Immergé dans le monde de l’Herbe Bleu Argent, Tang Wulin crut entendre de nombreuses voix. Ces voix venaient morcelées, mais étaient omniprésentes.

L’herbe était délicate, mais avait une tenace vitalité. C’était la plante la plus abondante du continent. Leur existence tenace remonte à des dizaines de millions d’années.

Les puissantes Âmes Bêtes étaient à cette époque au bord de l’extinction, mais l’Herbe Bleu Argent couvrait déjà la planète.

La faible conscience de Tang Wulin lui permit de sentir les minuscules existences dans l’air, alors qu’elles étaient tranquillement absorbées dans son corps. Ces existences s’étaient complètement fondées dans son frêle pouvoir d’âme. Cette fusion n’était ni rapide ni substantielle, mais il pouvait encore sentir qu’elle enrichissait peu à peu son pouvoir d’âme. Bien que légèrement, mais de façon stable et persistante.

Après une période de temps inconnue, Tang Wulin s’est naturellement réveillé de son état méditatif. Son corps était frais et détendu, comme si l’Herbe Bleu Argent avait la capacité bénéfique de le rendre serein.

Cependant, il fut effrayé quand il vit son père assis en face de lui.

 Tang Wulin demanda avec étonnement:

–  Papa, comment se fait-il que tu rentres si tôt ?

Tang Ziran répondit avec le sourir: 

– Je ne suis pas en avance. C’est déjà la nuit. Je vois que tu as appris la méditation? Il semble que l’éducation de l’Académie Red Mountain soit plutôt bonne! 

Tang Wulin répondit avec enthousiasme les fossettes s’élargissant : 

– Oui! On dirait que je peux méditer maintenant. Plus tôt, j’avais l’impression que beaucoup de petites choses entraient dans mon corps, papa. Après, mon pouvoir d’âme a commencé à augmenter. Est-ce une méditation d’apprentissage ? 

Tang Ziran fut surpris intérieurement. En un seul jour, Tang Wulin pourrait saisir les secrets de la méditation? Les choses que son fils avait senties étaient vraiment l’art de la méditation! Ce n’était pas aussi simple qu’une bonne instruction. A l’origine, lui-même…

–  Oui c’est vrai. Tu as appris à méditer. Il semble que les capacités de compréhension de mon fils soient plutôt bonnes! 

 Tang Ziran a toujours été généreux avec les éloges envers son fils. On doit louer son enfant en le voyant grandir après tout. Pour les enfants, la confiance était la chose la plus importante.

Tang Wulin ne pouvait s’empêcher d’être fier de lui quand son père le félicitait. Cependant, Tang Ziran demanda solennellement avant que le petit garçon ne puisse répondre.

– Fils, il y a quelque chose que je dois te demander. 

Tang Wulin voyait rarement son père si sérieux, alors il se retint immédiatement. 

-Quel est le problème papa ? Ai-je fait quelque chose de mal ? Tu as dit que les hommes doivent être assez courageux pour combattre les méchants. De plus, je n’ai pas combattu les autres élèves quand ils ont ridiculisé mon Herbe Bleu Argent aujourd’hui. J’ai été très obéissant. 

Tang Ziran répondit : 

– Il n’y a rien de mal à être courageux. Mais tu dois aussi en plus être sage. Quand tu sais que tu n’as pas assez de pouvoir pour sauver les autres, alors tu dois chercher du secours plutôt que de te précipiter. S’ils n’étaient pas effrayés par toi montrant ton âme martiale, tu aurais été pris dans une situation dangereuse. Ce n’est pas courageux, c’est imprudent. 

Tang Wulin pensa à cela et le prit à cœur avant de baisser la tête. 

– J’ai eu tort papa. 

Alors, le sourire de Tang Ziran fleurit de nouveau. Son fils devait non seulement être prêt à reconnaître son erreur pour la réaliser vraiment si ce n’est d’en prendre entièrement conscience afin de ne plus recommencer.

–  Les hommes ne font pas ce genre d’erreur. 

–  Hn, Tang Wulin acquiesça.

Tang Ziran le regardant dans les yeux avec bienveillance:

-Bien alors, discutons de l’affaire suivante. 

Tang Wulin avec surprise :

– Il y a encore une autre affaire ? 

Tang Ziran laissa échapper un grognement. 

– Naturellement, n’ayant juste que six ans, tu ramènes une fille à la maison. Alors, à quoi ressembleras-tu quand tu seras grand ? De plus, tu es le héros qui a sauvé une beauté. Pas mal! 

Tang Wulin sut alors qu’il s’agissait de l’affaire Na’er et demanda vite : 

– Papa, Na’er a-t-elle trouvé sa famille ? Elle est vraiment très jolie. 

Tang Ziran secoua la tête. 

– Ta mère l’a amenée au bureau administratif pour enquêter, mais nous n’avons rien trouvé. 

Tang Wulin demanda : 

– Alors qu’est-ce qui va lui arriver ? 

– Dis à papa. Qu’est-ce que tu veux faire ? 

Tang Wulin réfléchit à cela. 

– Que dirais-tu de la laisser vivre avec nous papa ? Est-ce que ça va ? 

Tang Ziran révéla un sourire qui n’en était pas vraiment un. 

-Vivre dans notre maison ? Maman et papa ne pourront pas s’occuper de deux enfants! 

Tang Wulin dit précipitamment : 

-Je peux prendre soin d’elle. Je peux m’occuper d’elle après l’école. 

–  Très bien alors. Mangeons d’abord. 

Quand il entra dans le salon, Tang Wulin fut surpris de voir Na’er déjà assise à la table très docilement.

–  Na’er!

Cria Tang Wulin avant de rebondir avec vivacité à ses côtés et très naturellement de commencer à tirer sur sa petite main délicate.

Lang Yue dit : 

– Nous n’avons trouvé aucun document sur cet enfant. Nous ne pouvons que l’envoyer à l’orphelinat. 

–  Non!  Na’er peut rester maman, hn…. » Tang Wulin se tenait devant Na’er les bras écartés. 

-Ne l’envoie pas à l’orphelinat. On ne peut pas la laisser rester ici ? Au pire, je mangerai un peu moins à l’avenir. »

Na’er leva la tête et regarda Tang Wulin dans un état second. Il n’était ni fort ni grand, mais quand Na’er l’a vu la protéger, elle n’a pas pu s’empêcher de fondre un peu en larmes.

Lang Yue répondit : 

-Linlin, tu ne peux pas faire ce que tu veux et prendre la place de sa famille. Tu dois demander à Na’er si elle veut rester ici ou aller à l’orphelinat! 

Tang Wulin se retourna immédiatement, regardant directement Na’er: 

-Na’er, pourquoi ne restes-tu pas avec nous ? Ma mère fait de la bonne nourriture, et mon père est vraiment gentil. Tu peux vivre avec moi et je vais vraiment te protéger. J’ai toujours voulu avoir une petite sœur. Pourquoi ne restes-tu pas pour être ma petite sœur ? 

–  En. 

De façon inattendue, Na’er prit l’initiative de faire un signe de tête cette fois.

– Ouais. C’est super, j’ai une petite sœur maintenant, Tang Wulin fit des bonds, heureux, de haut en bas.

Puis, on découvrit que les enfants ne pouvaient contrôler leur faim. Malgré le fait que Lang Yue fit de la nourriture supplémentaire ce jour, ce n’était pas encore suffisant pour satisfaire les deux gros mangeurs. C’était vrai, non seulement la capacité de Wulin à ingurgiter de la nourriture augmentait, mais le corps de Na’er était aussi un puits sans fond. Son estomac n’était pas plus petit que celui de Tang Wulin. Ils ont même mangé le déjeuner que Lang Yue avait préparé pour le lendemain. Même après tout cela, ils n’avaient pas l’air satisfaits du tout.

La maison n’avait que deux pièces et, avec Na’er en plus, elle ne pouvait partager qu’une seule pièce avec Tang Wulin. Ce dernier installa avec son père un séparateur au milieu.

Na’er était très fatiguée, elle s’endormit rapidement.

–  Papa, je vais méditer maintenant. 

 Tang Wulin se sentait inhabituellement satisfait quand il méditait, et désirait impatiemment ressentir à nouveau ce sentiment. Il voulait devenir un maître d’âme. Il avait encore plus de raison de devenir puissant maintenant. Il avait désormais une petite sœur à protéger.