« Quoi ? »
Yao Le fut choquée en l’entendant.
Fang Yuan avait déjà frappé à la vitesse de l’éclair avec la paume de sa main sa nuque ! Elle s’évanouit immédiatement.
La jeune fille tomba impuissante, et la main de Fang Yuan bougea rapidement, la tenant par la taille. Ensuite, il activa le Gu Écaille de Roche Furtif et leurs corps disparurent sur place.
…
Lorsque Gu Yue Yao Le se réveilla, elle se retrouva dans une grotte sombre dans la montagne.
Elle haussa les épaules, essayant de se lever inconsciemment.
Mais elle se rendit vite compte que ses bras étaient attachés dans son dos reliés par une corde autour de son cou ; elle était fermement attachée à un gros rocher.
Tous les vers Gu sur son corps avaient été volés par Fang Yuan, raffinés et était maintenant en sa possession.
Elle n’était qu’une jeune fille de quinze ans ; avec ce corps frêle, comment pourrait-elle se libérer des épaisses cordes enroulées plusieurs fois autour du rocher tout en étant elle-même aux prises avec d’autres nœuds ?
Étant piégée dans cet endroit éloigné et inconnu, la jeune fille commença à avoir peur.
Elle repensa au moment où elle s’était évanouie ; même la personne la plus naïve savait que Fang Yuan allait lui faire du mal.
« Mais comment Fang Yuan pourrait-il me faire du mal ? Que compte-t-il faire ? Est-ce parce que je me suis plainte de lui à grand-mère, alors il veut se venger ? »
La jeune fille était attachée, impuissante, mais ses pensées fusaient rapidement.
Plus elle réfléchissait, plus elle était effrayée, et elle se mit à sangloter de façon incontrôlable.
« Grand-mère, où es-tu ? Viens vite me sauver… »
En pleurant, elle ressentit une peur et une solitude intense.
Fang Yuan n’était nulle part, et la grotte était remplie de ses cris.
« Est-ce-que Fang Yuan avait l’intention de me piéger ici ? Pendant sept, huit jours, et me laisser souffrir de faim pour que je ne parle plus jamais de lui ? »
Après avoir pleuré un moment, Yao Le pensa à une possibilité.
« Trop sournois ! »
« Fang Yuan, je ne te pardonnerai jamais ! »
Elle serra les dents et son impression de Fang Yuan, qui était déjà mauvaise depuis le début, arriva à un seuil critique.
Depuis sa naissance, Gu Yue Yao Le n’avait jamais autant détesté quelqu’un.
À ce moment, on entendit des pas.
Bientôt, la silhouette de Fang Yuan émergea de l’ombre.
« Fang Yuan, que veux-tu, libère-moi maintenant ! Sinon, ma grand-mère s’occupera de toi. »
En voyant Fang Yuan, Yao Le lutta intensément, ses jambes minces piétinant le sol comme un petit cerf tombé dans un piège.
« Tu as vraiment beaucoup d’énergie. »
Renifla froidement Fang Yuan.
Gu Yue Yao Le était sur le point d’ouvrir la bouche et de continuer à pleurer de rage, mais elle vit bientôt un gros ours se déplacer derrière Fang Yuan.
« U-un o-ours… »
Ses yeux étaient écarquillés alors qu’elle bégayait.
Fang Yuan rit froidement, tendit la main et caressa sa fourrure noire, sa voix glaciale dans la grotte étaient comme des vents sinistres.
« Il m’a fallu beaucoup de temps et d’efforts pour le trouver. »
Yao Le réagit instantanément. De rapides pensées lui permirent de se rappeler que Fang Yuan avait déjà pris le Gu Esclavage de l’Ours de Xiong Jiao Man.
« Alors c’est ça… »
Elle rit froidement et était sur le point de parler lorsque Fang Yuan s’accroupit soudainement devant elle.
« Que fais-tu ? »
La jeune fille essaya de s’éloigner, mais Fang Yuan prit facilement sa main droite et attrapa fermement ses joues.
« Une apparence si mignonne, adorable en effet. »
Commenta Fang Yuan.
Sa main droite bougea rapidement, attrapant la chemise de Yao Le et la tira.
La chemise fut immédiatement déchirée, montrant son sous-vêtement rose.
« Ah -! »
La jeune fille fut stupéfaite momentanément avant de hurler avec force, luttant frénétiquement. Même si ses muscles tendres saignaient à cause des frottements des cordes, elle s’en fichait.
Fang Yuan rit froidement, continuant à déchirer ses vêtements.
Bientôt, son vêtement en lambeaux ne fut plus que quelques bandes de tissu déchirées, montrant de larges zones de chair laiteuse et délicate.
« Non, non ! »
Elle était extrêmement effrayée, criant bruyamment. Alors qu’elle réfléchissait à toutes les manières possibles de s’échapper, son corps frémit et trembla.
Cependant, Fang Yuan ne continua pas comme prévu, mais il se leva et recula.
Les cris de la jeune fille se transformèrent en sanglots.
Mais à cet instant, l’ours noir bougea ses pattes et se rapprocha d’elle.
La jeune fille était effrayée au point que ses iris se rétrécirent à la taille d’une épingle, ressentant une intense sensation de mort.
Whoosh !
L’ours frappa le crâne de la jeune fille avec un son croustillant, et l’air fouetté par la grosse patte de l’ours brisa son cou mince.
Sa tête était tordue à un angle effrayant, brisée et simplement suspendue à quelques vertèbres.
Il y a un instant encore, elle était une beauté séduisante, et l’instant d’après, elle n’était plus qu’un cadavre sans vie. Son corps chaud, attaché à l’énorme rocher, était comme une poupée.
À ce moment, même sans le contrôle de Fang Yuan sur le Gu Esclavage de l’Ours, l’ours noir avait déjà baissé la tête, profitant de ce somptueux repas.
Il commença par ronger la gorge de la jeune fille et du sang frais jaillit immédiatement, éclaboussant sa fourrure noire.
Ensuite, ce fut au tour des seins blancs et tendres de la jeune fille qui était comme des boutons de fleurs qui n’étaient pas encore éclos.
L’ours noir mordit sa poitrine droite en une bouchée, arrachant la peau et la chair, exposant ses côtes pâles.
À ce moment, l’ours noir utilisa sa patte pour briser ces os. Les organes internes de la jeune fille furent écrasés, et le sang semblait couler sans fin.
Sans l’interférence du squelette, l’ours noir plaça sa bouche plus loin dans le corps de la fille. Il mordit le cœur de la fille qui battait encore, puis l’avala en une bouchée.
Le cœur passa par sa gorge et termina dans l’estomac de cet ours qui devait se cacher à cause de la marée de loup et ne pouvait pas manger, hurla de satisfaction.
Après un autre cri, il baissa à nouveau la tête et commença à consommer ses organes internes.
Chomp chomp chomp.
La bouche de l’ours noir s’ouvrit et mâcha, de grandes quantités de sang jaillissant de sa bouche, émettant un son spongieux.
Après un bon moment, l’ours noir sortit finalement la tête.
Son torse était déjà vide, l’immense blessure s’étendait jusqu’à son estomac. Mais l’ours ne semblait pas avoir beaucoup d’intérêt vers les intestins blancs et brillants de la jeune fille.
Il commença à se concentrer sur les jambes minces et blanches de la jeune fille.
Les doigts doux comme le jade de la jeune fille furent tous mordus par l’ours noir en même temps, et après quelques mastications, ses doigts furent avalés.
Les cuisses de la fille étaient tout aussi délicates.
La peau tendre et la chair de ses cuisses dégageaient un parfum de femme vierge. Quand l’ours eut fini, il ne lui restait plus que les os de sa jambe blanche.
Après tous ses mouvements de balancement, le crâne de la fille tomba finalement sur le sol.
Pour être honnête, elle avait une jolie apparence. Ses yeux noir brillant avec un nez rond pointant légèrement vers le haut, et sa peau rougissant comme des fleurs de pêchers et une petite bouche et deux rangées de dents blanches.
Mais maintenant, son visage avait perdu sa couleur d’antan, sa peau pâlissait rapidement. Ses beaux cheveux noirs étaient en désordre, couvrant la moitié de son visage, on pouvait encore voir ses yeux grands ouverts remplis de peur et de colère.
Une mort pleine de ressentiment !
Note : Ce qui suit est un texte religieux qui peut ne pas avoir de sens pour la plupart des personnes le lisant, il est donc important de le lire en prenant un certain recul .
Fang Yuan croisa les bras en observant l’expression de Yao Le, pensant à un bouddhiste qui disait sur Terre :
Ne pas posséder un sens de soi est comme être déposséder du sens de la personne ; c’est être détaché de tous les êtres vivants ou non, détaché du sens du temps même. Le vide est comme ce crâne rouge, ses os blancs, sa peau et sa chair !
Je suis moi-même, sans être une personne en particulier. Briser le sens de soi en allant au-delà, c’est réaliser que l’on est commun et ordinaire. « Ne pas posséder un sens de soi » signifie que « tout le monde est égal, sans différence. »
Cette notion explique que l’humanité ne traite plus les humains comme une race supérieure tout en rabaissant les autres êtres vivants. « Sans un sens de l’humanité » signifie que « le monde est égal, qu’il n’y a pas de différence entre les hommes et les animaux. »
« Les êtres vivants », ici réfèrent à tout type de vie, ne reconnaissant plus la vie comme un fait pouvant attester sa supériorité, ce qui permet de penser que les êtres non vivants comme les roches et l’eau ont une connaissance également. Penser ainsi est être « détaché de toutes les choses vivantes », ce qui signifie que « tout dans le monde est égal, sans différence. »
Tout objet ou créature a sa durée de vie respective, « détaché du sens du temps » signifie « que par le fait que cela existe ou non, ils sont tous égaux sans différence. »
Peu importe la beauté d’un homme ou d’une femme, ils finiraient incontestablement par devenir un squelette. Les os, la peau et la chair ne font qu’un, mais les gens préféraient la peau et la chair tout en craignant les os – cela était fixé sur l’importance de l’apparence, ils ne reconnaissaient pas que tout était égal.
Ce terme bouddhiste appelle les humains à aller au-delà de toutes les formes, voyant la vérité au travers du mensonge.
La beauté est superficielle, les gens, moi, le monde et le temps, sont tous superficiels. Si l’on passait cet aspect superficiel, on verrait Bouddha.
Reconnaître et aller au-delà, c’était adhérer au principe d’égalité le plus total.
Ainsi, Bouddha sacrifia son corps pour nourrir les tigres, coupant sa chair pour nourrir les aigles. C’était la bienveillance dans son cœur, il voyait tout dans ce monde comme le sien, il aimait tout, et son grand amour incluait toute chose.
Peu importe que ce soit moi, les autres, les animaux, les plantes, ou même les rochers sans vie et l’eau, même ceux qui n’existent pas, nous devons les aimer.
Si un mortel se tenait là à regarder un ours manger une personne, un adolescent au sang chaud sauterait et crierai :
« Toi sale bête, n’oses pas la manger ! »
Ou encore :
« Beauté, ne crains rien, je suis là pour te sauver ! »
Les exemples étaient nombreux.
Que ce soit l’amour ou la haine des mortels, l’amour pour les jeunes filles et la haine pour les grands ours. Ne pas aller au-delà et toujours voir le superficiel, c’est être incapable de voir le squelette rouge de l’homme sous sa carapace de peau.
Si Bouddha se tenait là et regardait l’ours manger une personne, il soupirait en chantant :
« Si je n’entre pas en enfer, qui y ira ? Celui qui viendra se contenterait de sauver la jeune fille et de se nourrir de l’ours noir. »
C’était l’amour et la haine de Bouddha, aimer la jeune fille et aimer l’ours, les traiter tous deux comme égaux.
Pour le moment, Fang Yuan en était là.
En voyant la mort tragique et violente de la jeune fille, son cœur resta impassible.
Ce n’était pas à cause de son engourdissement à mort, il était allé au-delà du superficiel, n’ayant aucune obsession. Sans le sens de soi, sans le sens de l’humanité ; être détaché de tous les êtres vivants, détaché du sens même du temps…
En voyant toutes les choses vivantes comme égales, le monde est égal.
Ainsi, la mort de la jeune fille n’est pas différente de celle d’un renard ou d’un arbre.
Mais pour un simple mortel, sa mort déclencherait sa colère, sa haine et sa pitié. Si c’était la fille qui mangeait l’ours, il ne ressentirait rien. Si une vieille dame était mangée, il aurait moins de pitié. Si c’était un démon cruel, un meurtrier se faisant manger, il taperait des mains de joie, le louant.
En réalité, tous les êtres sont égaux, et le ciel et la terre sont justes.
La nature est juste, ignorant l’amour ou la haine ; elle est sans émotion, et ne donne jamais un traitement de faveur.
Seule la règle du fort prévaut, le vainqueur prend tout !
La disparition d’une forme de vie, que ce soit vers tout un règne naturel ou le cosmos infini, présent tout au long de la longue rivière de l’histoire ; à quoi cela rime-t-il ?
La mort signifie la mort, qui peut choisir de ne pas mourir ? Que dire d’une fille, d’un ours, d’une fourmi, d’un renard, d’un arbre, d’une vieille dame ou d’un meurtrier, ils sont tous humbles ! Humble !
Ce n’est qu’en reconnaissant cela, en allant au-delà du superficiel, qu’on atteint la vérité en ayant gagné le statut de divinité.
Si cette divinité faisait un pas vers la lumière, elle deviendrait Bouddha. Cependant, si elle fait un pas vers les ténèbres, elle deviendra un démon.
C’est là l’essence de la nature démoniaque !