Auteur : Le Vent du Soir est Apaisant ()
Traductrice : Moonkissed
Trois jours après le retour de Shi Yan chez les Phénix, un nouvel événement bouleversant secoua de nouveau le Grand Xia.
La garde d’élite de la famille Lin, après enquête, exécuta cent vingt-sept membres de la lignée principale et des branches collatérales de la famille Lin, la plupart étant des partisans de Lin Wu.
Cet acte stupéfia tout le royaume du Grand Xia.
Au début, tout le monde pensait que Lin Huaiyuan ne faisait que jouer la comédie et se contenterait de gestes symboliques, mais à la surprise générale, il prit des mesures drastiques.
Il ne faut pas oublier que la majorité de ces personnes partageaient son sang !
À ce moment-là, les gens ne savaient plus s’ils devaient saluer son « sens du devoir familial » ou le qualifier de monstre dénué de cœur.
Quoi qu’il en soit, l’action de Lin Huaiyuan avait réussi à calmer la colère populaire.
Les ressentiments envers lui se transformèrent en crainte.
Qui oserait provoquer un homme capable de sacrifier aussi froidement ses propres descendants ?
« Lin Yaoxuan est-il mort ? Il doit absolument mourir, je vous en prie ! » lança quelqu’un en plaisantant.
« Non, je crois pas. Je l’ai encore vu hier sur Internet, en train de pleurer, » expliqua un autre.
« Lin Yaoxuan est le plus talentueux de la famille Lin. Lin Huaiyuan n’est pas idiot, il attend que Lin Yaoxuan mène la famille vers la gloire. »
…
Quand Lin Huaiyuan démissionna de son poste d’aîné et emmena toute sa famille dans la zone instable R3 pour la protéger, l’affaire se calma progressivement.
Alors que tout le monde pensait que la paix était revenue, une vidéo anonyme fut publiée sur un forum international, à peine deux semaines plus tard.
En l’espace de deux minutes, elle éclipsa tous les autres sujets de discussion.
Chaque personne qui regarda cette vidéo ressentit un mélange de stupeur et de soulagement, provoquant une vague de débats animés et d’émotions diverses.
À l’intérieur du Grand Xia, l’atmosphère devint morose.
Les habitants étaient incapables d’accepter cette nouvelle soudaine.
« Tout allait bien il y a à peine une semaine, comment cela a-t-il pu arriver… »
« C’est impossible, totalement impossible ! Je refuse d’y croire ! »
« Oh, ciel ! Pourquoi es-tu si injuste envers notre jeune souverain… »
« Ô Empereur ! Réveillez-vous une dernière fois, je vous en supplie ! »
Certains pleuraient de tristesse, d’autres hurlaient de colère, tandis que d’autres encore priaient avec désespoir.
Mais peu importe leurs réactions, toutes reflétaient la profonde détresse qui habitait le peuple du Grand Xia.
Ils avaient tous été témoins des souffrances de Shi Yan et ressentaient une profonde compassion pour lui.
Le parcours de Shi Yan, semé d’embûches, avait suscité admiration et respect parmi tous.
Mais voir un tel génie, inégalé dans le monde, mourir sans avertissement aux mains des races extraterrestres, laissait les gens dans une incompréhension totale, même au prix de leur vie.
« Il n’y a plus de jeune souverain au Grand Xia… »
« Tengshe, je te haïrai toute ma vie ! Je jure de te tuer ! »
Les gens étaient dévastés, leur colère ne faisait qu’augmenter.
Shi Yan avait survécu aux complots de la famille Lin, aux traques des Neuf Nations, mais il n’avait pu échapper aux griffes des races extraterrestres.
Ce jour-là, Tengshe, en pleine méditation, éternua plus d’une centaine de fois sans savoir qu’il figurait désormais en tête de la liste des jeunes du Grand Xia à abattre.
Dans le domaine interdit de la famille Ji, Ji Hongyue avait pleuré jusqu’à ce que ses yeux soient enflés.
Elle marchait sans cesse dans le domaine, cherchant quelqu’un avec qui parler pour alléger son cœur.
Près du bord d’une falaise, Mikaela était assise seule, regardant le coucher de soleil, la tristesse visible dans ses magnifiques yeux verts, tandis qu’elle appuyait son menton sur ses mains.
Voyant cette scène, Ji Hongyue soupira et fit demi-tour.
Peu après son départ, Mikaela se redressa brusquement, comme si elle venait de se souvenir de quelque chose.
« Attends une minute ! Je n’ai rien du tout ? Ça veut dire que Shi Yan n’est pas mort ? »
Elle se souvint de son pacte avec Shi Yan. S’il était vraiment mort, elle n’aurait certainement pas survécu sans dommage.
« Ce sale petit malin fait semblant d’être mort ! » Mikaela grinça des dents, les larmes précieuses de ses yeux angéliques presque sur le point de couler.
Des larmes d’ange, incroyablement précieuses !
Pendant ce temps, Ji Hongyue retourna chez elle pour retrouver Ji Yunfan.
En voyant ce dernier méditer calmement, elle explosa de colère.
« Comment peux-tu encore méditer ? Ton frère Yan est mort ! »
Ji Yunfan leva la tête et répondit calmement : « Je le sais. »
Ji Hongyue fut un instant interloquée. Elle réalisa qu’il y avait quelque chose qui clochait.
En temps normal, son frère aurait pleuré toutes les larmes de son corps et n’aurait cessé de crier le nom de Yan.
« Shi Yan n’est pas mort ? »
La bouche de Ji Hongyue s’ouvrit de stupeur, puis elle s’enfuit chercher confirmation auprès de son père.
Le lendemain…
Dans le domaine interdit de la famille Ji, des draps blancs étaient accrochés partout.
Cela fit comprendre à tout le monde que Shi Yan n’était vraiment plus de ce monde.
Le peuple du Grand Xia devint encore plus triste. Leur dernier espoir s’était éteint, le souverain capable de les protéger avait disparu à jamais, englouti par le cours de l’histoire.
Ce qui était encore plus difficile à accepter pour eux, c’est que la période de gloire de Shi Yan avait été beaucoup trop courte, il n’avait même pas eu le temps de pleinement grandir.
Lorsque Lin Yaoxuan apprit cette nouvelle, il éclata de rire en levant les yeux au ciel pendant tout l’après-midi.
« Hahahaha ! Il est mort, enfin mort ! »
« Le Grand Xia m’appartient désormais ! Plus personne ne pourra arrêter mon ascension ! »
« Toi, imbécile, qui aurait cru que tu finirais ta vie d’une manière aussi pitoyable, hahaha ! »
Il se jura intérieurement que jamais…
Jamais il n’avait été aussi heureux !
La mort de Shi Yan était pour lui un événement bien plus excitant que s’il était devenu un dieu lui-même.
Quant aux humains à l’étranger, leurs réactions étaient diverses.
Certains regrettaient la perte d’un tel talent. Shi Yan, considéré comme le plus grand souverain, avait surpassé même le « Roi aux dix couronnes ». S’il avait eu le temps de se développer, il aurait probablement été aussi brillant que son père, l’Empereur, mais il était désormais relégué au rang de légende.
Les Neuf Nations, en revanche, jubilèrent, à l’instar de Lin Yaoxuan.
Les plus enthousiastes étaient particulièrement Eagle et le Royaume de Sakura, qui célébrèrent la nouvelle à l’échelle nationale. Des foules en liesse se rassemblèrent dans les rues pour chanter et danser.
Shi Yan leur avait fait ressentir une pression insoutenable. Si on lui avait permis de grandir, il aurait sans aucun doute envahi leurs terres pour se venger.
Avec la mort de Shi Yan, les habitants d’Eagle et du Royaume de Sakura n’avaient plus à craindre de voir un ennemi venir frapper à leurs portes.
Dans les terres ancestrales de la famille Izanagi.
Le Roi aux dix couronnes ouvrit lentement les yeux, deux éclairs jaillissant de ses pupilles.
À cet instant, une aura sacrée émanait de lui, et sa puissance avait été multipliée par plusieurs fois par rapport à avant.
Depuis sa défaite face à Shi Yan, son cœur avait été brisé, le plongeant presque dans la folie et le désespoir. Mais par chance, le destin avait encore veillé sur lui.
Par hasard, il était entré dans les terres ancestrales d’Izanagi, où il avait reçu la transmission de leurs enseignements.
« Je me demande combien de mes coups tu aurais pu encaisser aujourd’hui. »
« Considère-toi chanceux d’avoir été précipité plus tôt dans le cycle de réincarnation, sinon je t’aurais écrasé de mes propres mains. »
« Même après une défaite, moi, Izanagi Amaterasu, je reste invincible dans ce monde. »
Ses paroles transpiraient une confiance et une arrogance absolues.
Ce n’était pas un artifice, mais une conviction fondée sur sa nouvelle puissance.
Car il ne retenait plus son ascension. Il avait directement franchi les limites de son niveau et atteint le stade de « Déplacement de montagnes ».
De plus, après avoir reçu l’héritage des terres ancestrales, ses talents et son sang étaient devenus encore plus puissants. Il était sur le point de dévoiler sa huitième forme de démon, ainsi que sa troisième vision divine.
Si quelqu’un avait vu l’état actuel du Roi aux dix couronnes, il aurait été tellement surpris qu’il en aurait perdu la voix.
…
Pendant ce temps.
Dans la zone interdite des races extraterrestres, une ombre se précipitait vers la grande salle.
Cette zone était appelée « la zone obscure » pour une raison.
Il y régnait une obscurité totale, aucune lumière ne pouvait y pénétrer.
C’était comme être enfermé dans une boîte noire, où rien ne pouvait être vu ni touché.
Les « Ombres », une des quatre races obscures, vivaient ici.
« Seigneur, l’information que vous avez demandée : le fils de l’Empereur a bien été tué par le Roi Tengshe, et c’est confirmé. »
À ces mots.
Une voix résonna dans l’obscurité : « Hmm, peu importe. S’il est mort, qu’il soit mort. Même l’Empereur n’a pu qu’accepter sa chute avec regret et ressentiment. Que pouvait bien espérer son fils de plus ? »
Bien que la voix semblât proche, aucune trace de son propriétaire n’était visible. Il était comme fondu dans l’obscurité elle-même.
« Vous avez raison, Seigneur, » répondit humblement l’ombre.
L’homme dans l’obscurité poursuivit : « D’ici peu, nous pourrons ouvrir le passage vers le “Système Stellaire des Dix Mille Races”. »
« Quand ce sera fait, envoyez quelques-uns de ces jeunes avec les héritiers royaux pour qu’ils découvrent le monde. »
À ces mots.
L’ombre répondit avec enthousiasme : « Seigneur, nous pourrons alors rapatrier les nôtres de la maison mère ? »
L’homme dans l’obscurité expliqua : « Pas encore. Nous devrons d’abord lancer une guerre contre les humains et offrir un sacrifice d’un milliard de morts avant d’y parvenir. »
« Pour le moment, le passage que nous construisons ne peut supporter que des êtres du royaume sans égal lors d’un saut par trou de ver. »