Auteur : Le Vent du Soir est Apaisant ()
Traductrice : Moonkissed
Siège du Conseil national.
Lorsque Ji Changhe entra, rempli de colère, un vieil homme aux cheveux blancs se plaça devant lui.
« Changhe, calme-toi, ce n’est pas ce que tu crois. C’était vraiment un malentendu. »
Cet homme faisait également partie des treize Grands Anciens, un être qui avait survécu depuis l’époque de l’Empereur.
« Un malentendu ? »
« Va dire à tout le monde que c’était un malentendu, et vois s’ils accepteront cela ! » répondit Ji Changhe d’une voix glaciale, faisant apparaître une longue lance dans sa main d’un simple geste.
À ce moment-là, une vieille femme fit son apparition. C’était la chef de la famille Jin, de la lignée impériale.
Elle s’approcha calmement et dit d’un ton apaisant : « Changhe, ne sois pas impulsif. Nous discutons déjà des mesures à prendre. Nous donnerons une explication à tous. »
La colère de Ji Changhe était toujours palpable. Il répliqua d’une voix froide : « Je veux seulement savoir qui a donné cette mission à Shi Yan à l’époque. Dites-le-moi ! »
Deux autres personnes arrivèrent, et l’une d’elles déclara d’un ton grave : « L’enquête est en cours, et nous aurons bientôt des réponses. Changhe, tu travailles avec nous depuis de nombreuses années, tu devrais avoir confiance en nous. »
Ji Changhe, après un instant de silence, sembla s’apaiser, mais la lueur de meurtre dans ses yeux ne faiblit pas.
« Je vous donne un jour. Si dans un jour je n’ai pas d’explication, alors, même si je dois abandonner mon poste de Grand Ancien, certains paieront de leur sang ! » dit-il d’un ton tranchant.
Les Anciens acquiescèrent en souriant, promettant de résoudre la situation.
…
Pendant ce temps, dans une zone interdite du royaume royal d’une race extraterrestre.
Une belle femme d’âge mûr, vêtue de soie blanche, était assise seule au bord d’un lac, plongée dans ses pensées. Elle tenait un hochet, ses yeux remplis de nostalgie, comme si cet objet avait appartenu à la personne la plus chère à son cœur.
À ce moment-là, une ombre noire traversa le ciel.
« Grande sœur. » La Reine Phénix Noire atterrit à ses côtés et parla doucement.
« Est-il rentré ? » La femme en blanc tourna lentement la tête, un soupçon de regret dans son expression.
C’était Yunxian, la Reine Phénix Blanche et chef du clan des Phénix.
« Oui, il est rentré. Pourquoi n’es-tu pas allée le voir ? » Yunluo soupira.
Yunxian hésita un moment avant de révéler ses doutes et ses conflits intérieurs : « Je… Je ne suis pas encore prête à le revoir. Cet enfant me reconnaîtra-t-il encore ? »
« Depuis que Shi Daofei l’a enlevé et scellé pendant mille ans avant de le laisser renaître, qui sait ce qu’il prépare ? » dit Yunluo, mordant légèrement sa lèvre, la voix pleine de colère. « Cet Empereur, ce traître ! Si seulement il avait laissé Xiaoyan ici, grande sœur, tu aurais pu l’élever beaucoup mieux. »
« Il est mort, c’est bien fait pour lui. Mais laisser Xiaoyan seul parmi les humains, sans aucun soutien… »
Yunxian soupira de nouveau, ses beaux yeux reflétant sa tristesse, avant de réprimander doucement : « Toi aussi, tu aurais pu être plus douce. Même si tu l’as aidé à éveiller son talent de feu et à reconstruire son corps, tu n’avais pas besoin d’être si brutale. »
Yunluo, légèrement gênée, se frotta la tête. « Ce sale gosse m’a insultée, je n’ai pas pu m’en empêcher… »
« Je me demande bien comment il se débrouille là-bas. » Yunxian, pensive, laissa à nouveau transparaître son inquiétude. « Tu peux y aller maintenant. Dis à la mère de Tongtong de venir me voir. »
Yunluo acquiesça et disparut en une traînée de lumière.
Peu après avoir quitté la zone interdite, elle fut interceptée par une silhouette imposante.
« Yunluo ! Tu m’as emprisonné sans raison pendant deux ans. Ne comptes-tu pas t’expliquer ? » Tengshe, fou de rage, les yeux flamboyants, hurla à son encontre.
« C’est pour t’apprendre à ne pas insulter cette reine. Deux ans, c’était déjà clément. » Yunluo répliqua froidement.
« À cause de toi, l’humain s’est échappé ! Tu dois en assumer la responsabilité ! » Tengshe grinça des dents, furieux.
« Ce n’est qu’un petit junior de l’Empire Xia. Aucun autre roi ne s’en soucie. Pourquoi t’obstines-tu autant ? Aurais-tu peur de lui ? » Yunluo esquissa un sourire moqueur, ses lèvres dévoilant une pointe de sarcasme.
Tengshe, en entendant cela, devint immédiatement rouge de colère et s’écria : « Moi, avoir peur de lui ? Je pourrais l’écraser d’une seule main ! »
Yunluo sourit doucement et répondit : « Alors tout va bien, non ? As-tu autre chose à dire ? Si non, laisse-moi passer. Un bon chien ne bloque pas la route ! »
« Toi ! » La rage de Tengshe montait, mais il ne pouvait rien faire et la laissa partir.
Sa force était déjà inférieure à celle de Yunluo, sans compter que cette dernière était soutenue par la Reine Phénix Blanche.
…
Shi Yan était revenu dans la zone instable H2.
Il s’était à nouveau assis sur cette falaise où il avait monté la garde pendant dix ans.
« Frère Yan. » Ji Yunfan arriva après avoir entendu sa voix et s’assit à côté de lui.
« Mm, tu devrais rentrer chez toi. Ils s’inquiètent beaucoup pour toi en ce moment. » dit Shi Yan.
« Je sais. » Ji Yunfan hocha la tête.
Puis, avec une pointe de colère dans la voix, il ajouta : « Le général Lingfeng a mené une enquête discrète et il s’avère que c’est le chef de la famille Lin, Lin Huaiyuan, un ancien du Conseil national, qui a attribué cette mission à l’époque. »
« Cependant, il n’y a aucune preuve pour l’instant qui puisse prouver qu’il est en lien avec des extraterrestre s ou qu’il a conspiré contre toi. »
À ces mots, une intense soif de vengeance se refléta dans le regard de Shi Yan. Il serra les poings si fort que ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair.
Mais quelques secondes plus tard, il réprima cette rage, la dissimulant rapidement.
D’une voix basse, il répondit : « Très bien, garde cette information pour toi et ne fais pas de vagues. Fais comme si rien ne s’était passé. »
« Compris… » Ji Yunfan acquiesça, son regard tout aussi glacial.
« Que comptes-tu faire maintenant ? » demanda-t-il.
« Je vais reconstruire mon niveau et essayer de retrouver rapidement mon sommet. » répondit Shi Yan, déterminé.
À ce moment-là, deux silhouettes s’approchèrent lentement.
C’étaient Lingfeng et le mage Youlan.
« Lin Huaiyuan ne m’a jamais inspiré confiance. Il cherche à former des alliances au sein du Conseil national et complote de grandes choses, perturbant ainsi l’ordre équitable qui y régnait. »
« Toutefois, son influence est considérable au Grand Xia, et il s’est allié avec une autre famille impériale, les Ouyang, formant une alliance indéfectible. Ils sont comme deux doigts de la même main. » dit Lingfeng d’un ton grave.
Shi Yan hocha la tête. Si les membres du clan Lin agissaient de manière aussi effrontée, ils devaient poursuivre un but bien précis.
Mais pour l’instant, il ne pouvait rien changer. Il espérait seulement être suffisamment fort lorsque leurs véritables intentions se dévoileraient.
La dette de sang de ses frères et sœurs devait être payée par le sang des Lin…
« Xiaoyan, ne sors pas pendant un certain temps. Le clan Lin pourrait encore avoir des vues sur toi. » dit Youlan, inquiète.
« Je ne quitterai pas cet endroit tant que je n’aurai pas retrouvé ma puissance d’antan. » répondit Shi Yan.
« Je vais créer une formation spirituelle pour toi, qui absorbera l’énergie dispersée dans l’environnement, ce qui accélérera ta reconstruction… » dit Youlan avec un soupçon de regret.
« Merci, grande sœur Youlan. » Shi Yan la remercia avec sincérité.
En voyant son expression résolue mais empreinte de douleur, Youlan ressentit elle aussi une colère qu’elle ne pouvait contenir.
Mais elle était tout aussi impuissante.
Sans preuves tangibles, les soupçons contre le clan Lin n’étaient que des hypothèses, et il était impossible de les juger.
De plus, le Conseil national était extrêmement complexe, et l’influence de Lin Huaiyuan y était si grande que, même en tant que Mage des Étoiles, Youlan n’avait pas le pouvoir de changer la situation.
…
Avec la montée de l’indignation parmi le peuple du Grand Xia, le Conseil national, incapable de résister à la pression publique, discuta de la question pendant plusieurs jours avant de finalement publier un communiqué.