Chapitre 834 – Regardez et voyez qui je suis
« Votre majesté, vous êtes… ? » dit Meng Hao.
« Hmph ! Je suis Meng Hao ! » dit le jeune homme. « Le souverain numéro un des Cieux du Sud ! » Son aura scintilla de façon prismatique, et ses paroles firent tout trembler.
« Le souverain numéro un ! Sais-tu ce que cela signifie ? Cela signifie que dans toutes les terres des Cieux Sud, personne n’ose me provoquer ! » Le jeune homme leva le menton, et une expression arrogante couvrit son visage.
« Vite, donnez-lui une compensation », dit le “Zhixiang”. « Mon mari est le premier expert le plus puissant des terres des Cieux Sud, à l’exception de certains de ces anciens. Il est au sommet de tout le monde, et a même mis fin à la grande guerre continentale. »
« Ferme ton clapet ! » dit le jeune homme en jetant un coup d’œil et un coup de manche. « Quand les hommes parlent, les femmes doivent se tenir tranquillement à l’écart ! » Il jeta un regard froid à Meng Hao.
« Meng Hao dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit ! Etant donné que c’est ta première infraction, je te laisse la vie sauve, juste pour cette fois ! »
Meng Hao afficha une expression étrange en regardant cette copie de lui-même parler. Il regarda ensuite ‘Zhixiang’ et sourit. Il ne pouvait vraiment pas penser à quelqu’un d’autre que le perroquet et la gelée de viande pour réussir une telle escroquerie pleine d’erreurs.
« Tu as sans doute entendu parler de mon illustre nom », poursuivit froidement le jeune homme. « D’accord, laisse tomber. Je ne vais pas te compliquer la tâche. Tu n’as qu’à me remettre ton sac, et je t’autoriserai à utiliser des biens matériels pour t’excuser !»
« Si tu oses résister, tu seras enterré ici aujourd’hui même ! » Une fois de plus, son aura explosa, se transformant en une tempête qui balaya la terre. Quiconque percevait une telle aura ressentait immédiatement une détresse incroyable. C’était comme si un volcan amorphe grondait, et si l’on tentait de s’y opposer, il entrerait en éruption, et l’on serait instantanément tué.
Les restes des formations de sorts à l’extérieur de la grotte de l’Immortel étaient maintenant complètement détruits. Le sable et les cailloux se déchaînèrent en une tempête de sable ; les montagnes s’effondrèrent et des fissures couvrirent la surface de la terre. L’aura intense provoqua une émeute de couleurs dans le ciel. Même Meng Hao ne put empêcher ses yeux de s’écarquiller.
S’il n’était pas absolument sûr que les deux types devant lui étaient la gelée de viande et le perroquet, s’il n’était pas complètement familier avec les deux cancres, il serait sûrement complètement intimidé.
« Hé, comment sais-tu que c’est ma première infraction ? » dit Meng Hao avec un sourire énigmatique.
Le jeune homme resta bouche bée, tout comme ‘Zhixiang’.
« Bon sang ! » rugit le jeune homme. « Ne me dis pas que ce n’est pas ton premier délit ! ? C’est ridicule ! !! » Il agita à nouveau sa manche, faisant trembler le sol et s’effondrer les montagnes tandis que son aura montait en flèche. Il semblait sur le point d’écraser Meng Hao dans l’oubli, mais il se retint de force.
L’attitude actuelle de Meng Hao fit battre le cœur de l’homme-oiseau. Soudainement, il eut un mauvais pressentiment. Après avoir échangé un regard avec le ‘Zhixiang’, il grimaça froidement.
« Apparemment, tu ne comprends toujours pas Meng Hao ! Sais-tu qui est mon père ? C’est Fang Xiufeng ! » Intérieurement, l’homme-oiseau était assez satisfait de lui-même pour avoir assumé un rôle qui était essentiellement le plus puissant de toute la planéte. Ces derniers jours, après avoir pris le visage de Meng Hao, il avait appris l’existence de Fang Xiufeng par d’autres membres du Clan Fang.
« Tu as déjà peur ? » dit-il.
Meng Hao se racla la gorge, puis cligna des yeux de façon un peu honteuse. « Es-tu vraiment Meng Hao ? »
« Moi, Meng Hao, je ne changerais jamais mon nom de famille OU mon prénom ! » dit fièrement le jeune homme. « Bien sûr que je suis Meng Hao ! »
Meng Hao secoua la tête. « J’ai entendu dire que Meng Hao pouvait taper du pied si fort que le sol se brisait. Peux-tu faire cela ? Je ne crois pas vraiment que tu puisses le faire. »
« Tu n’y crois pas ! ? » s’emporta le jeune homme, lançant un regard à Meng Hao.
« Je n’y crois pas ! » répondit Meng Hao avec détermination.
« Bon sang ! Tu n’y crois vraiment pas ! » Hurlant, le jeune homme tapa du pied sur le sol. Sous le choc, la grotte de l’Immortel s’effondra, le sol trembla et une énorme fissure s’étendit.
« Et alors, qu’en est-il ? Tu me crois maintenant ? ! »
« Ce n’est qu’une seule fissure » dit Meng Hao avec dédain. « Je parle de briser la terre et de faire un énorme cratère. Meng Hao peut le faire, et toi ? Ah, oublie ça. Je sais que tu n’en es pas capable. »
« AGGGHHHH ! Tu me fais vraiment chier ! Tu n’y crois vraiment pas ! ? Bon sang ! D’accord, fais attention. Regarde et vois si Lord Fif- euh, Meng Hao peut le faire ou non ! ! » Les yeux du jeune homme étaient complètement injectés de sang. Il n’y avait rien qu’il détestait plus que les gens qui ne le croyaient pas, rien ne le consternait plus qu’une provocation. Il s’envola soudainement dans les airs, puis retomba sur le sol, provoquant instantanément l’apparition d’un énorme trou.
Les yeux de Meng Hao brillèrent en regardant le sol devant lui, puis en le comparant à la végétation au loin.
Un moment plus tard, le jeune homme sortit pompeusement du trou.
« Tu me crois maintenant ? ! »
« Il n’est pas assez profond, » soupira Meng Hao.
Le jeune homme entra dans une rage folle. Son corps vacilla tandis qu’il s’enfonça à nouveau dans le trou. Un énorme boum retentit, et la terre trembla. Il semblait presque que le trou s’étendait jusqu’au centre de la planète ; en fait, le feu souterrain jaillit même du trou, en même temps que le jeune homme. Il fixa Meng Hao ; d’après son regard, si Meng Hao refusait de le croire, il était prêt à faire un trou dans les terres du Ciel Sud.
Meng Hao toussa légèrement.
« D’accord, d’accord, j’ai peur. J’ai un total de dix sacs, combien en voulez-vous ? »
« Les dix ! »
« Trois ! J’en veux trois ! » s’écria “Zhixiang”, dont les yeux brillaient.
« Abruti ! On en veut dix ! »
« C’est toi le crétin ! », rétorqua le grand homme. « Trois, c’est le plus grand nombre ! Nous voulons trois ! » Une bagarre semblait sur le point d’éclater, car ‘Zhixiang’ lança un regard noir au jeune homme. « Imbécile, trois sacs de rétention, c’est beaucoup ! Vous en voulez dix ? Combien font dix ? C’est plus grand que trois, hein ? !?! »
« IDIOT ! » hurle le jeune homme. « Bien sûr que dix, c’est plus que trois ! Trois, ce n’est rien ! Nous voulons dix !!! »
Le grand homme resta bouche bée.
Meng Hao soupira, et décida de changer d’interlocuteur.
« Ai, Mademoiselle la Fille du Taoïsme, pour une raison ou une autre, j’ai l’impression que votre mari se comporte un peu trop comme une brute. Quelle que soit la façon dont on le regarde, il a l’air d’être une brute. Les brutes de ce genre devraient vraiment être converties. J’ai vraiment pitié de vous. » Pour n’importe quel autre cultivateur, ces mots auraient été incroyablement puérils et n’auraient convaincu personne. Il était tellement évident qu’il voulait semer la discorde qu’il aurait tout aussi bien pu leur dire de se battre directement les uns contre les autres.
Bien sûr, le grand homme et la femme n’avaient rien remarqué d’étrange….
C’était particulièrement vrai pour le grand homme. Dès qu’il entendit Meng Hao prononcer plusieurs fois le mot « brute », ses yeux s’écarquillèrent et se remplirent d’une lueur vicieuse.
« Brute ? Bon sang ! C’est exactement ce que tu es ! Vous ne pouvez pas faire ça ! Tu es immoral ! Tu es bien trop effronté ! Je vais… Je vais te convertir ! » Hurlant, la femme s’élança vers son mari.
Ce dernier recula nerveusement en poussant un cri tout aussi furieux. Cependant… il était un peu plus rapide et se tourna soudainement vers Meng Hao.
« Attends ! Vieux troisième, attends ! Il y a quelque chose d’anormal ici…. Nous ne pouvons pas commencer à nous battre entre nous. Il y a quelque chose de louche. Quelque chose ne va pas. Ce type a juste dit quelques phrases au hasard, et soudain, nous nous battons ! » Murmurant pour lui-même, le jeune homme regarda attentivement Meng Hao, et sembla encore plus surpris.
Meng Hao souriait de la même façon qu’auparavant. Il regarda l’expression sur le visage du jeune homme, et ne put s’empêcher de penser que le perroquet n’était pas si stupide que ça, et qu’il avait finalement compris les indices.
C’est alors que le jeune homme s’écria soudain : « J’ai découvert son identité ! Il a vu les failles de notre escroquerie ! Il n’a utilisé que quelques mots pour nous faire combattre. Il est manifestement… Patriarche Reliance ! !! »
Le jeune homme poussa un rugissement de rage, et le grand homme se mit à trembler. Un bruit sec se fit entendre tandis que Zhixiang disparaissait et que le grand homme réapparaissait. Il sursauta et recula de plusieurs pas en titubant.
« Vous êtes le patriarche Reliance !?!? » bredouilla le grand homme. « Vous ne pouvez pas m’en vouloir ! Il m’a forcé à changer de forme ! C’est lui qui s’est transformé en Meng Hao ! »
Le visage de Meng Hao s’assombrit. N’étant plus d’humeur à plaisanter, il poussa un grognement froid et retira le chapeau de bambou.
« Vous deux crétins, ouvrez grand vos yeux et voyez exactement qui je suis ! »
A l’instant où le chapeau de bambou quitta sa tête, son aura changea complètement, et son apparence devint claire pour le jeune homme et le grand homme. Lorsqu’ils virent le visage de Meng Hao, le grand homme poussa un cri, et un bruit sec se fit entendre lorsqu’il se transforma en gelée de viande.
« C’est lui ! » cria-t-il en s’envolant à toute vitesse. « C’est Meng Hao ! Il nous a rattrapés ! C’est fini ! Nous sommes finis ! Nous sommes morts, c’est sûr. MORTS ! Tout est de ta faute ! Ta faute ! »
Le jeune homme frissonna et poussa un cri perçant. Un bruit sec se fit entendre lorsqu’il se retransforma en perroquet coloré, dont les griffes tenaient une plume noire. Ses ailes se mirent à battre furieusement alors qu’il se préparait apparemment à utiliser toute la puissance qu’il lui restait dans son corps pour s’enfuir.
« Bon sang ! Comment as-tu pu te montrer ici ? C’est impossible ! Comment avons-nous pu tomber sur TOI !?!? »
Tout était en plein chaos. Le perroquet et la gelée de viande hurlaient et tentaient de s’enfuir à toute vitesse. Dès qu’ils tentèrent de s’enfuir, la terre se déforma et redevint ce qu’elle était auparavant. Il n’y avait ni fissure dans le sol, ni trou, ni grotte d’Immortel, ni aucun sort restrictif redoutable.
Il n’y avait jamais eu de caverne d’Immortel dans la région, seulement une vallée. Tout n’était qu’illusion, une illusion très réaliste.
La source de cette illusion était la plume noire que le perroquet tenait dans ses serres. La plume émettait une lueur étrange et vacillante, un pouvoir qui influençait la zone autour d’elle et créait des illusions.
Meng Hao regarda le perroquet et la gelée de viande tenter de s’enfuir. Il ne fit aucun geste pour les poursuivre, mais resta là et dit froidement. « Je vous donne trois respirations pour revenir ici. Celui qui reviendra le premier sera exempté de punition. L’autre recevra une double punition pour m’avoir abandonné dans mon moment de crise cette année-là. »
Dès que sa voix retentit, la gelée de viande et le perroquet s’arrêtèrent en plein vol.
« Bon sang », pensa le perroquet « cette gelée de viande a un esprit complètement à côté de la plaque. Cet idiot va certainement se faire avoir. Cela signifie que le plus sûr est que Lord Cinquième soit le premier à se faire avoir ! » Immédiatement, il se retourna et se dirigea vers Meng Hao aussi vite qu’il le pouvait.
La gelée de viande trembla.
« Ce perroquet est complètement rusé. C’est lui qui est à l’origine de tout ça ! C’est lui qui m’a incité à fuir en premier lieu. Il est hors de question que je prenne sa punition à sa place ! » Presque au même instant où le perroquet se retourna, l’air entourant la gelée de viande se mit à crépiter d’éclairs. Il utilisa toute la puissance qu’il pouvait rassembler pour tirer en arrière vers Meng Hao.
« Je me rends ! !! »
« merde ! Je me rends aussi ! »
Le perroquet et la gelée de viande retournèrent vers Meng Hao de toute urgence. Meng Hao poussa un grognement froid et leva soudainement sa main droite en l’air, à l’intérieur de laquelle apparut le miroir de cuivre. Le perroquet cria et se transforma en un rayon de lumière qui se dirigea vers le miroir.
Quant à la plume noire, elle flottait dans la main de Meng Hao. La gelée de viande tremblait et se mit à crier.
« Maître, le Seigneur Troisième vous a manqué à mort ! C’est ce maudit perroquet qui m’a entraîné avec lui lorsqu’il est parti cette année-là ! C’est sa faute, maître ! Convertissons-le ensemble ! »
Meng Hao frappa de sa main droite le sommet de la tête de la gelée de viande. Une explosion
se fit entendre tandis qu’elle se réduisait en une minuscule boule que Meng Hao attrapa dans sa main avant de la lancer vers le sol. Le sol trembla et un énorme cratère apparut. La gelée de viande poussa un cri misérable en rebondissant et Meng Hao l’attrapa à nouveau. Tout en avançant, il fit rebondir la gelée de viande encore et encore, lui faisant pousser des cris continus.
« Arrête de faire semblant » dit Meng Hao, et les cris de la gelée se transformèrent instantanément en supplications.