détermination à ne jamais pardonner les actes malveillants de ta famille n’était que mensonge ? »
« Hé, hé. »
Beradin se tordit le corps bizarrement comme s’il était une poupée mécanique.
« Beradin, tais-toi. Dante, explique la situation. Nous n’avons pas le temps. Les mages de Zipfel qui veulent me tuer vont bientôt attaquer. »
« Jin, de quoi parles-tu ? »
« C’est moi qui ai révélé l’incident du royaume sacré. Je l’ai révélé sur la place à l’instant, et maintenant je m’enfuis après avoir combattu les mages des Zipfels qui m’ont attaqué. »
« Quoi, quoi ? Tu dis que tu es Vamel ? »
« Tu es Vamel ?! »
Dante et Beradin se tournèrent vers Jin.
Les trois se choquaient constamment.
Mais au moins, Jin était à peine capable de garder son sang-froid.
Si même Jin se joignait à ce défilé d’idiots, alors toute la situation finirait par devenir une blague.
« Et le fait que je sois le porte-drapeau provisoire des Runcandels a été révélé, donc les Zipfel sont dans une situation où ils essaient de me tuer à tout prix. La raison pour laquelle j’ai choisi cette direction pour m’échapper était de pouvoir détruire complètement les lingots d’or que les Zipfel ont donnés au royaume sacré par courtoisie. »
« Jin, nous sommes vraiment destinés à être ensemble. »
Dante serra le poing, visiblement touché par les paroles de Jin.
« Ton but et le nôtre sont les mêmes. Il semble que Beradin ait perdu la tête en ce moment, mais il a demandé mon aide parce qu’il ne pouvait pas pardonner à sa famille. Il a dit qu’en tant que prochain patriarche du clan Zipfel, il devait prendre ses responsabilités. »
Les trois hommes se sont donc effectivement rendus au port dans le même but.
Beradin et Dante étaient indignés après avoir entendu parler de la situation dans le Saint Royaume de Vankella par le biais d’un bulletin d’information.
Et Beradin avait décidé de se manifester personnellement et de corriger les choses, même si les Zipfels était de sa propre famille.
Jin et Dante étaient également les descendants de grandes familles et savaient très bien à quel point son choix était noble.
Bien qu’il fût indemnisé, c’était précisément la raison pour laquelle Dante, le prochain chef du clan Hairan, avait décidé d’aider Beradin.
Dante était ému par la détermination de Beradin.
Mais le fait qu’il dise ensuite des bêtises atténuait cette émotion.
« Donc, c’est bon si j’assume la responsabilité d’avoir mis le feu à l’or. Je l’aurais fait de toute façon si vous n’étiez pas là tous les deux. »
« Jin. »
Beradin ajusta son expression et regarda Jin.
« Nos magest’ont attaqués ? Pour dissimuler la vérité et sauver la face ? »
Au lieu de répondre, Jin hocha doucement la tête.
L’expression de Beradin s’assombrit.
« Et ils te poursuivent maintenant ? »
« Oui. »
« Ces… salauds. Ils ne savent même pas ce qu’est la honte. Je les tuerai tous. »
Les cheveux de Beradin se mirent à flotter comme s’ils étaient traversés par un vent violent.
Il était en train de puiser du mana, au moins 8 étoiles.
Jin, qui avait estimé le pouvoir magique de Beradin, soupira intérieurement.
‘Quand est-il devenu si fort ? Dans ma vie précédente, j’avais entendu dire qu’il avait atteint 9 étoiles à 30 ans.’
Jin avait pensé que le pouvoir de Beradin était resté à 7 étoiles.
Et que, puisqu’il était un monstre capable de multicast, même à 7 étoiles, il était plus impressionnant que les autres mages à 8 étoiles.
Mais ce n’était pas le cas.
Le mana qui circulait autour de Beradin était proche de 9 étoiles.
« Calme-toi, Beradin. »
« Sauver la face ? Combien d’innocents allez-vous tuer juste pour ça ? »
Soudain, Jin se souvint du jour où il avait rencontré Beradin pour la première fois.
—… Bon, d’accord. Tu as l’air sûr de toi. Mais laisse-moi te donner quelques conseils en tant que personne qui se trouve dans des circonstances similaires aux tiennes. La prochaine fois que tu rencontres un Zipfel grossier qui fait quelque chose d’offensant, ne lui coupe pas imprudemment les doigts. Cela causerait des problèmes à nos deux clans, tu ne crois pas ?
— Voilà à quoi ressemble une vraie blague, Beradin Zipfel.
— Hein ? Pourquoi dis-tu cela ? Si les Zipfel et les Runcandel se battaient à mort pour chaque sujet insignifiant, le monde ne pourrait pas résister aux batailles sanglantes. Je te demande de garder à l’esprit les catastrophes et le chaos potentiels auxquels les civils innocents seraient confrontés à cause de nous.
Les mots qu’ils s’étaient échangés dans le royaume de Mitel lorsque Jin était sur le point de couper les doigts de Beradin.
‘J’ai toujours pensé que Beradin était quelqu’un de difficile à cerner. Et je pensais qu’il était impossible que la personne qui allait devenir le prochain chef du clan ne soit pas au courant des mauvaises actions des Zipfel.’
Mais à ce moment précis, Beradin n’était vraiment pas au courant.
C’est juste que sa façon d’agir était unique, peut-être que Beradin était très différent du « Zipfel » que Jin avait connu.
« Sais-tu ce que signifie ce lingot d’or, Jin ? Cela signifie que s’ils ne l’acceptent pas et passent à autre chose, le royaume sacré sera appauvri pendant des décennies. Ce n’est pas différent de faire mourir de faim plus d’un million de civils. »
Beradin montrait le moi qui avait impressionné Dante.
Jin avait l’impression de connaître la raison pour laquelle sa personnalité n’arrêtait pas de changer.
« C’est une chose effrayante. »
Beradin était en colère contre les mauvaises actions de sa famille, mais en même temps, il frissonnait d’angoisse à l’idée des conséquences de ses actes.
Cependant, en apprenant que les mages de Zipfel avaient attaqué Jin, la colère l’emporta une fois de plus sur son anxiété.
Plus précisément, le fait que ce soit Jin qui ait été attaqué rendait Beradin furieux.
Sa raison et ses autres émotions s’estompèrent.
Si Jin avait été dans la situation de Beradin et avait agi de la même manière…
Le clan Runcandel aurait paralysé Jin quelles que soient les circonstances et l’aurait banni.
Alors que toute la famille essayait désespérément de sauver la face, il était impossible pour un seul héritier de renverser la situation par sens de la justice.
« Je le sais aussi. C’est pourquoi, même après avoir révélé mon identité, j’ai entrepris de brûler les lingots d’or. »
« Mais comment peux-tu me dire de me calmer ? ! »
« Les conséquences de tes actions et des miennes sont différentes. Tout ce que j’ai à faire, c’est de donner au royaume sacré une raison de refuser l’or et de fuir. Mais toi ? Si tu tues de tes propres mains les mages qui viennent ici, que feras-tu ensuite ? »
« Père comprendra ma volonté. »
« Je ne veux pas le dire, mais ton frère… Kal Zipfel est mort des mains d’un assassin envoyé par ton père. Kal, le Pilier de la Quatrième Tour Magique, a servi d’appât pour m’attirer. Juste parce que c’est toi… »
« C’est le feu ! L’or est en feu ! Il est clair que c’est lui qui a allumé le feu. Capturez-le coûte que coûte ! »
Soudain, un cri se fit entendre au loin.
Les mages qui suivaient Jin étaient arrivés au port.
« Assez. Jin, Dante. Vous passez en premier. Je vais les arrêter. »
Beradin parla à voix basse.
Son mana formait une nouvelle flamme dans ses mains.
Anneau des flammes en éruption, 1ère forme. Contrairement à Samil, la technique avait été parfaitement exécutée.
« Beradin. »
« C’était amusant. »
Jin soupira.
« Est-ce qu’il traverse une puberté tardive ? Je comprends ce que tu ressens, mais tu dois être capable de ne pas faire d’erreurs que tu regretteras même si tu es ivre de colère. Tu ne peux pas être comme un papillon de nuit attiré par la flamme. »
Jin savait qu’il y avait plusieurs façons de mettre fin à cette situation de manière plus efficace et plus propre.
« D’accord, on sort d’abord, Beradin. »
« Jin ! On ne peut pas abandonner Beradin ! »
Dante tourna la tête et cria.
« Mais… Avant que je ne m’enfuie, tu as essayé de m’arrêter et tu as été vaincu avec bravoure. »
Crack !
Le poing droit de Jin atterrit carrément sur le menton de Beradin.
« Ugh. »
Crunch !
Le coup de pied avant qui suivit le frappa au plexus solaire, et Beradin tomba en avant, crachant du sang.
Jin marcha une fois de plus sur l’arrière de la tête de Beradin, qui était tombé, enfonçant complètement sa tête dans la terre.
Comme Beradin avait été attaqué si soudainement au milieu de son incantation, il commença à souffrir d’un débordement de mana.
Bubble, bubble.
C’était le bruit du sang qui moussait dans la bouche de Beradin.
« Jin… Jin ? »
« Toi non plus, tu ne dois pas souhaiter qu’il lui arrive quelque chose de mal. Viens aussi. »
Jin utilisa sa robe pour envelopper Dante comme un paquet.
« Même si ça pique un peu, garde la bouche fermée jusqu’à ce que je te fasse signe. Shurry, mords. »
Au moment où Jin remonta sur le dos de Shurry, Dante était tenu dans la gueule de Shurry.