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Histoire 15/ Code K, Partie 3
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~3~

« Qu’est-ce que tu racontes ? »

J’avais tenu l’arme près de sa tête.

Bouboule sauta nerveusement.

« Calme-toi, Jack. Il y a un traceur sur lui maintenant. On pourra l’attraper. »

« Avant de l’attraper, il faut d’abord savoir ce qu’il est exactement », répondis-je, sans lâcher mon arme.

La vieille femme était sans voix. Bouboule s’était approché de moi, avait saisi mon arme et l’avait pointée vers le plafond.

« Dites-le-moi lentement, madame. Avez-vous dit que c’était votre mari ? »

Elle avait gardé le silence.

Bouboule avait ramené l’arme dans mon étui.

J’avais soupiré avant de la remettre en place.

« Je ne suis pas aussi patient que lui, alors si j’étais vous, je parlerais vite », avais-je déclaré.

Fatty amena la dame plus loin dans la maison.

Il y avait une table en bois et 3 tabourets anciens.

La faible lumière dans la pièce illuminait à peine nos visages.

La vieille dame sourit amèrement.

« Je n’ai pas grand-chose à vous offrir ici. »

« Ce n’est pas grave. Parlons de votre mari », dit chaleureusement Bouboule.

Après un court silence, elle dit :

« C’est mon mari. Quand on s’est rencontrés, il avait 39 ans et moi 25. J’étais profondément attiré par ses yeux dorés. »

« Cet enfant était un homme d’âge mûr quand vous l’avez rencontré ? », demanda Bouboule en état de choc.

« C’était ce que je m’étais dit. Il a rajeuni », avais-je ajouté.

Le rajeunissement ne faisait pas de mal et était même assez rare.

Cependant, ce que je n’arrivais pas à comprendre, c’était qu’il soit parvenu à esquiver toutes mes balles.

« Je n’ai pas abandonné, même après avoir réalisé que c’était un déviant. Nous avons choisi de nous cacher. Ce n’était pas facile pour nous, mais nous étions heureux. Ce n’est que quelques années en arrière que j’ai découvert son secret », expliqua-t-elle.

« Quel secret ? », demanda Bouboule avec empressement.

J’avais pensé à ce que le quartier général avait mentionné.

C’était un déviant de classe A. Un déviant qui rajeuni n’entre pas dans la catégorie A.

Le secret à propos de son second pouvoir ?

« En grandissant, il est devenu plus jeune. Bien sûr, ce n’est pas la chose la plus importante. Je voulais avoir un bébé avec lui, mais j’en étais incapable. C’est là que j’ai découvert son pouvoir. »

« Quoi ? », a demandé Bouboule.

« Allez droit au but. Cherchez-vous à gagner du temps ? », dis-je tout en frappant la table.

« Ceux qui ont vu ses yeux ne pourront pas se reproduire », avait-t-elle révélé.

« Vous voulez dire que l’on perd la capacité de procréer? », avais-je demandé.

Ses yeux dorés avaient refait surface dans mon esprit.

« Par simple contact visuel ? », demanda Bouboule.

« Oui. Nous nous sommes cachés dans les villes, les unes après les autres. Nous déménagions chaque année. Et il rajeunissait de plus en plus. J’ai 50 ans maintenant et il a l’air d’avoir 9 ans », poursuivit-elle.

« Dans combien de villes êtes-vous allés ? », demanda Bouboule, étonné.

« Je ne m’en souviens pas », répondit-elle.

Bouboule m’avait regardé.

Je m’étais levé.

« A part ces deux caractéristiques, a-t-il d’autres super-pouvoirs ? Comme la vitesse de l’éclair ou la capacité de prédire l’avenir ? »

La vieille dame secoua la tête.

« Merde », j’étais sorti de la pièce frustrée.

Bouboule m’avait suivi.

« L’as-tu regardé dans les yeux tout à l’heure, Jack ? »

« Ouais, c’est pas grave. Le problème, c’est qu’on ne connaît pas ses capacités. Vite, vérifie ton traceur. »

Bouboule avait rapidement récupéré son téléphone et avait appuyé sur quelques boutons.

« Je crois que je l’ai regardé dans les yeux. Juste un petit peu. Est-ce que je ne vais pas pouvoir avoir d’enfants ? Je suis encore célibataire, comment cela pourrait-il m’arriver ? »

Bouboule était désespéré.

J’avais regardé son téléphone, constatant que le point rouge s’était arrêté dans une rue voisine.

J’avais appelé le QG.

« Viper appelle le QG », avais-je commencé.

« QG, bien reçu. Parle, s’il te plaît, Viper. »

« Rue 34. J’envoie la localisation du suspect tout de suite. La position d’un déviant de classe A, le suspect que vous m’avez fait vérifier, est verrouillé », dis-je.

J’avais rendu le téléphone à Bouboule.

« Partages sa position avec eux. Ne me suis pas si tu crains de ne pas pouvoir te reproduire. »

Bouboule hocha la tête et resta à sa place.

J’avais sorti mon arme et couru vers la rue 34.

J’avais chargé mes balles, j’avais conçu un plan pour l’arrêter.

J’avais passé un autre appel au QG.

« Viper appelle le QG. »

« QG, bien reçu. Parle, s’il te plaît. »

« Avez-vous vu où se trouve le suspect ? », avais-je demandé.

« Oui. »

« Il rajeuni et ceux qui ont vu ses yeux ne pourront pas se reproduire. Je soupçonne qu’il puisse voir dix secondes dans le futur. J’espère que vous pourrez envoyer plus d’agents et promouvoir cette affaire en classe A+ » , avais-je expliqué.

« Demande reçue. Il y a quatre équipes de commissaires à proximité. J’ai déjà reclassé cette affaire en classe A+. J’enverrai leurs contacts sur ton portable. »

« Ce n’est pas nécessaire. Je n’utilise pas de smartphone. Dites-leur que l’enfant pourrait être capable de prévoir la fusillade. Il ne faut pas qu’ils aient d’intention malveillante, ils n’ont juste qu’à l’encercler », leur avais-je conseillé.

« Quel genre de déviant juges-tu comme étant le plus dangereux, Franklin ? »

« Le plus dangereux ? Chacun d’entre eux est tout aussi dangereux, mais ceux qui ont des prémonitions sont les plus difficiles à gérer », avait-t-il répondu avec un sourire.

« Prémonition ? »

J’avais répété bêtement ses paroles.

« Écoute-moi bien. Si tu rencontres de tels déviants, tu dois te convaincre que tu n’essayes pas de leur faire du mal, car ils peuvent généralement prédire quelques secondes du futur. Ils peuvent voir que tu as l’intention de leur faire du mal, ils sauront alors comment éviter tes attaques. Libères ton esprit et ils seront impuissants » , m’avait dit Franklin.

« On ne peut pas les tuer avec de mauvaises intentions ? », avais-je demandé.

« Impossible, à moins d’utiliser une méthode d’attaque sûre, comme larguer une bombe atomique ou tirer à des milliers de mètres de distance », avait ajouté Franklin tout en souriant.

J’avais hoché la tête.

« Bien sûr, il n’y a pas beaucoup de déviants avec cette capacité. Je n’en ai rencontré qu’un jusqu’à présent. Il pouvait regarder 5 secondes dans le futur. J’avais choisi de le laisser me garder prisonnier. Alors qu’il s’enfuyait en me tenant contre lui, j’avais caché mon arme dans une position qu’il ne pouvait pas voir et je lui avais tiré dans le ventre. La balle était sortie de moi et était entrée dans son corps pour le tuer. »

Franklin souleva sa chemise pour révéler la cicatrice.

Le point rouge n’avait pas bougé.

Il n’était qu’à un coin de rue de moi.

J’avais vite fait demi-tour et j’avais vu ce gamin.

Il était assis sur un banc en bois, à bout de souffle.

Il devait être fatigué.

C’était logique vu que c’était un vieil homme piégé dans le corps d’un enfant.

Cette course avait dû l’épuiser.

J’avais levé mon arme et pris le document dans ma main.

« Ceci est une enquête de police ! Reculez tout le monde. »

J’avais pointé l’arme sur l’enfant, mais je n’avais pas posé mon doigt sur la gâchette.

Il devrait savoir si j’avais vraiment l’intention de tirer.

En effet, il ne s’était pas échappé. Au lieu de cela, tous les passants avaient fui la scène.

Je m’approchai lentement de l’enfant.

« Tu peux prédire l’avenir, n’est-ce pas ? »

Il ne regarda que moi.

Quelques collègues étaient apparus au coin de la rue.

J’étais encore à quelques pas de lui, mais je n’avais pas touché la détente.

« Combien de secondes à l’avance ? », avais-je demandé.

Il était resté silencieux.

Mes collègues avaient déjà bloqué le coin de la rue.

« Entourez le », avais-je ordonné.

« Ça doit être lui, hein ? », demanda un collègue de loin.

J’avais froncé mes sourcils.

« Ne le regarde pas dans les yeux ou tu ne pourras pas te reproduire. »

Quelques-uns de mes collègues avaient rapidement détourné leur regard de son visage.

J’avais tenu l’arme contre la tête de l’enfant.

« Penses-tu pouvoir éviter cette balle maintenant que je suis si près ? »

« Aucune idée », dit-il doucement.

C’était très enroué, cependant cela ressemblait à la voix d’un vieil homme.

J’avais lentement déplacé mon doigt vers la gâchette, mais il n’avait pas bougé.

Avait-t-il abandonné ?

J’avais fermement placé mon doigt sur la détente avant de l’enfoncer.

Tout le monde était stupéfait par la scène.

En touchant une partie du canon, l’enfant avait réussi à dévier la balle sur le côté.

Il n’avait pas l’air d’être capable de prévoir l’avenir.

Une réaction aussi rapide n’était pas typique de ceux qui avaient la capacité de prédire l’avenir.

Qu’est-ce que c’était alors ?

L’enfant avait commencé à fuir rapidement.

Mes collègues étaient sur le point de le bloquer, mais il était sorti en dehors de l’encerclement avec facilité. Il s’était déjà enfui avant que quelqu’un puisse réagir.

Ils avaient sorti leurs armes et avaient visé.

« On peut tirer ? »

« Il a déjà tiré un coup de feu plus tôt. »

« Allons-y alors. »

Ils avaient commencé à tirer, mais l’enfant, encore une fois, avait facilement esquivé les balles.

Non, non. C’était comme si les balles l’esquivaient.

J’étais perdu.

Qu’est-ce qui se passait….

Nos balles fatales ne toucheront pas l’enfant, contrairement à la balle inoffensive du traqueur de Bouboule.

J’avais sorti mon pistolet. J’insérais une balle de repérage avant de le diriger vers l’enfant.

J’avais tiré un coup de feu et la balle le toucha directement la tête.

Le garçon n’avait tremblé qu’un peu avant de s’enfuir plus loin.

J’avais mis un collègue de côté et je lui avais demandé de sortir son téléphone.

Il y avait deux points rouges.

J’étais perdu.

Les ratés ne s’étaient produits qu’avec des balles mortelles. Il ne pouvait esquiver que les balles fatales.

Qui était-il ?

3 mois plus tard.

Nous suivions les points rouges depuis trois mois maintenant.

On avait essayé toutes les méthodes, mais il était toujours en vie.

Nous n’avions pas réussi à l’attraper.

J’avais regardé le rapport sur l’état de ma santé.

Mes organes reproducteurs s’étaient gravement détériorés.

Et tous les autres habitants de cette ville avaient les mêmes symptômes.

J’avais découvert plus tard que les citoyens des villes où le garçon était allé étaient également incapables de se reproduire.

C’était précisément la raison pour laquelle cette affaire avait été classée Classe A.

L’enfant avait maintenant huit ans et il restait trois villes non contaminées.

Il se déplaçait chaque année dans le but de répandre cette condition à toute l’humanité.

Ceux qui l’avaient vu étaient devenus infertiles et les aveugles qui pendant longtemps avaient été classés comme déviants de classe C avaient été castrés chimiquement.

Le gouvernement avait même largué une bombe atomique dans l’avant-dernière ville, mais les points rouges n’avaient pas disparu.

Il était invulnérable.

Epilogue.

Je m’appelle Philips.

C’était un nom que je m’étais donné.

Je n’avais pas de parents parce que je n’étais jamais né.

Quand j’avais commencé à comprendre ce concept, j’avais découvert que j’étais un vieil homme, ignorant tout du monde.

Une maison de retraite m’avait offert un abri.

Tout le monde m’avait dit que j’avais de beaux yeux.

Ils étaient de couleur dorée.

Toutes mes connaissances venaient des infirmières de la maison de retraite.

Plus tard, elles avaient démissionné en disant que le stress les avait rendus infertiles.

Je savais beaucoup de choses, comme le besoin qu’avait les gens d’avoir une carte d’identité.

Je n’en avais pas. Je ne connaissais pas mon âge, mais tout le monde disait que je devenais de plus en plus jeune.

Après avoir vécu dix ans, mes cheveux blancs avaient commencé à devenir noirs.

Ils avaient découvert mon secret. Ils avaient dit que je vieillissais à l’envers.

Ayant été traité de déviant, j’avais été expulsé de la maison de retraite.

J’errais dans les rues sans pouvoir prendre soin de moi.

Mais j’étais devenu plus sage en devenant plus jeune.

J’avais commencé à apprendre à cacher mon secret. J’avais pu travailler pour les autres afin de gagner ma vie.

Mais j’avais réalisé que toutes les personnes que je rencontrais devenaient stériles.

Les amis qui m’entouraient faisaient face au même problème.

Comme je devenais encore plus jeune, j’avais commencé à récupérer plus d’intelligence.

J’avais compris ce qui se passait.

J’étais devenu un déviant.

J’avais commencé à me demander si c’étaient mes capacités.

Au fur et à mesure que j’avais retrouvé mon apparence jeune et belle, les gens avaient commencé à m’apprécier.

Ce n’était que lorsque la police m’avait tiré dessus que j’avais réalisé que j’étais indemne.

J’avais commencé à comprendre mes capacités.

D’abord, j’étais capable de rendre l’Homme infertile.

Deuxièmement, je ne pouvais pas rajeunir vu que je n’étais jamais né.

Je n’existais pas.

Comme je n’étais jamais né, je ne pourrais jamais mourir.

J’avais fui, ville après ville, répandant l’infertilité.

Et parce que je ne pouvais pas mourir, j’allais mettre un terme à ce monde.

Une fois que j’avais pris conscience des faits, je m’étais retrouvé dans une spirale incontrôlable.

Instinctivement, je m’étais enfui. J’avais regardé tout le monde dans les yeux.

Je ne pouvais pas me contrôler.

C’était mon destin.



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