En dehors de la ville sainte, la grande guerre était sur le point de commencer. Leylin était également pris dans la crise imminente.

Un garde aux yeux bridés et au visage maussade rapporta à Thomas : « Jeune maître ! Nos gens de la division côtière ont envoyé des nouvelles. Il n’y a pas la moindre information sur ce Nick, et il semble être sorti de nulle part. »

« Vous n’avez pas pu découvrir ses origines ? C’est très bien, arrêtez-le pour espionnage. Partez immédiatement ! » Thomas caressa le menton, avec une trace de menace dans les yeux. Il n’en pouvait plus.

Quant à considérer la situation dans son ensemble ? Il rit doucement. Ce n’était pas quelque chose qu’il envisagerait

“Oui monsieur”, le garde aux yeux bridés accepta immédiatement son ordre. Si le majordome de tout à l’heure, Mumbas, était toujours là, il tentait peut-être d’en dissuader Thomas. Cependant, ce gardien n’avait clairement pas l’intention de faire cela et semblait même jeter de l’huile sur le feu.

Après tout, les menus fretins comme eux voulaient seulement saisir toutes les opportunités pour grimper, et quant à la situation générale, cela ne les concerne pas.

Une escouade arriva de manière agressive devant le bâtiment de Leylin, ouvrant doucement la porte.

“Nick, tu es arrêté pour crime d’espionnage !” Thomas leva la tête avec un sourire insouciant sur le visage, comme s’il avait déjà vu l’expression paniquée de Leylin.

« Oh? Il s’est vraiment retenu jusqu’à présent, cela semble être le fait d’Aegnis. » Seulement, il semble que la réponse de Leylin dépassa les attentes de Thomas. Après avoir entendu cela, contre toute attente, il ne montra aucune peur et se caressa pensivement le menton.

« Quel est le problème » Un terrible pressentiment enveloppa soudain le cœur de Thomas. Il ressentit un léger regret et sentit qu’il avait fait quelque chose d’extrêmement stupide.

“Capturez-le!” Le soldat aux yeux bridés à côté de Thomas, cependant, ne réfléchit pas trop profondément. Après avoir vu à quel point Leylin avait l’air sénile, avec sa force vitale à ses limites, il émit immédiatement un ordre sans réfléchir.

Plusieurs soldats chargérent en avant, et il y avait même des étincelles dans l’air. Les gardes de la ville sainte étaient naturellement tous remarquables. Le minimum requis pour entrer dans la garnison était le rang 3, et même le capitaine avait le pouvoir d’un Mage de rang 4.

Leylin était à moitié assis sur le canapé. Sans même bouger les doigts, il cracha un seul mot : « Effacer ».

Le bruit de quelque chose qui se brisait remplissait l’air, et tout semblait s’arrêter tandis que le grand fracas des cristaux se brisant résonna dans la pièce. Les gardes furent détruits par un gaz noir, et même leurs âmes n’ont pas survécu.

“Cette force… et le gaz noir destructeur… Vous devez être le voleur qui a volé tant de cristaux de lumière sacrée, le grand voleur Daudet !” En tant qu’héritier de la famille Stewart, Thomas possédait au moins ces connaissances. Ses dents se mirent à claquer de peur.

Le grand voleur Daudet. C’était un nouveau nom en plein essor dans la ville sainte. Dans la ville sainte strictement gardée, il osait clairement agir et piller toute la réserve de cristaux de lumière sacrée, et tua même plusieurs des gardes les plus puissants.

La plus grande force de Daudet était ce gaz noir destructeur. S’ils n’étaient pas actuellement en pleine guerre, Thomas pensait qu’avec ces seuls exploits au combat, le nom de Daudet pourrait se propager sur les sept continents entiers.

Les actions de Daudet constituaient clairement une insulte à la famille Stewart qui gardait la ville sainte. Même la sœur de Thomas, Aegnis, jura d’appréhender le voleur, mais malheureusement, elle n’avait aucun indice à suivre.

Thomas n’aurait jamais pu imaginer que ce grand voleur effrayant, Daudet, se cachait inopinément dans ses propriétés et il s’agissait en réalité de Nick ! L’étrange différence entre Daudet et Nick donna à Thomas le sentiment que rien de tout cela n’était réel.

« Tu es le grand voleur Daudet, alors pourquoi…» Thomas recula de quelques pas avec une expression paniquée et se sentit complètement humilié.

Il réalisa que Leylin l’avait toléré dans l’affaire avec les sœurs, car il voulait l’utiliser comme bouclier. Alors qu’il avait été si immensément satisfait de lui-même auparavant, il était en fait pris pour un imbécile.

« Tu as vraiment… vraiment osé me traiter comme ça, je vais absolument me venger de toi, je le jure ! » Bien sûr, en surface, Thomas avait toujours une expression craintive et humilié sur le visage. Il avait à la main un anneau avec une énorme pierre précieuse rouge, qui émettait secrètement des ondulations inconnues.

« Sais tu pourquoi j’ai agi si directement aujourd’hui et n’ai pas hésité à m’exposer ? » demanda calmement Leylin. Il semblait n’avoir pas du tout senti l’action secrète de Thomas, mais il était toujours à moitié allongé sur le canapé.

« Je… je ne sais pas » Thomas s’appuya contre le mur, extrêmement effrayé que s’il faisait quelques pas de plus, il serait attaqué par Leylin. Dans son cœur, il hurlait sauvagement : « Oui, oui ! Juste comme ça, avant d’attraper ta proie, tu vas m’humilier un peu ? Très bien, vas-y ! Donne-moi encore un peu de temps jusqu’à l’arrivée des renforts de ma famille et je te rembourserai cent fois l’humiliation que tu m’as infligé ! »

« Peut-être penses-tu que j’agis comme si je venais d’attraper ma proie et que je vais d’abord t’humilier un peu avant de te tuer ? » dit Leylin avec indifférence, juste à ce moment-là. Sa voix était taquine et ses yeux brillants semblaient avoir complètement vu à travers les actions de Thomas.

« Non, comment oserais-je penser ça? » Thomas savait qu’il serait plus difficile de rire que de pleurer. Ce sentiment d’être vu à travers lui fit un peu sombrer le cœur.

« N’est-il pas presque l’heure ? » Leylin ne s’occupa plus de Thomas, mais regarda la position de l’arc triomphal de la ville sainte.

Juste au moment où Thomas commençait à se sentir méfiant, un violent tremblement de terre commença à se produire et Thomas faillit tomber.

Avec un grand grondement, un bruit fort vint de la porte de la ville. Avec les cris d’innombrables bêtes gloutonnes et le bruit des tueries, une violente agitation commença à se propager dans la ville.

« Sais-tu pourquoi je n’ai pas réagi plus tôt à ta petite action secrète ? » Leylin se leva et ridiculisa Thomas, qui se tordait les mains avec anxiété. Le visage de Thomas pâlit immédiatement, comme si tout le sang s’en était écoulé.

« C’est parce que… La famille Stewart, ou la ville sainte tout entière, entrera dans l’histoire après ce soir. Comment pourrais-je me soucier de ton appel à l’aide ? »

« Comment… Comment est-ce possible ? Notre ville sainte est sous la protection de la Matriarche ! » La voix de Thomas était très rauque, comme s’il était un voyageur du désert sur le point de mourir de soif.

Avec un sifflement, deux poignards noirs jaillirent des manches de Thomas comme deux vipères, montrant leurs crocs à Leylin.

Même si Thomas était un playboy, en tant que membre du clan d’Aegnis et avec une pure lignée de rang 6, même s’il n’avait pas vraiment pratiqué, il était toujours dans le royaume de l’étoile du matin.

Les dagues jumelles de Thomas, d’un noir absolu avec un éclat sombre, émettaient des ondulations qui n’étaient pas inférieures à n’importe quel équipement magique de haut niveau.

*Bruissement! Swish !* En un instant, les poignards volaient déjà vers les yeux de Leylin, et il pouvait même voir le sourire malveillant de Thomas derrière eux.

Avec un crépitement, d’innombrables étincelles sont apparues, et peu de temps après, une force énorme apparut. Thomas avait même l’impression que les poignards avaient transpercé l’acier et qu’il ne pouvait même plus bouger d’un pouce.

« Comment est-ce possible? » L’expression de Thomas changea en un instant. C’était comme s’il fut heurté de plein fouet par un train. Alors que sa poitrine s’effondrait complètement, il vomi une énorme quantité de sang et des fragments d’os.

Thomas tomba au sol comme un chien mort et semblait avoir perdu la majeure partie de sa force de combat. Cependant, ses pupilles se dilatèrent brusquement, comme s’il avait vu quelque chose d’insondable.

« Les dagues sont plutôt belles, c’est dommage que je ne puisse pas les utiliser » Leylin regarda les dagues qu’il avait attrapées dans ses mains et soupira.

Le puissant équipement magique de Thomas fut attrapé par leylin.

Mais l’étonnement de Thomas ne fut pas dû à cela. Il fut surpris de constater que des fantômes de minuscules serpents commençaient à apparaître dans les poignards jumeaux, chargeant vers les mains de Leylin pour le mordre.

Un grésillement retentit et plusieurs volutes de fumée blanche apparurent, ce qui fit froncer les sourcils de Leylin avant de jeter le poignard.

Avec deux bouffées, les poignards jumeaux s’enfoncèrent dans le sol, et deux traces de ce qui ressemblait à des marques de brûlure apparurent sur les mains de Leylin.

« Mes dagues sont les précieux héritages de ma famille et ont même reçu la bénédiction de la matriarche ! Tu as osé… ! »

« Haha… Ahaha… Tu es définitivement mort ! Grâce aux poignards, la toute-puissante Sainte Mère saura certainement pour toi, tu vas certainement mourir ! Haha… » Thomas commença à rire follement.

Quoi? J’ai peur qu’elle n’ait pas le temps de s’occuper de moi ! » Leylin secoua la tête.

” Qu’est ce qui se passe?” Thomas réalisa que quelque chose n’allait pas, surtout lorsque les bruits des combats à la porte de la ville s’affaiblissaient progressivement, et commençaient même à se propager à l’intérieur de la ville. Des cris de surprise et glacer le sang pouvaient être entendus en réponse.

« Tu ne sais toujours pas ? La porte de la ville a été brisée ! Les bêtes gloutonnes se sont frayées un chemin à l’intérieur, et ce que la douairière des serpents doit maintenant considérer, c’est comment affronter Belzébuth à la place. » Leylin baissa les yeux sur Thomas avec arrogance, les yeux remplis de pitié.

“Puisque la famille Stewart est pleine d’ordures comme vous, pas étonnant que vous ne puissiez pas garder la ville sainte.”

……

Quelques heures plutôt. Après avoir fait ses adieux à Belinda, l’expression d’Aegnis devint ferme et résolue. « Quelle est la situation maintenant ? » demanda-t-elle une fois qu’elle eut atteint les murs de la ville.

« Les préparatifs sont terminés, le corps disciplinaire a été mobilisé. À en juger par la réponse des bêtes, nos chances de succès sont très élevées », lui rapporta un homme-serpent ressemblant à un secrétaire.