Auteur : Le Vent du Soir est Apaisant ()
Traductrice : Moonkissed
Désespoir.
Un profond désespoir enveloppait le cœur de chaque personne du Grand Xia…
Une défaite totale.
Les 200 jeunes prodiges SSS venus participer au tournoi avaient vu leur parcours s’arrêter dès les phases de groupes, une issue que personne n’aurait pu imaginer ni accepter.
Et leur plus puissant jeune souverain, Lin Yaoxuan, porteur de la destinée de toute la nation, n’avait même pas eu l’opportunité de forcer son adversaire à montrer sa vraie puissance.
Dans l’arène, tout comme devant les écrans dans le Grand Xia, une sensation d’impuissance et de défaite pesait lourdement sur les spectateurs.
Cette phrase, « faites venir Shi Yan », résonnait comme un poignard dans leur cœur, réveillant des blessures profondes.
Ils avaient autrefois un vrai souverain. Celui qui, pendant dix ans, avait défendu les frontières du Grand Xia, massacrant les champions des races ennemies, le véritable jeune héros de leur pays, Shi Yan !
Mais hélas.
Tout cela avait été détruit…
Les gens en étaient convaincus : si les pouvoirs de Shi Yan n’avaient pas été détruits par Lin Wu, jamais ils n’auraient été témoins d’une scène aussi humiliante aujourd’hui.
La famille Lin avait orchestré tout cela, permettant à Lin Yaoxuan de recevoir la transmission de la destinée nationale, mais tout cela pour que cet homme, un lâche incapable de se battre, soit leur représentant.
C’était insupportable !
« C’est la faute de Lin Wu ! C’est lui qui a détruit les pouvoirs de Shi Yan ! » cria quelqu’un avec une rage incontrôlable.
À ces mots, une lueur froide traversa le regard de Lin Yaoxuan.
Mais en ce moment, il était la cible de toutes les critiques, incapable de riposter, il ravala sa colère et répondit d’une voix grave : « Même si Shi Yan venait, il ne tiendrait pas un seul tour contre le Roi aux Dix Couronnes. Il est bien trop puissant… »
« Il ne veux faire venir Shi Yan que pour le ridiculiser davantage. Vous ne comprenez donc pas ? »
Les regards se firent sombres, pleins d’amertume.
Ils devaient bien admettre que la réalité leur donnait raison.
Le Roi aux Dix Couronnes, tel qu’il se montrait aujourd’hui, était un véritable titan, dominant tous les autres jeunes héros de leur génération.
« Peu importe, au moins mon frère ne fuirait jamais un combat ! » cria Xiao Lingxi, les yeux pleins de rage.
Lin Yaoxuan répliqua avec un sourire narquois, sans la moindre considération : « Oh, c’est vrai ? Eh bien, appelle-le donc ! Pourquoi n’est-il pas venu ? Il a peur, n’est-ce pas ? »
Sur le rivage, une aura de chaleur intense se répandit autour de Yunxian, faisant bouillir l’eau tout autour d’elle.
« Lin Wu… Je n’oublierai jamais ce nom » , murmura-t-elle avec une colère glaciale.
« Tatie, calme-toi, mon frère se relèvera sûrement ! » dit Tongtong en la tirant doucement par la manche pour l’apaiser.
Yunxian prit une profonde inspiration pour maîtriser sa fureur, avant de sourire doucement : « Tu as raison, mon enfant. Mon fils ne peut pas être vaincu si facilement… »
Pendant ce temps, Tengshe, observant les alentours, fronça les sourcils.
Dans ses pensées, il se disait : « Bizarre… Pourquoi est-ce que je sens l’aura de Bai Fenghuang ? Serait-elle aussi présente ? »
« Ce Roi aux Dix Couronnes est imbattable. Je ne suis pas encore à son niveau… » dit Tianqi, son visage sérieux.
« Il me donne l’impression d’une mer vaste et profonde, insondable » , ajouta l’héritier de Yinglong, qui n’avait pas parlé jusque-là.
L’atmosphère dans l’arène devenait de plus en plus tendue et insupportable.
Le vieil homme du pays des cerisiers haussa la voix : « Qin Mo, avez-vous encore quelqu’un de disponible ? Si ce n’est pas le cas, veuillez déclarer forfait. »
À ces mots, les participants de l’empire Sakura éclatèrent de rire, se joignant à la moquerie.
« Hahaha, certains vont rentrer chez eux avec un zéro pointé ! »
« Face au Roi aux Dix Couronnes, ils ne sont que des poules mouillées. Les jeunes du Grand Xia ne sont pas à la hauteur. »
Des paroles déchirantes, une après l’autre, transperçaient le cœur des gens du Grand Xia.
Ils gardaient la tête baissée, incapables de répondre, car toutes les répliques semblaient vaines et insignifiantes…
« Allons-y, rentrons chez nous. » Qin Mo poussa un profond soupir, conscient que rester ici ne ferait qu’apporter plus d’humiliation.
Les dix directeurs se levèrent en silence, leurs visages montrant une expression de malaise sans précédent.
À ce moment-là, tous les regards de l’arène se tournèrent vers la délégation du Grand Xia.
Ces regards étaient empreints de moquerie et d’arrogance.
Mais après un long moment, les jeunes du Grand Xia restèrent figés, sans faire un seul pas pour partir. Ils ne semblaient pas du tout prêts à quitter les lieux.
Qin Mo secoua doucement la tête et soupira à nouveau.
Il savait que ces jeunes ne voulaient pas abandonner si facilement, qu’ils refusaient de partir avant la fin, mais le résultat était déjà là. Espérer autre chose serait vain.
Face à cette scène, les personnes des autres nations affichaient des sourires encore plus moqueurs, se délectant de la situation. Ils se moquaient de ces jeunes qui, malgré leur défaite évidente, refusaient de quitter l’arène.
« Mes enfants, je comprends ce que vous ressentez, mais… » Qin Mo n’eut pas le temps de finir sa phrase.
Un jeune homme, les yeux rougis, s’écria : « Nous n’avons pas encore perdu, Shi Yan n’est pas encore arrivé ! »
Cette phrase provoqua une réaction en chaîne parmi la foule :
« Shi Yan ne nous abandonnera pas, il est le véritable jeune souverain du Grand Xia ! »
« Nous devons attendre que Shi Yan arrive ! »
Lin Yaoxuan, affichant un sourire narquois, dit d’un ton nonchalant : « Même si Shi Yan a récupéré ses pouvoirs, il n’osera jamais venir ici. Il n’est pas stupide. »
Mais personne ne lui prêta attention. Les jeunes du Grand Xia restaient immobiles, leurs pieds comme enracinés au sol, incapables de faire un pas de plus.
« Frère ! Est-ce que tu es là ? Nous avons besoin de toi ! »
Xiaolingxi cria dans le vide, sa voix empreinte de tristesse et de désespoir.
L’atmosphère de désespoir imprégnait la mer environnante, et même ceux qui observaient la scène, impatients de voir le spectacle, commencèrent à ressentir l’impact de cette émotion.
« Je suis là. Je l’ai toujours été. »
Soudain, une voix calme retentit.
Une voix douce, sans la moindre trace d’émotion, mais qui résonna dans les oreilles de chacun.
Tous se tournèrent vers la source de cette voix, leurs regards fixés sur la silhouette qui avançait vers eux.
Cet homme avait une silhouette imposante, des traits du visage ciselés, témoignant de sa détermination ; ses yeux étaient aussi profonds que le ciel étoilé, donnant l’impression que fixer son regard reviendrait à se perdre dans l’infini.
Il tenait une longue lance à la main, et sa démarche était mesurée, ni trop rapide ni trop lente, mais chaque pas qu’il faisait semblait resserrer les cœurs de ceux qui l’observaient.
Derrière lui, le soleil se levait doucement.
L’aube éclairait son visage, comme pour annoncer au monde entier que tout cela n’était que le commencement.
« Shi Yan, du Grand Xia, vient participer au combat ! »
La voix résonna à nouveau.
Mais cette fois, elle n’était plus calme.
Elle était empreinte de détermination, d’une absence totale de peur, d’une confiance inébranlable qui semblait défier le monde entier !
Cette phrase rappela à ceux qui, dans le Grand Xia, s’apprêtaient à éteindre leurs écrans qu’il était trop tôt pour partir.
Cette phrase fit rougir les yeux des étudiants présents dans l’arène, leurs mains tremblant légèrement d’émotion.
Cette phrase réduisit au silence tous les participants des autres nations.
Les yeux du Roi aux Dix Couronnes brillèrent d’une lueur intense alors qu’il scrutait Shi Yan de la tête aux pieds, comme s’il essayait de percer ses secrets.
L’Ange aux Huit Ailes, Mi Jia, laissa un léger sourire flotter sur ses lèvres alors qu’elle fixait Shi Yan, sans que personne ne puisse deviner à quoi elle pensait.
Le Roi Arthur, l’Enfant aux Huit Bras, le Fils de Brahma…
Tous les jeunes souverains des autres nations tournèrent leur regard vers lui, leurs expressions teintées d’une curiosité mêlée d’amusement.