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Histoire 5: Pas de haut-parleur, Partie 1 et 2
Histoire 4 : Je ne suis pas si méchant Menu Histoire 5: Pas de haut-parleur, Partie 3

~1~

Dans une galaxie lointaine, il existait une planète autonome. Elle était remplie d’insectes extraterrestres.

Parce que les roches de la planète contenaient de gros minerais, l’homme y avait envoyé des équipes de robots.

Ces robots luttaient contre les insectes extraterrestres pour obtenir l’énergie des minerais.

Les robots n’avaient pas réussi à vaincre les insectes jusqu’à l’invention de l’intelligence artificielle.

Les robots étaient alors devenus plus intelligents et ils avaient compris comment réparer leur propre corps.

Dès lors, ils perdirent quelques batailles et en gagnèrent d’autres.

Un jour, les insectes extraterrestres avaient envoyé une petite équipe pour attaquer, Cela arrivait fréquemment. Un ingénieur, qui avait en sa possession un portable contenant de nouvelles données concernant l’énergie, l’avait remis à un artilleur.

« Vite, cours. Apporte ça dans un endroit sûr. Connecte-toi et envoie-le sur le réseau. Cela contient les toutes nouvelles découvertes. »

Ce furent les derniers mots de l’ingénieur. Les insectes extraterrestres lui avaient pris la vie avec leurs griffes acérées.

L’artilleur vida son chargeur tout en s’enfuyant au loin.

En arrivant dans une caverne isolée, le soldat s’était connecté au portable.

L’instant d’après, il fut abasourdi. Le contenu d’Internet lui avait ouvert de nouveaux horizons.

Le mitrailleur avait retiré la carte d’adaptateur réseau de l’ordinateur portable ainsi que certains de ses composants et les avaient soudés à l’arrière de sa tête.

Il jeta le disque dur.

L’artilleur s’était fié à la mémoire qu’il avait gardée de la carte du portable pour retrouver le chemin qui le conduirait au camp de base des humains.

Un ingénieur l’avait ajouté à un nouvel escadron lorsqu’il découvrit qu’il était revenu de la guerre.

Cet artilleur s’était battu avec acharnement toute la journée et avait pu compter sur sa propre batterie pour connecter son cerveau, l’unité centrale, au réseau.

Il avait téléchargé un logiciel de messagerie et avait ouvert une fenêtre de discussion par curiosité. Il y avait une fille de 14 ans à l’autre bout.

Le fuseau horaire entre la Terre et cette planète était complètement inversé.

« Comme c’est étrange. Ta position est inconnue… Et tu n’as pas d’identité », commença la jeune fille.

« Je suis sur une autre planète. »

« Arrête de plaisanter. Es-tu un hacker professionnel ? »

« Je suis artilleur. »

« Comme c’est intéressant. N’as-tu pas déjà 27 ans ? »

« C’est mon anniversaire aujourd’hui. »

« Arrête de jouer. »

« C’est la vérité. »

Et depuis ce jour, l’artilleur se battait contre les insectes pour les minerais dans la journée et discutait avec la fille sur Terre la nuit.

« Hé, Est-ce que je te plais ? »

« C’est à dire ? »

« Arrête-ça. Pourquoi me parlerais-tu si tu ne m’appréciais pas ? Dis-moi, tu dois bien m’aimer. »

« Je ne sais pas… »

« Tu ne peux pas me faire ça… Tu es un salaud. Je m’en vais. »

Elle s’était déconnectée.

Le quartier général des humains avait été envahi le lendemain. Les insectes remplissaient le ciel, planant au-dessus du camping.

« Nous sommes condamnés », dit l’ingénieur.

« Tous en première ligne. »

Comprenant ce que cela signifiait, l’artilleur s’était immédiatement connecté.

Tard dans la nuit, la jeune fille avait remarqué que son voyant de notification clignotait.

« Je suis sur le point de mourir. »

« Tu plaisantes ? Trouves-tu des excuses parce que tu ne m’aimes pas ? »

« Non. L’ennemi nous a trouvé. Nous pourrions tous mourir ici. »

« Quoi, que se passe-t-il ? », la fille avait envoyé un message vocal.

L’artilleur n’avait pas de haut-parleur et de système vocal, mais il y avait un microphone installé dans l’ordinateur portatif.

Il appuya sur ‘confirmer’ et toutes sortes de coups de feu, d’explosions et les hurlements angoissés des insectes pouvaient soudain être entendus.

« Wow, tu es incroyable. Tu dois être un hacker. C’est quoi, ces bruits ? Pourquoi tu ne parles pas ? »

« Je n’ai pas de haut-parleur, je ne peux pas parler… »

« Arrête, d’accord ? »

« Je n’ai plus de munition. Je ne vais pas y arriver. »

Une énorme griffe tranchante avait percé le corps de l’artilleur et lui avait déchiré les membres.

« Mon disque dur a été détruit par l’ennemi et il me reste moins de 10% de puissance. Je comprends maintenant. Je t’aime bien, mais je vais mourir. »

C’était les derniers mots de l’artilleur. La jeune fille regardait l’écran de l’autre côté s’assombrir.

Un jour, une semaine, un mois passèrent. Son voyant de notification ne clignotait plus. Une année s’était écoulée, mais elle n’avait toujours pas effacé cet artilleur sans identifiant et les conversations qu’ils avaient eues.

La fille ne comprenait pas exactement qui était cet artilleur. Quel était son but ?

~2~

A l’âge de 15 ans, la fille s’était inscrite à l’université de Stanford. Elle avait échoué.

Elle avait réessayé avec succès l’année suivante.

Elle était considérée par les médias comme un prodige.

Bien sûr, elle allait étudier l’informatique.

Mais cela impliquait d’apprendre l’informatique sur de vieux ordinateurs qui étaient devenus obsolètes depuis longtemps.

Quand la nouvelle s’était répandue sur le campus, tout le monde avait ressenti que c’était vraiment regrettable.

La jeune fille avait participé à un entretien.

« Pourquoi as-tu choisi d’étudier les vieux ordinateurs au lieu des supercalculateurs ? », demandaient les interviewers.

La fille n’avait fait que sourire.

Deux ans plus tard, au soixante-troisième concours de hacking de Genesis.

Le sujet n’était pas nouveau. Les concurrents avaient dû attaquer le Pentagone.

Un pirate informatique utilisant l’identifiant utilisateur ‘gunner’ avait décroché la première place avec un fil de données stable à trois entrées.

Et avec ce score, ‘gunner’ avait réussi à battre le record du monde qui datait de dix ans.

Il fallait savoir que même le meilleur supercalculateur ne pouvait pas être capable de fonctionner à une telle vitesse.

Alors que les pirates informatiques et les passionnés d’informatique discutaient de la performance de ‘gunner’ autour d’un thé, le premier dauphin avait dénoncé le vainqueur.

La raison était que les données étaient anormales.

Une équipe avait dû travailler sur plusieurs ordinateurs.

Ce résultat n’aurait pas pu être obtenu seul.

Le jury avait localisé ‘gunner’ grâce à une adresse IP.

La commission avait confirmé qu’un seul équipement avait été connecté et que le pirate informatique travaillait à partir du campus de Stanford.

La nouvelle s’était répandue dans toute l’école et tous les enseignants avaient fait un effort supplémentaire pour découvrir qui était ‘gunner’.

Cependant, ils s’étaient vite rendu compte que cet identifiant pouvait être faux puisque le meilleur supercalculateur de l’université était apparemment éteint pendant la compétition.

Les professeurs avaient récupéré quelques données du superordinateur et les avaient examinées à maintes reprises, confirmant qu’il n’avait pas du tout été allumé le jour du concours.

Cette question étrange était devenue le sujet de conversation de la ville.

Jusqu’à la soixante-quatrième compétition du piratage.

‘gunner’ avait encore une fois remporté la première place et s’était montré encore plus performant que l’année précédente.

Une telle vitesse était théoriquement impossible.

A moins que ‘gunner’ n’employait déjà un supercalculateur plus avancé.

Bien sûr, les organisateurs avaient porté plus d’attention cette fois-ci et avaient déjà enregistré l’emplacement précis de l’ordinateur – un musée dans l’université.

Les résultats étaient valides, mais il devait y avoir une faille dans les consignes de la compétition.

Des passionnés avaient formé des équipes pour enquêter sur la situation, pour se rendre compte qu’il n’y avait rien dans le musée.

Les ordinateurs portables manquaient tellement de puissance de traitement et il n’y avait pas de superordinateur dans le musée.

Un passionné de piratage informatique avait commencé à s’intéresser aux ordinateurs ordinaires et avait reçu des regards désapprobateurs.

Un ordinateur ordinaire était au moins quelques centaines de fois plus lent qu’un superordinateur, alors comment cela pouvait-il être possible ?

Mais dans une section du musée qui présentait de vieux ordinateurs, ils avaient découvert que les ordinateurs étaient empilés les uns sur les autres.

Les enquêteurs les avaient ouverts et avaient constaté que ces ordinateurs avaient été reliés entre eux par un codage et des calculs complexes.

L’ordinateur, fonctionnant avec des zéros et des uns, avait une connexion Internet qui simulait celui d’un supercalculateur.

Cela avait complètement bouleversé la connaissance du monde de l’informatique et de l’Internet.

Mais personne ne connaissait le créateur de cet équipement.

Et il n’y avait que trois étudiants qui s’étaient inscrits à ce cours d’informatique désuet.

Il était d’autant plus ironique que ce cours n’était plus un cours spécialisé et qu’il avait été classé dans la catégorie des sciences humaines.

Après avoir enseigné aux élèves comment allumer et éteindre les ordinateurs, le reste du programme était laissé à l’auto-apprentissage.

Parce que ces choses étaient considérées comme antiques et artistiques.

Société d’Immigration Scientifique et Technologique.

La jeune fille regarda les matériaux qu’elle tenait à la main en souriant.

C’était un document secret appartenant au Pentagone.

La jeune fille avait obtenu ce document il y a plus d’un an.

Et personne ne s’était intéressé à son contenu puisque la planète de classe A concernée n’avait déjà plus de ressources.

Et l’IP de cette planète était exactement la même que celle d’un certain compte utilisateur dans son logiciel de messagerie.

« Es-tu sûre d’être prête à devenir une nouvelle habitante ? », demanda la réceptionniste avec surprise.

« Oui. »

La fille sourit.

« Bien que cette planète nouvellement découverte convienne à la vie humaine, avec la vitesse actuelle de notre fusée, il nous faudra au moins vingt ans pour y arriver. Tu peux essayer de congeler ton ovule pour avoir un enfant par fécondation in vitro. Ainsi, tu n’auras pas à passer vingt ans seule », explique la réceptionniste.

« Ai-je donné une somme d’argent insuffisante ? », interrogea la jeune fille.

« Non, non, non. C’est suffisant. Je veux simplement te présenter le scénario idéal parce que ce serait une telle perte de temps », avait poursuivi la réceptionniste.

Elle semblait avoir plus à dire, mais la jeune fille s’était emparée du formulaire de demande et l’avait signé.

Il s’agissait d’un projet en plein essor pour les immigrants de l’espace, de laisser leurs ovules ou leurs spermatozoïdes congelés sur une autre planète habitable pour procréer par fécondation in vitro.

Et la fille avait choisi d’aller dans l’espace.

Pour ce projet spatial, la jeune fille devait attendre un an de plus car c’était elle qui avait proposé anonymement cette idée à l’entreprise.

Et c’est ainsi qu’elle s’était installée dans la cabine de la fusée et avait été lancée dans l’espace.

Bien sûr, sa destination était une planète de classe S, et même la fusée la plus rapide mettrait vingt ans pour y arriver.

La fille, dans la cabine de sommeil cryogénique, s’était réveillée avec un sourire. Dans sa main se trouvaient les coordonnées de la planète énergétique de classe A.

« Il faudra dix ans pour y arriver et dix ans de plus pour revenir », marmonna la jeune fille.

Il avait fallu un mois à la compagnie de voyages interstellaires pour se rendre compte que l’argent qui leur était imputable était faux et invalide.

Même le nom de la fille était bidon.

La réceptionniste négligente avait regardé avec insouciance le mot délibérément tordu sur le formulaire de demande : Gunner.

La compagnie voulait pirater le système de la fusée pour la détourner.

Cependant, ils s’étaient rendu compte qu’au cours du dernier mois, le personnel technique avait regardé une vidéo préenregistrée et simulé la séquence des procédures et de la trajectoire de la fusée.

Et la vraie fusée n’était plus sous leur contrôle et avait longtemps dévié de sa trajectoire.

Ils avaient stocké suffisamment de carburant. La fusée se dirigeait vers une autre destination.

La compagnie ne savait pas comment la jeune fille avait réussi à se réveiller du sommeil profond. Ils étaient d’autant plus perplexes qu’elle avait choisi de visiter une planète inconnue à bord d’une fusée destinée à la nouvelle planète colonisée.

Et la jeune fille était entrée une fois de plus en hyper-sommeil, attendant le jour où elle rencontrerait cet inconnu sans identifiant.



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