L’homme aux cheveux blonds et son groupe, à genoux, firent des courbettes répétées et firent acte d’obéissance à Xiao Luo. En effet, ils avaient quelque chose à rapporter à Xiao Luo.

«Officier Xiao, j’ai appris que les gangsters du Gang du Dragon ont rassemblé une centaine de combattants d’élite pour s’occuper de vous.»

Le visage de Xiao Luo était impassible, avec un demi-sourire, et il demanda nonchalamment : «Oh, c’est vrai ? Alors sais-tu aussi quand ils seront prêts à s’occuper de moi ?»

L’homme aux cheveux blonds réfléchit alors attentivement et dit : «Peut-être aujourd’hui, peut-être demain. Quoi qu’il en soit, ce sera dans deux ou trois jours. J’ai également entendu un ami dire qu’ils avaient un complice dans le bar de Han Mian. Je l’ai entendu par hasard.» marquant un temps de pause avant de poursuivre : «Officier Xiao, soyez assuré que nous ne ferons plus jamais de mauvaises choses. Nous nous efforcerons d’être de bons citoyens et de contribuer à l’harmonie de notre société et de notre pays !»

En l’entendant parler avec une telle ferveur patriotique, Wang Lihu et tous les autres éclatèrent de rire. Gu Qianxue, cependant, n’était pas aussi impressionnée. Elle se tenait à l’écart derrière Xiao Luo, élégante comme toujours, faisant comme si de rien n’était.

«Ok, j’ai compris.»

Xiao Luo lui fit signe de s’éloigner avec impatience, un grand sourire aux lèvres.

L’homme aux cheveux blonds et son groupe s’inclinèrent et partirent. Arrivés à la porte, ils se retournèrent et saluèrent Xiao Luo en disant : «Officier Xiao, merci pour votre gentillesse. Et merci pour votre travail acharné.»

Wang Yongjia grimaça et essaya de ne pas rire. Son expérience lui avait appris que ces voyous étaient contrôlés par un chef de gang impitoyable, et que c’était la peur qui les poussait à faire ce qu’il voulait. Mais Xiao Luo… ?

Il réfléchit et observa Xiao Luo de la tête aux pieds. Il avait le teint clair, il était beau, son corps était maigre et son comportement était plutôt réservé. Il n’avait pas l’air d’une personne impitoyable, quelle que soit la façon dont on le regardait. Contrairement à Wang Lihu, qui avait montré à quel point il était terrifiant lorsqu’il s’était mis en colère un peu plus tôt, une bête.

«Un protecteur, plus d’une centaine d’élites. Patron, on dirait que cette fois-ci, le Gang du Dragon a dépensé toutes ses ressources juste pour s’occuper de vous» dit Ye Qiu, légèrement inquiet.

«Ce n’est pas possible. L’homme aux cheveux blonds doit dire n’importe quoi. Peu importe à quel point le Gang du Dragon est vicieux, ils n’oseraient jamais tuer ouvertement un officier de police.»

Wang Yongjia fit un signe de la main pour exprimer son désaccord avec l’information qui leur avait été donnée. Il expliqua : «Tuer un officier de police est un crime. Si Long Sankui était aussi stupide, nous aurions déjà obtenu des preuves de tous ses crimes.»

«Le patron Xiao a perturbé ses sources de revenus, il est très probable qu’il prenne une mesure aussi extrême sous le coup de la colère», dit Wang Lihu.

Liu Tieguo hocha la tête et dit : «Oui, ne regardez pas la ville de Liren comme si le Gang du Dragon ne contrôlait que trois quartiers chauds. Il faut plutôt regarder le potentiel financier, il est énorme, et il y a de nombreuses nouvelles opportunités. S’il nous appartenait, Long Sankui serait certainement très furieux.»

Ces mots surprirent Wang Yongjia. Le Gang du Dragon était la plus grande organisation secrète du district de Guangming et de Jiangcheng. Il était impossible de connaître toutes leurs activités criminelles, ou ce qui était passé inaperçu, y compris les assassinats. Alors, qui peut dire qu’ils n’oseraient pas tuer un policier ?

Reconnaissant les faits, il demanda à Xiao Luo d’être vigilant au cours des prochains jours et lui dit : «Garde ton téléphone allumé 24h sur 24 si quelque d’inhabituel arrive prévient immédiatement le bureau pour qu’il vous envoie des renforts d’urgence.»

Xiao Luo acquiesça nonchalamment : «D’accord.»

«Xiao Luo, est-ce que ces méchants viennent te chercher ?» Demanda soudain Gu Qianxue, à la fois choquée et inquiète.

Xiao Luo sourit doucement et dit, «Je pense que oui.»

«Alors tu peux venir avec moi. Je peux te protéger», dit Gu Qianxue d’un ton sérieux.

Wang Lihu et Ye Qiu virent le côté amusant de ce qu’elle venait de dire et se mirent à rire. Avec les capacités de Xiao Luo, pourquoi aurait-il besoin de la protection de ce joli visage ? Il serait plus logique que ce soit l’inverse.

Liu Tieguo rit également, mais toussa sèchement à deux reprises. Il avait vu Gu Qianxue tirer, et ses compétences étaient inégalées. Mais il était un peu gêné de l’entendre dire ça à Xiao Luo. Il se souvenait parfaitement de l’affrontement entre Xiao Luo et Yan Wang, leur instructeur au camp d’entraînement. Avec un seul coup de poing, il avait terrifié Yan Wang, qui avait rapidement reculé et mis fin au combat.

«Tu veux me protéger ?» dit Xiao Luo.

Gu Qianxue hocha fermement la tête et dit : «Oui, je vais te protéger.»

Xiao Luo la regarda un moment, puis il lui tapota doucement le front. Il ne souriait pas, mais dit simplement : «Cette terre est un endroit dangereux. Tu devrais retourner sur Mars.»

Il venait d’emprunter une réplique d’un film de Stephen Chow pour répondre à sa déclaration.

«Tu ne me crois pas ?» dit Gu Qianxue en fronçant les sourcils. Elle était clairement agacée.

«Je te crois, mais ta sœur ne t’a-t-elle pas dit de garder tes distances avec moi ?» dit Xiao Luo.

Gu Qianxue répondit candidement : «Elle l’a dit, elle a dit que tu es un démon, mais je…»

«Alors tu devrais l’écouter et rester loin de moi.»

lui dit Xiao Luo, et son sourire réapparut. Il ne voulait pas que cette fille innocente soit prise dans la mauvaise affaire qui l’opposait au Gang du Dragon.

…..

Le propriétaire du restaurant était très reconnaissant à Xiao Luo d’avoir résolu le problème avec l’homme aux cheveux blonds. Il leur offrit une réduction spéciale de 30 % sur leur facture. C’était une bonne chose. Wang Yongjia avait juste assez d’argent en poche pour éviter l’embarras absolu.

En sortant du restaurant, Wang Yongjia poussa un long soupir de soulagement et dit en souriant : «Le propriétaire de ce restaurant est très poli. Si nous organisons un dîner la prochaine fois, nous pourrons revenir ici et lui faire des affaires. Oh oui, ce soir, c’est moi qui régale, mais la prochaine fois que nous serons ici, ce sera à toi de régaler.»

Il avait déjà décidé qu’ils devraient venir ici pour le prochain dîner. Il prévoyait alors de commander un agneau rôti entier et de faire payer l’addition à Xiao Luo et au gang.

«Chef Wang, vous n’avez pas à vous inquiéter. Tant que nos primes sont payées, nous inviterons volontiers tous nos collègues de l’équipe anti-drogue à un grand repas», jura fièrement Wang Lihu en se frappant la poitrine.

«Super, je suis heureux d’entendre tes paroles Wang Lihu. Allons-y maintenant. Je vais vous emmener dans les principales zones de trafic de drogue du district de Guangming, pour que vous sachiez comment vous y prendre.»

Wang Yongjia était de nouveau de bonne humeur, et il pensa effrontément : «Haha, attends un peu, petit. La prochaine fois, je mangerai jusqu’à ce que tu sois ruiné !»

Alors qu’ils marchent dans une rue tranquille, ils aperçoivent un petit groupe de personnes devant eux. En s’approchant, ils furent choqués de voir que ces hommes portaient tous des masques noirs et brandissaient de longs couteaux. Ils avançaient fermement vers le groupe de Xiao Luo, et leurs intentions étaient claires. C’était une embuscade !

«Ils sont déjà là ? !» cria Liu Tieguo en regardant Xiao Luo.

«Ce sont les combattants d’élite du Gang du Dragon ?» Ye Qiuhui demanda, incertain qu’il s’agisse des combattants d’élite dont on leur avait dit de se méfier.

«Ils n’ont pas dit qu’ils étaient une centaine ? Pourquoi n’y en a-t-il que dix ?»

Wang Lihu répondit : «N’en ont-ils envoyé que dix ? Sont-ils ici pour mourir ?»

«Le Gang du Dragon est vraiment audacieux. Il semble que je doive travailler dur aujourd’hui et leur montrer mes vraies compétences.»

En tant qu’officier supérieur, Wang Yongjia ne pouvait pas rester les bras croisés et s’avança donc pour affronter les assaillants. Sur sa gauche, il remarqua un poteau au bord du chemin, généralement utilisé pour corriger la croissance d’un arbre. Il le saisit, en vérifia l’équilibre dans ses mains et se tourna vers les dix hommes. Il rugit férocement : «Hé ! Vous pensez vraiment que vous pouvez ‘marcher de travers comme des crabes’ [1] dans les rues de Jiangcheng ? Toutes les terres ici appartiennent à la terre rouge de Chine, avant d’agiter le vent et les vagues, demandez à la perche que je tiens dans ma main si elle le permet !»

Il fléchit fermement la perche sur le sol, puis la fit vaciller devant lui plusieurs fois, faisant frémir sa pointe sous l’effet de sa force intérieure. En effet, il envoyait une puissante affirmation de son intention.

Répondant immédiatement au défi de Wang Yongjia, les dix assassins en noir se précipitèrent à l’attaque. Ils arrivèrent rapidement, comme des fantômes dans l’obscurité. Leurs pieds traînaient en pas rapides et silencieux, touchant à peine le sol, avançant en un large front, tous les dix en ligne.

Soudain, les dix devinrent cent !

Derrière chaque homme, neuf autres apparurent, formant maintenant dix colonnes de combattants. Les cent hommes vêtus de noir se déplaçaient à l’unisson, au même rythme, et créaient l’illusion que seuls dix hommes avançaient en ligne.

«Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Sont-ils le Bouddha aux mille mains ?» Demanda Wang Lihu, choqué, le visage sombre.

Alors que les hommes vêtus de noir se rapprochent, les combattants de l’arrière s’avancent rapidement, remplissant les premiers rangs, créant un mur épais d’hommes, tous armés de longs couteaux.

«Hah, que se passe-t-il ?»

Perdant soudain ses moyens, Wang Yongjia sentit la peur lui parcourir l’échine. Sa réputation d’officier supérieur ne semblait soudain plus aussi importante. Il recula immédiatement jusqu’à sa ligne, à côté de Wang Lihu, et regarda avec inquiétude la foule d’hommes armés qui se trouvait devant eux. Il dit fermement : «Non, nous ne pouvons pas faire ça, nous devons appeler le bureau pour un soutien immédiat !»

«Ce n’est pas la peine !» Répondit vivement Gu Qianxue.

Elle se déplaça vers l’avant du groupe et sortit une épée légère de sa manche. Elle fit tournoyer l’épée dans sa main comme un serpent blanc glissant, et un son brillant et tranchant sortit de sa lame bien aiguisée… Shing… Shing… Shing .

Notes de bas de page :

[1] Marcher sur les côtés comme des crabes :(hénɡ xínɡ bà dào) : Dans ce contexte ci de cette phrase, cela fait référence aux gangsters ou à la mafia qui opèrent dans une région en prenant la loi entre leurs mains.