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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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Valtirok, qui avait d’abord rejeté Jin, et les autres qui n’avaient pas combattu Jin, s’étaient mis d’accord.
‘Je ne m’attendais pas à ça…’
Le temps avait été trop court. Il était arrivé à la fin du mois de décembre de l’année dernière, ce qui signifiait qu’il n’était à Lafrarosa que depuis 5 mois.
Au départ, il pensait que se faire reconnaître par tous les hommes-bêtes serait un grand défi, car ils n’avaient pas tous une personnalité agréable comme Garmund, Boras, Rinpa ou Beliz.
Il prévoyait donc de revenir à Lafrarosa une autre fois. De toute façon, il pensait que la maîtrise de la lame d’ombre nécessiterait une ou deux visites supplémentaires.
‘J’ai l’impression que c’est trop facile.’
Les autres pensaient différemment.
Ils apprirent que Jin avait aidé Boras à mieux comprendre la première technique de la lame d’ombre, qu’il avait reçu la molaire de Boras et qu’il avait mis fin à l’entraînement muet de Rinpa.
À partir de là, toutes les autres légendes considérèrent Jin comme un “drôle de bonhomme”. Leur opinion s’améliora au fur et à mesure qu’ils l’observaient dans ses combats avec Shaku. Ils virent un jeune homme talentueux doté d’une ténacité indéniable.
Répéter sans cesse des jours de défaite et de perte de membres n’était pas chose aisée. Jin se remettait souvent de ces événements, se rappelant des jours de sa vie passée.
‘Eh bien, je suppose qu’il n’y a rien de mal à cela. Mais je n’ai pas pu couper la jambe de Shaku’.
Les légendes conclurent leur vote, et les autres guerriers crièrent leur accord.
Cependant, ils n’avaient pas l’air d’être d’accord uniquement à cause de l’autorité. Ce n’était pas non plus parce qu’ils devaient se ranger du côté de la majorité.
Une telle hiérarchie n’existait pas chez les hommes-bêtes. Il n’y avait ni punition ni raison impérieuse de dépendre des autres. Chaque membre était indépendant.
Même s’il y avait des désaccords, personne ne sourcillerait.
C’est pour cette raison que la déesse de la bataille avait demandé un “consensus unanime”.
En tant que dernier membre, Shaku éleva la voix.
« J’ai coupé les membres de Jin 49 fois. Cependant, maintenant qu’il est notre frère, il n’y aura plus de mal. »
« Mais qu’est-ce que… je n’ai même pas le droit de me venger ? »
« C’est un manque de respect, en effet. Les rois de la lumière ne calculent pas la vengeance. Ne l’oublie pas, frère Jin. »
Shaku sourit et s’éloigna. La déesse de la bataille acquiesça.
« Puisque tout le monde est d’accord sur le verdict, Jin Runcandel est désormais l’un des nôtres. Poursuivons avec la proposition de Tantel. Frères, choisissez votre ordre pour combattre Jin. »
Immédiatement, les 12 légendes commencèrent à se disputer sur l’ordre.
Laissez-moi passer en premier. Tu devrais y aller en premier. Comme des enfants qui faisaient la queue.
« C’est moi qui l’ai amené ici, alors je devrais être le premier ! Tu ne crois pas ? »
« Non. C’est Tantel qui l’a amené en premier et vous vous êtes affrontés une fois. Tu devrais donc être le dernier. »
« Mes frères, nous devrions choisir par pierre-papier-ciseaux. »
C’était également le cas lorsqu’ils décidaient qui devait baigner Jin. On aurait dit une foule de chiens aboyant les uns contre les autres.
‘C’est une drôle de bande.’
Jin ne ressentait rien après avoir été accepté par eux.
Ils n’avaient jamais vraiment interagi avec Jin, et n’avaient jamais établi de lien important avec lui.
La septième légende, Beliz, s’approcha de lui.
« Même si nous ne nous sommes jamais fréquentés, même si nous n’avons jamais partagé de sang, même si nous avons l’air différents, même si nous avons des objectifs différents… »
Jin leva les yeux vers Beliz.
« Une fois que tu seras devenu un frère, ils continueront à te traiter comme avant. C’est ainsi que fonctionne notre tribu. »
« Comment est-ce possible, Beliz ? »
« Si votre tribu avait compris cela il y a 5000 ans, nous aurions tué beaucoup moins de gens de votre espèce. »
Il eut l’impression d’être frappé à la tête.
Les illustres légendes n’étaient pas des idiots, mais juste une tribu que Jin ne pouvait pas comprendre.
« Si tu y réfléchis, il n’y a rien de bizarre, mon frère. Nous savons que tu es devenu l’un des nôtres après avoir absorbé notre sang, et aucun d’entre nous ne trouve cela bizarre. Techniquement parlant, ton existence dans ce royaume a rendu ta fusion avec notre tribu inévitable. »
« C’est étrange. Tu dis que je ressens un nouveau lien avec les autres depuis que j’ai reçu une déclaration formelle. Cela me laisse très indifférent. »
« Quand la rivière se mélange à la mer, que se passe-t-il ? L’eau de mer rejette-t-elle et se sépare-t-elle de l’eau de la rivière ? »
« J’ai d’abord pensé que tu étais une femme énergique et forte, mais maintenant tu parles comme une philosophe. Je suis impressionné, Beliz ».
La discussion s’arrêta.
Les 64 guerriers se divisèrent et jouèrent dans un style de tournoi, et étonnamment, Shaku arriva en tête.
« Attends, tu n’es pas censé être ici ? »
« Je croyais que tu étais retourné à ton logement. Tu vas encore te battre contre lui ? »
Toutes sortes de désapprobations jaillirent de la foule, mais ils ne pouvaient pas argumenter contre le vainqueur de l’ultime décision connue sous le nom de pierre-papier-ciseaux.
Recevant toutes sortes de plaintes, il s’approcha de Jin.
« Bien sûr que je mérite une autre chance. Tu as mis mon corps en pièces 49 fois. C’est la première fois que ça arrive. Aujourd’hui, je vais certainement… »
Coup de poing !
L’énorme main de Beliz se posa sur l’épaule de Jin. La force était immense. Jin n’arrivait pas à se défaire de sa main.
« Ce n’est plus un combat entre frères et apprentis, mais entre frères et frères. Ne l’oublie pas, Jin. »
« On dirait que tu vas me désintégrer les os de l’épaule si je n’acquiesce pas. »
Jin s’attendait à ce que Beliz soit le plus fort parmi les légendes.
« Blesser l’adversaire sans utiliser la lame, c’est bien. Le plus important est d’éliminer toute intention de tuer. »
« Voilà quelque chose que j’aimerais entendre. Alors, prends ceci pour moi. »
Jin détacha son fourreau de sa taille.
« Notre 50ème combat sera un combat au corps à corps, Shaku. »
« Mais ça va être pire… »
Shaku secoua la tête avec une réelle inquiétude, et Jin serra les dents. Jusqu’à présent, il voulait le mettre en pièces, mais maintenant, il ne le pouvait pas.
« Après Shaku, ce sera Mouka, puis Shul, Anote, En… Tu devras en combattre des dizaines, alors ne t’épuise pas. »
Après son premier combat avec Shaku, il devait affronter 64 autres guerriers jusqu’au lendemain matin. Il en sera de même aujourd’hui, le lendemain et le surlendemain.
* * *
‘Merde, cet enculé. Comment ose-t-il me laisser gagner…!!!’
Jin avait remporté sa première victoire contre Shaku. Il avait fait exploser un canon à photons devant lui et avait commencé à le réduire en bouillie.
Mais avant 5 coups, Shaku déclara forfait, ce qui empêcha Jin de le pilonner davantage.
Quelle contrariété ! Jin avait envie d’exploser, mais ce n’était pas le moment. Il avait un autre adversaire prêt à l’accueillir.
Le plus exaspérant, c’est que les autres n’y allaient vraiment pas de main morte.
Les techniques de combat provenaient de mondes différents. S’ils avaient tous deux tenu des armes, Jin aurait été moins blessé. Après chaque combat, Jin gloussait et cherchait des Kakto, les biscuits traditionnels.
Crunch, Crunch.
Ses bleus guérissaient rapidement. Son visage s’était enflammé comme un melon, et il avait de nombreuses ecchymoses sur tout le corps. Heureusement, aucun os n’avait été brisé.
Ces monstres…
En savourant les biscuits sur son lit, Jin ne cessait de se moquer de lui-même. Il se sentait revigoré par le clair de lune qui s’infiltrait par la fenêtre.
Toc, toc.
Quelqu’un était à la porte.
« Jin, j’entre. »
« Comment peux-tu dire que tu entres alors que je n’ai même pas demandé qui c’était ? »
Tantel était entré avec deux énormes tonneaux de vin. Bam ! Il laissa tomber les tonneaux sur le sol, invoqua un gobelet sorti de nulle part et servit un verre à Jin.
« C’est le vin que j’ai bu le premier jour. Il avait un goût de merde. »
« C’est du vin de cristal. Il aura un goût différent. »
En avalant la coupe, Jin goûta un goût sucré plus profond.
« Woah… »
« C’est parce que tu as gagné le cœur de lumière. »
« Mais tu as dit que les humains ne connaissaient pas le goût. »
« Parle-moi du monde extérieur. Je suis venu seul car les autres n’aiment pas en parler en public. »
Maintenant qu’il en parlait, Jin se rendait compte qu’ils n’avaient jamais posé de questions sur le monde extérieur.
Qui régnait sur les terres qu’ils occupaient autrefois, ce qu’il était advenu de leur civilisation, ce qu’il était advenu des peuples qu’ils avaient combattus.
Ils ne posaient aucune question.
« Après que notre temps s’est arrêté, nous n’avons jamais pu retourner dans ce monde. Cet endroit ressemble à Lafrarosa, mais c’est plutôt un purgatoire. »
« Cela ne vous rend-il pas plus curieux du monde extérieur ? »
« Quel est l’intérêt de vouloir quelque chose que l’on ne pourra jamais atteindre ? Même si nous nous souvenons, aucun de nos frères disparus n’est là de toute façon. Cependant ! »
Tantel regarda attentivement autour de lui. Il s’assura que personne n’était là pour entendre quelque chose d’important.
« J’ai entendu certaines choses de la part de la déesse elle-même. »
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Puisque 5000 ans se sont écoulés dans le monde réel, il y a peut-être quelque chose qui pourrait nous sortir d’ici. »
Malheureusement, à la connaissance de Jin, il n’y avait rien qui puisse faire une telle chose. Comme dans la dimension du feu, le monde des phénix, les humains n’avaient pas l’habitude de créer des liens permanents entre d’autres mondes.
Il n’y avait pas non plus beaucoup de chercheurs dans ce domaine. Après la guerre du Saint Empire, la plupart des groupes de recherche en magie avaient interdit l’étude des créatures d’autres mondes.
De plus, la magie liée à l’autre monde incluait souvent la magie noire. La magie noire ayant été généralement bannie au cours de l’histoire, la norme sociale était de ne jamais empiéter sur ce domaine.
« À ce propos, si tu es d’accord, j’aimerais que tu enquêtes sur cette affaire. »
« N’y a-t-il pas un moyen de s’échapper ? Tantel, tu es venu me chercher en premier lieu. »
« C’est seulement quand l’apprenti arrive au point de rendez-vous près du désert. Au-delà, il n’y a qu’un seul autre moyen de sortir, mais c’est inutile. »
« Pourquoi ? »
« La déesse de la bataille te le dira. »
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