Le Faucheur de la lune | Reaper of the Drifting Moon
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Light Novel : Volume 2 Episode 18

Manhwa : Chapitre 28

[Traduit et Check par Plante verte]

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Après avoir quitté Batang, Pyo-wol traversa l’est en direction de Guangdong.

Toutes les villes de la province du Sichuan étaient reliées à Chengdu. Chengdu était le centre de rassemblement de la culture du Sichuan.

La destination de Pyo-wol était Chengdu.

Il envisageait de se rendre à Chengdu pour se renseigner sur la secte Qingcheng et la secte Emei.

Sept ans se sont écoulés, mais Pyo-wol n’a jamais oublié, ne serait-ce qu’un instant, son ressentiment à leur égard.

Il pourrait choisir de vivre dans un endroit tranquille. Après tout, cela faisait déjà sept ans. Personne n’y verrait d’inconvénient puisqu’ils pensent que Pyo-wol a déjà été enterré. Pyo-wol était un homme oublié dans le monde.

S’il restait tranquille, il pourrait vivre en paix.

Mais Pyo-wol ne pouvait pas faire cela.

Le monde l’a peut-être oublié, mais il n’a jamais oublié son passé.

Pendant quatorze ans, il a été enfermé dans les ténèbres et a dû mener une vie inférieure à celle d’un être humain. Un tel passé ne s’oublie pas facilement.

Pyo-wol était bien conscient que s’il ne se débarrassait pas du passé, il ne pourrait pas faire un seul pas vers l’avenir.

Mais Pyo-wol n’est pas du genre à oublier ses rancunes.

Depuis qu’il a été enlevé par le Groupe Blood Phantom et transformé de force en assassin, il n’a jamais oublié ses griefs, pas même un seul jour.

Bien que le Groupe Blood Phantom ait disparu du monde, la secte Emei, qui en était à l’origine, est toujours bien vivante.

Pyo-wol ne pouvait pas les laisser tranquilles et savoir qu’ils vivaient tranquillement alors qu’ils continuaient à profiter des autres.

Seolhyang et les courtisanes ne savaient pas grand-chose de la secte Emei. La région de Batang étant située à la périphérie de la province du Sichuan, il n’y avait pas d’informations correctes à ce sujet.

C’est la raison pour laquelle Pyo-wol a quitté Batang et s’est dirigé vers Chengdu.

Pyo-wol n’était pas pressé.

Il voulait voir le monde qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Il a donc marché lentement autant que possible, en profitant pleinement du paysage qui l’entourait.

Après avoir marché pendant un certain temps, il eut faim.

Il s’assit à un endroit approprié et déballa ses bagages. Un bol de nourriture préparé par le maître du Pavillon du Ciel Rouge apparut.

Le bol en bambou contenait du riz et des accompagnements simples. Mais il y avait quelque chose qui attirait encore plus son attention.

Il y avait un billet d’argent de 30 yang et quelques pièces de monnaie. Il semblait que Geum Si-yeon veillait sur lui. Mais Pyo-wol ne savait pas combien valaient trente nyang d’argent.

Enfermé dans une grotte souterraine pendant quatorze ans, il n’a eu d’autre choix que de perdre le sens de la vraie valeur de l’argent.

Pyo-wol toucha un instant le billet, puis le rangea et mangea.

Il le savait déjà lorsqu’il vivait avec Seol-hyang, mais la nourriture du Pavillon du Ciel Rouge était délicieuse. Même les plats les plus simples avaient un goût profond.

Grâce à cela, Pyo-wol a pu avoir un repas agréable.

Ce qu’il aimait le plus, après être revenu à la surface, c’était de pouvoir manger de délicieux repas à sa guise.

Quand il mange de délicieux plats, Pyo-wol se rend compte qu’il est, lui aussi, humain.

Lorsqu’il a été piégé dans la grotte souterraine pour la deuxième fois et qu’il a vécu avec les serpents, il pensait être devenu lui-même un serpent.

Grâce à cela, il s’est adapté et a réussi à survivre, mais il n’a aucune envie de revenir à cette époque.

Le goût doux du riz dans sa bouche lui fit comprendre qu’il était vivant. Pyo-wol mâcha petit à petit et savoura pleinement le goût de la nourriture.

Le vent souffla.

C’était un vent frais que l’on ne pouvait pas sentir dans la grotte souterraine. Pyo-wol s’arrêta de manger et sentit le vent. Un seul vent contenait beaucoup d’informations.

“Il va bientôt pleuvoir”.

Le vent était chargé d’humidité, la pluie allait se déverser à tout moment. De plus, on avait l’impression que la pluie n’allait pas s’arrêter de sitôt.

Pyo-wol se leva de son siège après avoir rangé grossièrement ses affaires.

En cherchant un endroit où s’abriter de la pluie, il un tombeau fermé.

Il avait dû être abandonné il y a longtemps, et la tombe était à moitié détruite. Néanmoins, il pourrait l’utiliser pour échapper à la pluie pendant un jour ou deux.

Peu après l’entrée de Pyo-wol dans le tombeau, la pluie s’est mise à tomber.

Hududuk !

De fortes gouttes de pluie tombèrent sans discontinuer sur le toit.

Pyo-wol était assis contre un pilier et regardait la pluie tomber. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu la pluie tomber aussi froidement.

Pyo-wol ferma les yeux et marmonna.

“L’extérieur est agréable”.

Ce qu’il y a de mieux dans le fait d’être dans le monde, c’est qu’il peut sentir le changement.

La grotte souterraine n’a guère changé.

C’était la même vie, le même environnement. On ne sentait pas le temps passer et on ne pouvait pas s’attendre à ce que quelque chose change.

Le monde extérieur, en revanche, était différent.

Chaque jour était différent. On a l’impression d’une suite de jours similaires, mais il n’y a jamais eu un seul jour qui ait été exactement le même.

Pyo-wol pensa soudainement qu’il serait agréable de boire de l’alcool. Mais l’alcool était interdit aux assassins.

En effet, l’alcool émousse les nerfs et ralentit les réactions de l’organisme.

Tak ! Tak !

Pyo-wol entendit des bruits de pas.

Quelqu’un marchait sous la pluie.

Au bout d’un moment, des personnes sont apparues à l’entrée de la tombe.

“Ah ! Qu’est-ce que c’est ? Maintenant, je suis tout mouillé.”

“C’est pour ça que je t’ai dit de te dépêcher, sale poule mouillée ! C’est parce que tu es si lent.”

“Amitaba ! Heureusement, nous avons trouvé la tombe de Gwanjeon, alors arrêtez de vous battre.”

La combinaison des personnes qui sont entrées dans le tombeau, et étaient trempées jusqu’aux os, était très étrange.

Une femme d’une vingtaine d’années, un moine taoïste d’une soixantaine d’années et même un moine bouddhiste d’âge moyen. Ce groupe unique de trois personnes s’est précipité pour éviter la pluie.

Dès qu’ils sont entrés dans la tombe, la femme a soulevé l’ourlet de sa robe et a crié au vieux taoïste.

“Je suis toute mouillée. Qu’est-ce que tu vas faire, Daoshi Goh ? !”

ndc: daoshi goh est le nom des taoïstes en coréen

“Pourquoi me reprochez-vous cela ? C’est ma faute si tes vêtements sont mouillés ?”

“C’est la faute du Daoshi Goh puisque c’est vous qui vous êtes perdu et qui avez erré. Donc, le Daoshi Goh doit en prendre la responsabilité.”

“Malade !”

Daoshi Goh a tourné la tête devant l’étrange logique de cette femme.

Le moine d’âge moyen secoua la tête en voyant la querelle entre les deux et murmura.

“Amitabha Bouddha ! Béni soit-il, qui a préparé une grande miséricorde, pourquoi me fais-tu subir une telle épreuve ? Parmi les nombreuses personnes, pourquoi dois-je être accompagné par deux d’entre elles ?”

“Uh-huh ?! Tu te crois différent de nous, espèce de moine fou ? ! Tu n’es pas meilleur que nous !”

Cette fois, la cible de la femme était un moine d’âge moyen.

Devant son attaque, le moine ferma les yeux et renonça à se battre. Un sourire satisfait apparut sur le visage de la femme.

“Hmpf.”

La femme passa ses bras autour de sa taille avec une expression triomphante sur le visage. Son apparence était si envoûtante. Comme ses vêtements étaient mouillés par la pluie, ils s’agrippaient et révélaient ses courbes.

La femme regarde l’intérieur de la tombe.

“Oh ? Il y a quelqu’un d’autre ici.”

Elle découvra tardivement Pyo-wol, qui s’appuyait sur un pilier.

A ces mots, le moine, taoïste et bouddhiste regardèrent Pyo-wol.

“Oho ! On dirait que quelqu’un est arrivé ici avant nous.”

“Amitabha !”

“Vous êtes si beau, oraboni. Dire que j’ai rencontré un si bel homme sur une montagne comme celle-ci. J’ai eu beaucoup de chance.”

ndc: oraboni est une version formelle de “oppa”, ou “grand frère” c’est une façon de parler pas vraiment traduisible

“C’est grâce à moi qui me suis perdue. Vous devriez me remercier.”

“Ferme-la !”

“Amitabha Buddha ! Amitabha Bouddha ! Quand est-ce que ce calvaire va se terminer ?”

Les trois étaient encore bruyants.

La femme s’approcha de Pyo-wol.

“Bonjour, bel Oraboni ! C’est une coïncidence que nous soyons au même endroit, mais nous ne connaissons même pas ton nom. Je suis Ranju, Heo Ranju ! Et toi, oraboni ?”

“Pyo-wol”.

“Oh ! C’est un nom très cool.”

Voyant les yeux pétillants de Heo Ranju, Daoshi Goh secoua la tête.

“Cette salope, elle recommence. Pourquoi ne peut-elle pas arrêter de s’extasier devant les beaux hommes ?”

“Malgré tout, il est vraiment beau. Même un homme peut tomber amoureux de lui.”

“Corrompu ! L’existence elle-même n’est-elle pas une nuisance ? Il est sale et beau.”

Ses paroles étaient dures, mais même Daoshi Goh ne pouvait cacher son admiration.

L’homme en face d’eux est beau. Vraiment beau.

L’atmosphère était étrange.

L’agitation de Heo Ranju était compréhensible. Elle tremblait d’excitation en se rapprochant de Pyo-wol.

“Mais où va ce bel oraboni ?”

“Chengdu”.

“C’est une telle coïncidence que nous allions aussi à Chengdu ! Je pense que nous devrions y aller ensemble. Tu économisera tes dépenses, tu ne t’ennuieras pas et tu pourras aussi être avec moi.”

Heo Ranju plissa les yeux. En la voyant ainsi, Daoshi Goh avait une expression qui laissait penser qu’il allait tomber malade à tout moment.

Heo Ranju se mit en colère et lui fit signe.

“Ne fais pas l’idiot et dis bonjour à ce bel oraboni.”

“Tu as l’air plus âgé que lui. Comment peut-il être ton oraboni ?”

“Si quelqu’un est beau, il est mon oraboni. C’est pareil.”

Daoshi Goh et Hyulseung se sont approchés de Pyo-wol d’un air impuissant. Ensuite, Heo Ranju a présenté les deux parties.

“Vous avez entendu ? Ce bel oraboni est Pyo-wol, et voici le Daoshi Goh, Dosande Seonggo. Celui qui est ici au milieu est Hyulseung. Il a mémorisé tous les sutras bouddhistes ”

“Enchanté. Je m’appelle Daoshi Goh.”

“Amitabul ! Je suis Hyulseung.”

Daoshi Goh et Hyulseung ont salué Pyo-wol.

Pyo-wol a regardé leurs visages et a ouvert la bouche.

“Pyo-wol”.

“Qu’est-il arrivé au groupe de notre beau Pyo-wol ?”

“Aucun”.

“Vous voulez dire que vous n’avez pas de compagnons ?”

“Pourquoi ? Y a-t-il un problème ?”

“Ce n’est pas comme ça”.

Daoshi Goh regarda attentivement Pyo-wol. Il avait un corps mince, sans muscles saillants. Il n’était pas raisonnable de le considérer comme une personne maîtrisant les arts martiaux.

Cependant, Daoshi Goh n’était pas dupe de ces apparences.

Je suis sûr qu’il a appris quelques arts martiaux, mais je ne suis pas sûr de son niveau.

Daoshi Goh avait beaucoup d’expérience dans le Jianghu. Il avait mené de nombreuses batailles, et Heo Ranju avait été pratiquement élevé de la même façon que lui.

Même si cette salope a un sale caractère, elle est excellente en arts martiaux. Mais nous n’arrivons pas du tout à évaluer le niveau de ce type.’

S’il ne maîtrisait pas les arts martiaux, il n’aurait pas pu faire preuve d’une telle aisance face à des étrangers. Cela doit signifier qu’il croit en ses propres capacités pour ne pas reculer face à des étrangers.

Le problème est qu’ils ne peuvent pas mesurer le niveau de Pyo-wol.

Daoshi Goh regarda Hyulseung.

Il essayait de communiquer sans mots.

Hyulseung savait ce que les yeux du Daoshi Goh signifiaient. Il haussa les épaules. Cela aussi signifiait que l’habileté de Pyo-wol ne pouvait être mesurée.

“Ce type ! Il est plus drôle que je ne le pensais”.

Les yeux du Daoshi Goh brillèrent.

“Vous avez dit que vous alliez à Chengdu ? Pourquoi y allez-vous ?”

“Tu n’as pas à le savoir.”

“Uh-huh ! Ne sois pas comme ça, soyons amis. Si nous apprenons à nous connaître, même un long voyage ne sera pas ennuyeux.”

Daoshi Goh s’assit à côté de Pyo-wol.

Pyo-wol regarda le Daoshi Goh, Heo Ranju et Hyulseung sans changer d’expression.

Tout comme Heo Ranju, Daoshi Goh a fait preuve d’un sens de l’humour supérieur à la moyenne. Personne n’oserait s’approcher de Pyo-wol s’il les traitait aussi froidement, mais ils s’en moquaient.

Il n’y avait aucun signe de honte, et encore moins d’expression de colère. Cela signifie que leur courage est grand ou fort.

Ils sont tous compétents.

Heo Ranju semblait ne pas avoir d’armes. Cependant, Pyo-wol reconnut que l’objet noir que Heo Ranju portait autour de sa taille comme un bâton était un fouet.

L’aspect brillant et la texture serrée lui indiquaient que le matériau du fouet était inhabituel.

Daoshi Goh avait une épée sur le dos, tandis que Hyulseung tenait un foyer avec un anneau.

Comme chaque arme utilisée était différente, il était naturel que les arts martiaux qu’ils apprenaient soient également différents. Pourtant, Pyo-wol pensait qu’ils maîtrisaient le combat de groupe car la position qu’ils occupaient naturellement était la meilleure pour une attaque en tenaille.

Ce n’est pas intentionnel. Cela a été répété pendant longtemps, et cette position a été gravée dans leur corps.

Heo Ranju est-elle leur figure centrale ?

Les trois semblent être sur un pied d’égalité, mais en regardant de plus près, il voit que c’est Heo Ranju qui prend l’initiative.

Daoshi Goh et Hyulseung murmuraient, mais ils obéissaient fidèlement à ses paroles.

Ils étaient bien disciplinés. Et ils étaient très unis autour de Heo Ranju. Cependant, en observant Heo Ranju de plus près, il ne voyait pas en quoi elle était un leader.

Il y a quelqu’un. Il y a une autre personne forte au-dessus d’eux. Dosa et Hyulseung suivent cette personne.’

Pyo-wol a trouvé cela amusant.

Heo Ranju, cependant, ne semblait pas satisfait des tendances libres de Dosa ou de Hyulseung. Si quelqu’un peut commander ces trois personnes, alors il est clair que son chef avait un grand leadership ou possédait une grande force.

Ou bien il possède les deux qualités.

Leur destination était également Chengdu. Si c’est le cas, lorsqu’il voyagera avec eux jusqu’à Chengdu, il saura naturellement qui est celui qui les dirige.

Heo Ranju était froissée.

“Et toi, beau gosse d’oraboni ? Rejoins-nous. Je serai très gentille avec toi.”

“D’accord, allons-y ensemble.”

“Euh, vraiment ?”

Les yeux de Heo Ranju s’écarquillèrent devant la réponse inattendue de Pyo-wol.

Son visage était rempli de perplexité.

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