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Chapitre 249 – Les ragots chauds
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Toute la salle de conférence tomba dans une accalmie soudaine, attendant ce que le chef de département Guo avait à dire. Il s’agissait de directeurs d’unité occupant des rôles critiques dans l’entreprise et familiers avec les questions financières. Ils comprirent immédiatement que quelqu’un avait détourné de l’argent de l’entreprise. Il s’agissait d’un montant d’environ 200 000 euros provenant de provisions pour impôts, transféré ailleurs après que des ajustements furent apportés au revenu net du rapport final. Le jour où les services fiscaux du gouvernement l’apprendront, et ils l’apprendront toujours, l’entreprise s’exposera à de lourdes sanctions, voire à des peines d’emprisonnement pour ses dirigeants. L’évasion et la fraude fiscale sont punies par la loi.

Guo Fu jeta un coup d’œil timide à Xiao Luo. Elle ne savait vraiment pas pourquoi elle avait tout raconté à Xiao Luo. Elle avait simplement l’impression qu’une voix dans sa tête la guidait, la poussant à révéler tous les détails de la fraude comptable. Elle était loin de se douter qu’elle avait été hypnotisée par Xiao Luo.

«Chef de département Guo, tu ne vas rien dire ?» Dit froidement Xiao Luo.

Guo Fu tremblait en crachant sa révélation : «C’est… c’est le Vice-président Xu, sur les 200 000 dollars et plus prélevés sur la provision fiscale, 150 000 dollars sont allés au Vice-président Xu, je n’ai pris que…»

«Comment oses-tu ? Fermez-la !»

Xu Guansong hurla, ses yeux devinrent rouges de rage, et une veine saillit visiblement sur son front. Il fixa Guo Fu et continua de fulminer : «Vous portez des accusations infondées ! C’est de la diffamation, je vous poursuivrai pour m’avoir diffamé !» Des quantités généreuses de salive giclant autour de lui, les personnes assises près de lui se mirent discrètement à l’abri…

«Xu Guansong, sois honnête et demande-toi si elle te diffame vraiment !» Répondit Xiao Luo calmement.

Xiao Luo avait toujours voulu utiliser cette affaire comme un avertissement sévère pour Xu Guansong. Mais vu la tournure des événements, il n’avait d’autre choix que de mettre un terme à la carrière de Xu Guansong. Pendant l’absence de Xiao Luo, cet homme avait commis un acte de malversation flagrant avec le chef du département financier et détourné de l’argent de la société. Aucun patron ne devrait avoir à tolérer un tel abus de confiance.

Xu Guansong avança son argument sans la moindre hésitation : «C’est de la diffamation pure et simple. Sans preuve, elle peut simplement désigner n’importe qui comme coupable.»

Fixant son regard sur Xiao Luo, il dit : «Je sais, toutes ces soi-disant preuves ont été arrangées par vous, n’est-ce pas ? Vous voulez me renvoyer. Mais si vous me renvoyez uniquement parce que j’ai offensé votre frère, cela ne fera que semer le doute dans l’esprit de nos employés et cela pourrait affecter l’unité de notre entreprise. Vous avez donc trouvé l’excuse parfaite : vous m’accusez de fraude. Vous avez ainsi une bonne raison de me licencier. Xiao Luo, tu es vraiment douée pour les coups fourrés de l’entreprise».

Il leva même le bras en signe de ralliement, déclarant haut et fort à tous les employés clés présents : «Camarades, ne vous laissez pas abuser, je suis innocent. Xiao Luo a recours à la conspiration et à la ruse pour me forcer à partir. Je travaille dans cette entreprise depuis près de 15 ans et j’y ai consacré les meilleures années de ma vie. Mais en fin de compte, est-ce le résultat que je mérite ? Camarades, au fond de vos cœurs, ne vous sentez-vous pas tous inquiets ? Avec un tel patron, pouvez-vous tous continuer à travailler en toute sérénité ?»

«Ce qu’a dit le vice-président Xu est juste, cela a tout d’une conspiration. L’objectif du président Xiao est évident. Il veut juste licencier le vice-président Xu.»

«Il est décevant de le voir utiliser des tactiques aussi déshonorantes contre le vice-président Xu, l’un de nos plus anciens employés, qui est là depuis longtemps. Il ne nous traite tout simplement pas comme des humains, bien que nous ayons travaillé et fait tant de sacrifices pour l’entreprise.»

«Je suggère que nous nous unissions tous et que nous nous opposions à cette décision autoritaire et déraisonnable du président Xiao. Tant que nous sommes unis, nous avons la sécurité du nombre, et il ne peut pas tous nous licencier. S’il le fait, l’entreprise ne pourra pas continuer à fonctionner !»

Les disciples de Xu Guansong étaient bruyants, et leur attitude était rebelle et arrogante. Ils avaient tous été promus par Xu Guansong et lui étaient très loyaux. Parmi eux, il y avait même des parents de Xu Guansong lui-même, qui formaient la clique qui donnaient à Xu Guansong leur soutien inébranlable dans l’organisation.

BOOM !

Les personnes assises à la table sautèrent presque de leur siège, effrayées. Zhang Dashan, furieux, se leva de sa chaise et frappa durement la table de ses deux paumes. «Les gros clients malmènent les commerçants, et les mauvais serviteurs malmènent leurs maîtres. J’ai toujours pensé qu’il ne s’agissait que d’intrigues dans les séries télévisées, et je ne m’attendais pas à avoir la chance d’en être témoin dans la vie réelle.»

«Ahh, on trouve vite un bâton pour battre le chien…» Répondit Xu Guansong avec une profonde émotion, puis regarda dramatiquement les cieux, résigné à son sort. On aurait dit qu’une personne juste avait été lésée… sa performance était impeccable.

Beaucoup de ceux qui avaient entendu le plaidoyer passionné de Xu Guansong plus tôt, et les voix de soutien qui s’élevèrent par la suite, furent ébranlés. Les graines du doute avaient vraiment été semées. Les personnes présentes dans la salle ne pouvaient pas mettre de côté leurs angoisses et leurs inquiétudes pour leur propre bien-être. Le fait que leur président, Xiao Luo, puisse s’abaisser à un tel niveau de tromperie contraire à l’éthique, juste pour arriver à ses fins, soulevait des questions sur leur propre avenir au sein de l’entreprise.

Li Zimeng, Luo Qi et Lin Chongdong échangèrent un regard et choisirent de rester neutres. Même s’ils étaient convaincus que Xiao Luo n’était pas ce genre de personne, ils avaient du mal à croire que Xu Guansong détournerait des fonds de l’entreprise. Après tout, il avait déjà atteint le niveau de vice-président, et en plus d’un salaire annuel élevé, il recevait également des primes importantes à la fin de chaque année. Il n’avait certainement pas besoin de piller l’organisation.

«Tu as fini ?»

Xiao Luo jeta un regard indifférent à Xu Guansong.

Xu Guansong prit la pose d’un homme n’ayant rien à cacher et garda la tête haute. Un homme coupable n’agirait pas de la sorte.

Xiao Luo ne s’occupa pas de lui, mais se tourna vers Guo Fu et l’interrogea : «Chef de département Guo, je veux moi aussi examiner les preuves. Puisque vous avez dit que Xu Guansong a pris l’argent, vous devez fournir des preuves pour convaincre tout le monde. Sinon, ils penseront que vous ne faites que le diffamer.»

Guo Fu se mordit les lèvres et hésita un moment, puis elle leva la main qui tenait son téléphone portable. «Il y a des relevés de transactions bancaires sur mon téléphone. Selon les instructions du vice-président Xu, j’ai transféré les 150 000 dollars sur un compte de la Banque industrielle et commerciale de Chine. Le titulaire du compte est une femme nommée Wang Xueli.»

Wang Xueli ?!

Qui était cette femme ? Quel est son lien avec Xu Guansong ?

Tout le monde échangea un rapide coup d’œil, et cette fois, ils étaient perplexes. Y avait-il un nouveau rebondissement dans l’intrigue ?

Le visage de Xu Guansong rougit, mais il se ressaisit rapidement et dit d’une voix claire : «Je ne connais ni Wang Xueli, ni Zhang Xueli», ajoutant astucieusement une variante du nom pour faire bonne mesure.

«Shirley, c’est son nom anglais, tu ne t’adresses pas toujours à elle de cette façon ?» Répondit Guo Fu, avec une pointe de jalousie dans sa voix.

«Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Si le président Xiao t’a demandé de me mordre, alors tu ne fais vraiment pas du bon travail en tant que chienne chargée de mordre !» Xu Guansong renifla.

Chienne ?

En entendant ce terme désobligeant, Guo Fu lui adressa un sourire douloureux et répondit froidement : «Xu Guansong, je suis donc une salope à tes yeux ?»

Des larmes coulaient sur son visage, et elle était incroyablement blessée.

Tout le monde fut choqué. Que se passait-il au juste ?

C’est à ce moment-là que Guo Fu prit une décision. Elle ouvrit la mémoire privée de son téléphone et exposa Xu Guansong pour ce qu’il était. Lorsque le contenu fut présenté à tout le monde, cela fit sensation car le dossier était rempli de photos de Guo Fu et Xu Guansong ensemble, au lit. Sur chaque photo, Xu Guansong dormait nue, l’air fatigué, et Guo Fu souriait dans les selfies.

Xu Guansong était bouche bée, sous le choc, et son expression était quelque peu débile, comme celle d’un garçon pris la main dans le sac. Il ne s’attendait pas à ce que Guo Fu prenne des photos d’eux après avoir fait l’amour dans des chambres d’hôtel.

«Comme vous l’avez tous vu, j’ai entretenu une relation immorale avec Xu Guansong, ou pour le dire autrement, je suis… l’autre femme.»

L’enfer n’a pas de fureur aussi terrible qu’une femme bafouée. Guo Fu avait aimé Xu Guansong, mais il l’avait maltraitée sans ménagement, et elle ne ressentait plus que trahison et haine. Plus l’amour est profond, plus la haine l’est aussi. Elle sanglota et dit avec autant de dignité qu’elle le pouvait : «J’ai pris toutes ces photos en secret après qu’il se soit endormi. Il n’a jamais voulu que je prenne des photos de lui. Je n’ai jamais eu l’intention de les utiliser à d’autres fins que comme souvenirs de nos moments heureux ensemble. Peut-être pensez-vous tous que je suis impudique ou stupide, mais quelle femme ne le serait pas après être tombée amoureuse d’un homme ? Même si je savais que cette aventure ne se terminerait pas bien, j’étais prête à l’accompagner sans hésiter».



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