« D’après les récentes informations et les calculs du Nanoprocesseur I.A, la créature qui a sucé le sang de ces personnes devrait être à mes trousses ! »
« De plus, il traque à partir de mon odeur ! Je ne sais pas combien ils sont, mais ils ne doivent pas être plus de deux, et il n’y en a peut-être même qu’un ! »
Leylin avait éliminé son odeur précédemment avec la poudre anti-odeur et avait changé son apparence avant d’entrer dans la cité. Il comptait sur les odeurs des nombreux habitants de la cité pour se cacher complètement. Il voulait aussi récolter des informations sur son ennemi avant de planifier une contre-attaque.
Il semble que cela avait porté ses fruits.
« C’est malheureux ! Je n’ai plus beaucoup de poudre anti-odeur. Sinon, j’aurais pu quitter cet endroit depuis bien longtemps ! » Leylin éprouvait un certain regret.
Le Ver Aveugle Souterrain était un ingrédient assez rare utilisé par les Mages, et il avait toujours été cher. Leylin avait dépensé beaucoup pour obtenir un petit sachet de cet ingrédient, et cela avant de le raffiner en une poudre anti-odeur.
Le problème, c’est qu’il en avait que pour une durée de 3 ou 4 jours. Avec une durée aussi courte, il ne pouvait pas s’enfuir. À partir du moment où son ennemi allait élargir ses recherches, ses traces seraient sans nul doute découvertes.
« Plus ce conflit sera résolu tôt, mieux ce sera. S’ils me poursuivent jusqu’à ma destination, cela ne m’apportera rien de bon ! »
Leylin eut un regard lourd de sens.
Même à cet instant, la poudre anti-odeur commençait à se dissiper. Il comptait de plus en plus sur le mélange des odeurs de la ville pour masquer son odeur. Cependant, ces créatures seraient toujours capables de remonter jusqu’à lui malgré ses efforts.
Après être retourné dans sa chambre, Leylin s’assit simplement sur son lit et appela mentalement le Nanoprocesseur I.A.
« Nanoprocesseur I.A ! Simule, à l’aide des informations collectées durant ces deux derniers jours, les mouvements des ennemis et planifie un plan ayant pour but de les tuer ! »
[Beep ! Tâche assignée, début de la simulation……importation de la carte…importation de la puissance de combat de l’Hôte, analyse en cours……]
La voix du Nanoprocesseur I.A, à la fois froide et sans trace d’émotion, résonna dans sa tête.
Le Nanoprocesseur I.A était un outil spécifiquement assigné aux scientifiques de son monde antérieur, alors comment pouvait-il avoir de l’intelligence ainsi que des émotions ? En raison du problème des droits de l’homme, ils avaient interdit aux Nanoprocesseurs I.A de manifester des émotions ou de l’intelligence, et cette interdiction se trouvait être une consigne très importante dans sa programmation.
[Simulation complétée. L’Hôte tue les cibles mais se retrouve légèrement blessé. Taux de réussite : 67.7%}
La voix du Nanoprocesseur I.A retentit pendant qu’il transmettait de nombreuses informations dans l’esprit de Leylin.
« Blessé ? » Leylin se caressa le menton, « Existe-t-il un moyen de tuer les cibles sans être blessé ? »
[Données insuffisantes ! Nécessite des informations plus détaillées sur la cible !]
« Ah, c’est comme ça, » Leylin secoua la tête. D’après les récentes informations qu’il avait eu des ruffians, la créature à l’extérieur de la ville était extrêmement irritée et avait commencé à attaquer la population civile. À ce rythme-là, il allait certainement attaquer la ville dans les prochaines 24 heures.
Bien qu’il y ait un accord mutuel entre les mages pour ne pas perturber les mortels, il y en avait qui étaient quand même assez fous pour le faire.
Si cette affaire aboutissait à de nombreuses pertes humaines et que son identité était découverte, Leylin serait responsable de ces dommages collatéraux et cela tout en mettant de côté les créatures et les Mages. Ce n’était absolument pas ce qu’il voulait.
« 67.7 %, c’est assez haut pour que je sorte et saisisse l’opportunité ! Je suis aussi certain de m’échapper en cas de problème ! » Le visage de Leylin était plein d’ardeur pendant qu’il sortait de sa chambre.
L’atmosphère du pub était toujours aussi agitée. Après avoir remarqué Leylin, le barman vint devant lui et s’inclina, « Monsieur, avez-vous des commandes à passer ? »
« Aidez-moi à trouver un homme… » Leylin ouvrit lentement la bouche et énuméra sa demande.
« Aucun problème ! Bien qu’il n’y ait pas de mercenaires spécialisé dans cela dans la cité, il y a quand même des bandits. Je peux les contacter en votre nom. »
« Au fait, Seigneur Roland, le seigneur de la cité, a envoyé quelques uns de ses hommes ici. Il souhaite vous rencontrer, Monsieur ! » dit le barman.
« Le seigneur de la cité ? » Leylin approuva d’un signe de tête. Peu importe où allait un Apprenti Chevalier, il était toujours accueilli chaleureusement par les Seigneurs. Si Roland découvrait le statut d’acolyte de Leylin, son traitement serait encore plus grand.
« J’ai quelque chose à faire maintenant. Est-il possible de décaler cette rencontre pour demain après-midi ? » demanda Leylin.
« Bien sûr ! »
« Oh, et votre steak a bon goût. Envoyez-moi donc en un dans ma chambre ce soir. » demanda encore Leylin.
« Vos désirs sont des ordres ! » Le barman sourit.
……
Le lendemain, tard dans la nuit.
Une figure en robe grise apparut dans une forêt carbonisée pas très loin.
« Enquêter ? Pourquoi enquêter ici ? Il n’y a pas du tout de trésor ici. Cela a certainement dû être causé par un agriculteur négligent qui n’a pas prêté attention, ce qui a conduit à ce feu de forêt.
L’homme en robe grise était très maigre. Ses mouvement, par contre, étaient assez rapides lorsqu’il fouillait en continu les restes de bois carbonisé.
« Quelque chose cloche ! Ces marques de brûlures n’ont pas été créées par des flammes normales ! » Cet homme fronça les sourcils. En tant que bandit expérimenté, il avait réalisé que quelque chose ne tournait pas rond rien qu’en regardant les brûlures.
« Cela… semble être l’acte d’entités mystérieuses. » Le bandit frissonna. En tant que membre du monde des activités clandestines, il avait entendu parler de ces entités que dans les mythes. Les choses les plus importantes racontées par ces histoires à leurs propos étaient : leur mystère, leur insensibilité et surtout qu’il ne fallait pas devenir ennemi avec elles.
« Je dois me dépêcher d’y aller ! Si j’avais su que cette mission était liée à ces mystérieuses entités, je ne l’aurais jamais acceptée même avec une récompense 10 fois plus importante. »
L’homme en robes grises trembla et voulut partir.
« Je l’ai trouvée. L’odeur de mon ennemi ! » Juste à ce moment, une voix à la fois rauque et répugnante retentit à l’arrière.
Le bandit trembla. Il vit une abomination, de la taille d’un enfant flotter dans les airs.
Son corps était couvert d’une manière irrégulière d’écailles. Son visage était rempli de sarcomes. Sa langue aussi fourchue que celle d’un serpent sifflait de temps en temps.
« Je crains que même le Diable n’est pas aussi laid ! » pensa le bandit pendant qu’il recula de cinq mètres en un bond.
« J’aurais dû y réfléchir avant ! Je suis maintenant devenu un appât ! » cria le bandit.
« Ne compte pas t’enfuir d’ici ! » pesta Doris, qui se retrouva dans les airs au dessus du bandit en à peine quelques battements d’ailes.
« Nous pouvons parler ! J’ai beaucoup d’informations concernant l’objectif principal de cette mission ! » clama désespérément le bandit.
« Meurs ! »
Les yeux de Doris étaient injectés de sang. Il ne se préoccupait pas des pleurs et des cris du bandit. Il mordit immédiatement la main droite qui tenait la dague et suça goulûment le sang du bandit.
Quelques minutes plus tard, tout ce qui restait du voleur était un cadavre exsangue.
« Une odeur résiduelle se trouve sur ses robes ! Cet enfoiré d’acolyte est en ville ! » Doris posa son regard sur les lointains murs de la cité.
* Xiu ! *
Une flèche noire passa à toute vitesse. Un son perçant retentit lorsqu’elle transperça directement la poitrine de Doris.
« J’ai gaspillé le reste de poudre anti-odeur que j’avais ici. J’ai même saupoudré le corps du bandit de poudre paralysante. Je ne crois pas que la flèche le manquera ! »
Leylin émergea de derrière quelques grands arbustes, vêtu d’une armure de cuir et portant une arbalète qu’il venait tout juste d’utiliser.
« Ennemi ! » Le visage de Doris se tordit. Son visage déjà hideux avait maintenant plus de veines mauves. C’était une vue à faire pleurer un enfant.
« Je n’aurais jamais pensé que mon poursuivant s’avérerait être le Farfadet Vert des Arbres de la dernière fois ! Cette créature à l’origine magnifique est maintenant devenue quelque chose comme ça ! » Leylin était quelque peu choqué.
[Farfadet Vert des Arbres Mutant. Force : 3.1, Agilité: 4.3, Vitalité : 3.5, Force Spirituelle : 5.5. Compétences inconnues !] La voix du Nanoprocesseur I.A lui annonça les statistiques et la situation actuelle.
« Ses attributs ont augmenté considérablement ! Quel sortilège incroyable. Cependant, l’état instable commence à se manifester sur son apparence. Il risque de ne pas vivre plus de deux semaines. » De la froideur se refléta dans les yeux de Leylin.
« L’ennemi qui a massacré mon père et mes sœurs ! Doris va les venger, même si Doris doit vendre son âme ! »
Doris rugit cela pendant qu’il retirait la flèche de sa poitrine. On pouvait voir une racine d’arbre s’étendre continuellement et la plaie se referma très rapidement.
« Va en Enfer ! » Doris se transforma en un brouillard vert et chargea Leylin.
« Il a tellement connu de mutations que cela rend les attaques de mêlée inefficaces ? » Leylin fit un signe de tête et claqua des doigts.
« Pa ! »
Une quantité assez importante de terre s’éleva d’un coup du sol et arrêta Doris dans sa course. On pouvait voir des potions rouge vif à l’intérieur.
* Bang ! * Une flamme s’éleva. La vague de chaleur qui l’accompagna brûla même la végétation proche.
Les flammes enveloppèrent Doris et on put entendre le crépitement de quelque chose se faisant griller.
* Hu ! * Une silhouette verte émergea des flammes. Son corps était carbonisé. Il était encore en proie à des flammes lorsqu’il chargea Leylin.
[La vitesse de la Cible a diminué de 67% !] ajouta le Nanoprocesseur I.A.
« Il a d’abord été soumis aux effets de la poudre paralysante avant de se faire blesser par les potions explosives. Il va certainement être blessé, même s’il est spécialisé dans la résistance contre le feu ! »
Le visage de Leylin était calme. Il jeta l’arbalète à terre et dégaina sa lame courbée pour enfin se précipiter en avant.
« Croix Lacérante ! » La lame courbée en argent brilla. Leylin avait, cette fois-ci, fait circuler son énergie interne de Chevalier. Une lumière vive fut émise de la lame tranchante.
Lorsque l’attaque en croix coupa le Farfadet Vert des Arbres, une flaque de liquide vert apparut immédiatement sur le sol.
Doris se renversa et Leylin arrêta de s’avancer. Il regarda la lame courbée qu’il tenait dans les mains et fronça les sourcils.
La lame en argent était maintenant remplie de trous aux endroits qui avaient été éclaboussés par le liquide venant du corps de Doris.
« Même son fluide corporel a un puissant effet corrosif ? Cette lame courbée est ruinée ! » Leylin était un peu triste. Il avait pris cette lame courbée à jeune noble pendant le voyage pour aller à l’académie. Elle était très maniable, mais il n’aurait jamais cru qu’elle allait être détruite ici.
Il jeta la lame. Leylin chanta rapidement une incantation pendant qu’il voyait Doris se précipiter vers lui malgré qu’il ait une coupure en forme de croix sur sa poitrine.
« Main d’Ombre ! »
Une paume noire se leva de l’ombre projetée par Doris. Elle empoigna ses chevilles et les garda fermement au sol.
* Sssi Sssi ! * Une nappe de brume blanche s’éleva de la paume noire.
« Bien que la Main d’Ombre ait des propriétés corrosives, on dirait qu’elle est insuffisante contre le Farfadet Vert des Arbres Mutant ! » Le cerveau de Leylin opérait à toute vitesse.
« Je vais l’utiliser comme mannequin pour le nouveau sort que j’ai appris ! »
« Le son du tonnerre azuré ! Écoute mon ordre ! Descends sur le monde des mortels et frappe mon ennemi ! » (Langage Byronnien)
Un éclair bleu argenté apparut d’un coup dans les mains de Leylin et cela pendant qu’il entonnait l’incantation.
« Vas-y ! » Leylin pointa ses doigts et un arc de foudre éblouissant vola en direction de Doris.
« Doris n’a pas peur de la mort ! » Les mains de Doris s’étirèrent en avant et la paume de sa main se fendit en deux. Quelque chose de semblable à une racine d’arbre s’étendit de l’intérieur.
* Xiu ! * Les racines d’arbres s’emmêlèrent pour former la courbure d’un arc. Une flèche brune était déjà placée dessus.
« Ça sent mauvais ! » Leylin se dépêcha d’esquiver.