Lorsque Luciel était au château impérial, les servantes impériales qui gardaient la voûte de verre avaient entendu des conversations à voix basse sur l’impératrice.
« Vous avez entendu cette histoire ? Le marquis de Schnitzel a offert des parures de verre étrangères à Sa Majesté. »
Sa Majesté les regardait tous les jours, combien elle les chérissait.
« Maintenant, ça va devenir une mode. Tout ce que l’Impératrice utilise va devenir à la mode. »
Se souvenant de la conversation des servantes, Luciel sourit légèrement et organisa ses pensées.
‘En offrant un magnifique objet en verre pour l’anniversaire de Sa Majesté. Je peux protéger Bellstein et le commerce du verre mourant peut être sauvé.’
C’était un gros bénéfice.
De plus, cela aidera l’économie de Bellstein et sa position dans la famille impériale. Il s’agissait de promouvoir une relation amicale avec l’impératrice dans un avenir lointain. Bien que la puissance militaire et financière de Bellstein soit forte à l’heure actuelle, l’influence culturelle à l’intérieur des cercles sociaux était faible.
“Que diriez-vous de présenter un magnifique objet en verre comme cadeau d’anniversaire pour Sa Majesté l’Impératrice ?”
“Un cadeau d’anniversaire de Sa Majesté l’Impératrice… Pourquoi pensez-vous ainsi ?”
“Elle est la reine de la mode dans l’Empire de Tyra. Si cela arrive, les demandes d’autres familles nobles vont arriver les unes après les autres. Nous pourrons peut-être surmonter le problème du monopole de la guilde Baluk et sauver l’économie d’Ivnak.”
En entendant les mots de Luciel, le teint d’Ellington s’éclaircit. Il souffrait d’un mal de tête récemment à cause de cela, et même s’il s’en voulait de ne pas y avoir pensé avant, il était encore plus fier de la petite fille.
“Comment avez-vous trouvé tout ça ?”
Ellington attendit lentement l’enfant.
“Je me suis souvenu il y a longtemps.”
Ellington s’apercevait parfois que Luciel avait un regard de chagrin incompréhensible. Alors il n’a rien demandé.
“Pour cela, il y a quelque chose qu’Ellington doit d’abord chercher.”
Mais bientôt les yeux de l’enfant se remplirent à nouveau de vie.
“……Qu’est-ce que c’est ?”
“Trouvez un artisan qui puisse fabriquer le cadeau d’anniversaire de l’Impératrice.”
“Mais la guilde de Baluk a presque monopolisé l’artisanat, alors….”
Le marquis de Baluk était une personne voilée d’une autre région, et sa guilde de marchands était grande et puissante. Elle était capable de dégénérer l’activité et la portée de l’artisanat du verre de Bellstein et de rendre ces types de marchandises uniquement disponibles à la guilde de Baluk.
“Il y a quelqu’un que j’ai en tête, alors trouvons un artisan du verre ensemble.”
Luciel se souvenait du visage de l’artisan qui avait fabriqué sa voûte en verre dans le passé. S’il avait une passion pour l’artisanat du verre, il ne manquerait certainement pas cette opportunité.
“Si ce travail est poursuivi avec la permission du Duc, je travaillerai avec vous. Tout d’abord, disons que c’est l’idée d’Ellington. Qu’en dites-vous ?”
“Mais…”
“Les vassaux écouteront l’idée d’Ellington, plus qu’une idée de moi.”
“D’accord.”
Luciel tenait un autre bonbon dans sa main.
“Je vais vous donner un autre pot-de-vin.”
Il accepta un autre pot-de-vin inattendu. Luciel tapota sa robe pour la rendre soignée et quitta la bibliothèque en attachant son sac. En voyant son petit dos s’éloigner, Ellington était confus. Elle était comme une petite enfant mignonne, mais il n’arrivait pas à suivre ce qu’elle pensait dans sa tête.
‘C’est une personne imprévisible.’
Puis il mangea le bonbon au goût de fraise que Luciel lui avait donné. C’était étonnamment délicieux, il ressortit le bonbon et le regarda.
“C’est vraiment délicieux.”
Seth Franzel, la chef cuisinière du Château du Duc, était en train de cueillir les fraises de la ferme une par une. Elle devait utiliser la fraise spéciale la plus grande et la plus fraîche comme ingrédient.
C’était un grand plaisir dans sa vie ces jours-ci. C’était grâce à une nouvelle dame nommée “Luciel”.
Depuis son premier repas jusqu’à maintenant, la petite fille a toujours laissé des petits cadeaux tels que des feuilles, des fleurs et des petits cailloux avec un petit mémo.
[Merci de partager le bonheur.]
[Si quelqu’un gaspille de la nourriture, je lui dirai de manger son plat.]
[La viande, c’est la foi.]
[Quand j’ai mangé ce qu’on nous a servi, je suis partie en voyage pendant un moment. Au paradis.]
Elle ne laissait que ses notes à chaque fois, mais la dernière fois, la chef cuisinière a eu le courage d’envoyer un mot à la petite dame.
[Je vais faire des bonbons. Quel parfum aimez-vous ?]
Et la réponse qui revint était :
[La fraise est l’amour.]
En réponse à sa réponse mignonne, Seth sourit chaleureusement. Le lendemain il fit des bonbons avec de la pâte à sucre et de la purée de fraises maison avec tout son cœur.
Seth elle-même n’aurait pas pu imaginer que le bonbon serait devenu l’outil de négociation et le trésor de Luciel.
La salle à manger était un lieu spacieux situé au cinquième étage. Il y avait une fenêtre avec une vue fraîche sur le château et le sol en marbre était élégant, alors Luciel pensa que ce serait également bien de danser ici.
‘Pourra-t-on rencontrer d’autres membres de la famille aujourd’hui ?’
Elle avait des pensées aussi vagues, mais dans la salle à manger, seuls le duc et le grand-père étaient assis. Les yeux des deux hommes arrivèrent jusqu’à Luciel, qui était habillée mignonnement.
L’enfant qui faisait des pas prudents avait changé au point d’être méconnaissable. Une robe bleu ciel assortie à sa peau laiteuse flottait juste sous les genoux. Un ruban bleu ciel était accroché à ses cheveux joliment tressés. De plus, les joues de Luciel étaient teintées de couleur pêche, montrant l’excitation de son premier dîner.
“Oh, Luciel, tu es devenue une petite dame si incroyablement mignonne. N’est-ce pas ?”
Quand Gillard demanda au Duc qui tenait un verre d’eau, il répondit.
“…Oui, ça vaut la peine de porter cette tenue.”
Louivid était également heureux intérieurement de l’apparence mignonne de Luciel, mais il fit semblant d’être nonchalant.
“Ah, comme vous l’avez peut-être entendu, je lui ai acheté un magasin de vêtements.”
À ces mots, qui sonnaient comme une subtile vantardise, Gillard sourit intérieurement et s’interrogea.
Son fils faisait semblant d’être si froid envers Luciel, mais il ne semblait pas être comme ça dans son cœur. C’était un homme qui avait un décalage entre son apparence extérieure et ses sentiments intérieurs.
Mais Bessie avait dit que Luciel aimait plus les chaussettes que les robes.
“Bon travail.”
Cela dit, Gillard pensait qu’il devrait agir rapidement avant que Louivid ne remarque cette information. Si c’était Luciel, elle aurait aimé les “chaussettes” mignonnes et chaudes bien plus que des choses contraignantes comme un magasin de vêtements.
Que ce soit pour décorer un arbre à chaussettes ou pour fabriquer une poupée avec des chaussettes, Gillard était dans un joyeux dilemme en réfléchissant à un cadeau à offrir à sa petite belle-fille.
Louivid roula les yeux et dit à Luciel, qui regardait autour d’elle.
“Comme c’est ton premier dîner de famille, la chef a dû y mettre beaucoup de soin. Mange-en beaucoup.”
Du beefsteak aux cuisses de porc bouillies, en passant par la soupe de poulet bien cuite et les côtes d’agneau. Pour la nutrition de l’enfant, il s’agissait de plats spécialement préparés, remplis uniquement de viande.
Mais Luciel restait assise sans bouger, avec la nourriture devant les yeux. Le Duc, qui essayait de stimuler son appétit, avec du vin, inclina la tête.
“Pourquoi ne manges-tu pas ?”
Gillard, qui avait saisi et mordu des côtes de porc, fixa également Luciel.
“Luciel, tu n’as pas d’appétit ?”
“Non. J’ai entendu dire que c’était un dîner de famille, alors j’ai attendu au cas où quelqu’un d’autre viendrait.”
Ayant tout de suite compris les intentions de Luciel, Gillard dit.
“Je vois. Nous ne pouvons pas réunir tout le monde maintenant à cause des circonstances. De plus, tous les membres de la famille ne sont pas dans le château en ce moment. Léoni devrait venir bientôt. Tu ne l’as pas invité ?”
“…J’ai appelé, mais il semble qu’il soit un peu en retard.”
Juste à ce moment-là, Léoni apparut en tenant la main de Sasha.
“Vous êtes ici.”
“Oh, viens ici, Léoni.”
“…Oui.”
“Assieds-toi là-bas, à côté de Luciel.”
Luciel leva la main pour saluer Léoni.
“Salut.”
“Ta sœur te salue, quelle est ta réponse ?”
“…Oh, Bonjour. Ma sœur.”
S’il n’y avait eu qu’eux deux, il n’aurait jamais appelé Luciel autrement que par “sœur”, mais maintenant, son grand-père et son père le regardaient.
Le visage de Léoni, qui avait été correct jusqu’à il y a un moment, devint maussade. Avec ses cheveux crépus légèrement relevés, le petit monsieur en costume blanc avec un ruban rose, avait un visage taché comme s’il allait pleurer à tout moment par ressentiment.
Luciel doutait de ses oreilles. Cet enfant têtu l’appelait “sœur”. Il semblait avoir très peur de son père. Les lèvres de Léoni étaient assez saillantes pour ressortir, comme indignées par ce fait.
‘Comme un canard.’
Luciel gloussa et rencontra les yeux de Léoni. La forme de la bouche de Léoni était si maussade qu’on aurait dit qu’il disait :
‘Veux-tu te battre ?’
Lorsque Luciel sourit légèrement, Léoni évita son regard.
‘Ce petit garçon a une bouche rugueuse. Comment puis-je m’approcher de lui ?’
Luciel sentait que si elle voulait bien faire à Bellstein à l’avenir, elle devrait être plus proactive pour amener cet enfant de son côté. Elle dit donc au Duc.
“Le jeune Maître Léoni est vraiment mignon.”
“C’est bon quand il est calme.”
Gillard secoua également la tête et regarda son petit-fils choyé. Il était docile devant les gens parce qu’il avait peur des adultes, mais Léoni était largement connu comme un fauteur de troubles parmi les domestiques.
En particulier, la chef Seth, qui était en charge de Léoni, avait fait le même plat quatre fois, parce qu’il était difficile de se plaindre des plats d’accompagnement.
Il craignait qu’il fasse des histoires en voulant attirer l’attention, mais comme Luciel était là, il pensait qu’elle serait une bon adversaire. Gillard vit Luciel, silencieuse et affairée à vider l’assiette devant elle, et Léoni, poursuivant et arrachant les légumes de la viande avec une fourchette.
“Bien. Que dirais-tu de prendre souvent un repas avec Luciel, Léoni ?”
Luciel, qui pensait que c’était une chance d’être seule avec Léonie, jeta un regard à l’enfant et répondit.
“Ça me plaît.”
Léoni, par contre, ne répondit pas.
“Léoni est un mangeur très difficile, mais Luciel mange très bien. D’ailleurs, elle mange n’importe quel aliment avec gratitude.”
Le duc, qui avait écouté la proposition de Gillard, ajouta également.
“Faire la fine bouche est une mauvaise habitude. Léoni, comme l’a dit Grand-père, mangeons avec Luciel pour l’instant.”
“…Oui.”
Une ombre se dessina sur le visage de Léoni, qui ne put dire non et répondit mollement, mais Luciel était le contraire.
‘Nous devrions nous rapprocher en utilisant cette opportunité.’
Elle s’en était souvenu que tardivement.
Bien que moins que Kizef, Léoni était devenu plus tard un méchant notoire. Il a été impliqué dans des crimes, comme le fait de tourner le dos à sa famille et de rejoindre une organisation illégale, puis il est mort en représailles d’une organisation adverse.
S’il n’avait pas été véreux, il aurait certainement été un grand sorcier et aurait dirigé la famille avec Kizef.
Si vous connaissez Léoni, c’est un enfant délicat et doux qui se blessait facilement. Il n’y avait personne qui soit mauvais dès le départ. Lucie pouvait aider cet enfant à grandir brillamment.
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Traduit par : Panapoco
Check par : Panapoco
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