« Merci d’avoir sauvé Wook’ma, Vénérable Puissant! »
Plutôt que la jeune femme, deux autres êtres à une corne s’avancèrent avec leur bras droit sur leur poitrine, faisant une action étrange.
« Puis-je connaître le nom du Puissant? »
Leylin remarqua une lueur d’investigation qui avait été bien cachée dans leurs yeux. Il y avait même des traces de suspicion, mais il avait déjà mis au point un plan.
« Je suis Ley, du peuple ailé ! Je suis actuellement en voyage pour en apprendre davantage sur les différentes cultures, donc il n’y a pas besoin de me remercier. La grande volonté de la lave est celle qui a orchestré tout cela… »
Avec les souvenirs de cette tribu à une corne, le discours de Leylin était juste comme celui des Aborigènes du Monde de la Lave, et son déguisement était sans faille.
Les soi-disant personnes ailées n’étaient qu’une couverture pour Leylin.
À travers les souvenirs explorés, il avait découvert que toutes les différentes races du Monde de Lave étaient totalement différentes des Wooks ordinaires, et que seule la tribu des gens ailés était quelque peu similaire aux humains. Quant aux ailes? Avec ses compétences en magie en tant qu’Étoile du Matin, créer deux ailes était très simple.
« Vous êtes donc un ami de la tribu ailée ! Bienvenue sur la Terre de l’Épine Flamboyante! »
Le peuple ailé était une minorité pacifique dans le Monde de Lave. Ils étaient généralement dispersés dans tout le monde, et ne causaient aucun problème avec les grandes organisations. Par conséquent, ces deux êtres à une corne, même s’ils ne baissaient pas complètement tomber leurs gardes, avaient perdu beaucoup de leurs soupçons. Ils invitèrent Leylin avec enthousiasme dans une ville voisine pour se reposer.
Leylin, qui avait d’autres intentions, rejeta naturellement la proposition pendant un moment, avant de suivre la situation et d’accepter.
Fou de joie, les deux membres du clan utilisèrent immédiatement tout ce qu’ils avaient sous la main et organisèrent un banquet en l’honneur de Leylin.
Ce qui surprenait le plus Leylin, c’était que leur repas d’aujourd’hui était le ver de lave. Il fallait dire que lorsque l’on réprimait le dégoût de placer la viande du ver de lave dans sa bouche, le terrible goût attendu n’apparaissait pas. La viande était en fait similaire au poulet, et avait également un jus parfumé et sucré ; c’était une délicatesse rare.
C’était particulièrement vrai dans le monde de lave. La nourriture à haute teneur en eau était en fait l’un des ingrédients les plus rares!
« Seigneur Ley, merci beaucoup! Aussi… » Wook’ma remercia Leylin d’un ton plein d’admiration, en lui passant une grande partie de la viande du ver.
« Qu’est-ce que c’est? » Répondit Leylin, trouvant la situation amusante.
« Puis… puis-je voir vos… ailes? J’ai entendu dire que les ailes des gens ailés étaient les plus belles choses du monde! » Les yeux de Wook’ma étaient pleins d’admiration, mais Leylin avait envie de rire et de pleurer en même temps.
« Les plus belles? Je crains que nous ne puissions prendre ce titre, mais je peux répondre à votre demande. » Leylin hocha la tête, ne se souciant pas que ce soit juste les fantasmes d’une petite fille, ou si quelqu’un essayait de le sonder.
Après s’être levé, les vêtements sur son dos se déchirèrent, révélant une paire de grandes ailes blanches comme neige. Lorsqu’elles s’étalaient, elles faisaient quatre ou cinq mètres de long, et les ailes qui ressemblaient à celles d’un ange enveloppaient Leylin. Sur les bords de ces fines plumes blanches, il y avait des traces d’un éclat doré.
« Avec cette apparence, je pourrais même prétendre être un ange dans mon monde précédent…» pensa Leylin en riant. En même temps, il vit que derrière Wook’ma, qui avait l’air pleine d’admiration, les deux autres membres du clan à une corne étaient surpris.
D’après leur conversation précédente, Leylin savait que l’une s’appelait Wook’e, et l’autre était Wook’bor. Ils faisaient partie du plus grand clan à une corne à proximité, le Clan Wook.
Dans le Monde de la Lave, les membres d’un clan à une corne adultes devaient chasser eux-mêmes leur nourriture, un rite de passage.
Cependant, ils avaient été malchanceux, ou plutôt avaient subi un complot. C’était la raison pour laquelle ils avaient rencontré un ver de lave. Si Leylin n’avait pas agi, ces gens seraient tous morts ici.
« Monsieur Ley, j’ai entendu dire que vous étiez un voyageur. Pouvez-vous me raconter des histoires sur d’autres endroits? » Les mains de Wook’ma étaient sous son menton alors qu’elle était allongée sur le ventre devant Leylin comme un bébé curieux.
Combiné avec sa stature de près de trois mètres de haut et sa corne, elle donnait une apparence qui effrayerait n’importe quel enfant ordinaire à pleurer dans son monde précédent.
Le contraste était frappant.
« Ce… Attendez un moment s’il vous plaît. Je veux encore discuter de quelque chose avec vos oncles! » Leylin sourit. Toutes les informations qu’il avait obtenues venaient du malchanceux qui était mort. S’il était interrogé sur d’autres questions, cela pourrait exposer son identité, et il avait donc rapidement changé de sujet.
« Très bien! Wook’ma, va te coucher. Nous avons encore des choses à discuter avec Monsieur Ley! »
Wook’e se leva. Il renvoys la moue de Wook’ma et a gloussé, trouvant cela embarrassant, « Mes excuses, Monsieur Ley, elle n’est qu’une enfant! »
« En effet, je ne lui en veux pas », répondit Leylin en secouant la tête. La lueur dans ses yeux effraya les deux membres du clan qui le regardèrent dans les yeux. « Mais… Pourquoi avez-vous essayé de me sonder? »
« Rien n’échappe à Monsieur ! » Wook’e et Wook’bor échangèrent un regard et commencèrent à rire ironiquement.
Le feu de camp s’éteignit peu à peu, et seule la rivière de lave rouge au loin émit lentement des rayons rouge foncé. Les flammes vacillantes couvraient les visages de ces êtres, donnant une sensation de lumière et d’obscurité qui ne pouvait être déterminée.
Leylin, qui écoutait ces deux discours, avait également une expression sombre alors qu’il hochait la tête ou secouait la tête de temps en temps, plongeant dans ses pensées.
……
Le jour suivant, Wook’e et Wook’bor annonçaient que Leylin les rejoindrait temporairement pour retourner chez eux. Cela se traduisit immédiatement par de nombreuses acclamations, avec Wook’ma la plus forte.
Voyant l’expression confiante de Wook’e et de Wook’bor, Leylin eut envie de rire.
La nuit dernière, ils lui avaient parlé de conflits entre organisations et de persécutions. Bien que Leylin ne comprenne pas grand chose, il ne pouvait pas être dérangé, son expression semblait comprendre complètement. Sa haine extérieure suscita immédiatement une opinion favorable de la part de ces deux-là.
D’après les apparences, ils semblaient penser à lui comme un pouvoir fiable. Ou plutôt… en tant que sauveur?
Leylin trouvait cela hilarant, mais devait le supporter.
« Monsieur Ley, à quoi pensez-vous…» Wook’ma se mit immédiatement à s’accrocher à lui, et Leylin se pressa contre son front sans rien dire.
Leylin pouvait travailler de manière indépendante et trouver l’endroit où les grandes créatures se rassemblaient, cherchant l’âme la plus forte et obtenant ainsi plus d’informations d’une manière pratique. Cependant, cela provoquerait un énorme chahut et éveillerait des soupçons inutiles, ainsi que l’attention de la volonté du monde. Les inconvénients étaient supérieurs aux avantages.
Même sans la moindre attention de la part de la volonté du monde, le Monde de la Lave était un monde avec une puissance de combat d’au moins l’étoile du matin. Au moment où il assiégeait et enrageait de grandes puissances, même Leylin ne pouvait pas être certain qu’il serait capable de s’échapper en toute sécurité.
Son but était de sauver les deux Ducs Kemoyin, c’est pourquoi il devait garder un profil bas jusqu’à ce qu’il les trouve.
Bien que cette méthode de mélange soit un peu gênante, l’avantage était la sécurité, et il n’y avait pas d’échappatoires.
Ce qui permettait à Leylin de se sentir à l’aise, c’était que le temps s’écoulait différemment dans d’autres mondes et dans le monde des Mages. Une année avait pu passer dans le Monde des Mages alors que seulement un mois ou même quelques jours s’étaient écoulés ici, c’est pourquoi il avait encore beaucoup de temps.
« Depuis que Foudre de Jupiter a installé un piège ici, ils ont dû trouver les coordonnées de ce monde depuis longtemps et occuper une zone ici…»
Les pensées de Leylin commencèrent à gagner en clarté.
« Peut-être même que le Mage de la lune Radieuse a quelques clones stationnés ici. Ils ont peut-être installé des pièges et attendent que je me fasse attraper, c’est pourquoi je ne peux pas me tromper… »
Après avoir suivi le groupe pendant quelques jours, une silhouette d’une ville noire pouvait être vue au loin.
C’était une ville géante de roche. Qu’il s’agisse des maisons ou des remparts, elles étaient toutes faites de rochers noirs géants. Bien que le mur de la ville soit bas, les hommes d’une autre race qui se tenaient au-dessus étaient robustes et vaillants.
« Nous sommes à la maison! » De nombreux membres du clan à une corne acclamèrent immédiatement, mais à la pensée de leurs frères et sœurs qui étaient morts, ils ne purent s’empêcher de baisser la tête et de pleurer.
……
« C’est un endroit où des êtres intelligents se rassemblent, mais ma force d’âme n’a pas encore fait de découvertes…» Sa force d’âme dissimulée scanna l’endroit, mais l’expression de Leylin ne changea pas malgré ses soupirs.
Dans un palais construit de grosses roches noires, Leylin vit le chef du Clan Wook de la race à une corne. Ces chefs étaient généralement appelés les “intellectuels”.
« Vénérable Intellectuel, veuillez accepter les bénédictions d’un invité de loin! » En suivant la coutume, Leylin plaça quelques portions de viande du ver de lave devant un être à une corne comme cadeau.
À ce moment, seuls eux deux étaient dans le grand palais. Wook’e et les autres étaient rentrés depuis longtemps.
« Un ver de lave? Ces êtres aiment généralement rester dans la lave et en ressortent rarement. Après avoir été attaqués, ils explosent avec des attaques de lave terrifiantes. C’est grâce à vous que Wook’ma et les autres sont rentrés sains et saufs! »
Le vieil homme acquiesça, attrapa le ver de lave et commença à manger sans réserve. Le jus éclaboussa partout et tomba du coin de sa bouche, des gouttelettes atterrissant sur le tapis de paille.
C’était une tradition de la race à une corne. Profiter de ce cadeau était un signe de respect.
Leylin semblait être assie sur le côté respectueusement, mais en réalité, sa force d’âme avait déjà couvert les environs.
« Cet être intellectuel possède d’assez bonnes capacités, de la force d’un mage de rang 1 ou 2. Dommage qu’il soit encore trop faible… »
Le vieil homme à une corne n’avait visiblement pas remarqué le regard de Leylin qui avait de la pitié, et quand il eut fini le repas, il toucha ses lèvres. « Eh bien, y a-t-il quelque chose que je puisse vous aider? Il suffit de me le dire! »
« Bien sûr ! J’ai un problème difficile pour lequel j’ai besoin de votre aide… » Leylin sourit lentement tout en exprimant sa demande.