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J’étais un nouveau diplômé.
Après l’obtention de mon diplôme, j’avais trouvé un emploi de designer dans la ville voisine.
Le salaire qu’ils me proposaient durant ma période d’essai était très bas, probablement l’équivalent d’un demi-mois de salaire.
Mes parents n’étant pas riches, je ne m’étais jamais permis de leur demander de l’argent.
J’avais quatre mille dollars d’économies. C’était l’argent que j’avais économisé durant mes quatre années d’université.
La ville où se trouvait mon entreprise était située à quarante kilomètres de chez moi.
Il m’était impossible d’aller et venir tous les jours. Et je n’osais même pas songer aux frais de transport.
Je n’avais donc pas d’autre choix que de louer un appartement.
A mon arrivé, mon collègue m’avait suggéré de chercher une collocation, mais j’avais l’habitude de vivre seul.
Mais Dieu ne déçoit jamais les honnêtes gens. Je trouvais un appartement extrêmement bon marché dans les annonces d’un journal.
Il se situait à une rue de mon bureau. J’étais heureux parce que cela me permettrait de dormir un peu plus.
La propriétaire était une dame de soixante ans. Elle avait un fort accent local.
Elle avait le physique typique de l’emploi, me saluant avec un ventilateur circulaire à la main, tout en me conduisant au deuxième étage.
C’était un bâtiment usé et inachevé. Des fissures étaient déjà apparues sur les murs.
La dame me dit cordialement :
« Jeune homme, ne juge pas cette maison à son aspect. Il y a tout ce dont tu as besoin : air conditionné, chauffe-eau, et même une télévision couleur. »
À ce moment-là, elle avait inséré la clé de l’appartement dans le trou de la serrure et avait ouvert la porte. Elle avait raison.
Le bâtiment à l’allure inachevé contenait un appartement qui avait été soigneusement aménagé.
Il y avait une chambre, un salon, une salle de bain et même une cuisine.
L’appartement avait été refait à neuf, il y avait un papier peint de couleur rose tendre.
La cuisine contenait tout l’équipement nécessaire et même des condiments.
Je ne pouvais m’empêcher de demander :
« Avez-vous préparé cette unité pour votre fils ou votre fille, madame ? Vous me le louez parce qu’ils travaillent ailleurs et vous ne souhaitez pas gaspiller cet espace ? »
La propriétaire l’avait regardé d’un air à la fois surpris et heureux.
« Oui, tu as raison. Mon fils travaille assez loin. Est-ce qu’il te plait ? Cela te coutera 450 $ par mois, ce n’est pas très cher, n’est-ce pas ? »
J’hochai précipitamment la tête.
Comparé aux prix du marché, cette maison était une aubaine.
Après avoir remis l’argent, j’avais trimballé mes bagages à l’intérieur. Je m’installais dans cet appartement
Cependant, tout cela avait commencé à me paraître étrange.
J’avais même trouvé de la lingerie féminine quand je rangeais mes vêtements dans l’armoire.
Je n’arrivais pas à dormir cette nuit-là.
Soudain, j’entendis un bruit.
Clap clap clap.
{Oh mon dieu. Est-ce que les voisins font un ‘spectacle en direct’?}
Je posais mon oreille contre le mur.
Ça, ça, ça, ça… ça à l’air génial.
Le lendemain matin, je sortais de la maison avec des cheveux sales et un visage gras.
Il était 9 h 30 et j’avais déjà une demi-heure de retard.
Et tout cela à cause de de ce couple….
Hein ? Un couple était sorti de l’appartement d’à côté.
Ils firent soudainement irruption, et me sourirent en me voyant.
Je les saluais :
« Bonjour. Je suis votre nouveau voisin. »
Ils avaient regardé mon numéro d’appartement, puis le type hocha la tête.
« On a également emménagé hier. »
La dame rougit et pinça les lèvres :
« Tu as l’air apathique. N’as-tu pas bien dormi ? »
« Ouais. »
Je souris à mon tour, impuissant. Quelle coïncidence, nous étions tous nouveaux dans ce bâtiment.
En regardant les visages fatigués du couple, je m’étais dit qu’ils savaient qu’ils avaient perturbé mon sommeil la nuit précédente.
Je pensais que j’allais bien dormir cette nuit-là, mais les sons revinrent.
Oh mon dieu. J’avais même utilisé la couverture pour me couvrir le visage.
L’insonorisation des murs en bois était épouvantable.
La deuxième nuit de mon séjour, je n’avais pas bien dormi non plus.
Que devrais-je faire si ça continue ?
Oh, mon Dieu. Quand ses règles viendront-elles ?
Une semaine s’était écoulée et rien n’avait changé. Des bruits continuels perturbèrent mes nuits.
Je ne pouvais plus compter le nombre de fois où je m’étais endormi sur mon bureau.
J’étais tellement, tellement fatigué.
Un jour je m’étais endormi, le visage sur le clavier.
Quand mon patron m’avait réveillé, le clavier était déjà souillé par ma bave.
Il m’avait dit avec colère que le clavier venait d’une marque appelée HHKB.
Cela lui avait coûté quelques milliers de yuans et il pensait que ses employés trouveraient le clavier plus confortable pour les doigts que pour la tête.
Mais parce que je l’avais utilisé comme oreiller, j’avais été viré.
Il ne m’avait pas demandé de le remplacer, mais il ne me versera pas de salaire.
À la maison, je ne pensais qu’à ce couple.
Les occupants des appartements du dessus et du dessous étaient tous des étudiants.
Et l’autre appartement mitoyen au mien était occupée par des personnes âgées.
Il n’y avait donc que ce couple…. ça ne pouvait être qu’eux.
J’avais trouvé suffisamment de courage pour aller frapper à leur porte.
Une fois, deux fois.
Personne n’avait ouvert.
Je regardais par le trou de la serrure dans l’espoir de voir quelque chose.
Il n’y avait personne à l’intérieur.
Frustré, j’étais parti.
J’avais décidé de m’offrir un bon repas avant de chercher un autre emploi le lendemain.
Je choisis un restaurant occidental de grande classe qui était proche de mon appartement.
{Hé, n’est-ce pas le couple ?}
Je m’étais immédiatement approché d’eux.
« Vous vous souvenez encore de moi ? », avais-je demandé.
L’homme sourit bêtement.
« Hé, voisin, pourquoi tu n’as pas amené ta copine avec toi ? Où est-elle ? »
Surpris, j’avais répondu :
« Je suis un jeune diplômé, quelle petite amie ? »
Le type était intrigué, son visage montrait qu’il doutait de moi.
« Pas de petite amie ? Alors as-tu regardé du porno seul tous ses jours ? C’était si bruyant ! Ne veux-tu pas qu’on dorme ? »
J’avais été frappé de mutisme.
« C’est vous qui êtes bruyants. Pourquoi me blâmes-tu ? »
La dame répondit, son visage était tout rouge :
« Les sons viennent clairement de ta chambre, alors comment ça peut être nous ? »
C’était embarrassant. Je repensais aux bruits de la nuit.
Ils semblaient trop clairs. S’ils ne venaient pas de l’autre côté du mur… Etait-il possible que cela vienne de l’autre côté de ma couverture ?
Et la lingerie dans l’armoire….
J’en avais des sueurs froides.