Mode Nuit Mode Jour

L’Avènement des trois calamités | Advent of the three calamities
A+ a-
Chapitre 88 – Festival (1)
Chapitre 87 – Préparation pour le festival (5) (bis) Menu Chapitre 88 – Festival (1) (bis)

Chapitre 88 – Festival (1)

 

Auteur : Entrail_Jl

Traductrice : Moonkissed

 

Aoife ferma la porte de sa chambre. Sa chambre n’était pas différente de d’habitude. Elle était propre, avec peu ou pas de décorations. Elle était juste fade.

« Huu. »

Prenant une profonde inspiration, elle se dirigea vers son bureau.

S’il y avait un endroit qui n’était pas propre et organisé, c’était bien son bureau. Avec toutes sortes de stylos, crayons et instruments d’écriture de couleur, son bureau était tout sauf propre.

Elle jeta le script sur le bureau, s’assit et ouvrit les pages.

Depuis une semaine, elle avait pour habitude de passer au moins quelques heures à essayer d’analyser le script.

Aujourd’hui ne devait pas être différent, mais…

« … Comment je fais ça ? »

Son image continuait à apparaître dans son esprit, lui enlevant toute motivation.

Sa façon d’agir… De ses expressions faciales à son comportement. C’était accablant. Au point qu’elle ne pouvait même pas trouver un seul défaut.

Et le fait qu’elle était censée jouer avec « ça » ne faisait que la mettre davantage sous pression.

Son incapacité à suivre deviendrait flagrante pour ceux qui regardaient.

Peut-être penseraient-ils même qu’elle ne faisait aucun effort et qu’ils avaient choisi la mauvaise personne.

Mais…

« Ce n’est pas vrai. »

Aoife se mordit les lèvres.

Elle faisait des efforts. Mais qui pouvait le savoir ? Ils ne se souciaient que de ce qui se passait devant eux et non de ce qui se passait derrière eux.

Elle ne comprenait que trop bien ce concept.

Par conséquent, elle savait que malgré ses frustrations, elle ne pouvait pas se contenter d’excuses.

Flip…

La seule chose qu’elle pouvait faire était de faire plus d’efforts.

Pour leur montrer qu’elle pouvait suivre le rythme et qu’elle n’était pas paresseuse. Pour cette raison, elle devait passer encore plus de temps à essayer de s’immerger dans le rôle.

Son image était importante.

Elle ne pouvait pas se permettre de la ternir en étant moins performante que lui.

Flip

« Je vais le faire. »

Peu importe à quel point cela lui faisait mal, elle comptait maîtriser parfaitement le personnage.

Pendant la semaine qui restait avant le début du festival, Aoife ne dormait que trois heures par jour.

Ploc ploc ! Ploc ploc !

« … N-non, pourquoi fais-tu ça ? »

Même si son nez saignait, elle continuait à feuilleter le script tout en regardant un miroir à proximité pour vérifier ses expressions.

Son visage était pâle et ses cheveux en désordre, mais…

« J-je… À l’aide ! »

Elle n’avait jamais abandonné.

Et au moment du festival, le jeu d’Aoife avait subi une transformation radicale.

***

Le festival durait une semaine.

Avec toutes sortes d’attractions, c’était un événement important conçu pour mettre en valeur les installations de l’Académie et leur capacité à former les élites de l’empire.

La porte principale de l’Académie était inondée de nouveaux visages, tous munis d’invitations que les agents de sécurité vérifiaient à l’entrée.

« Bonjour ! Suivez-moi, je vous prie. Je m’appelle Josephine et je serai votre guide pour l’orientation d’aujourd’hui. »

Devant la porte se trouvait Josephine, toute souriante, qui guidait un groupe de plusieurs personnalités importantes à travers le campus de l’Académie.

« Je suppose qu’ils avaient une raison de la choisir plutôt qu’Aoife. »

Étant donné la vivacité de sa personnalité joyeuse, elle fut bien accueillie par les invités de l’extérieur.

Si Aoife avait été celle qui les avait guidés…

« Ha. »

Je pouvais déjà imaginer à quel point l’atmosphère aurait été tendue.

Il était 10 heures. J’ai décidé de passer un peu de temps à visiter l’Académie.

La pièce ne devait commencer que le troisième jour, et bien qu’il y ait effectivement des examens de combat et des examens de mi-trimestre la semaine suivante, j’ai pensé à profiter de la journée pour me détendre.

À la vitesse à laquelle je poussais mon corps, il commençait à me lâcher. Pour cette raison, je n’avais pas d’autre choix que de prendre du temps pour me détendre.

Eh bien…

Telles étaient mes premières pensées. Cependant, je savais que j’étais probablement suivi.

« Quelle galère. »

C’est pour cette raison que j’ai choisi de rester dehors en public. Je ne connaissais pas l’identité de la personne qui me suivait. Était-elle de l’organisation ou était-ce le supérieur ?

Quoi qu’il en soit, je restais sur mes gardes.

« … »

C’était jusqu’à ce que je sente mes pas s’arrêter et que je me tourne vers ma droite.

« … »

Nos regards se croisèrent et elle cligna de ses grands yeux. Tenant une grande pâtisserie, elle regarda autour d’elle avant de s’approcher de moi.

« … Tu n’as rien vu. »

« Non. »

Elle plissa les yeux et je passai mes mains sur ma bouche en faisant un mouvement de fermeture éclair.

« Je ne dirai rien. »

« … »

Je voyais bien à son regard qu’elle ne semblait pas me croire, mais à qui pourrais-je le dire ? Je n’avais pas d’amis avec qui bavarder, et qui me croirait si je leur disais que le chancelier était un pervers qui aimait jouer à l’enfant ?

« … »

Soudain, Delilah tendit la main dans ma direction.

Je fus surpris.

« Tu veux de l’argent ? Je n’en ai pas à te donner. »

« Non. »

« Si ce n’est pas de l’argent, alors… »

Je tapotai mes poches et secouai la tête.

« Je n’en ai pas. Elles sont restées au dortoir. »

« Non. »

Une fois de plus, Delilah secoua la tête.

Je fronçai les sourcils et réfléchis à ce que ses actions pouvaient signifier, mais j’étais perplexe. Finalement, c’est elle qui m’expliqua.

« Ta main. »

« Ma main… ? »

Je clignai des yeux et regardai sa main. Ça me revint enfin, et je penchai la tête en arrière.

« Tu veux que je te tienne la main ? »

Elle acquiesça.

Bon sang…

« Ça me facilitera les choses. Mon apparence actuelle est trop suspecte, et comme je ne peux pas y aller sous ma forme normale, j’ai besoin de quelqu’un pour m’accompagner. »

« … Je vois. »

C’était logique si elle le présentait ainsi.

« Mais pourquoi moi ? »

« N’avions-nous pas un accord ? »

« Ah. »

Nous en avions effectivement un. C’était le prix que je devais payer pour qu’elle m’entraîne. Soupirant intérieurement, je cédai finalement et lui pris la main.

Elle hocha joyeusement la tête et pointa du doigt au loin.

« Allons-y. Je veux essayer ça. »

« Ou-ouh ! »

Je n’eus même pas le temps d’accepter qu’elle me traînait déjà. Pour un si petit corps, elle avait certainement beaucoup de force.

« Nous vendons de la barbe à papa ! La meilleure barbe à papa ! »

La destination n’était autre que le stand de barbe à papa. La file d’attente était courte et derrière le comptoir se trouvait un homme plutôt musclé avec une barbe.

« Ho, ho ! Êtes-vous ici pour de la barbe à papa ? Pour ta petite sœur ? »

Je baissai les yeux vers Delilah et sentis ma bouche se tordre.

Sœur ? Comment allais-je répondre à cela ?

« Non. »

Delilah secoua la tête et répondit d’une voix monocorde. Le problème résidait dans le fait que malgré ses efforts pour paraître mature, l’effet polymorphe déformait sa voix, la faisant paraître plutôt enfantine.

« Je suis plus âgée que lui. »

« Euh ? »

Le commerçant cligna des yeux.

D’un autre côté, continua Delilah.

« Je suis sa grande sœur. »

« … »

« Oh… »

J’échangeai un regard avec l’homme et pinçai les lèvres.

« C’est comme elle l’a dit. »

« Ohhh. »



Rejoignez-nous et devenez correcteur de Chireads Discord []~( ̄▽ ̄)~*
Chapitre 87 – Préparation pour le festival (5) (bis) Menu Chapitre 88 – Festival (1) (bis)