Auteur : Le Vent du Soir est Apaisant ()
Traductrice : Moonkissed
« Eh bien, frère Shiyan, tu ne serais pas un peu trop seul ces derniers temps ? »
Le regard de Ning Shang était mystérieux, un sourire malicieux flottant au coin de ses lèvres. Elle se rapprocha doucement de Shiyan.
Elle avançait discrètement, son corps se rapprochant de plus en plus. Une fois près de lui, elle se pencha légèrement, mettant en valeur ce qui se dévoilait subtilement de son décolleté.
C’était la première fois que Shiyan vivait une telle situation, ce qui le rendit quelque peu nerveux et troublé.
« Tu… tu fais quoi exactement ? »
« Je ne fais que me rapprocher de toi, voyons. Je ne vais quand même pas te dévorer, » répondit Ning Shang d’une voix douce.
En parlant, elle fit exprès de laisser glisser légèrement son vêtement pour dévoiler une épaule délicate. « Et puis, cela ne te plaît pas ? »
Le cœur de Shiyan accéléra. Jamais il n’avait ressenti quelque chose de tel auparavant. Il était déconcerté.
« Tu… »
« Oh, mais arrête avec tes « tu »… Ce que tu vis est bien trop austère. Ne veux-tu pas essayer quelque chose de plus amusant que l’entraînement ? » lança Ning Shang en lui faisant un clin d’œil, un regard séducteur sur le visage.
Shiyan avala difficilement sa salive, songeant à la repousser quand soudain…
Un petit phénix, allongé non loin, ouvrit brusquement les yeux.
Ses grands yeux pétillants et curieux se posèrent sur eux, et il se faufila innocemment entre Shiyan et Ning Shang.
Ning Shang resta interdite un instant, reculant d’un pas avec les joues encore teintées de rouge.
Shiyan, de son côté, soupira de soulagement, attrapant le petit phénix dans ses bras. « Tu es déjà réveillé, toi ? »
Mais voilà que le petit phénix changea subitement d’apparence, prenant celle d’un enfant de deux ans environ.
Il avait de longs cheveux blancs tombant jusqu’à la taille, une robe en soie immaculée et des yeux vifs et pétillants. Ses petites joues rondes et adorables donnaient envie de les pincer.
« Papa, qu’est-ce que vous faisiez ? » demanda l’enfant en riant.
« Papa ? »
Shiyan resta bouche bée devant cette nouvelle appellation.
À côté, Ning Shang leva les yeux au ciel avant d’éclater de rire. « Eh bien, frère Shiyan, on dirait que tu as gagné une fille sans le vouloir. Te voilà papa d’un coup ! »
Embarrassé, Shiyan sourit maladroitement et baissa les yeux vers le petit être qu’il tenait dans ses bras, son regard plein de tendresse.
« Que dirais-tu qu’on t’appelle « Xiao Bing » à partir de maintenant ? »
L’enfant hocha joyeusement la tête avant de se jeter dans ses bras.
Fixant Shiyan avec ses grands yeux scintillants, elle déclara d’une voix enfantine : « Papa, j’ai faim. »
Shiyan lui caressa doucement la tête. « Et si je demandais à cette « tante » de t’emmener manger quelque chose de bon ? »
Le petit être, nommé Xiao Bing, jeta un regard curieux à Ning Shang. « Cette tante a l’air un peu louche… Elle ne va pas m’enlever, hein ? »
Furieuse, Ning Shang posa ses mains sur ses hanches. « Toi, petit monstre ! Comment peux-tu dire ça ? Tante est belle, gentille, douce et attentionnée, compris ? »
Shiyan rit en essayant de calmer les choses. « Ce n’est pas une méchante personne. Sois sage et laisse-la t’emmener faire un tour en ville. Papa viendra te rejoindre une fois son entraînement terminé. »
Xiao Bing acquiesça d’un air sérieux, prit la main de Ning Shang et dit joyeusement : « Allons-y vite, tante ! Ne dérangeons pas papa pendant qu’il s’entraîne. »
Elle tira Ning Shang avec enthousiasme vers la sortie.
Ning Shang soupira intérieurement. Franchir ce cap est vraiment trop difficile. J’avais presque réussi, mais voilà qu’un enfant est venu tout gâcher…
……
Pendant ce temps, la nouvelle de la victoire de Shiyan sur le roi Lei Gu se répandait comme une traînée de poudre à travers les continents voisins.
Cette nouvelle stupéfia les pratiquants en quête d’épreuves, provoquant un véritable bouleversement dans les terres environnantes.
Les premiers informés furent ceux du continent des Brumes…
Ce continent était constamment enveloppé d’une mystérieuse brume épaisse, rendant la perception spirituelle difficile à étendre. Pour cette raison, il était appelé le Continent de la Brume.
Dans une ville animée, des dizaines de pratiquants venus pour les épreuves étaient réunis, leurs conversations pleines d’excitation.
« C’est incroyable ! Même les chasseurs royaux sont entrés en jeu ! Cette épreuve sera probablement la plus spectaculaire depuis des dizaines de milliers d’années ! » s’exclama un homme vêtu d’une robe noire.
« Mais… on disait que la race humaine était la plus faible de toutes ! Comment un être aussi extraordinaire a-t-il pu surgir parmi eux ?! » Un autre homme aux cheveux bouclés semblait encore sous le choc.
« L’espèce humaine est assez étrange. Les faibles sont vraiment faibles, mais ceux qui sont forts peuvent être terrifiants. C’est juste qu’il est très rare d’en voir un émerger, » expliqua un troisième homme.
« Il paraît qu’ils sont naturellement proches des lois fondamentales de l’univers. C’est pour cela que nos aînés nous demandent de prendre forme humaine pour vivre et nous entraîner, » ajouta un quatrième individu.
Dans un coin de la pièce.
Deux hommes écoutaient attentivement ces discussions, leur expression empreinte d’excitation et de joie.
Il s’agissait de Taidao et Liuguang.
Tous deux avaient été téléportés sur le Continent de la Brume et avaient rapidement fini par se retrouver.
« Je n’aurais jamais imaginé qu’en dix ans, Shiyan soit devenu aussi puissant. Cela dépasse tout ce que je pouvais concevoir ! » s’exclama Taidao, son ton empreint d’admiration.
« Je l’avais déjà deviné. Dès le début, j’ai vu en lui quelqu’un qui avait un destin lié aux grandes lois de l’univers. C’est pour cela que j’ai décidé de le suivre sans hésiter, » répondit Liuguang, vidant son verre d’un trait, visiblement ému.
« Pourquoi ne pas aller maintenant au Continent des Nuées Bleues pour le retrouver ? Avec lui, on aura un prestige incroyable ! Aucun élu des étoiles n’osera nous provoquer ! » suggéra Taidao avec enthousiasme.
« Non, je pense qu’il vaut mieux attendre au Continent des Vagues Célestes. Un domaine secret va bientôt s’ouvrir, et Shiyan y viendra sûrement. Si nous partons maintenant pour le Continent des Nuées Bleues, il se pourrait que nous le manquions en chemin, » expliqua Liuguang.
Le Continent des Vagues Célestes se trouvait au nord du Continent de la Brume, tandis que le Continent des Nuées Bleues était au sud. S’ils prenaient le chemin du sud, il était fort probable que Shiyan ait déjà quitté cet endroit avant leur arrivée.
« Très bien, partons dès maintenant pour le Continent des Vagues Célestes ! » approuva Taidao.
……
Pendant ce temps, dans une pièce isolée.
Shiyan s’était concentré et avait avalé une fleur de lotus à cinq couleurs.
À cet instant précis, il sentit qu’il avait éveillé une force des plus mystérieuses, résonnant à travers tout l’univers.
Son corps fut aussitôt enveloppé par une tempête invisible, provoquant des transformations internes profondes.
D’abord, une chaleur intense se répandit en lui, telle de la lave brûlante, circulant librement dans ses méridiens.
Partout où passait cette chaleur, ses méridiens jusque-là légèrement obstrués s’élargirent instantanément, devenant plus solides et pleins d’énergie.
Chaque canal spirituel semblait avoir été reforgé, rayonnant d’une lumière mystique.
Ensuite, une fraîcheur apaisante émana de son dantian, s’entrelassant avec la chaleur ardente.
Cette brise légère, semblable à une douce brise d’été, parcourait chaque recoin de son corps. Sous l’effet alterné du chaud et du froid, les os de Shiyan commencèrent eux aussi à changer.
Il ressentait ses os devenir plus denses, aussi solides que de l’acier pur.
Chaque pièce de son squelette semblait désormais chargée d’une puissance incommensurable, prête à se libérer à tout moment.
Son sang, à son tour, sembla bouillir, infusé d’une énergie mystérieuse.
Cette transformation n’épargna pas ses organes vitaux. Son cœur battait avec une force renouvelée, chaque pulsation résonnant comme un écho capable d’ébranler les cieux et la terre.
Son foie, sa rate, ses poumons et ses reins rayonnaient chacun d’une lumière unique, témoignant d’une métamorphose profonde et mystérieuse.
