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L’Avènement des trois calamités | Advent of the three calamities
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Chapitre 152 – Exhibition (2)
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Auteur : Entrail_Jl

Traductrice : Moonkissed

Crinckle~

« Munch… Munch… »

Je restais assis en silence pendant que Delilah mangeait sa barre à côté de moi. De temps en temps, quelques cadets s’arrêtaient pour la regarder avant de partir.

Au début, ça allait, mais ça a commencé à empirer à mesure que d’autres cadets apparaissaient.

Assez pour susciter une réaction de Delilah qui a arrêté de manger.

« Je reçois beaucoup de regards. »

« … Je te l’avais dit. »

« Ça va. » répondit Delilah nonchalamment.

Puis, me jetant un regard, elle ajouta :

« Je t’ai, non ? »

« Moi ? »

Qu’est-ce que ça veut dire ?

« … Regarde autour de toi. »

Je fis ce qu’elle me demandait.

C’est là que je réalisai. Dès que je tournais la tête, les têtes de tous les autres cadets autour de moi faisaient de même.

« Ça… »

Je ne savais pas comment réagir.

Est-ce que j’étais si effrayant ?

« Tu vois ? Je n’ai pas à m’inquiéter. »

Enfonçant ses petits doigts dans l’emballage pour attraper toutes les miettes, Delilah plongea son doigt dans sa bouche.

Je regardai la scène, ne sachant pas comment réagir.

Je voulais la juger pour cela, mais là encore, j’étais aussi coupable d’avoir fait une telle chose.

« Toi seul suffit à les empêcher de m’approcher. »

« …. »

Je n’avais pas de mots à dire.

Elle avait raison. Ses paroles étaient indéniables.

Un seul regard et tout le monde se détournait de moi.

Je ne savais pas trop quoi ressentir.

« Ça commence. »

Au moment où Delilah parlait, une voix résonna dans toute l’arène.

— Cadets, veuillez prendre place. Le combat d’exhibition va bientôt commencer. Je répète. Cadets, veuillez trouver une place. Le combat d’exhibition va bientôt commencer.

J’échangeai un regard avec Delilah qui froissa l’emballage avec son petit poing.

Elle ne dit pas un mot, mais rien qu’en la regardant, je pouvais voir qu’elle s’intéressait au combat.

Moi aussi.

Ayant déjà combattu avec Leon, je comprenais plus ou moins l’étendue de sa force. Même si j’étais sûr qu’il avait encore des cartes cachées, je ne pensais pas qu’il les utiliserait ici.

« Huu. »

Prenant une profonde inspiration, je me penchai en arrière sur ma chaise et croisai les bras.

Mais qui sait ?

Evelyn était une adversaire coriace.

Peut-être allait-elle amener Leon à montrer ses cartes cachées.

Ce n’était qu’une pensée.

Pourtant, j’étais curieux.

Que se serait-il passé s’il les avait utilisées ?

***

Les délégués des quinze guildes étaient assis dans une zone privée qui leur permettait de voir l’ensemble de l’arène depuis leur place.

C’était une salle que seuls les plus grands VIP étaient autorisés à utiliser.

« … Le chancelier ne viendra-t-il pas ? » demanda un homme dégingandé aux cheveux noirs courts et au long nez.

Il était l’un des délégués de la Guilde du Chien Noir. Actuellement, ils étaient classés cinquièmes dans le classement de la Guilde en fonction de ce qu’ils avaient accompli l’année précédente.

« À ce sujet… »

Avec un visage difficile, l’une des aînées de l’Académie, une vieille femme aux cheveux blancs, sourit amèrement.

« Nous faisons de notre mieux pour la retrouver. Elle est peut-être en train de faire une tâche importante. Cela a tendance à arriver de temps en temps. »

« Cela a tendance à arriver ? »

Le délégué regarda l’aînée en fronçant les sourcils.

« Êtes-vous en train de dire que votre chancelière a ce petit sens des responsabilités ? N’aurait-elle pas déjà dû être consciente de notre présence ? Pourquoi est-elle… »

« Ne devrais-je pas suffire ? »

Une voix chaleureuse coupa celle du délégué.

Il y avait un certain magnétisme dans la voix qui fit tourner la tête à tous ceux qui étaient dans la salle.

« Ah… ! »

« … ! »

Leurs expressions changèrent.

« Votre Altesse. »

« Votre Altesse Royale. »

Tous les membres de la salle se levèrent et saluèrent.

L’homme qui se tenait devant eux n’était autre qu’Atlas, qui leur rendit leurs gestes avec un sourire chaleureux.

« Il n’y a pas besoin de salutations aussi polies. Si cela vous convient, je suis seulement là pour compenser l’absence de Dalilah. »

« … Nous n’oserions pas refuser ! »

« C’est le plus grand honneur ! »

Une réaction stéréotypée. Atlas prit leurs paroles avec un sourire calme.

Brossant ses cheveux sur le côté, il fit un geste poli de la main.

« Je suis heureux que vous vous sentiez tous comme ça. Devons-nous nous asseoir ? »

« Oui. »

« … Hahaha. »

Des chiens.

Le sourire d’Atlas faillit faiblir.

Leurs expressions. Leurs attitudes et leurs regards. Presque tout cela semblait ennuyeux à Atlas. S’il le voulait, il pouvait simplement serrer sa main et…

« Votre Altesse, je me posais une question. »

Le délégué de la Guilde des Chiens Noirs le sortit de ses pensées.

Assis sur le siège à côté de lui, il arborait un sourire flatteur.

« … Demande. »

« Haha, merci. Merci. »

Il continua à adopter une attitude subversive.

« Je me demandais à propos de l’Étoile Noire. Pourquoi n’a-t-il pas accepté de participer au match d’exhibition ? »

Au moment où il posa la question, la pièce devint silencieuse.

De toute évidence, tous les délégués étaient curieux de la même chose.

« L’Étoile Noire… ? »

Atlas était bien sûr conscient de la situation.

Il avait déjà été informé du refus de Julien de participer au match d’exhibition. D’une certaine manière, il n’était pas surpris. Il ne le connaissait que depuis peu de temps, mais Julien n’était pas du genre à faire les choses simplement parce que les autres le lui demandaient.

‘… C’est aussi pour ça qu’il ne peut pas être classé comme démon.’

C’était une personne difficile à contrôler.

Une arme à double tranchant, peut-être.

… Qui l’intéressait étrangement. Il avait un certain charme qui rendait difficile pour Atlas de ne pas l’aimer.

« Oui, l’Étoile Noire. Pensez-vous qu’il avait une raison quelconque de rejeter notre demande ? Ce n’est sûrement pas pour la simple raison qu’il ne le veut pas, n’est-ce pas ? Cela n’aurait aucun sens. Il devrait être bien conscient de notre influence, et… »

« Ce n’est pas quelqu’un qui a besoin de vous plaire. »

Atlas coupa la parole au délégué.

Abasourdi, le délégué jeta tout décorum par la fenêtre.

« Pardon ? Qu’est-ce que vous… »

« C’est tout le contraire en fait. »

Atlas tourna la tête pour croiser celle du délégué.

Pendant un bref instant, ses pupilles jaunes brillèrent et le visage du délégué s’engourdit. Ce ne fut qu’une fraction de seconde.

Mais c’était juste assez pour empêcher le délégué de parler.

Dans ce bref moment de silence qui s’empara de la salle, Atlas regarda autour de lui avant de se pencher en arrière sur sa chaise.

« … Ce n’est pas à lui de vous plaire. C’est à vous de lui plaire. »

La même chose était probablement vraie pour Leon aussi.

***

— Les deux concurrents vont maintenant entrer dans l’arène.

À l’annonce, l’environnement devint silencieux. Il y avait une tension palpable dans l’air.

C’était étrange.

D’autant plus que d’après la façon dont tout le monde parlait, le vainqueur du combat était déjà décidé.

« Je suppose que c’est plutôt parce qu’ils veulent voir l’opprimé gagner. »

Qui n’aimait pas que les opprimés gagnent ?

— À notre gauche, veuillez accueillir Evelyn Jannet Verlice !

Les portes de l’arène s’ouvrirent sur le côté gauche et Evelyn entra. Apparaissant sur les projections au-dessus, son image en gros plan apparut aux yeux de tous.

Elle était magnifique.

À tel point que de nombreux cadets ne pouvaient détacher leurs yeux de son image.

Je la trouvais aussi jolie….

Mais j’étais pratiquement immunisé contre les regards à présent.

Involontairement, mon regard se posa sur la petite fille à côté de moi. Dans sa pleine forme, elle surpassait Evelyn à presque tous les égards.

Comme si elle sentait mon regard, Delilah tourna la tête.

« Quoi ? »

« … Ce n’est rien. »

Je détournai le regard.

Ce fut ensuite au tour de Leon d’être annoncé.

— À notre droite, veuillez accueillir Leon Rowan Ellert !

Avais-je quelque chose à dire sur son apparence ?

Tout comme Evelyn, dès qu’il entra, il attira le regard des cadets. En particulier, celui des cadettes qui regardaient l’écran, émerveillées par son apparence.

En y réfléchissant, il y avait pas mal de gens beaux à l’Académie.

C’était surtout lié au fait que nous étions capables de gérer le mana qui nourrissait le corps pour le meilleur.

Bien sûr, cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas de gens laids.

C’était juste qu’ils étaient minoritaires.

— Concurrents, veuillez vous mettre en position.

Le silence revint sur l’arène.

Debout aux extrémités opposées, Leon et Evelyn se faisaient face.

Il y avait une tension visible entre les deux à ce moment-là.

La main sur la poignée de son épée, Leon se mit en position.

De l’autre côté, la mana autour d’Evelyn devenait incontrôlable.

« … »

« … »

Juste au moment où tout le monde se demandait si le combat allait commencer ou non, l’annonceur prit la parole.

— Commencez !

La première à agir fut Evelyn qui avança sa main, canalisant deux cercles magiques à une vitesse que je ne pouvais qu’envier.

Kracka ! Kracka !

L’air crépita et des éclairs fusèrent en direction de Leon.

Ils se déplaçaient à une vitesse impressionnante. Le temps que je cligne des yeux, ils étaient déjà sur lui.

Mais Leon ne sembla pas perturbé par l’attaque.

Avec le même regard indifférent que le sien, il s’avança et dégaina son épée.

Et puis,

Swooosh…

Il balança son épée horizontalement.

À ce moment-là, l’éclair qui se dirigeait vers lui s’enroula autour de son épée avant de se disperser vers le sol.

Tzzz~

Deux marques noires apparurent sur le sol de l’arène et le silence s’empara des environs.

Mais le silence ne dura pas longtemps.

« Whoooooo… ! »

Le rugissement de la foule suivit peu après.

Ils étaient si forts que pendant un bref instant, je dus me boucher les oreilles.

« C’était génial ! »

« Je t’avais dit que Leon allait la battre ! »

« … Ce n’est pas encore fini ! »

Ce simple échange entre les deux avait à peu près dicté de quel côté l’élan allait se porter.

Bang !

Sans hésiter, il se précipita et apparut devant une Evelyn légèrement agitée.

Swoosh…

Son épée fendit l’air d’un coup sec.

‘J’ai des flashbacks.’

Le mouvement qu’il venait d’exécuter était un mouvement que j’avais vécu de première main.

Ce n’était pas quelque chose dont j’aimais me souvenir.

Je savais aussi qu’Evelyn ressentirait la même chose à la fin du combat.

Swoosh, swoosh…

Le combat se poursuivait.

Cela commençait à se dérouler comme la plupart des gens s’y attendaient.

Kracka !

Evelyn se battait bien.

Elle faisait un bien meilleur travail que moi. Cependant, il y avait un écart évident entre ses compétences et celles de Leon.

De la façon dont il pouvait prédire ses mouvements à la façon dont il annulait chacune de ses attaques.

C’était tout simplement à sens unique.

À tel point que je me suis mise à penser à mes propres pensées et que je n’ai plus prêté attention au combat.

J’ai donc été complètement choqué lorsque le résultat a été annoncé.

— Gagnante du duel, Evelyn Jannet Verlyce.

« … Euh ? »

J’ai cligné des yeux et regardé autour de moi.

Toute l’arène était silencieuse et tout le monde avait l’air tout aussi abasourdi.

« C’est… »

Comment ?

Comment était-ce possible ?

Il avait clairement dominé tout le combat. Comment était-ce possible qu’il perde ?

Au milieu de mon choc, la voix de Delilah me fit sortir de mes pensées.

« Tu as réussi. »

« Hein ? »

Lorsque je baissai les yeux, ses yeux noirs profonds étaient déjà rivés sur moi.

« Je le sens. »

Le sentir ?

Que faisait-elle…

Levant légèrement la tête, le regard de Delilah se reporta sur les projections. Plissant les yeux, elle marmonna doucement :

« … La peur. Elle le consume. »



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