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L’Avènement des trois calamités | Advent of the three calamities
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Auteur : Entrail_Jl

Traductrice : Moonkissed

« Qu’est-ce que… »

Il était difficile de décrire la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Tout le monde était concentré, et l’atmosphère était étrangement calme.

« … »

« … »

Personne ne dit un mot et tous les yeux étaient rivés sur le cadet assis près de la chaise, l’air stoïque.

Son dos était droit, tout comme sa respiration.

C’était étrange.

Vu la façon dont il était assis, il ne semblait pas souffrir du tout.

« Quel genre de… »

Olivia Kelson se tenait à côté, les yeux grands ouverts.

Elle n’en croyait pas ses yeux.

« 7,9 »

« 8,0 »

L’incrédulité se manifestait de plus en plus à chaque mot qui sortait de la bouche de Gilbert.

C’était juste…

« … Incroyable. »

La force mentale était une catégorie extrêmement importante. Il était extrêmement important de pouvoir garder la tête froide sous la douleur pendant les raids et les combats. Mais pas seulement. Plusieurs monstres connus avaient la capacité de « laver le cerveau » et de « manipuler » les humains à volonté.

Une forte force mentale empêchait de tomber dans ce piège.

Il était normal que la force mentale augmente avec le temps et la force. En général, plus on était fort, plus on avait l’esprit fort.

C’était généralement comme ça que ça fonctionnait, et pourtant…

« Comment… ? »

Comment était-ce possible ?

« 8,1 »

« 8,2 »

Les chiffres continuaient à augmenter.

« … Ça suffit. »

Ce n’est qu’après que sa voix ait résonné que le décompte s’est finalement arrêté.

Cependant,

« 8,23 »

Le professeur assistant a parlé.

« … C’est ton score final. »

Olivia ne pouvait rien dire à propos du score.

8,23

C’était un chiffre absurde.

Un chiffre presque inouï, que seules quelques personnes étaient capables d’atteindre.

‘À moins d’avoir souffert d’une douleur incroyable par le passé, il est presque impossible d’atteindre un tel résultat.’

Non, plutôt.

Il était impossible qu’une personne aussi jeune ait souffert autant.

Même s’il avait été atteint de la pire des maladies, cela n’aurait pas suffi pour l’aider à atteindre un tel score.

Alors,

« Comment ? »

Comment était-il possible qu’il obtienne un tel score ?

Le professeur n’était pas le seul à être déconcerté par les résultats.

Ceux qui étaient les plus déconcertés par les résultats n’étaient autres que les cadets. Après tout, ils avaient passé les mêmes examens quelques instants auparavant.

Ils comprenaient tous à quel point l’examen était pénible.

« Espèce de taré. »

Kiera grommela entre ses dents tout en fixant sa main.

Elle tremblait légèrement.

Son tour n’était pas encore venu, mais rien que de se rappeler la douleur qu’elle avait ressentie la première fois, elle se mit à trembler.

À l’époque, son score avait été de 2,93.

C’était un excellent score.

Parmi les meilleurs de l’année.

Et pourtant, la voilà, à regarder l’anomalie qui avait obtenu un ridicule 8,23.

« … Maniaque. »

C’était le seul mot qu’elle pouvait utiliser pour le décrire.

Kiera n’était pas la seule à avoir une telle évaluation de lui.

Aoife partageait une opinion similaire à la sienne.

Mais en même temps, son regard ne pouvait s’empêcher de dériver légèrement vers l’homme à sa droite.

« …. »

Il était resté debout, silencieux, tout en fixant Julien qui avait un regard indifférent. Elle avait du mal à comprendre ses pensées, mais cela ne la dérangeait pas.

Détournant son attention, son regard se posa sur celui d’Evelyn.

Contrairement à Leon, son expression était comme un livre ouvert.

Une confusion visible se lisait sur son visage alors qu’elle regardait Julien.

C’était intrigant.

Surtout que Aoife était toujours accrochée aux mots qu’elle lui avait précédemment dit.

« Il est différent. »

Et pas seulement ça.

Qu’un cadet puisse atteindre un tel score à un tel âge…

Il cachait définitivement quelque chose.

De cela, elle en était sûre.

Cela la rendait plus intriguée.

***

Mes mains étaient comme de la gelée.

Non, c’était tout mon corps qui était comme de la gelée. J’avais du mal à tenir debout et si le professeur ne m’avait pas aidé à la fin, j’aurais eu des ennuis.

« Est-ce que ça va ? Dois-je t’envoyer chez le médecin ? »

« … Ça va aller. »

En secouant la tête, je rejetai les bonnes intentions du professeur et trouvai un endroit où m’asseoir.

Alors que je me déplaçais, tous les regards se tournèrent vers moi.

Les regards que les cadets me lançaient. Je les connaissais déjà.

« Haa… »

Assis, je penchai la tête en arrière et fermai les yeux.

Mon esprit était épuisé et je pouvais à peine penser. Malgré cela, je ne pouvais m’empêcher de me sentir excité par le score que j’avais obtenu.

8,23

C’était nettement plus élevé que ce à quoi je m’attendais.

Avec mon corps plus robuste qu’avant et le fait que j’avais en moi toutes sortes de douleurs venant de toutes sortes de personnes, j’avais pu atteindre un tel score.

À partir de maintenant, c’était ma limite.

Je savais que si j’avais dû me pousser plus loin que cela, j’aurais eu de gros problèmes.

C’était un résultat satisfaisant.

Un résultat qui ne m’avait pas laissé un sentiment de merde comme le précédent.

« Ce sera tout pour l’analyse des progrès d’aujourd’hui. »

La voix du professeur Kelson me fit sortir de mes pensées.

Avant que je ne m’en rende compte, quelques heures s’étaient écoulées et tous les examens étaient terminés.

« … Vous devriez tous avoir reçu une note. Veuillez vous entraîner dur pour le prochain examen qui aura lieu à la fin de l’année. C’est juste avant la conscription. »

En parlant, le professeur Kelson s’assura de souligner la dernière partie.

Il y avait certains critères qu’un cadet devait remplir pour être éligible à la conscription.

L’un de ces critères était d’obtenir une note minimale de 3,0 à l’examen physique ou à l’examen de mana.

Je n’avais encore atteint aucun des deux, mais j’étais sûr qu’à la fin de l’année, j’aurais une note de mana d’environ 3,0.

Tap, tap…

En frappant deux fois dans ses mains, le professeur Kelson attira l’attention de tous les cadets présents avant de reprendre la parole :

« Prenez ce que j’ai dit à cœur. Pour l’instant, c’est la fin du cours. Comme c’est le dernier de la journée, vous êtes libres de faire ce que vous voulez après. Bonne journée. »

Et sur ce, les cadets se mirent en route.

Enfin, sauf moi qui restai assis par terre.

Que pouvais-je faire d’autre… ?

J’avais du mal à bouger.

« Besoin d’un coup de main ? »

Heureusement, j’avais un chevalier pour ce genre de choses. Relevant la tête, j’ai tendu la main et me suis aidé pour me relever.

« … »

Une fois debout, j’ai pensé à faire un pas en avant, mais je me suis arrêté à l’idée.

Comme si elles étaient faites de plomb, mes jambes refusaient de bouger.

Prenant note de cela, Leon secoua la tête.

« Il n’était pas nécessaire d’en faire autant. Le fait de rester au même score qu’avant aurait été tout aussi impressionnant. »

« … Je suppose. »

Mais ce n’était pas le but.

Je voulais juste me tester.

« Quand même… »

Leon scruta mon corps de haut en bas.

« … Vu l’état dans lequel tu te trouves, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de te pousser à ce point. La prochaine fois, essaie de te modérer. »

« J’essaierai. »

« N’essaie pas. Fais-le. Tu pourrais finir par te paralyser si tu en fais trop. »

« … »

Combien de temps allait-il me harceler ?

« Tu comprends que… »

« Je voulais te dire. J’ai une nouvelle blague que je voulais te raconter. Tu veux l’entendre ? »

« … »

« C’est un oui ? »

« … Pourquoi tu me fais ça ? »

« Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Je t’aide. »

« Et ? T’es pas censé être mon chevalier ? »

« Je le suis. »

« D’accord, bien. Es-tu prêt à l’entendre ? »

Je me raclai la gorge.

Juste avant que je puisse sortir mes mots, Leon parla.

« … Que veux-tu de moi ? »

Je fis une pause et le regardai.

Il avait l’air d’un homme vaincu.

Quel regard.

Oui, c’est comme ça que c’est censé être.

« Arrête de parler pendant un moment. J’ai mal à la tête. »

« Je m’en occupe. »

Leon pinça les lèvres et s’arrêta de parler.

Fixant son visage de côté, je sentis enfin une petite sensation dans ma main alors que je la fermais….

Je me sentais étrangement puissant à ce moment-là.

Sur ce, il m’aida à retourner aux dortoirs en silence.

***

Le lendemain.

Mon corps était encore extrêmement endolori à cause de l’examen mental, mais je me sentais beaucoup mieux qu’avant.

« Huam. »

Assis dans la salle de classe, je bâillai.

La classe était inhabituellement silencieuse aujourd’hui. Apparemment, il y avait une annonce importante. J’étais un peu curieux, mais je n’étais pas en état de me concentrer correctement.

« Huaam. »

Surtout quand je ne pouvais pas m’empêcher de bâiller.

J’étais trop fatigué.

« Puis-je avoir votre attention ? »

Le professeur chargé de l’annonce était…

« Hm ? »

Le professeur Hollowe.

Je me redressai légèrement.

Pendant ce temps, le professeur Hollowe posa une pile de papiers sur le podium avant de prendre la parole.

« Certains d’entre vous savent peut-être déjà ce qui se passe, mais je vais le dire pour ceux qui ne sont pas au courant. »

Son regard balaya la classe.

« Après avoir assisté aux performances impressionnantes de plusieurs élèves officiers lors des examens de mi-semestre, les guildes nous ont contactés pour collaborer à un programme adapté à ces élèves officiers prometteurs. »

Les visages des nombreux cadets présents dans la salle changèrent.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi ils réagissaient de cette façon, mais je compris vite.

« Rappelez-vous, obtenir un score de périmètre spécifique et répondre aux critères d’éligibilité du projet ne garantit pas automatiquement la sélection par une Guilde. Un autre aspect crucial influençant leur décision est la préférence personnelle. Cela souligne l’importance de cette opportunité pour chacun d’entre vous. »

L’atmosphère devint tendue à ses mots.

« … C’est pourquoi, lorsque vous entrerez dans la Guilde pour l’expérience, vous devrez faire tout votre possible pour les impressionner. Nous parlons ici de votre avenir. Ne le gâchez pas. »

Tendant la main vers les papiers sur le podium, le professeur Hollowe les agita en l’air.

« Je n’ai pas besoin de grand-chose de votre part. Une fois le cours terminé, venez sur le podium et choisissez la guilde dans laquelle vous souhaitez participer à l’expérience. Il n’y a aucune garantie que vous puissiez entrer dans la guilde que vous avez choisie, mais ça ne coûte rien d’essayer.

Sur ces mots, il reposa le papier sur le podium.

« Attendez, ne vous levez pas tout de suite. »

Les élèves-officiers venaient juste de se diriger vers les papiers lorsque le professeur Hollowe leva la main et les arrêta.

À ce moment-là, j’ai senti son regard s’arrêter sur moi….

Moi ?

« Une dernière chose. »

Puis, il s’est arrêté sur quelqu’un d’autre.

« Hein ? »

Je commençais à avoir un mauvais pressentiment.

« … Il y a une autre demande des guildes. »

Tous les cadets ont arrêté ce qu’ils faisaient et ont levé les yeux.

« Leon. »

Le professeur Hollowe a appelé son nom.

« Julien. »

Puis le mien.

J’ai avalé ma salive.

« Ils ont spécifiquement demandé que les deux meilleurs élèves s’affrontent dans une démonstration. Ils veulent évaluer correctement vos compétences. »

Je tournai la tête et croisa le regard de Leon.

Il semblait également choqué. Mais dans le choc, il y avait autre chose…

Je me souvins alors de ce qui s’était passé la veille.

Ah.

Putain…



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