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L’Avènement des trois calamités | Advent of the three calamities
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Chapitre 130 – Nécromancien (3)
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Auteur : Entrail_Jl

Traductrice : Moonkissed

Tout s’est passé si vite que personne n’a même eu le temps de réagir.

« Bougez ! Bougez… ! »

« Repliez-vous ! »

« Retraite… ! »

Voyant les vagues de morts-vivants arriver, les cadets n’eurent d’autre choix que de battre en retraite.

Il en fut de même pour Leon qui recula précipitamment.

SHIIING– !

Avec son épée, il trancha tout ce qui se trouvait sur son chemin, aidant certains des cadets en chemin.

Pfttt !

« Laissez-moi vous aider ! »

« Ah… ! »

Ils formaient un groupe de quinze cadets. L’élite de Haven, et pourtant, ils avaient tous tant de mal.

« Repliez-vous ! »

Soudain, la voix forte du professeur résonna au loin.

Juste à temps, Leon tourna la tête pour regarder dans sa direction.

Le Professeur courait à toute vitesse vers eux. Derrière lui se trouvait le loup géant. Sa silhouette imposante et sa pression pesaient sur eux de loin. Cependant, au grand soulagement de tous, il ne poursuivait pas le Professeur.

Il regardait plutôt le groupe de morts-vivants qui approchait.

« Repliez-vous ! Repliez-vous ! »

Bien que le professeur n’ait pas l’air d’avoir subi de blessures graves, à voir son état échevelé, on pouvait voir qu’il avait dépensé beaucoup d’énergie.

Le combat n’était pas facile.

Tac ! Tac !

Le sol tremblait à chaque pas des morts-vivants.

Tout le monde s’éloignait.

« Ah, attendez… »

Tout se déroulait sans encombre jusqu’à ce que quelqu’un s’arrête pour regarder au loin.

« Il y a encore quelqu’un ! »

Leur regard était rivé sur une certaine silhouette.

« Qu’est-ce que vous faites ?! »

« Julien… ! »

En effet, un seul cadet se tenait immobile au loin. Il n’était pas loin de la horde de morts-vivants. En fait, il était à quelques mètres de se faire avaler par eux.

« Ah ! »

Comme s’il avait remarqué Julien, le Professeur, qui venait juste de réussir à se replier vers eux, écarquilla des yeux.

« Je vais aller… »

Awoooo… !

Ses mots furent interrompus par le hurlement du loup. Soudain, l’atmosphère changea à nouveau. La pression qui entourait l’espace s’intensifia.

Il devint évident que le loup était sur le point d’attaquer à nouveau.

La cible ? Personne ne le savait, mais ils n’avaient pas le temps de s’attarder sur une telle question. Surtout lorsque la pression qui les entourait augmentait de seconde en seconde.

« Khh… ! »

À tel point que Leon ne put respirer pendant un court instant. Il en fut de même pour les autres cadets.

« Haa… Haaa… »

« Hua… ! »

« Bon sang… ! »

Il fallut le sort du professeur Hollowe pour soulager une grande partie de la pression.

Mais le temps qu’il le fasse, il était trop tard.

Les morts-vivants avait atteint Julien.

« …. »

Comme si le temps s’était arrêté, tous les yeux se tournèrent vers lui.

Il se tenait là, le regard impassible. Regardant tout le monde de la même façon, il semblait complètement indifférent.

Seul, il se tenait au milieu.

Et seul, il disparut de leur vue.

« Ah… ! »

Plusieurs cadets poussèrent des cris d’horreur, incapables de comprendre la situation.

« Merde ! »

Le professeur Hollowe était celui qui avait le plus de problèmes. Alternant son regard entre les cadets derrière lui et Julien, il serra les dents.

« … Merde ! »

Il avait fait son choix.

« Repliez-vous ! »

« Quoi ?! Mais… »

Certains tentèrent de protester, mais il les interrompit.

« C’est trop tard ! C’est soit vous, soit lui ! Je ne peux pas risquer que vous mouriez tous ici. »

Une fois sa décision prise, il ne pouvait plus la changer. Malgré les protestations, le professeur Hollowe jeta un autre sort et força tout le monde à battre en retraite.

« Retraite ! Retraite… ! »

C’était le chaos.

Un chaos total.

Personne ne comprenait ce qui se passait.

Ou du moins, ils refusaient de croire à la réalité de la situation.

Tous sauf une personne.

« Leon ! »

Leon leva légèrement la tête. Jouant avec quelque chose dans sa main, il la mit dans sa poche avant de reporter son attention sur les morts-vivants.

Grooowll– !

Ils grognèrent dans l’air.

« …. »

Il resta silencieux pendant un bref instant avant de se détourner d’eux.

« Allez ! Allez ! »

Dans ce chaos,

Il suivit les autres en arrière.

Non sans avoir murmuré quelques derniers mots,

« … Je t’attendrai. »

***

Je laissai mes yeux fermés un moment, puis je les rouvris.

Grooowll– !

J’étais encerclé de tous les côtés. Les zombies à l’apparence familière, et le dôme violet. Tout était pareil qu’avant.

‘Comme prévu…’

Je me frottai la poitrine et regardai autour de moi.

Il y avait un petit espace autour de moi. Pas un seul zombie ne marchait près de moi. Au contraire, ils semblaient m’éviter en avançant.

‘Pourquoi ?’

Pourquoi ne m’attaquaient-ils pas ?

J’étendis la main pour toucher l’un des zombies.

« … ? »

Au moment où je le fis, ils tournèrent la tête et la penchèrent. C’était presque idiot, mais ils ne firent pas grand-chose après cela.

Ils continuèrent à avancer.

Awooo– !

Un certain cri étouffé résonna au loin. Il provenait très probablement du loup.

« … Maintenant que j’y pense, le loup a cessé d’attaquer dès que les zombies ont commencé à bouger. »

Y avait-il un lien avec cela ?

Se pouvait-il que les zombies n’aient réagi qu’à cause des loups, et non à cause de nous ?

‘Je me le demande.’

C’était une pensée intéressante.

Awooo– !

Le loup hurla à nouveau, mais cette fois, son cri se fit entendre beaucoup plus loin qu’auparavant.

‘Est-ce qu’il s’enfuit ?’

Vers où… ? Et pourquoi ?

Le nécromancien peut-être ?

Boum ! Boum !

Les zombies continuèrent à avancer, le sol tremblant sous leurs pas unifiés. C’était difficile à entendre tellement c’était bruyant, mais ils finirent par s’arrêter.

Boum !

« … »

Et le silence revint.

Jusqu’à ce que…

Swoosh, swoosh, swoosh…

Leurs têtes se tournèrent et tous les yeux se fixèrent sur moi. Ce ne fut que pour un instant, mais je tressaillis.

‘C’est effrayant.’

Je me sentais comme le protagoniste d’un film d’horreur.

« Hein ? »

Sha… !

Au milieu de mes pensées, les zombies se séparèrent. Leurs regards toujours fixés sur moi, ils créèrent un petit chemin.

Inconsciemment, je pris une profonde inspiration.

Parce qu’au loin, une silhouette apparut.

Ils n’étaient pas grands, et leurs traits étaient couverts par une grande cape.

Il se tenait là, entouré de tous les zombies, me regardant droit dans les yeux.

J’avais peur de lui.

Mais malgré ma peur,

Tak…

Je fis le pas qui me conduisit à lui.

La peur était une émotion dénuée de sens dans cette situation.

À quoi bon avoir peur alors que j’étais encerclé de toutes parts ?

« … »

Je ne m’arrêtai que lorsque je fus à quelques mètres de lui.

Si je pouvais le sentir faiblement avant, je le sentais encore plus maintenant.

‘Comme c’est terrifiant.’

Rester immobile s’avéra être une tâche difficile. La pression émanant du corps du nécromancien était quelque chose que je n’avais jamais ressenti auparavant.

Surtout quand je pouvais dire qu’elle était actuellement réprimée.

« … »

Je rencontrai son regard en silence.

Il restait là sans émettre le moindre son.

Observant attentivement chacun de mes traits.

« … Il fait froid ici, n’est-ce pas ? »

Je brisai le silence en premier.

À mes mots, le nécromancien leva la tête pour me regarder.

Je n’étais même pas sûr qu’il puisse comprendre mes paroles.

« La cape t’aide, n’est-ce pas ? »

Ce n’était qu’une petite conversation. Je voulais voir si je pouvais communiquer avec lui.

« … »

Mais il semblait que je ne pouvais pas.

Au contraire, je devais l’avoir agacé car la pression autour de moi s’intensifiait.

« Tu es grognon, n’est-ce pas ? »

Mais cela ne m’affectait pas autant qu’avant.

Était-ce parce qu’il ne voulait pas me faire de mal ou parce que je m’habituais à l’environnement dense de la [Malédiction] ?

Je n’étais pas sûr.

« … »

Quoi qu’il en soit, le nécromancien ne réagit pas.

Il continua simplement à me fixer jusqu’à ce qu’il se retourne. Un chemin se dégagea devant lui lorsque les zombies se séparèrent.

Crunch.

Il fit un pas en avant, s’enfonçant profondément dans la horde.

« … »

Il ne dit rien, mais je compris ce qu’il voulait.

« Suis-moi. »

C’est ce qu’il dit.

Il voulait me montrer quelque chose.

Tak.

Je le suivis sans dire un mot.

Le chemin était étroit et les regards des zombies continuaient de se poser sur moi pendant que je marchais. J’avais appris à les ignorer, mais en passant devant eux, je ne pouvais m’empêcher de voir quelques silhouettes familières.

« Hé, tu te sens bien ? »

Leurs voix résonnaient dans mon esprit chaque fois que je les dépassais.

« Mets ça. Il commence à faire froid dehors. »

À chaque pas que je faisais, une silhouette familière apparaissait à ma vue.

« Nous y sommes presque. »

C’était presque comme s’ils étaient encore en vie.

« C’était sympa de fêter ton anniversaire avec nous, n’est-ce pas ? »

La douzième escouade de subjugation.

La quarante-cinquième escouade de subjugation.

La cent onzième escouade de subjugation.

La cinquante-sixième escouade de subjugation.

Les soldats qui avaient été envoyés pour soumettre la créature que je suivais.

Ils étaient tous présents.

« … »

Le dos du nécromancien rétrécit alors qu’il marchait plus vite que moi.

Malgré le fait qu’il était entouré de tant de zombies, son dos semblait plutôt solitaire.

Comme un enfant qui a beaucoup de jouets avec lesquels jouer, mais personne avec qui les partager.

« … »

Et puis, le nécromancien s’arrêta.

Je fis de même.

« Ah. »

Le son s’échappa inexplicablement de mes lèvres alors que je levais les yeux.

Des fissures apparurent dans le pli même de l’espace devant moi. Mais ce n’était pas ce qui m’avait fait pousser ce son.

C’était plutôt l’énorme cadavre qui reposait au milieu.

Il ressemblait à un rocher au début, mais en y regardant de plus près, plutôt qu’à un rocher, il ressemblait plus à un…

« Dragon. »

Un dragon de pierre.

Sa silhouette dominait tout ce qui l’entourait, et sans la légère pellicule violette qui recouvrait son corps, je ne l’aurais pas pris pour un simple rocher.

« Pellicule violette… »

Mes yeux s’écarquillèrent alors que je baissais la tête pour fixer le nécromancien.

« … Alors c’est ça. »

De nombreux morceaux de mon esprit commencèrent à se reconstituer.

Tous les souvenirs que j’avais réussi à rassembler inondèrent mon esprit alors que les informations que j’avais recueillies devenaient plus claires pour moi.

J’avais encore beaucoup de questions, mais je comprenais quelque chose.

« … »

C’était une triste prise de conscience.

Le puissant nécromancien devant moi.

Le puissant « monstre » que tout le monde voulait soumettre.

Le centre de la haine de la ville.

Il n’avait jamais été un ennemi, pour commencer.

Mais plutôt un autre soldat malchanceux comme eux. Un membre de la première escouade de subjugation.

« Haaa… »

Je ne pouvais pas voir l’expression qu’il faisait de son dos tourné, mais je pouvais deviner.

Pour la première fois, il parla.

« Tr-rente ans. »

C’était une voix aiguë.

Celle d’une femme.

« … I-ici. »

Ses mots s’arrêtèrent là.

Elle avait très probablement atteint sa limite.

Mais cela n’avait pas d’importance pour moi. Je n’avais pas besoin d’une voix pour parler à quelqu’un.

Je fis un pas pour m’approcher de la nécromancienne qui me tournait le dos.

Tak.

Comme si elle avait senti mon pas, elle se retourna pour me regarder.

Je tendis la main vers elle.

Baissant la tête en signe de foi.

« Je sais que tu ne peux pas me comprendre maintenant, mais j’ai une demande… »

Je n’étais pas sûr que ce que je faisais était la bonne chose à faire.

Que ce que j’avais reconstitué était la séquence correcte des événements. Mais j’essayais quand même.

Je levai la tête et essayai de scruter ce qui se trouvait sous la cape.

« … Me laisseras-tu voir ton monde ? »



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